Bonsoir,
Savez-vous quelle était l’arme longue individuelle des artilleurs, Lebel ou mousqueton ?
Merci
Cordialement
Gilles [:gilles roland]
Armement individuel
-
Gilles ROLAND
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Re: Armement individuel
-Ca sent le macchab, dit Le Moal. -J’te crois, y en a plein par ici. Jean Berthaud « 1915 sur les Hauts-de Meuse en Champagne »
VESTIGES.1914.1918 MAJ le 10 novembre 2015
VESTIGES.1914.1918 MAJ le 10 novembre 2015
Re: Armement individuel
Bonsoir Gilles,
Le mousqueton des artilleurs était le plus petit des différents modéles existant, moins d'un métre. Le plus long des mousquetons était réservé à l'infanterie, surnommé "canne à pêche" par certains. Dans votre cas, je pense qu"il s'agisse plutôt de lebel.
Cordialement
Mathieu
Le mousqueton des artilleurs était le plus petit des différents modéles existant, moins d'un métre. Le plus long des mousquetons était réservé à l'infanterie, surnommé "canne à pêche" par certains. Dans votre cas, je pense qu"il s'agisse plutôt de lebel.
Cordialement
Mathieu
"Verdun, on ne passe pas!!!"
Re: Armement individuel
Bonsoir Gilles, bonsoir à tous,
Le mousqueton était en dotation dans l'artillerie, beaucoup moins encombrant que le Lebel.
C'est d'ailleurs le mousqueton qui était en dotation dans la fortification, pour les mêmes raisons, précédé par le fusil gras.
Pëndant la 1ère guerre, 1915, certaines batteries territoriales, dotées de mousquetons, durent les renvoyer pour être armées de fusil gras.
Amicalement
Florian
Le mousqueton était en dotation dans l'artillerie, beaucoup moins encombrant que le Lebel.
C'est d'ailleurs le mousqueton qui était en dotation dans la fortification, pour les mêmes raisons, précédé par le fusil gras.
Pëndant la 1ère guerre, 1915, certaines batteries territoriales, dotées de mousquetons, durent les renvoyer pour être armées de fusil gras.
Amicalement
Florian
S'ensevelir sous les ruines du fort, plutôt que de se rendre.
La munition n'a ni amis, ni ennemis, elle ne connait que des victimes.
Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi.
La munition n'a ni amis, ni ennemis, elle ne connait que des victimes.
Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi.
Re: Armement individuel
Bonsoir,
Et c'était aussi le fusil des Bataillons du 262° RI, quand ils ont été mis à la disposition de l'Artillerie Spéciale comme "infanterie d'élite" (troupe d'accompagnement des chars).
Michel
Et c'était aussi le fusil des Bataillons du 262° RI, quand ils ont été mis à la disposition de l'Artillerie Spéciale comme "infanterie d'élite" (troupe d'accompagnement des chars).
Michel
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Liens sur les sujets Artillerie Spéciale de "Pages 14-18" :
viewtopic.php?f=34&t=52768
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Re: Armement individuel
Bonjour,
L'armement réglementaire des artilleurs (arme longue) est le mousqueton modèle 1892 de 8 mm à chargeur de trois coups et sabre-baïonnette modèle 1892.
Cet armement est valable en 1914 pour toutes les batteries actives et la très grande majorité des batteries de réserve.
Les unités territoriales et beaucoup de batteries d'artillerie lourde créées pendant la guerre, notamment d'Artillerie Lourde à Grande Puissance, recevront le mousqueton modèle 1874-M-80 ou modèle 1866-74-M-80 de 11 mm à un coup avec sabre-baönnette modèle 1866.
En 1916, certaines unités d'Artillerie Lourde à Tracteurs ont reçu le fusil Remington de 8 mm à un coup avec sabre-baïonnette, quelques batteries d'A.L.V.F ont reçu aussi le mousqueton Winchester de 7,62 mm à magasin de six cartouches sans baïonnette (c'est la célèbre carabine Winchester, calibre 30x30).
La disparité de l'armement des batteries lourdes ne posait pas de problème car ces unités n'avaient pas vocation à combattre en première ligne.
Toutefois, quand les choses tournent mal, les armes anciennes utilisant des cartouches chargées en poudre noire constituent un gros handicap.Des unités d'infanterie renvoient ainsi à l'arrière des canonniers marins qui faisaient le coup de feu avec elles à Verdun en février 1916 après le sabordage de leurs pièces fixes car les nuages de fumée de poudre noire désignent immédiatement à l'ennemi la position occupée par ces tireurs.
