Bonjour à tous,
La BNF vient de mettre en ligne L'Artillerie de terre en France pendant un siècle. Histoire technique (1816-1919) (Charles-Lavauzelle et Cie. 1933).
Tome 1 (1816-1880) : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64632169
Tome 2 (1880-1910) : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6447033t
Bonne lecture !
Yves
Ouvrage du général Challeat en ligne
Re: Ouvrage du général Challeat en ligne
Bonjour,
Le livre du général Challéat est l'ouvrage le plus complet relatif à l'histoire technique de l'Artillerie française.Le général de Division Challéat est malheureusement mort avant d'avoir achevé la rédaction du tome 3 de son oeuvre magistrale.Ce troisième tome devait traiter la période cruciale de 1910 à 1918.
Nul n'était plus qualifié que le général Challéat pour rédiger cette oeuvre:
-inventeur de grand talent avant et après la Grande Guerre.
-apôtre de l'adoption de l'obusier léger avant la guerre.
-théoricien du tir et notamment du tir indirect.
-commandant d'un Régiment d'Artillerie Lourde à Tracteurs à Verdun (1916).
-Directeur de la Section Technique de l'Artillerie de 1917 à 1918.
-en même temps, en 1917-1918, Directeur de Cabinet du sous-secrétaire d'état aux Inventions puis Directeur des Inventions, le célèbre député Jules-Louis Breton.
-après-guerre, Inspecteur des Etudes et Expériences Techniques de l'Artillerie, à ce titre a supervisé la création des canons français à Très Longue Portée (127.000 mètres!) et l'artillerie très moderne qui constituera l'armement "artillerie" de la ligne Maginot.
Son nom est malheureusement bien oublié, en dehors du cercle des artilleurs.
Voici une photographie du colonel Challéat accompagnant Jules-Louis Breton lors d'une expérience d'artillerie de tranchée à Lassigny en 1917, le colonel Challéat a les mains dans les poches, le général à la tête penchée est le général Naulin:

Cordialement,
Guy François.
Le livre du général Challéat est l'ouvrage le plus complet relatif à l'histoire technique de l'Artillerie française.Le général de Division Challéat est malheureusement mort avant d'avoir achevé la rédaction du tome 3 de son oeuvre magistrale.Ce troisième tome devait traiter la période cruciale de 1910 à 1918.
Nul n'était plus qualifié que le général Challéat pour rédiger cette oeuvre:
-inventeur de grand talent avant et après la Grande Guerre.
-apôtre de l'adoption de l'obusier léger avant la guerre.
-théoricien du tir et notamment du tir indirect.
-commandant d'un Régiment d'Artillerie Lourde à Tracteurs à Verdun (1916).
-Directeur de la Section Technique de l'Artillerie de 1917 à 1918.
-en même temps, en 1917-1918, Directeur de Cabinet du sous-secrétaire d'état aux Inventions puis Directeur des Inventions, le célèbre député Jules-Louis Breton.
-après-guerre, Inspecteur des Etudes et Expériences Techniques de l'Artillerie, à ce titre a supervisé la création des canons français à Très Longue Portée (127.000 mètres!) et l'artillerie très moderne qui constituera l'armement "artillerie" de la ligne Maginot.
Son nom est malheureusement bien oublié, en dehors du cercle des artilleurs.
Voici une photographie du colonel Challéat accompagnant Jules-Louis Breton lors d'une expérience d'artillerie de tranchée à Lassigny en 1917, le colonel Challéat a les mains dans les poches, le général à la tête penchée est le général Naulin:

Cordialement,
Guy François.
Re: Ouvrage du général Challeat en ligne
Bonjour Guy,
Merci pour ces précisions.
On trouve aussi sur Gallica un ouvrage scientifique : Mécanique des affûts (Jules Challéat, éd. O. Doin, 1908)
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6365568f
Cordialement
Yves
Merci pour ces précisions.
On trouve aussi sur Gallica un ouvrage scientifique : Mécanique des affûts (Jules Challéat, éd. O. Doin, 1908)
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6365568f
Cordialement
Yves
Re: Ouvrage du général Challeat en ligne
Bonjour,
Le capitaine et futur général Challéat a été un auteur assez prolifique, outre des livres très savants sur le tir du "75", il avait aussi étudié l'artillerie allemande.Voici trois plaquettes que beaucoup auraient bien fait de lire avant 1914:



Cet officier a aussi écrit des articles dans la Revue d'Artillerie où il a publié sous son nom un plaidoyer pour l'adoption d'un obusier léger capable de prolonger l'action du "75" dans tous les compartiments du terrain et notamment à contre-pente dans des zones inaccessibles à l'action du 75.
J'ai de bonnes raisons de croire qu'il est aussi l'auteur, ou du moins l'inspirateur, d'un article anonyme sur l'adoption nécessaire d'un obusier léger paru dans la Revue des Sciences Militaires du 15 avril 1912 qui contient cette phrase prophétique:
Si, comme on peut le supposer, l'infanterie que nous aurons à combattre connaît les caractéristiques de notre artillerie, elle aura les moyens de se préserver de ses feux.Tant qu'elle occupera des tranchées d'un bon tracé, elle n'aura à craindre que quelques coups percutants tombant au bon endroit".
Les poilus tombés sur les deuxièmes lignes intactes de l'ennemi en 1914 et 1915 rappellent douloureusement combien les erreurs et les "variables d'ajustement" des budgets militaires se paient au prix fort!
Mais cette phrase rappelle aussi que tous les officiers n'étaient pas les "brutes galonnées" ou les esprits obtus complaisamment décrits dans la littérature, surtout contemporaine...
Cordialement,
Guy François.
Le capitaine et futur général Challéat a été un auteur assez prolifique, outre des livres très savants sur le tir du "75", il avait aussi étudié l'artillerie allemande.Voici trois plaquettes que beaucoup auraient bien fait de lire avant 1914:



Cet officier a aussi écrit des articles dans la Revue d'Artillerie où il a publié sous son nom un plaidoyer pour l'adoption d'un obusier léger capable de prolonger l'action du "75" dans tous les compartiments du terrain et notamment à contre-pente dans des zones inaccessibles à l'action du 75.
J'ai de bonnes raisons de croire qu'il est aussi l'auteur, ou du moins l'inspirateur, d'un article anonyme sur l'adoption nécessaire d'un obusier léger paru dans la Revue des Sciences Militaires du 15 avril 1912 qui contient cette phrase prophétique:
Si, comme on peut le supposer, l'infanterie que nous aurons à combattre connaît les caractéristiques de notre artillerie, elle aura les moyens de se préserver de ses feux.Tant qu'elle occupera des tranchées d'un bon tracé, elle n'aura à craindre que quelques coups percutants tombant au bon endroit".
Les poilus tombés sur les deuxièmes lignes intactes de l'ennemi en 1914 et 1915 rappellent douloureusement combien les erreurs et les "variables d'ajustement" des budgets militaires se paient au prix fort!
Mais cette phrase rappelle aussi que tous les officiers n'étaient pas les "brutes galonnées" ou les esprits obtus complaisamment décrits dans la littérature, surtout contemporaine...
Cordialement,
Guy François.