Bonsoir à tous
J'ai déniché ce matin aux AD42 la fiche matricule de Sangoy Victor, natif du Gard mais habitant La Talaudière près de St Etienne.
Gueule cassée, plusieurs fois blessé, ce soldat à un parcours remarquable et quelques très belles citations via le 54è RA, le 81è RAL et le 500è RAS (et l'AS 501 ?)
Engagé volontaire
Blessé le 3 octobre 1915 à la main de Massiges
Blessé le 28 février 1916
Blessé dans son char le 16 avril 1917 près de Berry au Bac
Blessé dans son char à la ferme de Vertefeuille près de Villers Cotterets le 3 juin 1918
Croix de guerre, médaille militaire, légion d'honneur
Je ne suis pas un spécialiste de la chose mais par réflexe j'ai numérisé tout ça, au cas ou cela intéresserait quelqu'un...
Cordialement
Pierre
Artillerie Spéciale - Brig. Victor Paul Sangoy du 500°RAS- Avril 17 -J
Re: Artillerie Spéciale - Brig. Victor Paul Sangoy du 500°RAS- Avril 17 -J
Bonjour Pierre,
Voilà un très beau réflexe, et je suis très intéressé par le parcours de cet homme des chars. . . . . Mon mail est sur mon profil
Bonne après-midi - Michel
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Liens sur les sujets Artillerie Spéciale de "Pages 14-18" :
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Re: Artillerie Spéciale - Brig. Victor Paul Sangoy du 500°RAS- Avril 17 -J
Bonjour Michel
Envois (4) faits
Cdlt
Pierre
Envois (4) faits
Cdlt
Pierre
Re: Artillerie Spéciale - Brig. Victor Paul Sangoy du 500°RAS- Avril 17 -J
Bonsoir ,
La fiche du Brigadier Victor Paul Sangoy est très intéressante car elle est particulièrement bien remplie.
C'est loin d'être le cas de beaucoup d'autres fiches de combattants.
Si elle contient quelques erreurs faciles à corriger, plusieurs dates mentionnées permettent de recouper des informations
touchant aux unités d'Artillerie Spéciale.
Elle permet aussi de faire un relevé intéressant de la carrière de ce Brigadier dans l'AS.
Victor Paul Sangoy né le 10 Juillet 1895 à la Grand'Combes (Gard). Profession déclarée : industriel.
Engagé dans la cavalerie pour la durée de la guerre le 23 Août 1914, il est affecté au 2° Dragons
Il aurait normalement du être appelé le 12 Décembre 1914.
Il rejoint le 2° Dragons au Front le 4 Février 1915 et il est nommé brigadier le 27 Août 1915.
Blessé évacué le 3 Octobre 1915 dans le secteur de la Main de Massiges (plaie par balle dans le pied gauche)
Il sort de l'hopital de Troyes et rejoint le 2° Dragons le 21 Décembre 1915.
Permission du 30 Décembre 1915 au 9 Janvier 1916.
Il est renvoyé au Dépôt le 28 Février 1916 (en exécution de la loi Dalbiez)
Permission du 28 au 30 Juillet 1916.
Permission du 3 au 5 Août 1916.
Muté dans l'artillerie il est affecté au 54° RA le 20 Août 1916 et rejoint Bourges.
Sa mutation dans l'Artillerie se situe au moment ou des unités de cavalerie sont dissoutes pour alimenter en personnel les toutes nouvelles unités d'AS.
Les 3 mois passés à Bourges lui ont probablement permis d'acquérir la formation de canonnier qui allait lui être utile dans sa futur affectation dans les chars.
Il est affecté au 81° RALT le 27 Novembre 1916 et rejoint à cette date le fort du Trou d'enfer à Marly-le-Roi.
Affecté à la 80° Batterie du 81° RALT il y a été formé comme sous-chef de char.
Il était donc le remplaçant, comme pilote de son chef de char, et il devait pouvoir aussi savoir utiliser canon et mitrailleuse. . . .
