Bonjour, quelqu'un aurait-il des infos voir des photos des canons équipant les unités anglaises de "Siège Battery" en 1914.
Merci d'avance,
Gilles.
Siege Battery
Re: Siege Battery
Bonsoir,
L'artillerie britannique comportait une subdivision nommée Royal Garrison Artillery (RGA) que l'on appellerait en France "Artillerie de Forteresse" ou "Artillerie à Pied".En 1914, cette "RGA" armait des batteries de siège ( "Siege Battery"), à cette époque le seul matériel moderne était le 9.45 Howitzer qui avait été commandé en Autriche chez Skoda au moment de la guerre des Boers en Afrique du Sud, ce mortier de 24 cm autrichien ne fut pas envoyé en France, les autrichiens l'ont par contre employé pendant toute la guerre.Cette situation était vexante pour le prestige britannique, d'autant plus que les Armées britanniques subissaient la puissance de feu de l'artillerie à grande puissance allemande.
L'industrie anglaise réagit assez vite et fournit un nombre croissant de matériels très lourds qui armèrent des "Siege Battery" à partir de novembre 1914.
Le premier matériel en service fut l'obusier (Howitzer) de 9.2 inch (233 mm), suivi par les obusiers de 12 inch (305 mm) qui existèrent sous la forme d'obusiers statiques mais certains obusiers de 12 inch équipèrent des affûts sur voie ferrée en 1916.
Des obusiers de 15 pouces (381 mm) furent aussi construits à l'initiative de l'amirauté mais ces 10 matériels n'étaient pas très performants.
A la fin de la guerre, deux canons de 14 pouces de marine à longue portée arrivèrent sur le front et appartenaient aussi à des "Siege Battery".
En résumé, les matériels les plus nombreux ayant armé des "Siege Battery" sont les obusiers de 9.2 et 12 inch, construits à plusieurs centaines d'exemplaires, ces bouches à feu étaient destinées à l'écrasement des fortifications du champ de bataille à moyenne et courte distance.L'artillerie britannique manqua pendant toute la guerre d'une artillerie à longue portée, seuls quelques rares canons longs sur rail de 9.2, 12 et 14 pouces possédaient une portée supérieure à 20000 m.Le commandement britannique dut accepter le concours des pièces lourdes françaises de l'artillerie lourde sur voie ferrée pour contrer les pièces lourdes allemandes, notamment dans les Flandres en 1917 où ce sont les pièces d'A.L.V.F. françaises qui prirent d'enfilade les grosses pièces allemandes de la forêt d'Houthulst et, en 1918, ce sont des batteries de 32 cm françaises qui assurèrent la contrebatterie des 38 cm allemands bombardant les gares de ravitaillement des armées anglaises.
Comme à l'habitude, vous ne trouverez pas trace de ces faits dans les historiques britanniques qui répugnent à reconnaître leurs faiblesses dans certains domaines.
Il est à noter aussi que l'artillerie lourde britannique pratiquait encore en 1918 le tir sur zone qui conduisait à des dépenses inconsidérées de munitions sans apporter beaucoup d'efficacité.Les artilleries allemandes et françaises avaient abandonné le tir sur zone dès la fin de 1916.
Cordialement, Guy.
L'artillerie britannique comportait une subdivision nommée Royal Garrison Artillery (RGA) que l'on appellerait en France "Artillerie de Forteresse" ou "Artillerie à Pied".En 1914, cette "RGA" armait des batteries de siège ( "Siege Battery"), à cette époque le seul matériel moderne était le 9.45 Howitzer qui avait été commandé en Autriche chez Skoda au moment de la guerre des Boers en Afrique du Sud, ce mortier de 24 cm autrichien ne fut pas envoyé en France, les autrichiens l'ont par contre employé pendant toute la guerre.Cette situation était vexante pour le prestige britannique, d'autant plus que les Armées britanniques subissaient la puissance de feu de l'artillerie à grande puissance allemande.
L'industrie anglaise réagit assez vite et fournit un nombre croissant de matériels très lourds qui armèrent des "Siege Battery" à partir de novembre 1914.
Le premier matériel en service fut l'obusier (Howitzer) de 9.2 inch (233 mm), suivi par les obusiers de 12 inch (305 mm) qui existèrent sous la forme d'obusiers statiques mais certains obusiers de 12 inch équipèrent des affûts sur voie ferrée en 1916.
Des obusiers de 15 pouces (381 mm) furent aussi construits à l'initiative de l'amirauté mais ces 10 matériels n'étaient pas très performants.
A la fin de la guerre, deux canons de 14 pouces de marine à longue portée arrivèrent sur le front et appartenaient aussi à des "Siege Battery".
En résumé, les matériels les plus nombreux ayant armé des "Siege Battery" sont les obusiers de 9.2 et 12 inch, construits à plusieurs centaines d'exemplaires, ces bouches à feu étaient destinées à l'écrasement des fortifications du champ de bataille à moyenne et courte distance.L'artillerie britannique manqua pendant toute la guerre d'une artillerie à longue portée, seuls quelques rares canons longs sur rail de 9.2, 12 et 14 pouces possédaient une portée supérieure à 20000 m.Le commandement britannique dut accepter le concours des pièces lourdes françaises de l'artillerie lourde sur voie ferrée pour contrer les pièces lourdes allemandes, notamment dans les Flandres en 1917 où ce sont les pièces d'A.L.V.F. françaises qui prirent d'enfilade les grosses pièces allemandes de la forêt d'Houthulst et, en 1918, ce sont des batteries de 32 cm françaises qui assurèrent la contrebatterie des 38 cm allemands bombardant les gares de ravitaillement des armées anglaises.
Comme à l'habitude, vous ne trouverez pas trace de ces faits dans les historiques britanniques qui répugnent à reconnaître leurs faiblesses dans certains domaines.
Il est à noter aussi que l'artillerie lourde britannique pratiquait encore en 1918 le tir sur zone qui conduisait à des dépenses inconsidérées de munitions sans apporter beaucoup d'efficacité.Les artilleries allemandes et françaises avaient abandonné le tir sur zone dès la fin de 1916.
Cordialement, Guy.
Re: Siege Battery
Bonjour Guy et merci pour toute vos infos, elle me sont précieuses.
Cordialement,
Gilles.
Cordialement,
Gilles.