Salut Jérôme,
Bon, comme je n'achète pas cette revue, j'ai compris ce soir ! Merci et amicalement, Hervé.
Canon portatif !
Re: Canon portatif !
Les régiments de Béthune et Saint-Omer : les Poilus du Pas de Calais et d'ailleurs :
http://bethune73ri.canalblog.com/
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NOUVEAU : http://dunkerque110eri.canalblog.com/
Recensement des Poilus des 16e et 56e BCP
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- Charraud Jerome
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Re: Canon portatif !
Bonsoir
Amicalement
Jérôme
Moi aussi. C'est ce que sous entendait mon "je n'ai pas d'exemplaire sur mes étagères"Salut Jérôme,
Bon, comme je n'achète pas cette revue, j'ai compris ce soir ! Merci et amicalement, Hervé.
Amicalement
Jérôme
Les 68, 90, 268 et 290e RI dans la GG
Les soldats de l'Indre tombés pendant la GG
"" Avançons, gais lurons, garnements, de notre vieux régiment."

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Re: Canon portatif !
Bonjour,
Cet article relatif au canon Archer est intéressant mais il reprend surtout les thèses d'Archer contenues dans son grand livre de 1920 "L'énigme de la guerre".
Le canon Archer était certainement valable en 1915 quand Archer souhaitait employer les obus "rebutés" de 75 mm dont la fabrication hâtive dans des usines mal équipées avaient causé de multiples explosions de tubes de 75 mm de campagne (un gros échec de la politique du futur sous-secrétaire d'état à l'Artillerie, Albert Thomas, qui ne fut pas heureux à l'automne 1914 quand il donna le "feu vert" à des petits industriels non équipés pour cette tâche, heureusement, il revint ensuite sur cette erreur qui a coûté tout de même pas mal de morts à l'artillerie française).
Par contre, soutenir que le canon Archer est encore valable en 1918 et le comparer au Minenwerfer léger d'accompagnement de l'Armée allemande est une aimable plaisanterie à une époque où le problème de l'accompagnement de l'infanterie par une pièce légère a trouvé sa solution (peut-être imparfaite encore) puisque les mortiers Jouhandeau-Deslandres sont en production (et dont la mise en oeuvre est beaucoup plus aisée que celle du canon Archer avec des munitions beaucoup mieux conçues, tout en portant plus loin) et surtout par l'adoption simultanée du mortier Stokes (de conception et construction anglaise mais dont la munition française était de beaucoup supérieure à celle de nos alliés).
On ne comprend pas pourquoi Clemenceau s'est laissé entrainer dans cette sombre affaire de commande de milliers de canons Archer à la fin de 1917.J'espérais trouver une réponse à cette question dans l'article mais ne l'ai pas trouvée.
Un simple chiffre montre la réalité du front, le 1er novembre 1918, les canons légers d'accompagnement aux Armées étaient au nombre suivant (j'exclus volontairement le mortier de 150 mm Mle 1917 Fabry qui est un engin lourd):
-733 mortiers de 75 mm Jouhandeau-Deslandres modèle 1917.
-716 mortiers de 81 mm Stokes.
-74 canons de 85 mm Archer.
A noter aussi que dans les années 1924-1925, lors des opérations du Riff et du Djebel Druze, les seuls matériels d'accompagnement de l'Armée française étaient les mortiers Stokes et Jouhandeau-Deslandres, les canons Archer ayant totalement disparu après la guerre.
Une bonne question à creuser par un étudiant en histoire : combien de canons Archer ont été construits et livrés, combien ont été acceptés par l'Armée française, combien ont été réellement employés et quel est le coût total du canon Archer pour les finances du Pays?
Cordialement,
Guy François.
Cet article relatif au canon Archer est intéressant mais il reprend surtout les thèses d'Archer contenues dans son grand livre de 1920 "L'énigme de la guerre".