Comme les officiers ou les sous-officiers chef de char, les Maréchaux des Logis ou Brigadiers "sous-chef de char" avaient une formation très complète.
Les Brigadiers de l'AS, affectés en groupe de char, sont assez souvent devenus sous-officiers et pour certain envoyés comme Aspirant en école d'officier.
Il est probable que cela aurait pu être la voie de Victor Sangoy dans l'AS s'il n'avait pas été blessé à Juvincourt et à Vertefeuille.
En Janvier 1917 il est affecté au Groupe AS 6.
En l'absence de JMO du Groupe AS 6 et du Groupement n°I (Groupement Bossut) il est difficile d'être précis sur certaines dates concernant ce Groupe de char Schneider.
L'arrivée aux Armées de Victor Sangoy (donc à Champlieu) le 25 Janvier 1917 permet de penser que cette date est celle de l'arrivée du Groupe AS 6 au camp de Champlieu.
De la même manière, sa date d'affectation à l'AS 6 le 21 Janvier 1917 est probablement celle de la création du Groupe AS 6 à Cercottes.
Le séjour au camp de Cercottes du Brigadier Sangoy a, semble-t-il été bref.
Une fois les effectifs d'un groupe réalisé à Marly -le-Roi, tous ses personnels étaient envoyés au camp de Cercottes (près d'Orléans) pour y percevoir chars et matériels.
Certains Groupes y sont souvent restés moins d'une semaine.
De Janvier à Avril le Groupe AS 6, comme les autres Groupes d'AS des Groupement Bossut et Chaubès n'ont pas du chaumé. . .
Tout était à inventer et les chars Schneider livrés sans surblindage devait être modifiés sur place par les mécanos des SRR.
Au groupe AS 6, Victor Sangoy est affecté à la première Batterie du Cne Brault.
Il est le "sous-chef de char" du S/Lt Frémin. Son char est vraisemblablement le Schneider M1 n° 61100.
C'est le 3° char de la 1°batterie (AsP3). Le S/Lt Frémin commande la deuxième section de la batterie.
Son char subordonné est celui de l'Adjudant Charbonnier.
Si tous les numéros de chars des Groupes intervenus à Juvincourt sont bien connus, la qualité des rapports ne permet pas toujours de reconstituer l'ordre de bataille et en particulier d'associer systèmatiquement le chef de char à la batterie, à la place dans la batterie et au numéro du char.
Concernant le char du Brigadier Sangoy c'est un recoupement entre sa citation et des élements de rapports qui permet de penser qu'il s'agit bien de ce char.
Les autres membres de l'équipage ne sont pas connus. Le char qui a été "desemparé" a, semble-t-il continuer à utiliser ces armes. C'est dans ces conditions que, bien que blessé Victor sangoy a remplacé le tireur canon.
Le char a été mis hors de combat au nord de la tranchée du ruisseau; Il fait partie des chars restés dans les lignes allemandes, puis passés dans les lignes françaises à partir d'Août 1917.
Il n'existe apparemment pas de photos de ces chars qui étaient vraiment sur la ligne de front.
Victor Sangoy est blessé et évacué le 16 Avril 1917 à Juvincourt (plaie pénétrante par éclat d'obus dans la fesse gauche).
Citation à l'ordre de l'Artillerie Spéciale du 2 Mai 1917.
A pendant le combat du 16 Avril 1917 rempli les fonctions de sous-officier avec courage et initiative.
Blessé, a continuer à tirer le canon dans son char en partie détruit et fortement bombardé.
(Ses pièces mentionnent Citation à l'ordre de l'Artillerie d'Assaut . . . . )
Permission du 15 au 27 Juillet 1917.
Le 24 Juillet 1917, il est réaffecté à Champlieu et muté au CICL de Champlieu le 28 Septembre 1917
Après Juvincourt, le programme Renault FT étant lancé, une structure de formation des futurs Régiment d'AS est mise en place.
Le Groupe AS 7 est dissous en tant que Groupe opérationnel. Il devient le Groupe support de Champlieu.
