Bonsoir à tous,
En effectuant une retranscription de combattants (non MplF) de la 1ère guerre mondiale, j'ai relevé pour l'aviation les noms suivants:
Bléry Paul: S-lieutenant, Lieutenant au 205è RL ; Lieutenant et Capitaine aviateur, commandant l’escadrille N. 10 en Roumanie et en Russie. LH, chevalier de l’étoile de Roumanie, Ordre de la Vertu militaire, Ordre de St Stanislas de 2è classe, Ordre de Ste- Anne de 2è classe, sabre d’honneur de Ste- Anne, Ordre de St Wladimir – 2 citations, 3 blessures.
Boissonnade Henri : Caporal 1er Gr. Aviateur
Bonnamy Georges : Aspirant au 131è RI, pilote aviateur, Escadrille Sop. - 1 citation
Bonnamy Robert : S-lieutenant pilote aviateur, Escadrille Spad. 286, détaché du 161è RI - 1 citation
Cadéot Henri : Capitaine de réserve au 50è BP, détaché à l’aéronautique, adjoint au commt du Centre d’aviation de St-Cyr, 2è BCP, commandant le centre d’instruction des 1er et 2ème BCP, E.M. à Nancy
Cordier Charles : Adj. chef 22è RAC, pilote-aviateur Escadrille V.B. 101, écoles d’aviation de Saint-Avord, d’Istres et de Chartres, 3è COA. -2 citations, 1 blessure.
Cordier Pierre: Soldat au 52è, 153è RI ; pilote-aviateur, adj. Escadrille V.B. 101, Spa, 94.-1 citation
En attendant le prochain relevé, pourriez-vous m'éclairer sur le sens des termes figurant en rouge dans cette liste?
Merci de votre aide.
Amicalement,
Astrid
Relevé d'aviateurs et demande de précisions
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Re: Relevé d'aviateurs et demande de précisions
Bonjour
N. 10
Je n'ai pas trouvé d'Escadrillle N 10 équipée de Nieuport
1er Gr. Aviateur
Division administrative
Escad. Sop
Escadrille équipée de Sopwith
Escad. Spad. 286
En fait Escadrille SPA 286 équipée de Spad bi-place
Escadron V.B. 101,
En fait Escadrille VB 101 (VB= Voisin de Bombardement)
Sur cette escadrille je possède plusieurs documents et des photos si cela vous intéresse.
Sur
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
rubrique Aéronautique 1914-1918
Paul Bléry a une fiche
Il y a deux Bonnamy Georges, un Bonnamy Robert
Il y a deux Cordier Charles, le votre est probablement Charles Henry né le 28 mars 1894 et qui a deux fiches.
et deux Cordier Pierre.
le votre est probablement Pierre Jean né le 11/ 10 1896
Pouvez-vous dire de quelle retranscription il s'agit?
Cela m'intéresserait d'en savoir plus. Merci
Bien cordialement
N. 10
Je n'ai pas trouvé d'Escadrillle N 10 équipée de Nieuport
1er Gr. Aviateur
Division administrative
Escad. Sop
Escadrille équipée de Sopwith
Escad. Spad. 286
En fait Escadrille SPA 286 équipée de Spad bi-place
Escadron V.B. 101,
En fait Escadrille VB 101 (VB= Voisin de Bombardement)
Sur cette escadrille je possède plusieurs documents et des photos si cela vous intéresse.
Sur
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
rubrique Aéronautique 1914-1918
Paul Bléry a une fiche
Il y a deux Bonnamy Georges, un Bonnamy Robert
Il y a deux Cordier Charles, le votre est probablement Charles Henry né le 28 mars 1894 et qui a deux fiches.
et deux Cordier Pierre.
le votre est probablement Pierre Jean né le 11/ 10 1896
Pouvez-vous dire de quelle retranscription il s'agit?
Cela m'intéresserait d'en savoir plus. Merci
Bien cordialement
Re: Relevé d'aviateurs et demande de précisions
Bonjour,
Il s'agit de la retranscription des noms d'anciens élèves du lycée Charlemagne morts au combat.
Je n'ai aucune connaissance en aéronautique. Pourriez-vous m'en dire un peu plus sur: Sopwith - Spad - Voisin de Bombardement?
Amicalement,
Astrid
Il s'agit de la retranscription des noms d'anciens élèves du lycée Charlemagne morts au combat.
Je n'ai aucune connaissance en aéronautique. Pourriez-vous m'en dire un peu plus sur: Sopwith - Spad - Voisin de Bombardement?
