Bonjour,
Deux destins différents sur le front de la 26°DI en décembre 1915 (sources JMO de la 26°DI) .
a) Avion français abattu le 02/12/1915, je cite :
"Dans l'après-midi, nos observateurs d'artillerie aperçoivent un avion français canonné par une batterie allemande, au 3eme coup de canon, l'avion pique du nez et descend dans les lignes allemandes entre Lancourt et Roye."
b) Victoire française le 08/12/1915, je cite :
"Un combat aérien se déroule vers 10h00 au-dessus de Grivillers, un avion de chasse français, monté par le sous-lieutenant Guynemer, rejoint un avion allemand et l'atteint avec sa mitrailleuse.L'appareil s'enflamme et va tomber dans les lignes allemandes de Beuvraignes, où notre artillerie achèvent de le détruire.Les deux aviateurs qui le montaient tombent dans le parc de Tilloloy et se tuent.De nombreux allemands, qui étaient sortis des tranchées et se précipitaient vers l'appareil sont pris sous une rafale de 75 et subissent de lourdes pertes."
D'où mes questions :
a) Comment identifier cet avion et son équipage.
b) S'agit-il de Georges Guynemer ou d'un homonyme.
Cordialement
Jean-Pierre
Sur le front de la 26°DI en décembre 1915
Re: Sur le front de la 26°DI en décembre 1915
Quand on ne fait pas tout pour être le premier, le devenir ou le rester, on ne demeure pas le deuxième. On tombe fatalement le dernier.
Louis Hubert Lyautey
Louis Hubert Lyautey
Re: Sur le front de la 26°DI en décembre 1915
Bonjour
Concernant la victoire du 8/12/1915 il s'agit bien de Georges Guynemer
qui a abattu un LVG C ce jour là prés de Breuvaignes (3ème victoire homologuée)
L'équipage allemand était composé du Vfw Kut Biesendahl et du Ltn Hans Reitter de la FAbt 27
Récit par Georges Guynemer himself:
"Ma victoire était plus concluante ,le 8 Décembre.Je croisais dans le secteur Roye-Nesle.Je me préparais à rentrer,n'ayant pu découvrir un seul ennemi en l'air,et me dirigeais vers mon terrain,lorsqu'en tournant une dernière fois la tête pour voir si je laissais l'espace bien net,j'aperçois loin dans ses lignes et beaucoup plus haut que moi un gros et superbe ennemi.Je me hâte dans sa direction.Il vient vers notre territoire.Je le laisse faire et me dissimule.Le manège dure trente minutes.Je bous d'impatience,mais si je l'abats je veux que ce soit sur notre sol pour éviter toute contestation.Enfin il se rapproche!
Il passe au-dessus des tranchées de Beuvraigne,tout en faisant des zigzags pour vérifier qu'il n'est pas poursuivi.Il ne me voit pourtant pas.J'en profite.Je m'approche par derrière,le surprends à 20 mètres en dessous ,et tire une salve de 47 cartouches.Mon adversaire , un LVG volumineux,se retourne d'un seul coup et prend feu.
Comme trois jours avant le passager est vidé de l'appareil pendant cette maneuvre brusque causée par mon tir.Il tombe à Bus dans un bois.L'avion continue sa chute dans l' abîme et vers 1500 mètres,vision d'épouvante,le pilote à son tour ,est lancé hors de la carlingue.Il était resté seul à bord,remué,secoué,balotté comme un pantin;il était mort.Ce sont les flammes qui consumèrent sa ceinture et provoquèrent la projection dans l'espace.Le malheureux se brisa à Tilloloy à 4 kilomètres de son camarade.Quant à l'appareil,il s'effondra à 100 mètres de l'autre coté des lignes.
Là se situe un incident assez pittoresque,qui prouve que j'ai collaboré avec les autres armes en cette journée.Le ennemis sortirent de leurs tranchées pour aller sauver les débris de l'avion,qui avait fait explosion avec ses bombes en heurtant le sol.Aussitôt nos pièce d'artillerie,tirèrent,faisant quelques victimes.Les survivants,peu rassuré,se réfugièrent dans une petite maison voisine.Les canons continuèrent et démolirent cet abri,qui enfouit sous ses décombres tous les ennemis qui se croyaient sauvés.