Un Centre d'Instruction des Chars Légers est créé (CICL). Des personnels aguerris sont affectés pour encadrer les nouveaux affectés à former.
Ce centre fonctionnera à Champlieu jusqu'en Mars 1918. Devant la menace allemande vers Compiègne il sera alors déplacé à Cercottes.
Les BCL du 501° RAS ont été formés à Champlieu dans ce cadre.
C'est sans doute à la fois pour ses compétences techniques et pour lui permettre de bien récupérer de sa blessure que Victor Sangoy a été affecté au CICL.
Il fera partie de la première compagnie d'AS créée.
Permission du 16 au 31 Décembre 1917.
Muté au 501° RAS le 1° Janvier 1918 il est affecté au 1° BCL du Cdt Goubernard et appartient à la Compagnie AS 301.
L'AS 301 a été créé à Champlieu le 18 Février 1918. C'est la première compagnie de char Renault FT créé.
La formation des unités d'AS a commencé le 1° Février 1918.
Cette formation durait 3 semaines, et chaque semaine la constitution d'une nouvelle unité de chars légers était lancée par le CICL.
Le CICL disposait des 120 Renault FT d'instruction en acier doux.
Ces chars d'instruction seront évacués sur Cercottes, lors du déménagement du CICL à Cercottes à la fin Mars 1918.
A l'AS 301, Victor Sangoy appartenait à la 3° Section, commandée par l'Aspirant Steinbach.
Les chars de combat de cette section étaient les numéros 66214 - 66227 - 66335 - 66170 - 66199.
Les chars de la section sont cités dans cet ordre par l'ASpirant Steinbach dans son rapport du combat de Vertefeuille.
Il s'agit probablement de celui de la section.
Si c'est bien le cas, le Renault FT n° 66214 serait celui de l'Aspirant Steinbach.
Les Renault FT n° 66227 - 66335 ceux de la première demi-section
Les Renault FT n° 66170 - 66199 ceux de la deuxième demi-section
Brigadier et chef de char, Victor Sangoy était probablement le chef de char subordonné d'une de ces deux demi-sections.
Son char pouvait être le numéro 66335 ou le numéro 66199.
Permission du 1° au 14 Mars 1918.
Avec la poussés allemande au Sud de Soissons, les premières unités de Renault FT sont engagés dans le secteur de Villers-Cotterets.
Le 3 Juin deux sections de l'AS 301 sont engagés à 18 heures avec le 8° RI (Lt Vergne et Aspirant Steinbach).
Il s'agit de reprendre la ferme de Vertefeuille.
La mise au point deschars Renault du 1° BCL s'est faite dans l'urgence et avec la capture de deux Renautlt le 31 Mai 1918, les allemands avaient déjà une bonne connaissance des points faibles du char.
C'est un mauvais montage du masque de tourelle de son char mitrailleur qui occasionnera la blessure à l'oeil de Victor Sangoy.
Touché en début d'action il n'en continuera pas moins à commander son char jusqu'à la reprise de la ferme par le 8° RI une heure plus tard.
Blessé et évacué le 3 Juin 1918 à la ferme de Vertefeuille (éclat d'obus dans la poitrine et balle dans l'oeil).
Citation à l'ordre de l'Armée (ordre n° 11606/D du 18 Novembre 1918).
Citation comportant l'attribution de la médaille militaire et de la croix de guerre avec palme.
"Vaillant gradé, qui a fait l'admiration de l'infanterie par son courage, son sang-froid et son énergie au cours de la contre-attaque du 3 juin 1918 sur la ferme de Vertefeuille.
Grièvement blessé dans son char dès le début de l'assaut, a continué le combat pendant plus d'une heure, tirant à courte distance sur les mitrailleuses allemandes qui empéchaient la progression de notre infanterie et criblaient son appareil de balles. Enucléation de l'oeil gauche"
Il est rayé des contrôle de l'Artillerie Spéciale le 30 Septembre 1918.