Amicalement,
Astrid
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Re: Relevé d'aviateurs et demande de précisions
Bonsoir
Commençons par l'escadrille VB 101
Une escadrille à la fourragère
La V .B. 101
Par Jacques Mortane
Nous n’avons pas encore parlé de l’escadrille des Cigognes. Ce n’est pas un oubli. Nous lui consacrerons l’étude à laquelle a droit cette pépinière de héros. Mais nous désirons aujourd’hui rendre un hommage particulier à une formation de bombardiers.On a trop souvent l’habitude de passer sous silence les exploits des as du bombardement. Ayant la bonne fortune d’être autorisé par le Grand Quartier général à rendre public les exploits dela V. B. 101 qui vient d’être admise au port de la fourragère, c’est avec joie que je vais esayer de montrer au lecteur la dose de travail glorieux fourni par une escadrille de valeur placée sous les ordres d’un chef éminent, le capitaine Laurens.
Voici d’abord les citations qui ont valu à la V. B. 101 la fourragère :
« 11 Février 1916. –Escadrille ayant toujours donné les preuves d’un grand courage et d’un parfait esprit de devoir. Est parvenue en très peu d etemps, sous l’impulsion de son chef, le capitaine Laurens, à exécuter des bombardements de nuit collectifs et parfois dans des circonstances difficiles, en particulier dans la nuit du 18 janvier 1916 où 6 appareils ont pris leur vol »
« 30 Janvier 1917. –A fait preuve dans l’exécution de ses opérations de bombardement de nuit d’une haute conception du devoir et d’un entier dévouement. Vient d’exécuter, malgré des circonstances atmosphériques défavorables, tous effectifs au complet, sous le commandement du capitaine Laurens, chef d’une rare énergie et d’un courage exceptionnels, 76 expéditions de bombardement de nuit au cours desquelles il a été lancé sur les organisations de l’ennemi près de 5.000 obus de grand puissance »
Ces deux témoignages de gloire avaient pour conséquences cet ordre du Grand Quartier général :
« L’escadrille V. B. 101, deux fois citée à l’ordre de l’armée pour sa brillante conduite devant l’ennemi, aura droit au port de la fourragère. »
Ces documents officiels prouvent la valeur de l’unité. Ils indiquent que nous devons ladmirer, mais leur laconisme ne permet pas de donner à notre admiration toute l’ampleur à laquelle a droit la V. B. 101.
· * *
Donnons d’abord l’historique de cette escadrille.
Jusqu’au 1er janvier 1915, elle se nomma la V. 14. C’est l’une des doyennes de l’aviation française. Elle avait pris part aux manœuvres de l Est et du Sud-Ouest en 1912 et 1913. Dès les premiers jours de la mobilisation, sous les ordres du lieutenant Mouchard, elle était allé en Belgique.
Du 2 Août 1914 au 24 février 1915, elle effectuait sous le commandement de ce valeureux chef 350 reconnaissances ou réglages de tir sur lennemi, 280 avions lançaient 1.950 obus sur les objectifs adverses.
Le 24 février 1915,le lieutenant Mouchard et son passager, le sergent Maillard, tobaient au champ d’honneur en efectuant un vol de nuit. Pris dans une bourrasque de neige, leur appareil s’anéantissait en flamme sur le sol.
Du 24 février ai 1er novembre 1915, la V. B. 101 se spécialise dans les bombardements sous le commandement du capitaine Villermoz et du capitaine Féquant.
C’est l’époque héroïque des expéditions de grands raids sous la belle impulsion du commandant Roisin et du lieutenant de vaisseau Cayla : Ludwighafen (27 mai 1915) où 18 appareils exécutèrent une randonnée de plus de 400 kilomètres en territoire ennemi, Carlsruhe (15 juin 1915) par 23 avions, Dillingen (25 août 1915), Saarbruck (6 septembre 1915), Trèves (13 septembre 1915). Chaque fois, la vaillante V. B. 101 est à l’honneur. 180 avions lancent 1.250 obus sur ces objectifs lointains.
Du 1er novembre 1915 jusqu’à ce jour, lescadrille « as » du bombardement se spécialise dans les attaques de nuit sous le commandement du capitaine Laurens.
Elle prend une part active à la bataille de Verdun, à celle de la Somme et à la retraite des Allemands, criblant de projectiles les organisations ennemies. Plus de 850 avions déversent sur l’ennemi pendant cette période plus de 10.000 obus d’un poids total de 100 tonnes environ.