Le changement d'armement sera progressif et parfois hâté par les événements, ainsi des batteries d'A.L.V.F surprises lors de l'attaque du 27 mai 1918 doivent encore se servir de leurs vieux mousquetons Mle 1874 à poudre noire.Aussi, dès leur repli assuré, ces unités sont réarmées et reçoivent le tout nouveau mousqueton modèle 1892-M-16 à chargeur de cinq coups et sabre-baïonnette, un privilège rare car l'armement des grandes unités en armes longues modifiées M 16 à chargeur de cinq coups oblige au changement total et d'un seul coup de l'armement des soldats pour des raisons évidentes de logistique.C'est ce qui explique que des petites unités isolées, comme les batteries d'A.L.G.P, aient pu toucher rapidement ces mousquetons à cinq coups.
Je précise, pour les éternels sceptiques, que je dispose de copies de documents de dotations prouvant ces dires et aussi de photographies d'artilleurs équipés de chacun de ces matériels (ceci pour répondre par avance aux "collectionneurs" qui nient souvent l'emploi des armes modifiées 1916 à cinq coups pendant la guerre).
Cordialement,
Guy François.
L'armement réglementaire des artilleurs (arme longue) est le mousqueton modèle 1892 de 8 mm à chargeur de trois coups et sabre-baïonnette modèle 1892.
Cet armement est valable en 1914 pour toutes les batteries actives et la très grande majorité des batteries de réserve.
Les unités territoriales et beaucoup de batteries d'artillerie lourde créées pendant la guerre, notamment d'Artillerie Lourde à Grande Puissance, recevront le mousqueton modèle 1874-M-80 ou modèle 1866-74-M-80 de 11 mm à un coup avec sabre-baönnette modèle 1866.
En 1916, certaines unités d'Artillerie Lourde à Tracteurs ont reçu le fusil Remington de 8 mm à un coup avec sabre-baïonnette, quelques batteries d'A.L.V.F ont reçu aussi le mousqueton Winchester de 7,62 mm à magasin de six cartouches sans baïonnette (c'est la célèbre carabine Winchester, calibre 30x30).
La disparité de l'armement des batteries lourdes ne posait pas de problème car ces unités n'avaient pas vocation à combattre en première ligne.
Toutefois, quand les choses tournent mal, les armes anciennes utilisant des cartouches chargées en poudre noire constituent un gros handicap.Des unités d'infanterie renvoient ainsi à l'arrière des canonniers marins qui faisaient le coup de feu avec elles à Verdun en février 1916 après le sabordage de leurs pièces fixes car les nuages de fumée de poudre noire désignent immédiatement à l'ennemi la position occupée par ces tireurs.
Le changement d'armement sera progressif et parfois hâté par les événements, ainsi des batteries d'A.L.V.F surprises lors de l'attaque du 27 mai 1918 doivent encore se servir de leurs vieux mousquetons Mle 1874 à poudre noire.Aussi, dès leur repli assuré, ces unités sont réarmées et reçoivent le tout nouveau mousqueton modèle 1892-M-16 à chargeur de cinq coups et sabre-baïonnette, un privilège rare car l'armement des grandes unités en armes longues modifiées M 16 à chargeur de cinq coups oblige au changement total et d'un seul coup de l'armement des soldats pour des raisons évidentes de logistique.C'est ce qui explique que des petites unités isolées, comme les batteries d'A.L.G.P, aient pu toucher rapidement ces mousquetons à cinq coups.
Je précise, pour les éternels sceptiques, que je dispose de copies de documents de dotations prouvant ces dires et aussi de photographies d'artilleurs équipés de chacun de ces matériels (ceci pour répondre par avance aux "collectionneurs" qui nient souvent l'emploi des armes modifiées 1916 à cinq coups pendant la guerre).
Cordialement,
Guy François.
-
Gilles ROLAND
- Messages : 3968
- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
Re: Armement individuel
Bonjour,
Merci à tous pour ces informations.
Guy, comme d’habitude, votre réponse détaillée m’apporte en plus une information sur l’utilisation de la carabine Winchester dans l’artillerie.
Cordialement
Gilles [:gilles roland]
Merci à tous pour ces informations.
Guy, comme d’habitude, votre réponse détaillée m’apporte en plus une information sur l’utilisation de la carabine Winchester dans l’artillerie.
Cordialement
Gilles [:gilles roland]
-Ca sent le macchab, dit Le Moal. -J’te crois, y en a plein par ici. Jean Berthaud « 1915 sur les Hauts-de Meuse en Champagne »
VESTIGES.1914.1918 MAJ le 10 novembre 2015
VESTIGES.1914.1918 MAJ le 10 novembre 2015
Re: Armement individuel
Bonjour à tous,
petit complément avec cet extrait du J.M.O. de la 1ère batterie territoriale du 8ème R.A.P.
1er juin 1915
1ère batterie territoriale du 8ème RAP
Ordre du gouverneur
En exécution d’instructions reçues antérieurement, versement et expédition de tous les mousquetons Mle 1892, dont les hommes étaient armés. Revernir, nettoyer les fusils Mle 1874 reçus en échange.
