Maroni, ex Ville d'Arcachon, construit en 1888 par les chantiers Dyle et Bacalan, à Bordeaux (Gironde)
152 tjb, 54 tjn, 31,32 x 5,50 x 2,76 m, une machine compound, 200 cv.
En 1912, indicatif KGDB, immatriculé à Cayenne, armateur Administration pénitentiaire, capitaine Pommier.
Commandé du 9 août 1909 au 27 mai 1919 par le capitaine François Ollive.
"L'administration n'a qu'à se louer de la manière de servir de cet officier, de sa compétence qui s'est affirmée maintes fois au cours des nombreux voyages faits sur les côtes de Guyane
où pendant la plus grande partie de l'année la mer est particulièrement redoutable.
18 juin 1914, signé Braud."
"Je soussigné Barré, directeur de l'Administration pénitentiaire, chevalier de la Légion d'honneur, certifie que M. Ollive François, commande le vapeur Maroni depuis le mois de juillet 1909 et qu'il a quitté le commandement sur sa demande à la date de ce jour 27 mai 1919. Pendant la durée de ses fonctions je n'ai eu qu'à me louer sous tous rapports de cet officier que je me plais à recommander tout particulièrement. En foi de quoi je lui ai délivré le présent certificat pour servir et faire valoir ce que de droit.
Fait à Saint Laurent du Maroni, signé Barré".
François Gustave Ollive est né le 3 octobre 1873 à Rézé, quartier de Trentemoult (Loire Atlantique), fils de Pierre et de Léonine Agaisse.
Inscrit provisoire comme mousse le 1er septembre 1886 sur Ville de Bordeaux
Novice au 5 mai 1890 sur le trois-mâts Châteaubriand.
Matelot le 4 février 1891 sur le vapeur Ernestine.
Second sur le caboteur Isa le 17 août 1893.
Second sur le trois-mâts Zante de 1894 à 1897.
1er lieutenant à bord du quatre-mâts barque Jacqueline de l'armement Bordes pour une circumnavigation d'un an, Australie, Chili et retour.
Maître au cabotage le 15 juin 1901.
Marié le 30 octobre 1902 à Emilie Gicquiau, originaire de La Montagne (Loire-Atlantique).
De 1903 à 1909, lieutenant sur le transport de forçats Loire.
Commandant du Chemoulin en 1922.
Il sera le malheureux commandant du navire à passagers Saint Philibert qui coulera le 14 juin 1931, près de la bouée du Chatelier, à l'estuaire de la Loire, de retour d'une excursion à la journée à l'Ile d'Yeu, faisant 409 victimes et 8 rescapés, que des passagers (voir aussi le sujet Jacqueline).
Source : Registre n° 84, Bureau Veritas 1930.
Roland Mornet, La tragédie du Saint-Philibert, Geste édition, 2014.
Louis Lacroix, Les derniers voiliers antillais et les voyages de forçats à la Guyane, EMOM, 1970, réédition S. Pacteau, 1945.
Commandant Aubin, En bourlinguant sur les sept océans, éditions france-empire, 1968.
Cordialement.
