Anes devenus silencieux ?

rolando
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Re: Anes devenus silencieux ?

Message par rolando »

Bonsoir,
Je sens que je vais me bâtir un "circuit animalier" pour les beaux jours de l'an prochain !
Dans ce cas, je vous conseille l'un des plus beaux sur ce thème, celui de Chipilly dans la Somme.
Il représente un cavalier anglais et son cheval blessé.

Cordialement,
J-Luc
ReBonsoir,
J'ai vu ce monument anglais réalisé par un scuplteur français, à ce jour c'est le plus remarquable contemplé à ce jour, que d'émotion entre l'homme et "sa bête" ! Les bleds ont parfois des joyaux.
Cordialement, Caballero.
Caballero
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Annie
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Re: Anes devenus silencieux ?

Message par Annie »

Bonsoir,

Dans ce cas, je vous conseille l'un des plus beaux sur ce thème, celui de Chipilly dans la Somme.
Il représente un cavalier anglais et son cheval blessé.

Cordialement,
J-Luc
Bonsoir à tou(te)s, bonsoir Jean Luc

Voici ce magnifique monument :

http://www.grande-guerre.org/Lieux/chipilly5.htm

Cordialement
Annie
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J-L Jalabert
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Re: Anes devenus silencieux ?

Message par J-L Jalabert »

Re,

Le voici avec du soleil :sol:
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83 RI
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Re: Anes devenus silencieux ?

Message par 83 RI »

Bonsoir

Mon Grand père qui était ordonnance au 113 ° RAL relatait souvent la manière dont les chevaux étaient" dressés" pour tirer les caissons . Le carnage animalier était tel que dans les années 16 -18 , il allait souvent à Guinguamp réceptionner des chevaux arrivant du Canada , quelques tours de piste au manège et les "canassons" étaient "bons" pour le service ce qui n'était pas sans poser de gros problèmes au front car les chevaux étaient affolés par la cannonade . L'espèce dite animale a payé un tribu considérable à la guerrre . Ce qui n'enlève rien à la souffrance humaine bien sûr .
rolando
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Re: Anes devenus silencieux ?

Message par rolando »

Bonsoir

Mon Grand père qui était ordonnance au 113 ° RAL relatait souvent la manière dont les chevaux étaient" dressés" pour tirer les caissons . Le carnage animalier était tel que dans les années 16 -18 , il allait souvent à Guinguamp réceptionner des chevaux arrivant du Canada , quelques tours de piste au manège et les "canassons" étaient "bons" pour le service ce qui n'était pas sans poser de gros problèmes au front car les chevaux étaient affolés par la cannonade . L'espèce dite animale a payé un tribu considérable à la guerrre . Ce qui n'enlève rien à la souffrance humaine bien sûr .
Bonsoir,
Vos remarques sont intéressantes et vais tenter de répondre point par point.
L'expression carnage animalier n'est pas trop forte. Une plaque apposée au château de Saumur, dans une salle qui ne se visite pas, rappelle : "Aux 1 140 000 chevaux de l'Armée Française morts pendant la guerre mondiale 1914-1918, Le musée du cheval reconnaissant, juillet 1923". Cette macabre comptabilité est minimale, et ne paraît pas inclure les mulets ; elle exclut les ânes qui n'avait pas de numéro de matricule.
Second point. Très souvent les soldats de 14-18 désignent par le nom propre de "Canadien" les animaux importés du continent américain, réputés quasi sauvages et non dressés. A ma connaissance les chevaux (mais aussi d'excellents mulets) importés provinrent surtout de l'Amérique du Nord (près de 1 000 000 têtes) et de l'Amérique du Sud, autour de 400 000 têtes. Ces animaux furent achetés en masse aux États-Unis, jusqu'au début de 1917 par des commissions françaises de remonte, fixes et itinérantes. Pourquoi acheter en masse ? D'une part pour reconstituer les effectifs des cavaleries (de combat et pour la traction), mis à mal par la guerre de mouvement, d'autre part par la mortalité des animaux utilisés jusqu'à leur épuisement (général de cavalerie Sordet limogé, plutôt injustement). Les chevaux de réquisition manquaient d'entrainement et ne savaient pas travailler au sein d'un attelage, situation aggravée par l'inexpérience des "cochers" mobilisés.
Les commissions d'achat aux États-Unis (1 officier d'une arme montée + 1 vétérinaire) devaient acheter un maximum d'animaux rassemblés en différents points du territoire américain, puis les faire embarquer sur des navires de commerce non prévus pour ce type de transport. De plus, c'était les gros vendeurs américains qui se chargeaient du transport et se désintéressaient des animaux... Les Anglais gros acheteurs eux aussi (en concurrence avec les Français !), avaient leur propre flotte et leur personnel, ils bénéficiaient de l'expérience de la guerre contre les Boers.
Résultats de l'urgence et de l'impréparation française : les commissions "faisaient du chiffre" ; expédiant en nombre des animaux non adaptés au travail demandé, certains peu ou pas dressés. Ces animaux à l'état sanitaire parfois médiocre (tricheurs les maquignons américains !), arrivaient dans les ports français après une quinzaine de jours de voyage (à peu près) malingres, affaiblis. La mortalité fut si importante que les contrats avec les vendeurs américains furent modifiés... Ces animaux hâtivement dressés si besoin, rejoignaient leurs unités en mauvais état, difficilement utilisables, ils duraient peu de temps, les attelages déséquilibrés, accroisaient la mortalité du groupe, et la demande demeurait ainsi élevée ; les "anciens", ceux qui "résistaient" n'étaient pas pour autant mieux traités, si la mitraille les épargnait, la misère physiologique les acheminait aussi sûrement au trépas.
Voilà à peine caricaturée la triste histoire des équidés dans la GG.

Sur les achats de chevaux aux USA on peut lire le témoignage suivant :

BERTE-LANGEREAU : Philippe Roger de La Brosse gentilhomme du Morvan (1867 - 1954) Camosine Nevers, 1995, photos, carte, nombreux documents reproduits, 159 pages. Ouvrages à vendre sur les grands sites de livres d'occasion. J'en ai vu plusieurs.

Sur la cavalerie au début de la guerre, le seul vétérinaire ayant publié et cité par J.N. CRU :
LETARD E. vétérinaire aide-major au 3è hussards, Trois mois au premier corps de cavalerie De Senlis à Liège, de Liège à Paris - de Paris à Ypres, Plon, Paris, 1919.
Et aussi :
VIBRAYE, comte Tony de. Carnet de route d’un cavalier août 1914 - août 1919, édité à compte d’auteur Paris, 1939.

Bien cordialement, Caballero

Caballero
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