En plus de sa croix de guerre et de sa médaille militaire, Victor Sangoy a, après guerre, été décoré de :
- la légion d'honneur le 24 Juin 1932
- la médaille interalliée le 7 Novembre 1934
- la croix du combattant volontaire le 21 novembre 1938.
Il était pensionné à 100 %
Détail des périodes de campagne du Brigadier Sangoy :
A l'intérieur : 23 Août 1914 au 3 Février 1915
Aux Armées : 4 Février 1915 au 2 Octobre 1915
A l'intérieur : 4 Octobre 1915 au 20 Décembre 1915
Aux Armées : 21 Décembre 1915 au 27 Février 1916
A l'intérieur : 27 Février 1916 au 24 Janvier 1917
Aux Armées : 25 Janvier 1917 au 15 Avril 1917
A l'intérieur : 16 Avril 1917 au 23 Juillet 1917
Aux Armées : 24 Juillet 1917 au 2 Juin 1918
A l'intérieur : 3 Juin 1918 au 29 Novembre 1918
Dans ses foyers : 30 Octobre 1918 au 2 Juin 1919.
La fiche a été rectifiée (par erreur) à deux reprises :
Le 6 (du 16 Avril 1917) a été transformé en 5 et le 7 (du 17 Avril 1917) en 6.
C'est bien évidemment une erreur. Les combats de Juvincourt ont eu lieu le 16 Avril 1917 et ce n'est que le 17 Avril qu'il s'est retrouvé "à l'intérieur"
De même :
Le 3 (du 3 Juin 1918) a été transformé en 2 et le 4 (du 4 Juin 1918) en 3.
C'est là aussi une erreur. Les combats de Vertefeuille ont bien eu lieu le 3 Juin 1918 et ce n'est que le 4 Juin 18 qu'il s'est retrouvé "à l'intérieur"
De longs mois de préparation pour seulement deux journées de combats qui se sont chaque fois terminées pour lui par des blessures sérieuses.
Cette carrière dans l'AS est finalement assez représentative de celle de beaucoup d'équipages de chars.
A plus - Michel
La fiche du Brigadier Victor Paul Sangoy est très intéressante car elle est particulièrement bien remplie.
C'est loin d'être le cas de beaucoup d'autres fiches de combattants.
Si elle contient quelques erreurs faciles à corriger, plusieurs dates mentionnées permettent de recouper des informations
touchant aux unités d'Artillerie Spéciale.
Elle permet aussi de faire un relevé intéressant de la carrière de ce Brigadier dans l'AS.
Victor Paul Sangoy né le 10 Juillet 1895 à la Grand'Combes (Gard). Profession déclarée : industriel.
Engagé dans la cavalerie pour la durée de la guerre le 23 Août 1914, il est affecté au 2° Dragons
Il aurait normalement du être appelé le 12 Décembre 1914.
Il rejoint le 2° Dragons au Front le 4 Février 1915 et il est nommé brigadier le 27 Août 1915.
Blessé évacué le 3 Octobre 1915 dans le secteur de la Main de Massiges (plaie par balle dans le pied gauche)
Il sort de l'hopital de Troyes et rejoint le 2° Dragons le 21 Décembre 1915.
Permission du 30 Décembre 1915 au 9 Janvier 1916.
Il est renvoyé au Dépôt le 28 Février 1916 (en exécution de la loi Dalbiez)
Permission du 28 au 30 Juillet 1916.
Permission du 3 au 5 Août 1916.
Muté dans l'artillerie il est affecté au 54° RA le 20 Août 1916 et rejoint Bourges.
Sa mutation dans l'Artillerie se situe au moment ou des unités de cavalerie sont dissoutes pour alimenter en personnel les toutes nouvelles unités d'AS.
Les 3 mois passés à Bourges lui ont probablement permis d'acquérir la formation de canonnier qui allait lui être utile dans sa futur affectation dans les chars.
Il est affecté au 81° RALT le 27 Novembre 1916 et rejoint à cette date le fort du Trou d'enfer à Marly-le-Roi.