En résumé : 400 missions de reconnaissance ou de réglage de tir ; 1.500 missions de bombardement au cours desquelles plus de 120 tonnes d’explosifs sont lancés, tel est le bilan de travail sffectué par la V. B. 101.
Avant de parler plus longuement de l’effort accompli, rendond un pieux hommage à ses héros tombés au champ d’honeur :
Lieutenant Mouchard
Sergent Maillard
Sergent Ancelin
Caporal Corroenne
Lieutenant Malcor
Adjudant Thevenard
Caporal Lescuyer.
Et aux braves restés entre les mains de lennemi :
Commandanr Roisin
Commandant de Goys.
Adjudant Laux
Sergent Chevalier,
Sergent Gotlacher,
Caporal Servies
Adjudant Aullen,
Sergent Leguiller,
Caporal Delaunay
Sous-lieutenant Barès.
Tel fut jusqu’à ce jour le déchet ligubre de l’escadrille. Nous y joindrons le sous-lieutenant Partridge, grièvement bléssé, dont nous parlerons ci-dessous.
* * *
Le capitaine Laurens, chef de l’unité, est sans aucun doute l’un des plus remarquables et des plus vaillants pilotes de l’armée française. Dès le début de la guerre, il se signala par ses reconnaissances hardies, ses réglages téméraires et ses bombardements efficaces.
Il avait compris l’importance que devait prendre lattaque nocturne. A partir du mois d’octobre 1914, il commençait des expériences dans ce sens. Mais ses expériences, il les faisait au-desus de lennemi. Il ne se contentait pas de vols sur aérodrome. Et chaque nuit, pout mettre au point ses dispositifs, pour encourager les autres pilotes à l’imiter, il s’envolait dans les ténèbres et allait répandre l’effroi et la terruer parmi les bivouacs et cantonnements adverses.
Ayant réalisé ses désirs, mis au point ses inventions, il était alors envoyé au Camp Retranché de Paris pour s’y occuper spécialement de laviation nocturne. Et à la tête de son escadrille 397, il allaitexécuter de nombreuses expéditions de nuit en territoire ennemi, bombardant les gares de Chauny, Noyon, Tergnier, Laon, l’usine électrique de Beautor qui fournissait le courant dans les fils de fer barbelés au moment de notre attaque.
Le seul désir du capitaine Laurens était de reprendre vite sa place au front, à la tête d’une escadrille. On ne pouvait mieux faire qu’en lui confiant la V. B. 101. Par les résultats merveilleux obtenus le capitaine Laurens a prouvé sa reconnaissance.
Cechef est de la race des de Beauchamp. C’est un grand, très grand héros. Et c’est avec tristesse que nous constatons qu’il faille attirer l’attention sur lui alors que son nom devrait jouir d’une célébrité mondiale, rappelée fréquemment par le communique.
Nous ne citerons pas tous les seconds du capitaine Laurens. La censure ne nous le permettrait pas. Mais nous devons une mention particulière au sous-lieutenant Partridge. Sergent mécanicien au début de la guerre, il devint pilote par un prodige d’énergie, de volonté … et de valeur.
En même temps qu’il assurait son délicat service auprès des avions de l’escadrille, il passait les rares losirs dont il disposait à apprendre à voler et ses épreuves de brevet, ce n’est pas sur un aérodrome quil les pasa, mais au-dessus de l’ennemi, en allant faire des bombardements. Le fait est assez rare pour que sa beauté soit citée en exemple.
Aviateur militaire, Partridge a pris part à tous les bombardements les plus importants. Il est le seul à avoir accompli les plus longs bombardements exécutés en groupe.
En ce moment, il souffre sur un lit d’hôpital. Le 11 mars dernier, il était victime d’un très grave accdent. Son appareil ayant pris feu, il s’écrasait à terre. Partridge relevé dans un état lamentable resta trois jours entre la vie et la mort. Ilavait les jambres brisées. L’amputation semblait indispensable, mais grâce aux soins de l’émient docteur Carel on put l’éviter et toute complication semble écartée. Au milieu de ses atroces souffrances, le malheureux Partridge conserva toujours sa lucidité d’esprit et son seul regret était de ne pouvoir participer à la poursuite des Boches en retraite.
Tels sont deux des principaux champions de la V. B. 101. La noblese de leur caractère, leur héroïsme donnent une idée de ce que peuvent être leurs collaborateurs, heureux de servir sous les ordres de tels chefs. Nous aurons l’occasion de reparler plus longuement de ces deux as du bombardement.
