Bonjour à tous,
Un ami vient de me communiquer quelques extraits de correspondance (1914-1918) d'un soldat présenté comme "conducteur au 70ème Régiment d'Infanterie d'Artillerie, 3ème sectionde munitions". Cette appellation me fait craindre qu'il y ait eu très certainement des raccourcis ou des confusions quelque part!
Questions :
Y a t-il des sections de munitions dans les R.I.?
Quelle est la place des sections de munitions (artillerie) dans le déploiement de cette arme? A qui sont-elles rattachées?
Délivrent elles aussi les munitions des armes individuelles à l'infanterie?
Merci d'avance pour les réponses des férus de l'artillerie.
Bien cordialement,
Géraud/CL
Section de munitions
Re: Section de munitions
Bonsoir Géraud,
pourrais tu nous donner plus d'informations au sujet de la date, car si je ne me trompe, il n'y avait que 62 régiments d'artillerie en 1914. cependant, je pense que nous avons à faire à de l'infanterie, car l'artillerie est beaucoup plus complexe au sujet des appros!
Il existe effectivement une section munitions dans les régiments d'infanterie, section qui est chargé de l'approvisionnement. Elle dépend d'une compagnie, les hommes qui la servent, sont de toute façon, des fantassins. Dans les casernes, il y avait des cartoucheries.
Pour le service en campagne, (sauf pour pour les bataillons alpins, qui eux possèdent à la place des voitures, des mulets), les compagnies sont dotées chacunes d'une voiture de compagnie attelée à deux chevaux. Elle est chargé du transport du matériel des pionniers et des munitions. le commandement de ces sections de munitions, est effectué par un sergent major chef artificier.
Pour ce qui est de l'effectif, il s'agit de deux soldats conducteurs, qui sont chargés de distribuer les munitions et les outils. la voiture porte deux coffres, très souvent appelés "caisse blanche"
le chargement comprend 128 trousses de 8 paquets de 8 cartouches, donc chaque coffre contient 8192 cartouches.
Ce petit récapitulatif donne la compostion en 1900 de ces sections.
Bien amicalement
Florian
pourrais tu nous donner plus d'informations au sujet de la date, car si je ne me trompe, il n'y avait que 62 régiments d'artillerie en 1914. cependant, je pense que nous avons à faire à de l'infanterie, car l'artillerie est beaucoup plus complexe au sujet des appros!
Il existe effectivement une section munitions dans les régiments d'infanterie, section qui est chargé de l'approvisionnement. Elle dépend d'une compagnie, les hommes qui la servent, sont de toute façon, des fantassins. Dans les casernes, il y avait des cartoucheries.
Pour le service en campagne, (sauf pour pour les bataillons alpins, qui eux possèdent à la place des voitures, des mulets), les compagnies sont dotées chacunes d'une voiture de compagnie attelée à deux chevaux. Elle est chargé du transport du matériel des pionniers et des munitions. le commandement de ces sections de munitions, est effectué par un sergent major chef artificier.
Pour ce qui est de l'effectif, il s'agit de deux soldats conducteurs, qui sont chargés de distribuer les munitions et les outils. la voiture porte deux coffres, très souvent appelés "caisse blanche"
le chargement comprend 128 trousses de 8 paquets de 8 cartouches, donc chaque coffre contient 8192 cartouches.
Ce petit récapitulatif donne la compostion en 1900 de ces sections.
Bien amicalement
Florian
S'ensevelir sous les ruines du fort, plutôt que de se rendre.
La munition n'a ni amis, ni ennemis, elle ne connait que des victimes.
Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi.
La munition n'a ni amis, ni ennemis, elle ne connait que des victimes.
Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi.
Re: Section de munitions
Bonsoir Florian,
Tout d'abord merci pour cette réponse bien documentée. Effectivement j'avais regardé l'Almanach Hachette 1914...et il n'y avait pas de régiment d'artillerie avec le n° 70. Mais dans certaines correspondances le soldat qui me préoccupe parle de manutention d'obus de 120...
Je vais essayer de faire une synthèse des renseignements utiles qui pourraient figurer dans ses lettres avant de te contacter à nouveau.
Bien amicalement,
Géraud/CL
Tout d'abord merci pour cette réponse bien documentée. Effectivement j'avais regardé l'Almanach Hachette 1914...et il n'y avait pas de régiment d'artillerie avec le n° 70. Mais dans certaines correspondances le soldat qui me préoccupe parle de manutention d'obus de 120...
Je vais essayer de faire une synthèse des renseignements utiles qui pourraient figurer dans ses lettres avant de te contacter à nouveau.
Bien amicalement,
Géraud/CL
Re: Section de munitions
Bonsoir Florian,
Bonsoir à tous,
J'ai "épluché" de plus près les quelques extraits de correspondance (4 pages 21*29,è) de l'artilleur Louis GAROCHE qui m'ont été communiquées. Au 1er octobre 1914 il donne son adresse "Louis GAROCHE / 3ème section de munitions d'infanterie / 3eme pièce / 10ème R A / 10ème C A / 5ème Armée Paris"
En novembre 1914 il écrit "....on va quelquefois chercher les douilles de nos obus pour en refaire d'autres...." En juillet 15 "...dans les sections on n'est pas exposé comme dans les batteries de tir...."