Le canon Archer était certainement valable en 1915 quand Archer souhaitait employer les obus "rebutés" de 75 mm dont la fabrication hâtive dans des usines mal équipées avaient causé de multiples explosions de tubes de 75 mm de campagne (un gros échec de la politique du futur sous-secrétaire d'état à l'Artillerie, Albert Thomas, qui ne fut pas heureux à l'automne 1914 quand il donna le "feu vert" à des petits industriels non équipés pour cette tâche, heureusement, il revint ensuite sur cette erreur qui a coûté tout de même pas mal de morts à l'artillerie française).
Par contre, soutenir que le canon Archer est encore valable en 1918 et le comparer au Minenwerfer léger d'accompagnement de l'Armée allemande est une aimable plaisanterie à une époque où le problème de l'accompagnement de l'infanterie par une pièce légère a trouvé sa solution (peut-être imparfaite encore) puisque les mortiers Jouhandeau-Deslandres sont en production (et dont la mise en oeuvre est beaucoup plus aisée que celle du canon Archer avec des munitions beaucoup mieux conçues, tout en portant plus loin) et surtout par l'adoption simultanée du mortier Stokes (de conception et construction anglaise mais dont la munition française était de beaucoup supérieure à celle de nos alliés).
On ne comprend pas pourquoi Clemenceau s'est laissé entrainer dans cette sombre affaire de commande de milliers de canons Archer à la fin de 1917.J'espérais trouver une réponse à cette question dans l'article mais ne l'ai pas trouvée.
Un simple chiffre montre la réalité du front, le 1er novembre 1918, les canons légers d'accompagnement aux Armées étaient au nombre suivant (j'exclus volontairement le mortier de 150 mm Mle 1917 Fabry qui est un engin lourd):
-733 mortiers de 75 mm Jouhandeau-Deslandres modèle 1917.
-716 mortiers de 81 mm Stokes.
-74 canons de 85 mm Archer.
A noter aussi que dans les années 1924-1925, lors des opérations du Riff et du Djebel Druze, les seuls matériels d'accompagnement de l'Armée française étaient les mortiers Stokes et Jouhandeau-Deslandres, les canons Archer ayant totalement disparu après la guerre.
Une bonne question à creuser par un étudiant en histoire : combien de canons Archer ont été construits et livrés, combien ont été acceptés par l'Armée française, combien ont été réellement employés et quel est le coût total du canon Archer pour les finances du Pays?
Cordialement,
Guy François.
- Charraud Jerome
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Re: Canon portatif !
Bonsoir
Joseph Archer qui n'appartient à aucune Commission se préoccupe aussi d'améliorer le travail parlementaire par la création d'une Commission de Coordination et de lutter contre la gabegie. Il s'inquiète notamment de la manière dont les crédits sont utilisés en matière d'armements ou d'électrification rurale et dénonce ce qu'il appelle le « scandale des concessions d'électricité ».
Sur le même site, on trouve:
Mobilisé en 1914 comme sergent, dans la « territoriale », il exerce son esprit d'invention à la mise au point d'un canon d'accompagnement d'infanterie, propre à la guerre de tranchées, qui bien qu'expérimenté dès 1915, ne fut agréé par le comité de. guerre que le 20 décembre 1917 : 2.000 canons Archer furent alors commandés. Quelques centaines seulement sortirent à temps pour jouer un rôle important dans les combats des 15 au 18 juillet 1918.
Faut dire qu'à ce moment là, tout était bon à prendre pour essayer de ralentir l'avance allemande.
Cordialement
Jérôme Charraud
Au vu de ce que vous rapportez, la phrase tirée de la fiche du député Archer en tire une saveur particulière:Cet article relatif au canon Archer est intéressant mais il reprend surtout les thèses d'Archer contenues dans son grand livre de 1920 "L'énigme de la guerre".