· * *
Pour indiquer au lecteur de façon saisissante le travail effectué par la V. B. 101.
(5 lignes censurées)
(64 lignes censurées)
On ne peut rêver plus grande activité dans une formation quelconque. Ce qui prouve qu’avec un chef de valeur, payant de sa personne, donant toujours l’exemple, on obtient aisément le maximum de rendement. Oui, mais…
* * *
Donnons enfin quelques renseignements sur l’efficacité de quelques-uns de ses bombardements.
Le 10 octobre 1916, à la suite du bombardement de nuit effectué par nos avions un incendie très important et de très graves courts-circuits se sont déclarés en gare de Saint-Quentin.
Le 4 janvier 1917, trois violents incendies et plusisurs explosions se sont produits au dépôt de matériel et de munitions au nord-ouest de Guiscard.
Le 25 janvie 1917. Extrait d’un interrogatoire de deux officiers aviateurs allemands capturés : « Un important dépôt de munitions situé en gare de Ham a fait explosion dans la nuit du 25 janvier à la suite d’un bombardement par avions. Les explosions ont duré toute la nuit et une partie de la matinée du 26 janvier. Le 9 février 1917, un violent incendie accompagné d’explosions s’est déclaréaux sines de Chauny. »
Le 10 février, grâce à une visibilité exceptionnelle un grand nombre des 262 obus lancés sur les gares de Ham et de Tergnier ont été placés au but (3.550 kilos dexplosifs).
Le 14 février, lors du bombardement des usines Japy à l’est de Tergnier, plusieurs explosions très fortes et de nombreusex courts-circuits ont été observés sur toute l’étendue des usines.
Le 5 mars enfin, le résultat du tir a été pariculièrement satisfaisant. Grâce aux 3.130 kilos de projectiles lancés, les hangars d’aviation de Varesnes et les bâtiments du château des Essarts ont été sérieusement endommagés.
* * *
Rappelons en terminant que lla V. B. 101 est appelée toujours là où une offensive a besoin d’être aidée par l’appui de nos bombardiers. Elle est légendaire. C’est ainsi qu’elle a coopéré de la façon la plus efficace au rejet des Boches vers la Somme et qu’en plus de ses opérations offensives, elle s’est livrée à des reconnaissances nocturnes du plus grand intérêt pour situer les positions de l’adversaire et signaler les localités incendiées par lui dans sa fuite.
Tels sont nos bombardiers, les as ignorés !
Jacques Mortane



Commençons par l'escadrille VB 101
Une escadrille à la fourragère
La V .B. 101
Par Jacques Mortane
Nous n’avons pas encore parlé de l’escadrille des Cigognes. Ce n’est pas un oubli. Nous lui consacrerons l’étude à laquelle a droit cette pépinière de héros. Mais nous désirons aujourd’hui rendre un hommage particulier à une formation de bombardiers.On a trop souvent l’habitude de passer sous silence les exploits des as du bombardement. Ayant la bonne fortune d’être autorisé par le Grand Quartier général à rendre public les exploits dela V. B. 101 qui vient d’être admise au port de la fourragère, c’est avec joie que je vais esayer de montrer au lecteur la dose de travail glorieux fourni par une escadrille de valeur placée sous les ordres d’un chef éminent, le capitaine Laurens.
Voici d’abord les citations qui ont valu à la V. B. 101 la fourragère :
« 11 Février 1916. –Escadrille ayant toujours donné les preuves d’un grand courage et d’un parfait esprit de devoir. Est parvenue en très peu d etemps, sous l’impulsion de son chef, le capitaine Laurens, à exécuter des bombardements de nuit collectifs et parfois dans des circonstances difficiles, en particulier dans la nuit du 18 janvier 1916 où 6 appareils ont pris leur vol »
« 30 Janvier 1917. –A fait preuve dans l’exécution de ses opérations de bombardement de nuit d’une haute conception du devoir et d’un entier dévouement. Vient d’exécuter, malgré des circonstances atmosphériques défavorables, tous effectifs au complet, sous le commandement du capitaine Laurens, chef d’une rare énergie et d’un courage exceptionnels, 76 expéditions de bombardement de nuit au cours desquelles il a été lancé sur les organisations de l’ennemi près de 5.000 obus de grand puissance »
Ces deux témoignages de gloire avaient pour conséquences cet ordre du Grand Quartier général :
« L’escadrille V. B. 101, deux fois citée à l’ordre de l’armée pour sa brillante conduite devant l’ennemi, aura droit au port de la fourragère. »
Ces documents officiels prouvent la valeur de l’unité. Ils indiquent que nous devons ladmirer, mais leur laconisme ne permet pas de donner à notre admiration toute l’ampleur à laquelle a droit la V. B. 101.