Affecté à la 80° Batterie du 81° RALT il y a été formé comme sous-chef de char.
Il était donc le remplaçant, comme pilote de son chef de char, et il devait pouvoir aussi savoir utiliser canon et mitrailleuse. . . .
Comme les officiers ou les sous-officiers chef de char, les Maréchaux des Logis ou Brigadiers "sous-chef de char" avaient une formation très complète.
Les Brigadiers de l'AS, affectés en groupe de char, sont assez souvent devenus sous-officiers et pour certain envoyés comme Aspirant en école d'officier.
Il est probable que cela aurait pu être la voie de Victor Sangoy dans l'AS s'il n'avait pas été blessé à Juvincourt et à Vertefeuille.
En Janvier 1917 il est affecté au Groupe AS 6.
En l'absence de JMO du Groupe AS 6 et du Groupement n°I (Groupement Bossut) il est difficile d'être précis sur certaines dates concernant ce Groupe de char Schneider.
L'arrivée aux Armées de Victor Sangoy (donc à Champlieu) le 25 Janvier 1917 permet de penser que cette date est celle de l'arrivée du Groupe AS 6 au camp de Champlieu.
De la même manière, sa date d'affectation à l'AS 6 le 21 Janvier 1917 est probablement celle de la création du Groupe AS 6 à Cercottes.
Le séjour au camp de Cercottes du Brigadier Sangoy a, semble-t-il été bref.
Une fois les effectifs d'un groupe réalisé à Marly -le-Roi, tous ses personnels étaient envoyés au camp de Cercottes (près d'Orléans) pour y percevoir chars et matériels.
Certains Groupes y sont souvent restés moins d'une semaine.
De Janvier à Avril le Groupe AS 6, comme les autres Groupes d'AS des Groupement Bossut et Chaubès n'ont pas du chaumé. . .
Tout était à inventer et les chars Schneider livrés sans surblindage devait être modifiés sur place par les mécanos des SRR.
Au groupe AS 6, Victor Sangoy est affecté à la première Batterie du Cne Brault.
Il est le "sous-chef de char" du S/Lt Frémin. Son char est vraisemblablement le Schneider M1 n° 61100.
C'est le 3° char de la 1°batterie (AsP3). Le S/Lt Frémin commande la deuxième section de la batterie.
Son char subordonné est celui de l'Adjudant Charbonnier.
Si tous les numéros de chars des Groupes intervenus à Juvincourt sont bien connus, la qualité des rapports ne permet pas toujours de reconstituer l'ordre de bataille et en particulier d'associer systèmatiquement le chef de char à la batterie, à la place dans la batterie et au numéro du char.
Concernant le char du Brigadier Sangoy c'est un recoupement entre sa citation et des élements de rapports qui permet de penser qu'il s'agit bien de ce char.
Les autres membres de l'équipage ne sont pas connus. Le char qui a été "desemparé" a, semble-t-il continuer à utiliser ces armes. C'est dans ces conditions que, bien que blessé Victor sangoy a remplacé le tireur canon.
Le char a été mis hors de combat au nord de la tranchée du ruisseau; Il fait partie des chars restés dans les lignes allemandes, puis passés dans les lignes françaises à partir d'Août 1917.
Il n'existe apparemment pas de photos de ces chars qui étaient vraiment sur la ligne de front.
Victor Sangoy est blessé et évacué le 16 Avril 1917 à Juvincourt (plaie pénétrante par éclat d'obus dans la fesse gauche).
Citation à l'ordre de l'Artillerie Spéciale du 2 Mai 1917.
A pendant le combat du 16 Avril 1917 rempli les fonctions de sous-officier avec courage et initiative.
Blessé, a continuer à tirer le canon dans son char en partie détruit et fortement bombardé.
(Ses pièces mentionnent Citation à l'ordre de l'Artillerie d'Assaut . . . . )
Permission du 15 au 27 Juillet 1917.
