Je joins une photographie prise dans les années 1920 dans le formidable Musée de l'Ecole Militaire d'Artillerie de Fontainebleau, musée totalement pillé dès l'été 1940 par les allemands et jamais reconstitué!
Il existait là un exemplaire de tous les canons français de 1827 à 1918 (jusqu'au mortier de 370 Filloux, il ne manquait que la présence de l'A.L.V.F même si un 240 TR modèle 1903 figurait dans les collections) et de la plupart des canons allemands jusqu'au 17-cm SKL/40, sans parler de modèles italiens, autrichiens, etc...De même, toutes les armes individuelles depuis 1717 y figuraient, y compris les armes automatiques les plus rares!
Tirée d'une grosse série de photographies prises dans ce musée, j'en publie une montrant les deux versions du canon de campagne allemand de 7,7-cm F.K.96 n/A.
Si la version du canon de campagne en service en 1914 est très connue, puisque construite à des milliers d'exemplaires, la version à petites roues est beaucoup moins répandue.
Il s'agit d'une tentative de création d'un "canon d'infanterie" ("Infanteriegeschütz") destiné à accompagner les attaques de l'infanterie dans les assauts.L'absence de canons de ce type a conduit à employer les excellents et petits "canons d'assaut" russes de prise de 7,62-cm et des canons de montagne autrichiens.Ces "petits" canons étaient surtout employés dans les "Stosstruppen" mais ils nétaient pas nombreux.
Au début de 1917, une tentative de monter le canon de campagne sur un affût allégé grâce à ses petites roues, d'un mètre de diamètre, fut essayée sans grand succès car le canon demeurait très lourd et il ne pouvait pas suivre facilement les déplacements de l'infanterie.
Il semble que 51 batteries seulement furent armées de canons de ce type.La production n'a donc pas dépassé de beaucoup le chiffre de 200 exemplaires.
La photographie montre l'allure générale des deux matériels et le peu de différences des deux versions, la dimension des roues étant la différence la plus marquante:

Les deux versions du canon de 7,7-cm F.K.96 n/A.
Cordialement,
Guy François.