Le canon Archer était certainement valable en 1915 quand Archer souhaitait employer les obus "rebutés" de 75 mm dont la fabrication hâtive dans des usines mal équipées avaient causé de multiples explosions de tubes de 75 mm de campagne (un gros échec de la politique du sous-secrétaire d'état à l'Armement, Albert Thomas, qui ne fut pas heureux à l'automne 1914 quand il donna le "feu vert" à des petits industriels non équipés pour cette tâche, heureusement, il revint ensuite sur cette erreur qui a coûté tout de même pas mal de morts à l'artillerie française).
Par contre, soutenir que le canon Archer est encore valable en 1918 et le comparer au Minenwerfer léger d'accompagnement de l'Armée allemande est une aimable plaisanterie à une époque où le problème de l'accompagnement de l'infanterie par une pièce légère a trouvé sa solution (peut-être imparfaite encore) puisque les mortiers Jouhandeau-Deslandres sont en production (et dont la mise en oeuvre est beaucoup plus aisée que celle du canon Archer avec des munitions beaucoup mieux conçues, tout en portant plus loin) et surtout par l'adoption simultanée du mortier Stokes (de conception et construction anglaise mais dont la munition française était de beaucoup supérieure à celle de nos alliés).
On ne comprend pas pourquoi Clémenceau s'est laissé entrainer dans cette sombre affaire de commande de milliers de canons Archer à la fin de 1917.J'espérais trouver une réponse à cette question dans l'article mais ne l'ai pas trouvée.
Un simple chiffre montre la réalité du front, le 1er novembre 1918, les canons légers d'accompagnement aux Armées étaient au nombre suivant (j'exclus volontairement le mortier de 150 mm Mle 1917 Fabry qui est un engin lourd):
-733 mortiers de 75 mm Jouhandeau-Deslandres modèle 1917.
-716 mortiers de 81 mm Stokes.
-74 canons de 85 mm Archer.
A noter aussi que dans les années 1924-1925, lors des opérations du Riff et du Djebel Druze, les seuls matériels d'accompagnement de l'Armée française étaient les mortiers Stokes et Jouhandeau-Deslandres, les canons Archer ayant totalement disparu après la guerre.
Une bonne question à creuser par un étudiant en histoire : combien de canons Archer ont été construits et livrés, combien ont été acceptés par l'Armée française, combien ont été réellement employés et quel est le coût total du canon Archer pour les finances du Pays?
Cordialement,
Guy François.
Joseph Archer qui n'appartient à aucune Commission se préoccupe aussi d'améliorer le travail parlementaire par la création d'une Commission de Coordination et de lutter contre la gabegie. Il s'inquiète notamment de la manière dont les crédits sont utilisés en matière d'armements ou d'électrification rurale et dénonce ce qu'il appelle le « scandale des concessions d'électricité ».
Sur le même site, on trouve:
Mobilisé en 1914 comme sergent, dans la « territoriale », il exerce son esprit d'invention à la mise au point d'un canon d'accompagnement d'infanterie, propre à la guerre de tranchées, qui bien qu'expérimenté dès 1915, ne fut agréé par le comité de. guerre que le 20 décembre 1917 : 2.000 canons Archer furent alors commandés. Quelques centaines seulement sortirent à temps pour jouer un rôle important dans les combats des 15 au 18 juillet 1918.
Faut dire qu'à ce moment là, tout était bon à prendre pour essayer de ralentir l'avance allemande.
Cordialement
Jérôme Charraud
Les 68, 90, 268 et 290e RI dans la GG
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Re: Canon portatif !
Bonjour Hervé et tous,Bonsoir,
Veuillez m'excuser, je ne comprends pas votre message, pouvez-vous être plus explicite svp ?
Merci et cordialement, Hervé.
Désolé pour l'orthographe approximative qui pouvait prêter à confusion.
Merci à Guy François pour ses commentaires sur l'article cité.
Cordialement,
Georges.
