Bonsoir Alain Bonsoir à tous
Un autre exemple bien connu
Védrines et son avion "LA VACHE"
Claude Thollon-Pommerol http://www.asoublies1418.fr accueille volontiers tout document personnel ou familial que vous souhaitez partager. Site en reconstruction. Soyez patients.
Encore plus surprenant "La Vache" de Védrines, avec des lettres qui, le moins qu'on puisse dire, ne sont pas vraiment peintes au pochoir !!!
Etait-il possible au sein d'une escadrille de barioler son avion à sa convenance et de telle manière sans qu'il y ait certaines régles à observer en matière de dimensions et d'emplacement des inscriptions?
Encore plus surprenant "La Vache" de Védrines, avec des lettres qui, le moins qu'on puisse dire, ne sont pas vraiment peintes au pochoir !!!
Etait-il possible au sein d'une escadrille de barioler son avion à sa convenance et de telle manière sans qu'il y ait certaines régles à observer en matière de dimensions et d'emplacement des inscriptions?
Cordialement,
Alain
Bonsoir Alain,
Voici ce que dit René VICAIRE dans son article de la revue Icare (N°199) consacré à Jules VEDRINE et sa vache ailée.
" A une époque ou les avions ne portent aucun insigne, son sobriquet largement peint sur les flancs avait tout pour provoquer des militaires psychorigides comme le capitaine Leclerc.
Tenant tête à ce même capitaine, le soldat Védrines sût se faire détester par sa hiérarchie qui le fit renvoyer aux 2ième réserves de Tours."
Son avion le Blériot Blindé ne sera jamais au point. Conçu pour attaquer par sa gauche les dirigeables, il finit sa carrière le 05 octobre 1914 au 2ième réserves de Tours.
Pour l'ensemble des aéronefs et escadrilles, je pense que des personnes beaucoup plus calées que moi vont sans doute répondre à vos questions et vous expliquer les règles en matière d'insignes et inscriptions de l'époque...
Il est bien difficile de parler en général des insignes portés sur les avions pour plus de 350 escadrilles.
Pour les années 1914 et 1915, peu d'escadrilles portaient un insigne pour l'ensemble de l'unité mais quelque fois des marquages ou des dessins personnels
(voir Vedrines - Gilbert ......)
Il s'agissait surtout de faciliter la reconnaissance entre les avions d'une même escadrille, d'où l'adoption au départ de beaucoup de bandes de couleur.
Cela se voyait de loin et on évitait ainsi les méprises en l'air. Donc d'abord des bandes puis,
La généralisation des insignes s'est faite surtout à partir de mai-juin 1916.
date à laquelle le commandement a demandé aux unités de choisir un embléme.
Le choix du dessin a été, soit imposé par le commandant d'unité, soit choisit par vote, soit par superstition, soit par jeu de mots, il y a plein de cas différents.
Certains chefs de groupe de chasse ont imposé le type de dessin.
Le Cne Brocard, d'abord chef de la N 3 de Guynemer, a imposé à ses hommes une cigogne alors qu'ils venaient de voter pour un coq.
C'est d'ailleurs ce coq qui sera repris par la N 62 et quelques-uns de ses pilotes qui passeront de la 3 à la 62.
Passé chef du groupement de chasse de Cachy (futur GC 12), il imposera à nouveau la cigogne pour toutes les escadrilles sous son commandement.
La N 26 qui arborait une torche emflammée passe à la cigogne aux ailes déployées.
Heureusement qu'il n'a pas été chef de l'aéronautique militaire car toutes les escadrilles auraient porté une cigogne !
Je plaisante mais nous l'avons échappé belle.
Si certaines unités ont été très rapides pour adopter un dessin, d'autres ont attendu la fin 1917 début 1918.
ce qui rend les identifications plus difficiles.
D'autres escadrilles ont choisi de se différencer par la forme des lettres ou des chiffres portés sur les avions,
cas par exemple pour certaines escadrilles de Voisin en 1914 / 1915.
Les noms de baptèmes comme "Zigomar", "Verité", "Jane", "Suzie", "Marie" sont moins rares que l'on peut le penser.
Généralement, les pilotes étaient libres de baptiser leur avion et de lui faire porter, en plus de l'insigne d'escadrille, un autre insigne personnel.
Il y a plusieurs escadrilles dans ce cas.
Les insignes métalliques sont arrivés de la même manière, progressivement.
Généralement réservées aux navigants, ils ont fait leur apparition vers 1916. Ils étaient très rares à l'époque.
Généralement faits à l'unité par les mécaniciens dans leur atelier.
Des pilotes aisés les faisaient fabriquer par des bijoutiers en or, argent, bronze ....
Par exemple pour le 62 que je connais par coeur, on trouvera quatre insignes différents.
D'abord, le "coq" repris de la pièce de 10 Fr or et le marquage en lettres et chiffres "N62"
puis l'autre "coq dit de Boutin" associé à un insigne en lettres et chiffres "SPA 62".
Beaucoup d'insignes anciens ont surtout été fabriqués en série après la guerre à partir de 1920 (régiment d'aviation)
Si vous êtes patient, vous verrez l'histoire de tous ces insignes au fur et à mesure de l'avancement de mes travaux.
A condition que mes lecteurs continuent à me donner un petit coup de main en me prêtant ou en me copiant les photos de familles qu'ils possèdent.
Bien cordialement
Albin DENIS
Allez voir mon site sur les escadrilles françaises de la Grande Guerre.
Si vous avez des photos, journaux, carnets vols, citations, insignes, fanions...), veuillez prendre contact avec moi. Site : http://albindenis.free.fr
J'ai bien compris que ces inscriptions "monumentales" se situaient au début de la guerre, avant que des règles précises soient fixées dans chaque escadrille en matière de marquage ou d'insignes. Et puis , peut être, heureusement que Védrine n'était pas Chef d'Escadrille...
Jules Védrines était "un sacré bonhomme" ! Il personnalisait ses avions successifs (il en a eu plusieurs) avec l'inscription "la vache" en très grosses lettres et donc visible de loin, une sorte de provocation pour l'ennemi.
Il a eu au moins un disciple, le Capitaine DRONNE (de la 2ème DB), qui a libéré Paris en 1944 avec ce slogan peint en grosses lettres sur sa jeep sous le pare-brise : "mort aux cons" ! De Gaulle a fait cette réflexion quelques jours plus tard : "vaste programme !" ...
N'oublions pas non plus que le "baron rouge" faisait peindre ses avions en rouge, une autre forme de reconnaissance et de provocation.
Bonjour. Pour en finir avec Jules Védrine, sa tombe se trouve au cimetière de Pantin (93) et la dernière fois que je l'ai vue il y a quelques mois elle était dans un piteux état, abandonnée, rongée par les mousses et autres lichens. Je ne sais pas si je suis autorisé à le faire mais je me suis toujours dit qu'un jour avec un copain j'irai lui donner un petit coup de brosse. Allez une bonne résolution pour 2008.
Si vous le pouvez, envoyez moi une photo de sa tomba après nettoyage,
je la mettrais en ligne dans mes pages.
Bien cordialement
Albin DENIS
A tous les lecteurs, si vous avez de la doc concernant les escadrilles françaises de la GG, faites moi signe !
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