· * *
Donnons d’abord l’historique de cette escadrille.
Jusqu’au 1er janvier 1915, elle se nomma la V. 14. C’est l’une des doyennes de l’aviation française. Elle avait pris part aux manœuvres de l Est et du Sud-Ouest en 1912 et 1913. Dès les premiers jours de la mobilisation, sous les ordres du lieutenant Mouchard, elle était allé en Belgique.
Du 2 Août 1914 au 24 février 1915, elle effectuait sous le commandement de ce valeureux chef 350 reconnaissances ou réglages de tir sur lennemi, 280 avions lançaient 1.950 obus sur les objectifs adverses.
Le 24 février 1915,le lieutenant Mouchard et son passager, le sergent Maillard, tobaient au champ d’honneur en efectuant un vol de nuit. Pris dans une bourrasque de neige, leur appareil s’anéantissait en flamme sur le sol.
Du 24 février ai 1er novembre 1915, la V. B. 101 se spécialise dans les bombardements sous le commandement du capitaine Villermoz et du capitaine Féquant.
C’est l’époque héroïque des expéditions de grands raids sous la belle impulsion du commandant Roisin et du lieutenant de vaisseau Cayla : Ludwighafen (27 mai 1915) où 18 appareils exécutèrent une randonnée de plus de 400 kilomètres en territoire ennemi, Carlsruhe (15 juin 1915) par 23 avions, Dillingen (25 août 1915), Saarbruck (6 septembre 1915), Trèves (13 septembre 1915). Chaque fois, la vaillante V. B. 101 est à l’honneur. 180 avions lancent 1.250 obus sur ces objectifs lointains.
Du 1er novembre 1915 jusqu’à ce jour, lescadrille « as » du bombardement se spécialise dans les attaques de nuit sous le commandement du capitaine Laurens.
Elle prend une part active à la bataille de Verdun, à celle de la Somme et à la retraite des Allemands, criblant de projectiles les organisations ennemies. Plus de 850 avions déversent sur l’ennemi pendant cette période plus de 10.000 obus d’un poids total de 100 tonnes environ.
En résumé : 400 missions de reconnaissance ou de réglage de tir ; 1.500 missions de bombardement au cours desquelles plus de 120 tonnes d’explosifs sont lancés, tel est le bilan de travail sffectué par la V. B. 101.
Avant de parler plus longuement de l’effort accompli, rendond un pieux hommage à ses héros tombés au champ d’honeur :
Lieutenant Mouchard
Sergent Maillard
Sergent Ancelin
Caporal Corroenne
Lieutenant Malcor
Adjudant Thevenard
Caporal Lescuyer.
Et aux braves restés entre les mains de lennemi :
Commandanr Roisin
Commandant de Goys.
Adjudant Laux
Sergent Chevalier,
Sergent Gotlacher,
Caporal Servies
Adjudant Aullen,
Sergent Leguiller,
Caporal Delaunay
Sous-lieutenant Barès.
Tel fut jusqu’à ce jour le déchet ligubre de l’escadrille. Nous y joindrons le sous-lieutenant Partridge, grièvement bléssé, dont nous parlerons ci-dessous.
* * *
Le capitaine Laurens, chef de l’unité, est sans aucun doute l’un des plus remarquables et des plus vaillants pilotes de l’armée française. Dès le début de la guerre, il se signala par ses reconnaissances hardies, ses réglages téméraires et ses bombardements efficaces.
Il avait compris l’importance que devait prendre lattaque nocturne. A partir du mois d’octobre 1914, il commençait des expériences dans ce sens. Mais ses expériences, il les faisait au-desus de lennemi. Il ne se contentait pas de vols sur aérodrome. Et chaque nuit, pout mettre au point ses dispositifs, pour encourager les autres pilotes à l’imiter, il s’envolait dans les ténèbres et allait répandre l’effroi et la terruer parmi les bivouacs et cantonnements adverses.