Tous furent des héros, même ceux qui, après avoir affronté avec un courage inouï, les plus terribles épreuves, refusèrent un jour d'avancer parce qu'ils n'en pouvaient plus.
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Re: Canon portatif !
Pour compléter les information sur Archer et ses inventions on peut aussi se reporter à l'article suivant :
"Deux inventeurs au service de la défense nationale : Georges Claude et François-Joseph Archer " Par le lieutenant-colonel ORSEM Daniel DAVID dans la Revue Historique des Armées n°2 1996.
Il semble qu’Archer ait publié un : Projet de règlement de manœuvre du canon d'infanterie de 85 millimètres, modèle 1918.
Quelqu'un l'a t il eut entre les mains ?
Je suis intéressé par les données techniques concernant les canons d'Archer (qui sont rares dans son livre)
"Deux inventeurs au service de la défense nationale : Georges Claude et François-Joseph Archer " Par le lieutenant-colonel ORSEM Daniel DAVID dans la Revue Historique des Armées n°2 1996.
Il semble qu’Archer ait publié un : Projet de règlement de manœuvre du canon d'infanterie de 85 millimètres, modèle 1918.
Quelqu'un l'a t il eut entre les mains ?
Je suis intéressé par les données techniques concernant les canons d'Archer (qui sont rares dans son livre)
Re: Canon portatif !
Bonsoir,
Les deux "inventeurs" Georges Claude et Archer ont au moins un point commun, ils ont tous deux rédigé des livres très polémiques après la guerre, notamment Georges Claude qui attaque avec virulence les "Services de l'Artillerie" et les "Polytechniciens", Archer n'étant pas en reste en affirmant que si "on" avait suivi ses conseils, la guerre aurait été achevée bien plus tôt, peut-être dès 1915!
On sait que les bombes à oxygène liquide de Georges Claude étaient si dangereuses que les aviateurs répugnaient à les expérimenter et devaient s'en débarrasser avant d'atterrir tant le danger d'explosion était grand.
Archer a, de 1915 à 1918, présenté des matériels d'artillerie de tranchée dont la conception a peu évolué pendant toutes ces années.Le matériel était certainement acceptable en 1915 mais plus du tout en 1918 quand il fut enfin commandé en grand nombre.
Rappelons quelques points qui expliquent mieux les "réticences" de l'Artillerie, le mortier Archer a un tube en BRONZE ce qui laisse légitimement quelques doutes sur sa longévité (il est vrai que Archer est un industriel...du bronze, cherchez l'erreur!), la stabilité des projectiles employés (obus de 75 ou de 76 russes rebutés) est assurée au moyen d'un empennage en BOIS fixé au culot du projectile (chacun sait que le bois est un matériau assez sensible à l'humidité et au gonflement), la portée du mortier Archer de 85 mm est en 1918 de 900 m avec l'obus de 75 et de 450 m avec la bombe de 16 kg des "crapouillots".Il faut au moins prendre en compte que dès l'automne 1915, les allemands ont délibérément reculé leurs premières lignes à peu près partout pour les soustraire à l'action des bombes lourdes de 45 kg tirées par les canons de tranchée de 58T qui portaient à...400 m.
En 1918, même les archaïques 58T tiraient à 1450 m leurs bombes ALS de 20 kg et les "petits" mortiers d'accompagnement Jouhandeau-Deslandres (J.D) portaient à 1030 m avec une précision supérieure à celle du canon Archer.
Ces quelques arguments sont à prendre en compte pour traiter objectivement du canon Archer.
Un point rarement évoqué dans l'artillerie d'accompagnement est l'impossibilité d'amener une grande quantité de projectiles vers l'avant lorsque l'infanterie progresse sans parler du poids du matériel d'artillerie proprement dit: un mortier J.D pèse 48 kg, un mortier Stokes 51 kg et un mortier Archer...143 kg (178 kg sur roues!).
