Je lance un appel aux spécialistes de l'artillerie pour identifier cette pièce d'artillerie (calibre, fabricant, etc etc) ainsi que les unités qui étaient dotées de ce matériel (voir incription sur le coté de la pièce)
Merci par avance pour vos réponses.
Bien cordialement.
Jean-Louis Pierret
133° RI "Les Lions du Bugey"
"Pas s'en faire, pas s'en fichtre .... Le Lion atteint toujours sa proie"
Bonjour,
Il s'agit d'un canon de 155 court.
pourrais tu nous agrandir la photo et en bonne résolution, car sur une partie de l'affût entre les deux volants, il y a peut être une inscription.
Amicalement
Florian
S'ensevelir sous les ruines du fort, plutôt que de se rendre.
La munition n'a ni amis, ni ennemis, elle ne connait que des victimes.
Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi.
Votre très belle photo montre un canon de 155C Modèle 1890.Ce canon, comme le 120C du même millésime, a été étudié par le Capitaine Baquet (Général en 1914).Ce canon est intéressant car il s'agit DU PREMIER CANON LOURD DE CAMPAGNE MODERNE mis en service par une grande puissance!
Il avait été créé, comme le 120C ,pour permettre la constitution d'une artillerie lourde d'armée à disposition des forces mises en oeuvre en campagne.
Son système de frein ne permet pas encore une stabilité optimale au tir, il est toutefois en avance sur son temps!Il sera remis en service en 1914 en attendant la construction de pièces plus modernes.
En 1914-1918, il a armé des batteries et groupes de l'artillerie à pied et aussi des groupes de l'artillerie lourde hippomobile (Régiments de la série N° 101 et suivants).J'ai la liste des groupes formés par régiment mais il faut au moins un numéro de régiment pour tenter de connaître l'affectation de ce matériel particulier.
Je profite de ce message pour appeler l'attention sur le formidable modernisme de conception de notre artillerie dans la décennie 1890-1900 (adoption des 120C et 155C Mle 1890, du 75mm Mle 1897, des obus "allongés", etc...), cette avance technologique est due à des officiers généraux et des techniciens de haute valeur ainsi qu' à la lucidité de certains de nos gouvernants.On peut regretter que les passions politiques des années 1900 -1910 aient annihilé ces avantages qu'il faudra payer du sang de nos soldats en 1914, après une décennie marquée par l'absence de tout progrés notable de notre armement (artillerie, infanterie, marine,etc...) face à une Allemagne menaçante qui consacre des efforts importants pour réaliser un armement formidable.Certes, en 1910, devant la montée des périls certains dirigeants lucides envisageront la rénovation de notre armement, mais on ne rattrape pas en trois ans dix années d'impréparation à la guerre...
Cordialement, Guy.
Merci à Florian, Guy et Cyril pour vos réponses quant à l'identification de cette pièce d'artillerie.
Au vu du sigle figurant sur le petit affut, peut-on en déduire qu'il s'agit d'une pièce appartenant à un Groupe d'Artillerie de Campagne d'Afrique ? Dans l'affirmative est-il possible d'identifier ce GACA sachant que cette photo a été prise entre octobre 1914 et mars 1915 dans le secteur de Saint Jean d'Ormont (88) au Nord Est de Saint Dié ?
Encore merci à vous tous pour votre aide efficace et précieuse.
Bien cordialement
Jean-Louis Pierret
PS : à l'attention de Florian, je vais voir avec le détenteur de la photographie originale si je peux avoir un scan d'une plus grande résolution
133° RI "Les Lions du Bugey"
"Pas s'en faire, pas s'en fichtre .... Le Lion atteint toujours sa proie"
En agrandissant la photo, il apparait probable que le motif peint sur le petit affût témoigne d'une affectation à une unité "d'Afrique".
Je ne crois pas à une affectation dans un Groupe d'Artillerie de Campagne d'Afrique car ceux-ci étaient armés de 75mm et de 65mm de Montagne (en Afrique du Nord).Je pense en priorité à un Groupe d'Artillerie à Pied d'Afrique (G.A.P.A.) compte-tenu du calibre de la pièce.Il n'y a que deux groupes de ce type: le 6° et le 7° G.A.P.A.
Je ne connais pas l'histoire du 7° G.A.P.A. au début de la guerre, par contre celle du 6° bénéficie d'un des meilleurs historiques rédigés, à la fois clair et complet, il faut dire que le rédacteur était un professeur d'histoire du lycée d'Alger!
J'y trouve la mention du service de la 3° batterie active qui assurait la défense des côtes d'Oran à la déclaration de guerre avant de passer en France dès septembre 1914 pour gagner Epinal le 12 septembre 1914.La batterie est armée alors de 10 canons de 155C Mle 1890 à Epinal mais quitte les Vosges dès le 23 novembre 1914 pour servir en Argonne.On ne trouve pas mention d'engagement dans les Vosges entre septembre et novembre 1914, la batterie a dû surtout s'instruire sur ce matériel peu connu des personnels.
Je ne vois que cette unité "africaine" dans ces parages vosgiens avec du 155 C Mle 1890, mais il y a peut-être une autre explication!
Cordialement, Guy.