Ordre suivi immédiatement de mise en exécution.
Amicalement
Florian
petit complément avec cet extrait du J.M.O. de la 1ère batterie territoriale du 8ème R.A.P.
1er juin 1915
1ère batterie territoriale du 8ème RAP
Ordre du gouverneur
En exécution d’instructions reçues antérieurement, versement et expédition de tous les mousquetons Mle 1892, dont les hommes étaient armés. Revernir, nettoyer les fusils Mle 1874 reçus en échange.
Ordre suivi immédiatement de mise en exécution.
Amicalement
Florian
S'ensevelir sous les ruines du fort, plutôt que de se rendre.
La munition n'a ni amis, ni ennemis, elle ne connait que des victimes.
Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi.
La munition n'a ni amis, ni ennemis, elle ne connait que des victimes.
Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi.
-
Yann LE FLOC'H
- Messages : 670
- Inscription : dim. mars 05, 2006 1:00 am
Re: Armement individuel
Bonjour à tous,
Réponse en image avec ces artilleurs du 20e RA qui en mars 1915 exhibent leur armement individuel : mousquetons et revolvers (modèle 1873 ?)
Cordialement
Yann
Réponse en image avec ces artilleurs du 20e RA qui en mars 1915 exhibent leur armement individuel : mousquetons et revolvers (modèle 1873 ?)
Cordialement
Yann
Re: Armement individuel
Bonjour à tous,
je confirme à tout hasard que les personnels de la 23° Batterie de mortiers de 220 du 84° RALTA étaient équipés du Remington 8mm pour les hommes et de révolvers de 1892 pour les officiers et sous officiers. (premières pages du JMO de la 23° Batt).
Cordialement
Pero
je confirme à tout hasard que les personnels de la 23° Batterie de mortiers de 220 du 84° RALTA étaient équipés du Remington 8mm pour les hommes et de révolvers de 1892 pour les officiers et sous officiers. (premières pages du JMO de la 23° Batt).
Cordialement
Pero
Re: Armement individuel
Bonjour,
Merci pour cette intéressante précision confirmant l'affectation du Remington 8 mm à un coup (type "Rolling Block") dans l'artillerie à tracteurs!
Il est en effet difficile de déterminer avec précision l'affectation de l'armement de circonstance résultant de l'achat à l'étranger (essentiellement aux U.S.A) de plusieurs dizaines de milliers d'armes longues car, au début de la guerre, la production des Manufactures d'Armes françaises est très faible.Il faut attendre la fin de l'année 1915 pour que la production de fusils et mousquetons de modèles français devienne suffisante pour faire face aux besoins de l'Armée française et de plusieurs armées alliées (Serbie, Brigades russes engagées en France et en Orient, etc...).
Les armes les plus répandues sont les Remington, Winchester (de 3 types, la légendaire Winchester 94 mais aussi les carabines "automatiques "Self Loading" calibres 351 et 401 SL), mais il y a aussi d'autres types.
Je prépare actuellement des petits articles illustrés de photographies originales à paraître dans la nouvelle Revue "Images de l'Armée Française" ( dont le numéro 1 vient de paraître) relatifs à l'emploi de ces armes peu communes des poilus.Si des lecteurs possèdent des photographies montrant ces armes étrangères aux mains des poilus, je serai très intéressé car la ressource en clichés de ce genre est rare!
Cordialement,
Guy François.
Merci pour cette intéressante précision confirmant l'affectation du Remington 8 mm à un coup (type "Rolling Block") dans l'artillerie à tracteurs!
Il est en effet difficile de déterminer avec précision l'affectation de l'armement de circonstance résultant de l'achat à l'étranger (essentiellement aux U.S.A) de plusieurs dizaines de milliers d'armes longues car, au début de la guerre, la production des Manufactures d'Armes françaises est très faible.Il faut attendre la fin de l'année 1915 pour que la production de fusils et mousquetons de modèles français devienne suffisante pour faire face aux besoins de l'Armée française et de plusieurs armées alliées (Serbie, Brigades russes engagées en France et en Orient, etc...).
Les armes les plus répandues sont les Remington, Winchester (de 3 types, la légendaire Winchester 94 mais aussi les carabines "automatiques "Self Loading" calibres 351 et 401 SL), mais il y a aussi d'autres types.
Je prépare actuellement des petits articles illustrés de photographies originales à paraître dans la nouvelle Revue "Images de l'Armée Française" ( dont le numéro 1 vient de paraître) relatifs à l'emploi de ces armes peu communes des poilus.Si des lecteurs possèdent des photographies montrant ces armes étrangères aux mains des poilus, je serai très intéressé car la ressource en clichés de ce genre est rare!
Cordialement,
Guy François.