En février 1916 "...j'étais fatigué, toute la journée on fut en gare à charger les obus de 120 et de 155 puis à les charroyer et les décharger dans les dépôts de munition.... Ici il ne reste que ma section pour assurer le service, toutes les autres sont parties du côté de
Verdun..."
Le 4 mai 1916 "...on ne ravitaille presque plus l'infanterie, leurs munitions sont conduites par des petits trains à voie étroite...."
Juin 1916 (à Verdun) "....on va ravitailler jour et nuit l'infanterie et l'artillerie en munitions, c'est une mer de feu et de fer qu'il faut traverser pour y aller, à chaque fois...."
Juillet 1916 "...on est détaché avec le 50ème pour ravitailler les batteries en obus mais notre régiment d'artillerie est le 10ème...."
A¨^ut 1916 : "....je pense que cette nuit j'ai fait 50 kms pour conduire des obus de gros calibre aux pièces situées dans deux endroits...."
Septembre 1916 "....j'attelais mes chevaux sur un fourgon pour livrer 15000 cartouches aux tranchées ; de retour à 11h du soir...."
De ce qui précède il me semble à peu près établi que ce soldat était dans une section de munitions qui relevait du 10ème RAC régiment de la garnison de Rennes en 1914.
Par ailleurs cette section de munition a "travaillé" tant au profit de l'artillerie que de l'infanterie. SI QUELQU4UN POSS7DE LRLE R2GLEMENT RELATIF 0 CES SECTIONS DE MUNITIONS JE SUIS PRENEUR;;;merci
Bien cordialement,
Géraud/CL
Bonsoir à tous,
J'ai "épluché" de plus près les quelques extraits de correspondance (4 pages 21*29,è) de l'artilleur Louis GAROCHE qui m'ont été communiquées. Au 1er octobre 1914 il donne son adresse "Louis GAROCHE / 3ème section de munitions d'infanterie / 3eme pièce / 10ème R A / 10ème C A / 5ème Armée Paris"
En novembre 1914 il écrit "....on va quelquefois chercher les douilles de nos obus pour en refaire d'autres...." En juillet 15 "...dans les sections on n'est pas exposé comme dans les batteries de tir...."
En février 1916 "...j'étais fatigué, toute la journée on fut en gare à charger les obus de 120 et de 155 puis à les charroyer et les décharger dans les dépôts de munition.... Ici il ne reste que ma section pour assurer le service, toutes les autres sont parties du côté de
Verdun..."
Le 4 mai 1916 "...on ne ravitaille presque plus l'infanterie, leurs munitions sont conduites par des petits trains à voie étroite...."
Juin 1916 (à Verdun) "....on va ravitailler jour et nuit l'infanterie et l'artillerie en munitions, c'est une mer de feu et de fer qu'il faut traverser pour y aller, à chaque fois...."
Juillet 1916 "...on est détaché avec le 50ème pour ravitailler les batteries en obus mais notre régiment d'artillerie est le 10ème...."
A¨^ut 1916 : "....je pense que cette nuit j'ai fait 50 kms pour conduire des obus de gros calibre aux pièces situées dans deux endroits...."
Septembre 1916 "....j'attelais mes chevaux sur un fourgon pour livrer 15000 cartouches aux tranchées ; de retour à 11h du soir...."
De ce qui précède il me semble à peu près établi que ce soldat était dans une section de munitions qui relevait du 10ème RAC régiment de la garnison de Rennes en 1914.
Par ailleurs cette section de munition a "travaillé" tant au profit de l'artillerie que de l'infanterie. SI QUELQU4UN POSS7DE LRLE R2GLEMENT RELATIF 0 CES SECTIONS DE MUNITIONS JE SUIS PRENEUR;;;merci
Bien cordialement,
Géraud/CL
Re: Section de munitions
Re-bonjour,
Erreur de manipulation dans la fin de mon message : "Si quelqu'un possède le réglement relatif à ces sections de munitions, je suis preneur...Merci"
Cordialement,
G/CL
Erreur de manipulation dans la fin de mon message : "Si quelqu'un possède le réglement relatif à ces sections de munitions, je suis preneur...Merci"
Cordialement,
G/CL
Re: Section de munitions
Bonjour, mon AGP etait capitaine de reserve dans l artillerie a la declaration de guerre. On lui a confie au depart une section de munition d infanterie SMI dependant si j ai bien compris de l artillerie divisionnaire de la 62e DI. Donc c etaient des artilleurs qui geraient les munitions d infanterie. Il avait 80 chevaux, 34 charettes (ou carioles) et il transportait 8 millions de cartouches.
On le retrouve a Verdun en 1916 il gerait 15 a 18 camions pour une section de munitions Automobile (SMA) qui assurait le transit entre les depots (et d autres sections avec chevaux alimentaient les batteries). Il dependait du 115e RAL (artillerie lourde)
J ai divers document dont ses JMO qui retracent l activite des sections automobiles, j imagine que les hippomobiles avaient une activite similaire
On le retrouve a Verdun en 1916 il gerait 15 a 18 camions pour une section de munitions Automobile (SMA) qui assurait le transit entre les depots (et d autres sections avec chevaux alimentaient les batteries). Il dependait du 115e RAL (artillerie lourde)
J ai divers document dont ses JMO qui retracent l activite des sections automobiles, j imagine que les hippomobiles avaient une activite similaire