Le 24 Juillet 1917, il est réaffecté à Champlieu et muté au CICL de Champlieu le 28 Septembre 1917
Après Juvincourt, le programme Renault FT étant lancé, une structure de formation des futurs Régiment d'AS est mise en place.
Le Groupe AS 7 est dissous en tant que Groupe opérationnel. Il devient le Groupe support de Champlieu.
Un Centre d'Instruction des Chars Légers est créé (CICL). Des personnels aguerris sont affectés pour encadrer les nouveaux affectés à former.
Ce centre fonctionnera à Champlieu jusqu'en Mars 1918. Devant la menace allemande vers Compiègne il sera alors déplacé à Cercottes.
Les BCL du 501° RAS ont été formés à Champlieu dans ce cadre.
C'est sans doute à la fois pour ses compétences techniques et pour lui permettre de bien récupérer de sa blessure que Victor Sangoy a été affecté au CICL.
Il fera partie de la première compagnie d'AS créée.
Permission du 16 au 31 Décembre 1917.
Muté au 501° RAS le 1° Janvier 1918 il est affecté au 1° BCL du Cdt Goubernard et appartient à la Compagnie AS 301.
L'AS 301 a été créé à Champlieu le 18 Février 1918. C'est la première compagnie de char Renault FT créé.
La formation des unités d'AS a commencé le 1° Février 1918.
Cette formation durait 3 semaines, et chaque semaine la constitution d'une nouvelle unité de chars légers était lancée par le CICL.
Le CICL disposait des 120 Renault FT d'instruction en acier doux.
Ces chars d'instruction seront évacués sur Cercottes, lors du déménagement du CICL à Cercottes à la fin Mars 1918.
A l'AS 301, Victor Sangoy appartenait à la 3° Section, commandée par l'Aspirant Steinbach.
Les chars de combat de cette section étaient les numéros 66214 - 66227 - 66335 - 66170 - 66199.
Les chars de la section sont cités dans cet ordre par l'ASpirant Steinbach dans son rapport du combat de Vertefeuille.
Il s'agit probablement de celui de la section.
Si c'est bien le cas, le Renault FT n° 66214 serait celui de l'Aspirant Steinbach.
Les Renault FT n° 66227 - 66335 ceux de la première demi-section
Les Renault FT n° 66170 - 66199 ceux de la deuxième demi-section
Brigadier et chef de char, Victor Sangoy était probablement le chef de char subordonné d'une de ces deux demi-sections.
Son char pouvait être le numéro 66335 ou le numéro 66199.
Permission du 1° au 14 Mars 1918.
Avec la poussés allemande au Sud de Soissons, les premières unités de Renault FT sont engagés dans le secteur de Villers-Cotterets.
Le 3 Juin deux sections de l'AS 301 sont engagés à 18 heures avec le 8° RI (Lt Vergne et Aspirant Steinbach).
Il s'agit de reprendre la ferme de Vertefeuille.
La mise au point deschars Renault du 1° BCL s'est faite dans l'urgence et avec la capture de deux Renautlt le 31 Mai 1918, les allemands avaient déjà une bonne connaissance des points faibles du char.
C'est un mauvais montage du masque de tourelle de son char mitrailleur qui occasionnera la blessure à l'oeil de Victor Sangoy.
Touché en début d'action il n'en continuera pas moins à commander son char jusqu'à la reprise de la ferme par le 8° RI une heure plus tard.
Blessé et évacué le 3 Juin 1918 à la ferme de Vertefeuille (éclat d'obus dans la poitrine et balle dans l'oeil).
Citation à l'ordre de l'Armée (ordre n° 11606/D du 18 Novembre 1918).
Citation comportant l'attribution de la médaille militaire et de la croix de guerre avec palme.
"Vaillant gradé, qui a fait l'admiration de l'infanterie par son courage, son sang-froid et son énergie au cours de la contre-attaque du 3 juin 1918 sur la ferme de Vertefeuille.
