MARGUERITE-MARIE-II — Patrouilleur auxiliaire.

Rutilius
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Re: MARGUERITE-MARIE-II — Patrouilleur auxiliaire.

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Bonjour à tous,


Marguerite-Marie-II — Patrouilleur auxiliaire (1915~1919). Ex-chalutier à vapeur immatriculé à Fécamp F. 1927.


Le patrouilleur auxiliaire Marguerite-Marie-II fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 18 août 1915 au 12 décembre 1918.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 753.].

Ce bâtiment était affecté à la Flottille des chalutiers de la Manche, étant basé à Dunkerque (Nord).


■ Caractéristiques.

– Longueur .................... : 42,27 m.
– Largeur ...................... : 7,04 m.
– Creux ......................... : 3,56 m.
– Jauge brute ................ : 297 tx.
– Jauge nette ................ : 121 tx.
– Équipage .................... : 28 à 30 hommes (pêche aux filets dérivants).
28 hommes (grande pêche au chalut).


■ Historique.


— 23 décembre 1905 : Lancé à Dunkerque (Nord) par la société anonyme dite Société des ateliers et chantiers de France pour le compte de la société d’armement Joly, Duhamel et Vasse, établie à Fécamp (Seine-Inférieure – aujourd’hui Seine-Maritime –), au 20, quai Guy de Maupassant.

Joly, Duhamel et Vasse : Société en nom collectif au capital social initial de 200.000 fr., constituée le 11 juillet 1905 par MM. Alexandre JOLY, Simon DUHAMEL et Gustave VASSE.


— ... décembre 1905 : Remorqué au Havre pour y être doté par les établissements Caillard & Cie d’une machine à vapeur de 480 cv.

Caillard et Cie : Société en commandite par actions au capital social initial de 1.012.500 fr., constituée le 12 août 1898. Venue aux droits de la société en nom collectif Caillard frères. Siège social établi au Havre (Seine-Inférieure – aujourd’hui Seine-Maritime –), au 20, rue de Prosny (Archives commerciale de France, n° 75, Mercredi 1er février 1898, p. 1.191).


— 18 février 1906 : Entre dans le port de Fécamp, où il sera baptisé le 21 février suivant. Immatriculé à Fécamp F. 1927. Affecté par ses armateurs à la grande pêche à la morue sur les bancs d’Islande et de Terre-Neuve, ainsi qu’à la pêche saisonnière aux harengs et aux maquereaux aux filets dérivants.


— 25 avril 1911 : Alors commandé par le capitaine Louis HAUCHECORNE, aborde un growler en Islande, puis de trouve pris dans les glaces. Après avoir protégé sa coque avec tout le matériel de pêche du bord, parvient néanmoins à se dégager puis à mouiller le 26 à l’abri de l’île de Papey. Ayant charbonné à Djúpivogur, fait route sur Fécamp, où il parvient le 10 mai.


— Mai~Juin 1911 : Réparé au Havre par la société E. Dubus et Dupont. Travaux achevés le 23 juin 1911 pour la somme de 36.905,30 fr. Quitte à nouveau Fécamp pour l’Islande le 28 juin, puis termine sa campagne annuelle en pratiquant la pêche aux harengs.


— 2 février 1915 : Réquisitionné à Fécamp par voie conventionnelle par l’État. Affecté à la Flottille des chalutiers de la Manche, étant basé à Dunkerque. Renommé Marguerite-Marie-II.


— 2 décembre 1915 : Se trouvant vers 8 h. 30 en patrouille dans l’Est la pointe Sud-Ouest du banc de l’Out-Raten, sis à 10 milles dans le Nord-Ouest de Dunkerque, échappe à une torpille, qui passe à une quarantaine de mètres de son arrière.


— 18 avril 1919 : Déréquisitionné.


— ... 1919 : Cédé à la société d’armement La Pêche française.

La Pêche française : Société anonyme au capital initial de 7.000.000 fr., constituée le 28 juin 1919 par André POCHEZ, armateur à Fécamp. Déclarée en faillite le 7 septembre 1932 (Le Matin, n° 17.705, 9 septembre 1932, p. 7).


— 1926 : Dernière campagne de grande pêche à la morue en Islande. Pratique uniquement par la suite la pêche saisonnière aux harengs et aux maquereaux aux filets dérivants.


— 31 mars 1927 : Avarié par une tempête. Le radiotélégraphiste Robert ROCHE, qui se trouvait dans la cabine de T.S.F., est emporté avec elle.


— 21 octobre 1933 : Perd deux hommes en mer du Nord, les matelots Eugène DOREMUS et Louis LOISEL, tous deux inscrits à Fécamp (L’Ouest-Éclair – éd. de Rennes –, n° 12.769, Vendredi 23 octobre 1933, p. 9, en rubrique « Nouvelles maritimes ~ Événements de mer »).


— 14 décembre 1933 : Désarmé définitivement à Fécamp.


— 13 juillet 1937 : Remorqué par le Fairplay-XIV, du port de Bremerhaven (Allemagne), quitte Fécamp pour être démoli en Allemagne.


■ Sources principales.


— Jack DAUSSY : « Les drifters harenguiers fécampois », Imp. L. Durand & Fils, Fécamp, 1999, p. 14 à 17, 231, 238, 256.

— Chalutier Marguerite-Marie-II – alors commandé par le 1er maître de timonerie CASTEL –, Journal de bord : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 340, p. num. 409 et s.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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