Recherche cie de chars 5ème DI début sept 18

[Tanker]

Bonsoir Gilles,

Voilà enfin un peu de temps pour faire le point sur la prise de Bucy-le-Long.
Je pense que l'extrait de ce rapport va répondre à la question.

Rapport d'ensemble sur les opérations de l'AS de la X° Armée pendant le mois de Septembre
(n° 1859 / X° Armée / Artillerie d'Assaut du 22 Septembre 1918).
Rapport rédigé par le Cdt Henri Michel, Commandant du 503° RAS et Commandant de l'AS de la X° Armée pour cette phase des opérations.

Page 7 :
3 Septembre 1918 :

Unités engagées :
7° BCL - Compagnie AS 319 (1 Section immédiatement disponible aux ordres de la 29° DI.

8° BCL - Compagnie AS 322 (2 Sections pour le 69° DI).
- Compagnie AS 324 (1 Section immédiatement disponible aux ordres de la 5° DI).

Conditions de l'engagement :
Secteur de la 69° DI (1° CA)
Heure H : 17 heures.

La Compagnie AS 322 attaque avec la gauche de la 69° DI, appuie le rétablissement de ses lignes et coopère à la prise de la ferme de La Perrière, occupée par l'infanterie en fin de journée.

La Compagnie AS 324 (1 section) appuie la 5° DI et coopère, dans un combat de rues, à l'attaque du village de Bucy-le-Long (élargissement nécessaire de la base de départ au Nord de l'Aisne).
La section de chars n'est pas suivie jusqu'au bout par l'infanterie.
En fin de journée, seule la partie Ouest du village est occupée par nos troupes.

Observations :
Actions de rétablissement de lignes, ou d'élargissement de base, dans lequel l'emploi en masse de l'AS eut été contre indiqué.
L'emploi des chars dans le village de Bucy a été fructueux.

Pertes :
Personnels :
7° BCL - 1 Officier blessé (Lt Courserand)
1 Homme de Troupe tué.

8° BCL - 1 Officier blessé (S/Lt Herzenstein).
- 7 Hommes de Troupe blessés.

Matériel :
7° BCL - chars : néant

8° BCL - 3 chars en panne entre les lignes

Consommations :
7° BCL : 117 obus de 37 mm - 20 bandes de mitrailleuses Hotchkiss

8° BCL : 96 obus de 37 mm - 96 bandes de mitrailleuses Hotchkiss

Du 4 au 13 Septembre inclus, l'AS de la X° Armée n'est pas engagée.

Le rapport précise que le 5 au matin l'ennemi céde brusquement sous la pression et la ligne
Margival, le Pont Rouge, Vrégny et Chivres sont réoccupés.

Le 8° BCL était commandé par le Cdt Bloch (frère de Marcel d'Assaut).
- Commandant de l'AS 324 : Lieutenant Saint-Bonnet
- Chef de Section : Lieutenant Desmas
- Chef de Section : Lieutenant Gout
- Chef de Section : Sous-Lieutenant Michaut
- Chef de l'Echelon : Sous-Lieutenant de Boisanger

Pas d'indications sur la section de l'AS 324 engagée à Bucy-le-Long.
L'historique du 503° RAS zappe joyeusement l'attaque sur Bucy.

Source SHD Vincennes - Carton 16 N 2160

Concernant la photo de Stephan, elle n'a pas été prise dans la zone des combats, mais dans un village un peu plus à l'Ouest,
sur une Position de Départ des BCL du 503° RAS avant leurs engagements. Elle reste à trouver . . . .

Sur tout le secteur Nord-Est de Soissons le terrain était "lunaire".
C'est d'ailleurs la cause des pertes importantes en char pour ce secteur et cette période.
Les Renault progressant de trou en trou a une vitesse assez faible, l'artillerie antichar allemande disposait
de cibles baucoup plus faciles à atteindre.

Michel

[363eme RI]

Bonjour,
ça n'a peut être rien à voir, mais la photo semble avoir été prise bien après les combats: les hommes présents (surtout à gauche) ne sont pas en tenue de combat.
En tout cas ça ne dit pas si cette photo concerne bien Bucy le Long.
Cdlt,

[Tanker]

Bonjour,

Ou avant le combat . . .
Les unités de chars étaient rassemblées, au plus près de leur secteur d'emploi, dans un lieu ou les éléments non engagés du groupe restaient en base arrière.
Tous les équipements inutiles au combat y restaient à la garde des personnels administratifs et de l'échelon du Groupe.
Les compléments de paquetage et les éléments d'unité collective des chars y étaient abandonnés.
Assez souvent, cette base arrière du Groupe se trouvait dans les villages occupaient par les Etat-Majors des unités employant les chars.
Il faut s'en doute chercher dans cette direction.

