Bonjour Patrick
Pour Laffaux, en plus des fantassins du 17° BCP, il faut placer des fantassins du 9° ou du 11° Cuir.
En effet, lors de ces combats, les fantassins du 17° BCP étaient utilisés comme fantassin d'élite pour les deux Groupes de chars Schneider engagés (AS 1 et AS 10), le 9° et le 11° Cuir étaient les unités d'infanterie appuyées par les chars.
Pour Laffaux, il s'agit des chars Schneider de l'AS 1. L'AS 10 s'est trouvé engagé, avec les St Chamond de l'AS 31, sur la ferme Mennejean.
Les Schneider alors utilisés étaient des modèle 1 (sans les réservoirs d'essence à l'arrière). Il s'agit de modèle avec surblindage, et les différents variantes de surblindage que l'on peut voir sur les photos étaient alors en service.
Pour l'AS 1, gros problème de marquage. Je connais actuellement assez peu de photo et je suis incapble, pour ce groupe, de donner avec précisions la position des AS, des numéros de char et d'éventuels autres marquages lors de ce combat.
Une chose est sur, les crochets de fixation des madriers sur les côtés de chars commençaient à se mettre en place. soit totalement en arrière, soit au milieu.
Pour en revenir au 17° BCP, il fournissait donc des "Chasseurs d'élite" aux chars. Ce lien du 17° BCP aux chars avait déjà été mis en place pour l'attaque du Mont Cornillet (dans lequel les chars du Groupement Lefebvre n'avait finalement pas été engagés).
Le 17°BCP coopérait donc avec ces chars depuis plusieurs semaines.
Par la suite, ce rôle sera dévolu au 262° RI et les procédures, tenues et équipements seront aussi adaptés à cette mission.
Pour le 17° BCP à Laffaux, une cie a été utilisée comme unité de travailleurs pour aménager les passages sur les itinéraires reconnus jusqu'à la première ligne française (et sur la première ligne française). Ces travaux permettaient un débouché facile des chars sur la première ligne amie.
Chaque Groupe (AS 1, AS 10 et AS 31) s'est vu attribué une compagnie du 17° BCP, et dans le groupe de Schneider, chacune des 4 batteries s'est vu affecter une section.
Chaque section mettait à la disposition de chacun des chars 4 "Chasseurs d'élite" qui de fait devaient membres de l'équipage du char. Ils étaient ses yeux et ses oreilles servaient de guide et d'estafettes. Le cas échéant, mettaient la main à la patte pour aménager l'itinéraire.
Le reste de la section, à l'exception des fusils-mitrailleurs était groupé en escouade destinée à aménager les passages sur les tranchées ennemi.
Il faut bien voir qu'il fallait éboulé de l'ordre de 4 m3 de terre pour aménager les passages (avec les madriers portés par les chars).
Concernant la tenue et l'armement des Chasseurs d'Elite du 17° BCP, je n'ai à ce jour aucune billes précises. Avec le 262° RI les fantassins d'élites étaient en tenue allègée avec mousqueton, couverture en bandouillère, bidon et masque à gaz. Leurs vivres étaient dans le char avec ceux de l'équipage. Il est possible que dès ce combat, ils aient adopté cette tenue et ces procédures. Les rapports ne le précisent pas.
Ne pas oublier sur le char : pelle, pioche, masse, cric, barre à mine, bêche . . . et trépied des mitrailleuses installées dans le char.
Lors des pannes ou destruction, l'équipages démontaient les mitrailleuses en état et les installer sur la tranchée conquise.
Pour les tankistes, cuir pistolet ou révolver, masque à gaz.
Sur un char en panne ou partiellement détruit, les actions de combat rapproché d'autodéfense étaient assez fréquentés pour les tankistes. Il est donc possible de mettre aussi de l'allemand actif pas loin . . .
Ne pas oublié que le cdt de Batterie commandait ces 4 chars à pied et que de même le char pouvait être piloté par le MdL ou Brigadier sous-chef de char alors que le chef de char guidait à l'extérieur ou partait à pied convaincre l'infanterie qu'elle pouvait avancer sans risque. . . . .
Des tas de solutions pour ce diorama avec y compris des prisonniers allemands, très souvent mis a contribution pour dégager les passages ou désembourbé les chars plantés dans les trous d'obus.
Les chars travaillaient assez près les uns des autres et mettre un schneider planté dans un passage de tranché et un autre bien passé est tout à fait possible. . . .
Les unité d'infanterie travaillant avec l'AS 1 :
1° Bat - 11° Cuir
2° Bat - 9° Cuir
3° Bat - 9° cuir
4° Bat - 9° Cuir
Pourquoi ne pas faire le 61165 du Lt Lestringuez (Cdt de la 1° Batterie de l'AS 1 dont le char est passé au Moulin de Laffaux) ?
Pour les itinéraires des chars de l'AS 1, voir le site sur MdL Lefebvre qui donne les itinéraires de chacun des chars lors de ce combat.
http://www.1418-chemindesdames.fr/Sa-contribution
A suivre pour les marquages . . . et bonne mise en route -
Finalement y a du taf ! Michel