J'ai un exemplaire du "Règlement de Manoeuvre du canon d'infanterie de 85 mm Modèle 1918", ce morceau de bravoure, portant en tête "J.Archer, Ingénieur Civil des Mines" (certainement le seul Règlement de l'Armée française portant le nom de son auteur!), est un fatras où, pour trouver les caractéristiques du canon, il faut "aller à la pêche" dans quatre ou cinq chapitres et encore, on ne les trouve pas toutes.Il y a par contre plusieurs dizaines de pages dont les têtes de chapitre sont véritablement remarquables faisant de ce règlement un véritable traité de stratégie, je cite:
"Doctrine de combat des allemands", "Formation d'attaque de notre infanterie", et l'ineffable "Exposé d'une nouvelle méthode de guerre"!
On distingue fort bien le véritable rédacteur de ce cours de "conseils au Généralissime" qui se cache derrière la signature d'Archer, il s'agit bien entendu du Général Percin, dont les "exploits" à Lille en 1914 sont connus tout comme ses fonctions de chef de cabinet du Général André (le ministre des fameuses "fiches").Pendant toute la guerre et encore dans les années 1920, le général Percin n'a cessé de développer les erreurs du haut commandement et bien d'autres points.On a peine à comprendre comment Clemenceau a pu donner le "feu vert" à une commande de plusieurs milliers de mortiers Archer à une époque où les mortiers J.D et Stokes étaient en production en grande série.
Les caractéristiques des différents canons Archer et notamment celles du canon de 85 mm figurent dans les rapports des expériences comparatives des matériels mobiles d'artillerie de tranchée, les plus complètes étant celles de juin 1917 à Mailly, ce sont des rapports très longs, j'ai les copies de tous ces rapports, indiquez les caractéristiques qui vous intéressent et je les transcrirai.
Les analyses objectives de ces expériences sont assez différentes des affirmations d'Archer dans son livre et j'ai aussi des correspondances des officiers Jouhandeau et Deslandres (respectivement colonel d'artillerie et commandant du Génie) très explicites sur le crédit que l'on peut porter à certaines affirmations "tonitruantes" d'Archer.
Cordialement,
Guy François.
Les deux "inventeurs" Georges Claude et Archer ont au moins un point commun, ils ont tous deux rédigé des livres très polémiques après la guerre, notamment Georges Claude qui attaque avec virulence les "Services de l'Artillerie" et les "Polytechniciens", Archer n'étant pas en reste en affirmant que si "on" avait suivi ses conseils, la guerre aurait été achevée bien plus tôt, peut-être dès 1915!
On sait que les bombes à oxygène liquide de Georges Claude étaient si dangereuses que les aviateurs répugnaient à les expérimenter et devaient s'en débarrasser avant d'atterrir tant le danger d'explosion était grand.
Archer a, de 1915 à 1918, présenté des matériels d'artillerie de tranchée dont la conception a peu évolué pendant toutes ces années.Le matériel était certainement acceptable en 1915 mais plus du tout en 1918 quand il fut enfin commandé en grand nombre.
Rappelons quelques points qui expliquent mieux les "réticences" de l'Artillerie, le mortier Archer a un tube en BRONZE ce qui laisse légitimement quelques doutes sur sa longévité (il est vrai que Archer est un industriel...du bronze, cherchez l'erreur!), la stabilité des projectiles employés (obus de 75 ou de 76 russes rebutés) est assurée au moyen d'un empennage en BOIS fixé au culot du projectile (chacun sait que le bois est un matériau assez sensible à l'humidité et au gonflement), la portée du mortier Archer de 85 mm est en 1918 de 900 m avec l'obus de 75 et de 450 m avec la bombe de 16 kg des "crapouillots".Il faut au moins prendre en compte que dès l'automne 1915, les allemands ont délibérément reculé leurs premières lignes à peu près partout pour les soustraire à l'action des bombes lourdes de 45 kg tirées par les canons de tranchée de 58T qui portaient à...400 m.