Ayant réalisé ses désirs, mis au point ses inventions, il était alors envoyé au Camp Retranché de Paris pour s’y occuper spécialement de laviation nocturne. Et à la tête de son escadrille 397, il allaitexécuter de nombreuses expéditions de nuit en territoire ennemi, bombardant les gares de Chauny, Noyon, Tergnier, Laon, l’usine électrique de Beautor qui fournissait le courant dans les fils de fer barbelés au moment de notre attaque.
Le seul désir du capitaine Laurens était de reprendre vite sa place au front, à la tête d’une escadrille. On ne pouvait mieux faire qu’en lui confiant la V. B. 101. Par les résultats merveilleux obtenus le capitaine Laurens a prouvé sa reconnaissance.
Cechef est de la race des de Beauchamp. C’est un grand, très grand héros. Et c’est avec tristesse que nous constatons qu’il faille attirer l’attention sur lui alors que son nom devrait jouir d’une célébrité mondiale, rappelée fréquemment par le communique.
Nous ne citerons pas tous les seconds du capitaine Laurens. La censure ne nous le permettrait pas. Mais nous devons une mention particulière au sous-lieutenant Partridge. Sergent mécanicien au début de la guerre, il devint pilote par un prodige d’énergie, de volonté … et de valeur.
En même temps qu’il assurait son délicat service auprès des avions de l’escadrille, il passait les rares losirs dont il disposait à apprendre à voler et ses épreuves de brevet, ce n’est pas sur un aérodrome quil les pasa, mais au-dessus de l’ennemi, en allant faire des bombardements. Le fait est assez rare pour que sa beauté soit citée en exemple.
Aviateur militaire, Partridge a pris part à tous les bombardements les plus importants. Il est le seul à avoir accompli les plus longs bombardements exécutés en groupe.
En ce moment, il souffre sur un lit d’hôpital. Le 11 mars dernier, il était victime d’un très grave accdent. Son appareil ayant pris feu, il s’écrasait à terre. Partridge relevé dans un état lamentable resta trois jours entre la vie et la mort. Ilavait les jambres brisées. L’amputation semblait indispensable, mais grâce aux soins de l’émient docteur Carel on put l’éviter et toute complication semble écartée. Au milieu de ses atroces souffrances, le malheureux Partridge conserva toujours sa lucidité d’esprit et son seul regret était de ne pouvoir participer à la poursuite des Boches en retraite.
Tels sont deux des principaux champions de la V. B. 101. La noblese de leur caractère, leur héroïsme donnent une idée de ce que peuvent être leurs collaborateurs, heureux de servir sous les ordres de tels chefs. Nous aurons l’occasion de reparler plus longuement de ces deux as du bombardement.
· * *
Pour indiquer au lecteur de façon saisissante le travail effectué par la V. B. 101.
(5 lignes censurées)
(64 lignes censurées)
On ne peut rêver plus grande activité dans une formation quelconque. Ce qui prouve qu’avec un chef de valeur, payant de sa personne, donant toujours l’exemple, on obtient aisément le maximum de rendement. Oui, mais…
* * *
Donnons enfin quelques renseignements sur l’efficacité de quelques-uns de ses bombardements.
Le 10 octobre 1916, à la suite du bombardement de nuit effectué par nos avions un incendie très important et de très graves courts-circuits se sont déclarés en gare de Saint-Quentin.
Le 4 janvier 1917, trois violents incendies et plusisurs explosions se sont produits au dépôt de matériel et de munitions au nord-ouest de Guiscard.
Le 25 janvie 1917. Extrait d’un interrogatoire de deux officiers aviateurs allemands capturés : « Un important dépôt de munitions situé en gare de Ham a fait explosion dans la nuit du 25 janvier à la suite d’un bombardement par avions. Les explosions ont duré toute la nuit et une partie de la matinée du 26 janvier. Le 9 février 1917, un violent incendie accompagné d’explosions s’est déclaréaux sines de Chauny. »
Le 10 février, grâce à une visibilité exceptionnelle un grand nombre des 262 obus lancés sur les gares de Ham et de Tergnier ont été placés au but (3.550 kilos dexplosifs).
Le 14 février, lors du bombardement des usines Japy à l’est de Tergnier, plusieurs explosions très fortes et de nombreusex courts-circuits ont été observés sur toute l’étendue des usines.
Le 5 mars enfin, le résultat du tir a été pariculièrement satisfaisant. Grâce aux 3.130 kilos de projectiles lancés, les hangars d’aviation de Varesnes et les bâtiments du château des Essarts ont été sérieusement endommagés.