Si à cette époque de la guerre, tout village est resté dans l'état des quelques maisons visibles sur la photo, il y a des chances pour qu'il le soit encore.

Les personnels autour des chars sont peut-être simplement des curieux des unités voisines venus "voir les tanks".

Michel

[pouldhu]

Bonsoir à tous et merci Michel....et Sophie qui m'a indiqué ta réponse car j'avais cessé de suivre le fil !
C'est un vrai plus pour moi, j'avance doucement mais surement dans mes connaissances de la reprise définitive de mon village.
Au sujet de la progression des chars, les JMO de la 5ème DI donne une autre raison aux difficultés de progression que le terrain lunaire :
les caves. En effet même si Bucy est fortement détruit, ce n'est pas un village rasé donc les allemands y pratiquent une sorte de guerilla urbaine. Les chars ne sont pas assez puissants pour passer à travers les ruines, ils doivent suivre le tracé des rues pendant que l'infanterie, elle, progresse de maison en maison, de ruine en ruine. Les troupes allemandes se cachent dans les caves et une fois les chars passés, ressortent pour les prendre à revers. De plus cette progression rue/char, tout terrain/infanterie crée des trous, des retards, des pertes de contact qui cassent l'offensive de nos troupes.
Cordialement,
Gilles.

[Tanker]

Bonsoir,

La remarque sur les difficultés des chars en tout terrain concernait l'état du terrain pour tout le Secteur d'engagement.
Le rapport, pour Bucy-le-Long précise bien que les chars "coopère dans un combat de rues".

"Combat de rues" cela veut dire maisons "bunkerisées" des caves aux greniers pour lesquels il faut employer une compagnie d'infanterie pour déloger une section en défensive.
C'est visiblement l'ordre de décrochement général du secteur, donné par les Allemands qui a permis de finir de libérer le village.

Michel

[pouldhu]

Bonsoir Michel, pour Bucy, il ne peut s'agir de maisons bunkerisées car en 18 il n'y avait plus vraiment de maisons mais des ruines. Il reste que les allemands ont utilisé ces ruines pour combattre.
Oui l'ordre de décrochement a provoqué la fin des combats dans le village mais cet ordre est du à notre avancée sur le plateau dominant le village, plus particulièrement le secteur de la ferme de la Montagne.
Cordialement,
Gilles.

[Ferns]

[quotemsg=5762,7,15]Voici la seule photo que j'ai liées à ces combats, et justement, il s'agit des chars ! Cette photo était à l'origine des notes données par Tanker.
Si tu reconnais l'endroit...


Bonsoir,
Je ne sais pas encore où ça se trouve, en revanche, il ne s'agit ni de Billy-sur-Aisne, ni de Bucy, ni de Condé, ni de Crouy, ni d'Acy, ni de Septmonts, ni de Belleu, j'envisageais Missy sur Aisne mais ça a dû être aussi pulvérisé que Bucy, et les façades des maisons avec des volets intacts ne m'inspirent pas.En revanche, l'église en arrière-plan a dérouillé et s'il pleut, les bénitiers se remplissent facilement.
A mon avis, la réponse est dans le clocher ! A vos loupes et bonne recherche.

Cordialement,

Ferns

[Tanker]

Bonjour,

Pour moi, pas de photo visible . . .

Si la photo de Stephan est bien du 503° RAS, il faut probablement cherché dans les villages du secteur Berny-Rivières, La Vache noire, Pommiers, Vaurésis, Bagneux, Bieuxy, Vézaponin. . . .
C'est à partir de ces positions d'attente que les BCL ont mené leurs actions au Nord et à l'Est de Soissons en Août/septembre 18.

Michel

[pouldhu]

Bonjour à Tous, ça semble être un assez gros bourg, Pourquoi pas Vic ?
Cette petite ville a moins eu de destructions que les villages plus au nord et nord-est.
Cordialement,
Gilles.