En 1918, même les archaïques 58T tiraient à 1450 m leurs bombes ALS de 20 kg et les "petits" mortiers d'accompagnement Jouhandeau-Deslandres (J.D) portaient à 1030 m avec une précision supérieure à celle du canon Archer.
Ces quelques arguments sont à prendre en compte pour traiter objectivement du canon Archer.
Un point rarement évoqué dans l'artillerie d'accompagnement est l'impossibilité d'amener une grande quantité de projectiles vers l'avant lorsque l'infanterie progresse sans parler du poids du matériel d'artillerie proprement dit: un mortier J.D pèse 48 kg, un mortier Stokes 51 kg et un mortier Archer...143 kg (178 kg sur roues!).
J'ai un exemplaire du "Règlement de Manoeuvre du canon d'infanterie de 85 mm Modèle 1918", ce morceau de bravoure, portant en tête "J.Archer, Ingénieur Civil des Mines" (certainement le seul Règlement de l'Armée française portant le nom de son auteur!), est un fatras où, pour trouver les caractéristiques du canon, il faut "aller à la pêche" dans quatre ou cinq chapitres et encore, on ne les trouve pas toutes.Il y a par contre plusieurs dizaines de pages dont les têtes de chapitre sont véritablement remarquables faisant de ce règlement un véritable traité de stratégie, je cite:
"Doctrine de combat des allemands", "Formation d'attaque de notre infanterie", et l'ineffable "Exposé d'une nouvelle méthode de guerre"!
On distingue fort bien le véritable rédacteur de ce cours de "conseils au Généralissime" qui se cache derrière la signature d'Archer, il s'agit bien entendu du Général Percin, dont les "exploits" à Lille en 1914 sont connus tout comme ses fonctions de chef de cabinet du Général André (le ministre des fameuses "fiches").Pendant toute la guerre et encore dans les années 1920, le général Percin n'a cessé de développer les erreurs du haut commandement et bien d'autres points.On a peine à comprendre comment Clemenceau a pu donner le "feu vert" à une commande de plusieurs milliers de mortiers Archer à une époque où les mortiers J.D et Stokes étaient en production en grande série.
Les caractéristiques des différents canons Archer et notamment celles du canon de 85 mm figurent dans les rapports des expériences comparatives des matériels mobiles d'artillerie de tranchée, les plus complètes étant celles de juin 1917 à Mailly, ce sont des rapports très longs, j'ai les copies de tous ces rapports, indiquez les caractéristiques qui vous intéressent et je les transcrirai.
Les analyses objectives de ces expériences sont assez différentes des affirmations d'Archer dans son livre et j'ai aussi des correspondances des officiers Jouhandeau et Deslandres (respectivement colonel d'artillerie et commandant du Génie) très explicites sur le crédit que l'on peut porter à certaines affirmations "tonitruantes" d'Archer.
Cordialement,
Guy François.
Re: Canon portatif !
Je me permets de faire appel aux spécialistes de l'artillerie, on a besoin de vous sur le pont !
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _2.htm#bas
Yves

pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _2.htm#bas

Re: Canon portatif !
Bonsoir,
Réponse faite en rubrique "Marine".
Cordialement,
Guy François.
Réponse faite en rubrique "Marine".
Cordialement,
Guy François.
Re: Canon portatif !
Bnjour,
Voici, pour compléter les informations de Guy, quelques "réflexions" du Commandement (en Août 1917) sur l'invention du MdL Archer . . . . (document provenant des archives du SHD).



Bonne lecture - Michel
Voici, pour compléter les informations de Guy, quelques "réflexions" du Commandement (en Août 1917) sur l'invention du MdL Archer . . . . (document provenant des archives du SHD).




Bonne lecture - Michel
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Liens sur les sujets Artillerie Spéciale de "Pages 14-18" :
viewtopic.php?f=34&t=52768
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