* * *
Rappelons en terminant que lla V. B. 101 est appelée toujours là où une offensive a besoin d’être aidée par l’appui de nos bombardiers. Elle est légendaire. C’est ainsi qu’elle a coopéré de la façon la plus efficace au rejet des Boches vers la Somme et qu’en plus de ses opérations offensives, elle s’est livrée à des reconnaissances nocturnes du plus grand intérêt pour situer les positions de l’adversaire et signaler les localités incendiées par lui dans sa fuite.
Tels sont nos bombardiers, les as ignorés !
Jacques Mortane



Claude Thollon-Pommerol
http://www.asoublies1418.fr accueille volontiers tout document personnel ou familial que vous souhaitez partager. Site en reconstruction. Soyez patients.
http://www.asoublies1418.fr accueille volontiers tout document personnel ou familial que vous souhaitez partager. Site en reconstruction. Soyez patients.
Re: Relevé d'aviateurs et demande de précisions
Bonjour,
Un grand merci, Claude, pour cet article sur l'escadrille VB 101. L'enthousiasme qui s'en dégage reflète bien l'engouement qui existait alors pour cette nouvelle arme de guerre et pour ces héros de l'aviation militaire.
Avez-vous des photos de ces pionniers, du Voisin et de cette escadrille VB 101?
Merci aussi pour les précisions que vous avez apportées à mon relevé et pour les fiches MDH des frères Cordier.
Les fiches de la rubrique Aéronautique 1914-1918 sont très renseignées, mais sauf erreur, je n'y ai pas vu la mention
"Tué le...ou Porté disparu le....". Y-a-t'il une explication à cela?
Amicalement,
Astrid
Un grand merci, Claude, pour cet article sur l'escadrille VB 101. L'enthousiasme qui s'en dégage reflète bien l'engouement qui existait alors pour cette nouvelle arme de guerre et pour ces héros de l'aviation militaire.
Avez-vous des photos de ces pionniers, du Voisin et de cette escadrille VB 101?
Merci aussi pour les précisions que vous avez apportées à mon relevé et pour les fiches MDH des frères Cordier.
Les fiches de la rubrique Aéronautique 1914-1918 sont très renseignées, mais sauf erreur, je n'y ai pas vu la mention
"Tué le...ou Porté disparu le....". Y-a-t'il une explication à cela?
Amicalement,
Astrid
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Re: Relevé d'aviateurs et demande de précisions
Bonsoir Astrid
Les fiches de l'aéronautique MDH ont été saisies et complétées lors du passage des pilotes en cas de changement d'affectation, ou de changement d'avion. Et donc ne portent que des mentions d'affectation.
Ceux qui ont été abattus ou ont disparu se retrouvent dans le fichier Mort pour la France 1914 1918 du même site.
Préparant un livre sur le sujet j'ai effectivement des photos et des documents, en particulier sur le bombardement de nuit. Mais je ne peux , ni d'ailleurs ne veux, les mettre tous en ligne dans le forum.
Pour un avion Voisin voir dans ce fil mon post
Avion Voisin
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... t_31_1.htm
Je posterai d'autres photos ce soir depuis mon domicile.
En ce qui concerne "l'enthousiasme", il est assez spécifique de l'auteur Jacques Mortane qui n'hésitait pas d'ailleurs à faire dans le cocardier.
Le sentiment général des non-pilotes pour les pilotes est assez partagé.
Un chercheur fait actuellement une thèse d'histoire sur l'images des pilotes pour les autres combattants.
Pour faire bref, les sentiments vont de l'admiration manifeste au rejet, l'aviation étant perçue par certains comme une "planque".
Ce serait à développer, mais attendons la fin de ce travail.
Bien cordialement
Claude
Les fiches de l'aéronautique MDH ont été saisies et complétées lors du passage des pilotes en cas de changement d'affectation, ou de changement d'avion. Et donc ne portent que des mentions d'affectation.
Ceux qui ont été abattus ou ont disparu se retrouvent dans le fichier Mort pour la France 1914 1918 du même site.
Préparant un livre sur le sujet j'ai effectivement des photos et des documents, en particulier sur le bombardement de nuit. Mais je ne peux , ni d'ailleurs ne veux, les mettre tous en ligne dans le forum.
Pour un avion Voisin voir dans ce fil mon post
Avion Voisin
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... t_31_1.htm
Je posterai d'autres photos ce soir depuis mon domicile.