Grièvement blessé dans son char dès le début de l'assaut, a continué le combat pendant plus d'une heure, tirant à courte distance sur les mitrailleuses allemandes qui empéchaient la progression de notre infanterie et criblaient son appareil de balles. Enucléation de l'oeil gauche"
Il est rayé des contrôle de l'Artillerie Spéciale le 30 Septembre 1918.
En plus de sa croix de guerre et de sa médaille militaire, Victor Sangoy a, après guerre, été décoré de :
- la légion d'honneur le 24 Juin 1932
- la médaille interalliée le 7 Novembre 1934
- la croix du combattant volontaire le 21 novembre 1938.
Il était pensionné à 100 %
Détail des périodes de campagne du Brigadier Sangoy :
A l'intérieur : 23 Août 1914 au 3 Février 1915
Aux Armées : 4 Février 1915 au 2 Octobre 1915
A l'intérieur : 4 Octobre 1915 au 20 Décembre 1915
Aux Armées : 21 Décembre 1915 au 27 Février 1916
A l'intérieur : 27 Février 1916 au 24 Janvier 1917
Aux Armées : 25 Janvier 1917 au 15 Avril 1917
A l'intérieur : 16 Avril 1917 au 23 Juillet 1917
Aux Armées : 24 Juillet 1917 au 2 Juin 1918
A l'intérieur : 3 Juin 1918 au 29 Novembre 1918
Dans ses foyers : 30 Octobre 1918 au 2 Juin 1919.
La fiche a été rectifiée (par erreur) à deux reprises :
Le 6 (du 16 Avril 1917) a été transformé en 5 et le 7 (du 17 Avril 1917) en 6.
C'est bien évidemment une erreur. Les combats de Juvincourt ont eu lieu le 16 Avril 1917 et ce n'est que le 17 Avril qu'il s'est retrouvé "à l'intérieur"
De même :
Le 3 (du 3 Juin 1918) a été transformé en 2 et le 4 (du 4 Juin 1918) en 3.
C'est là aussi une erreur. Les combats de Vertefeuille ont bien eu lieu le 3 Juin 1918 et ce n'est que le 4 Juin 18 qu'il s'est retrouvé "à l'intérieur"
De longs mois de préparation pour seulement deux journées de combats qui se sont chaque fois terminées pour lui par des blessures sérieuses.
Cette carrière dans l'AS est finalement assez représentative de celle de beaucoup d'équipages de chars.
A plus - Michel
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Re: Artillerie Spéciale - Brig. Victor Paul Sangoy du 500°RAS- Avril 17 -J
Bonjour à tous
et surtout bravo Michel !
J'ai l'impression d'avoir trouvé aux AD42 une petite boite de puzzle incomplète et voilà que quelques jours plus tard vous nous restituez un tableau complet et lisible. Félicitations pour cette brillante reconstitution ! On oserait presque demander si vous n'avez pas un photo de l'homme et de machine ou même une vidéo des combats
Encore une fois bravo. Et je garde un oeil sur les registres matricules dans le cas où je lui trouverais un frère d'armes...
Cordialement
Pierre
et surtout bravo Michel !
J'ai l'impression d'avoir trouvé aux AD42 une petite boite de puzzle incomplète et voilà que quelques jours plus tard vous nous restituez un tableau complet et lisible. Félicitations pour cette brillante reconstitution ! On oserait presque demander si vous n'avez pas un photo de l'homme et de machine ou même une vidéo des combats
Encore une fois bravo. Et je garde un oeil sur les registres matricules dans le cas où je lui trouverais un frère d'armes...
Cordialement
Pierre
Re: Artillerie Spéciale - Brig. Victor Paul Sangoy du 500°RAS- Avril 17 -J
Bonjour Pierre,
Malheureusement pas de photo, mais il en faisait peut-être lui-même et peut-être sortiront-elles un jour . . . ?
A plus - Michel
Malheureusement pas de photo, mais il en faisait peut-être lui-même et peut-être sortiront-elles un jour . . . ?
A plus - Michel
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