Gràce à ma victoire,les Français avaient donc fait coup double.Quant à ma chance,jugez en:au moment ou j'atterris,je n'avais plus que deux litres d'essence.Il était temps!"
Cordialement
Bruno
Concernant la victoire du 8/12/1915 il s'agit bien de Georges Guynemer
qui a abattu un LVG C ce jour là prés de Breuvaignes (3ème victoire homologuée)
L'équipage allemand était composé du Vfw Kut Biesendahl et du Ltn Hans Reitter de la FAbt 27
Récit par Georges Guynemer himself:
"Ma victoire était plus concluante ,le 8 Décembre.Je croisais dans le secteur Roye-Nesle.Je me préparais à rentrer,n'ayant pu découvrir un seul ennemi en l'air,et me dirigeais vers mon terrain,lorsqu'en tournant une dernière fois la tête pour voir si je laissais l'espace bien net,j'aperçois loin dans ses lignes et beaucoup plus haut que moi un gros et superbe ennemi.Je me hâte dans sa direction.Il vient vers notre territoire.Je le laisse faire et me dissimule.Le manège dure trente minutes.Je bous d'impatience,mais si je l'abats je veux que ce soit sur notre sol pour éviter toute contestation.Enfin il se rapproche!
Il passe au-dessus des tranchées de Beuvraigne,tout en faisant des zigzags pour vérifier qu'il n'est pas poursuivi.Il ne me voit pourtant pas.J'en profite.Je m'approche par derrière,le surprends à 20 mètres en dessous ,et tire une salve de 47 cartouches.Mon adversaire , un LVG volumineux,se retourne d'un seul coup et prend feu.
Comme trois jours avant le passager est vidé de l'appareil pendant cette maneuvre brusque causée par mon tir.Il tombe à Bus dans un bois.L'avion continue sa chute dans l' abîme et vers 1500 mètres,vision d'épouvante,le pilote à son tour ,est lancé hors de la carlingue.Il était resté seul à bord,remué,secoué,balotté comme un pantin;il était mort.Ce sont les flammes qui consumèrent sa ceinture et provoquèrent la projection dans l'espace.Le malheureux se brisa à Tilloloy à 4 kilomètres de son camarade.Quant à l'appareil,il s'effondra à 100 mètres de l'autre coté des lignes.
Là se situe un incident assez pittoresque,qui prouve que j'ai collaboré avec les autres armes en cette journée.Le ennemis sortirent de leurs tranchées pour aller sauver les débris de l'avion,qui avait fait explosion avec ses bombes en heurtant le sol.Aussitôt nos pièce d'artillerie,tirèrent,faisant quelques victimes.Les survivants,peu rassuré,se réfugièrent dans une petite maison voisine.Les canons continuèrent et démolirent cet abri,qui enfouit sous ses décombres tous les ennemis qui se croyaient sauvés.
Gràce à ma victoire,les Français avaient donc fait coup double.Quant à ma chance,jugez en:au moment ou j'atterris,je n'avais plus que deux litres d'essence.Il était temps!"
Cordialement
Bruno
Re: Sur le front de la 26°DI en décembre 1915
Le 2 Decembre 1915 c'est un Caudron de l'escadrille C43
qui a été porté disparu dans les lignes ennemies du coté de Roye
L'équipage a été fait prisonnier
Observateur Capitaine Henry Aveline
http://grandeguerre.icrc.org/fr/File/De ... 51235/6/2/
et Pilote Sergent Gaston Teisserenc
Cordialement
Bruno
qui a été porté disparu dans les lignes ennemies du coté de Roye
L'équipage a été fait prisonnier
Observateur Capitaine Henry Aveline
http://grandeguerre.icrc.org/fr/File/De ... 51235/6/2/
et Pilote Sergent Gaston Teisserenc
Cordialement
Bruno
Re: Sur le front de la 26°DI en décembre 1915
Bonsoir,
Je vous remercie pour ces réponses rapides et précises.
Cordialement
Jean-Pierre
Je vous remercie pour ces réponses rapides et précises.
Cordialement
Jean-Pierre
Quand on ne fait pas tout pour être le premier, le devenir ou le rester, on ne demeure pas le deuxième. On tombe fatalement le dernier.
Louis Hubert Lyautey
Louis Hubert Lyautey