En ce qui concerne "l'enthousiasme", il est assez spécifique de l'auteur Jacques Mortane qui n'hésitait pas d'ailleurs à faire dans le cocardier.
Le sentiment général des non-pilotes pour les pilotes est assez partagé.
Un chercheur fait actuellement une thèse d'histoire sur l'images des pilotes pour les autres combattants.
Pour faire bref, les sentiments vont de l'admiration manifeste au rejet, l'aviation étant perçue par certains comme une "planque".
Ce serait à développer, mais attendons la fin de ce travail.
Bien cordialement
Claude
Claude Thollon-Pommerol
http://www.asoublies1418.fr accueille volontiers tout document personnel ou familial que vous souhaitez partager. Site en reconstruction. Soyez patients.
http://www.asoublies1418.fr accueille volontiers tout document personnel ou familial que vous souhaitez partager. Site en reconstruction. Soyez patients.
- Lucien Morareau
- Messages : 3103
- Inscription : mer. oct. 10, 2007 2:00 am
Re: Relevé d'aviateurs et demande de précisions
Bonsoir,
Je tombe un peu par hasard sur le nom de Paul Bléry mentionné au début de ce fil par Astrud (trid ?). Il se touve que j'ai effectué il y a quelques années une recherche sur cet officier car il a, de 1930 à 1935, été affecté chez les marins de la CEPA à Fréjus - Saint-Raphaël comme pilote d'essai (ou plutôt officier rapporteur comme on les appelait à l'époque). Lt/Col en 1944, il fut exécuté par des "patriotes" le 21 août de la même année mais j'ignore les raisons qui lui valurent cette fin... Il est vrai qu'à cette époque...
Je tombe un peu par hasard sur le nom de Paul Bléry mentionné au début de ce fil par Astrud (trid ?). Il se touve que j'ai effectué il y a quelques années une recherche sur cet officier car il a, de 1930 à 1935, été affecté chez les marins de la CEPA à Fréjus - Saint-Raphaël comme pilote d'essai (ou plutôt officier rapporteur comme on les appelait à l'époque). Lt/Col en 1944, il fut exécuté par des "patriotes" le 21 août de la même année mais j'ignore les raisons qui lui valurent cette fin... Il est vrai qu'à cette époque...
Re: Relevé d'aviateurs et demande de précisions
bonsoir,
Un paul Bléry a commis plusieurs ouvrages dans les années trente ayant pour sujet la guerre et l'aviation.
En Mission en Roumanie, anecdotes de guerre et croquis de moeurs roumano-russes Préface du général Iliesco
Publication Paris : F. Figuière , 1918. 242 p. carte In-16
Fiançailles de 1914, roman
Publication Montrouge : Imprimerie moderne
Paris : Louis Querelle, éditeur, 26, rue Cambon , 1932. 255 p. In-16
Aviateurs ! roman
Publication Montrouge (Seine), Impr. moderne, 177, route de Châtillon
Paris, Louis Querelle, éditeur, 21, rue Joubert , 1933. (13 février.) In-16, 239 p. 12 fr. 237 p. 19 cm
cordialement
christophe
Un paul Bléry a commis plusieurs ouvrages dans les années trente ayant pour sujet la guerre et l'aviation.
En Mission en Roumanie, anecdotes de guerre et croquis de moeurs roumano-russes Préface du général Iliesco
Publication Paris : F. Figuière , 1918. 242 p. carte In-16
Fiançailles de 1914, roman
Publication Montrouge : Imprimerie moderne
Paris : Louis Querelle, éditeur, 26, rue Cambon , 1932. 255 p. In-16
Aviateurs ! roman
Publication Montrouge (Seine), Impr. moderne, 177, route de Châtillon
Paris, Louis Querelle, éditeur, 21, rue Joubert , 1933. (13 février.) In-16, 239 p. 12 fr. 237 p. 19 cm
cordialement
christophe
Re: Relevé d'aviateurs et demande de précisions
serai cette photo les debris de l'avion de Caporal Delaunay (pilote) and Sous-lieutenant Barrès (observer)
Re: Relevé d'aviateurs et demande de précisions
3e COA:
Bonsoir
Normalement COA est l'acronyme de COMPAGNIE D'OUVRIER D'AEROSTATION ou COMPAGNIE D'OUVRIER D'AERONAUTIQUE
Bonsoir
Normalement COA est l'acronyme de COMPAGNIE D'OUVRIER D'AEROSTATION ou COMPAGNIE D'OUVRIER D'AERONAUTIQUE