Mauvais temps

[shadoko]

Bonsoir,

Existe-t-il des renseignement fiables sur les conditions météo permettant, ou non, de voler ? Outre les problèmes de visibilité, il semble que les hélices ne tenaient pas le coup bien longtemps par forte pluie, sans parler de la grêle (et sans parler des problèmes d'absence de garde-boue de roues sur terrain détrempé). Par exemple :
I had to fly as low as 30 meters on the afternoon of Sept. 12, 1918, as the rain was very heavy and large drops. On that instance the pilot reduced the speed of the engine until we could just fly level to decrease the chance of the propeller being broken by the heavy drops of rain. In fact it was split anyhow but we were able to finish the mission unaware of that. (Maurer, The US Air Service in World War I, Vol IV, p.187).

Y a-t-il des données, voire des instructions, quelque part ?

Cordialement,
PM

[CTP]

Bonjour Shadoko

A ce jour je n'ai pas (encore?) trouvé d'instruction concernant l'étude de la météo et l'interprétation des conditions météorologiques en terme de vol.

Néanmoins cette étude était pratiquée en tout cas avant les missions d'importance.
Voir par exemple la photo de de Goys assistant au lancement d'un ballon-sonde avant la mission sur Ludwigshaffen ("Le Miroir" du 20 juin1915).

Par contre voici un échange téléphonique relevé à ce propose

12 septembre 1914
Escadrille 20
Message téléphoné.
(Reçu de Bayon, le 12. à 10h30.)
Déposé, le 12, à 10h30.
Commandant escadrille 20 à général commandant 16e C. A., Belchamp.
Je reçois du colonel commandant l'artillerie du 16e corps l'ordre d'envoyer, le plus tôt possible, les avions mis à la disposition de l'artillerie à la recherche des objectifs d'artillerie (troupes en retraite). J'estime qu'en raison du vent et de la faible hauteur des nuages, les avions ne peuvent pas voler utilement. Dois-je les faire partir dans ces conditions?
Nos reconnaissances d'armée elles-mêmes ne sont pas parties.
Réponse.
Téléphonée à 10h30.
Le chef d'escadrille reste juge de la possibilité de faire voler ses avions.

Cordialement
Claude

[shadoko]

Bonsoir,

Merci Claude pour cette réponse.

Suite à une remarque, je mets une traduction du texte cité dans mon premier message :
L'après-midi du 12 septembre 1918, j'ai dû descendre jusqu'à 30 mètres parce que la pluie était très dense avec de grosses gouttes. À cette occasion, le pilote a réduit le régime moteur jusqu'à ce qu'on puisse à peine maintenir l'altitude pour diminuer les risques que l'hélice ne soit brisée par les grosses gouttes de pluie. En fait, elle était déjà fendue mais nous avons réussi à finir la mission sans nous en apercevoir.
Le texte original est extrait du Maurer (qui serait une compilation/résumé du Gorrell), volume 4, page 187, qui est en ligne ici :
http://www.afhso.af.mil/shared/media/do ... 13-009.pdf

Cordialement,
PM