ND de BOULOGNE – EUGENE – JENA – MADELEINE
ND de BOULOGNE Dundee de 119 tx Réquisitionné. Chargé de 180 t de charbon. Armé d’un canon de 47 mm modèle 1883. Commandé par ROBERT Nicolas, patron de pêche, Boulogne 3169
EUGENE Dundee de 108 tx. Chargé de 175 t de charbon. Non armé. Commandé par PITRE Joseph, maître au cabotage, Dinan 1051
JENA Dundee de 128 tx. Chargé de 180 t de charbon. Non armé. Commandé par DELARUE Pierre, patron de pêche, Boulogne 933
MADELEINE Dundee de 104 tx, Chargé de 180 t de charbon. Armé d’un canon de 47 mm court. Commandé par DESRIVIERES Auguste, patron de pêche, Boulogne 654
Ces quatre dundees, réquisitionnés par la Marine, ont pris un chargement de charbon à Fowey qu’ils ont quitté le 17 Mai à 12h30 pour Cherbourg à ordres, escortés par les chalutiers anglais SYLVIE HARSCH et 1476. Chaque voilier a dix hommes d’équipage, tous français.
Voici les quai de Fowey, petit port de Cornouailles.
Le 18 Mai 1917 à 13h20, des coups de canon sont tirés par un sous-marin que l’on ne voit pas par 49°37 N et 03°13 W. Vent faible. Petite houle de SE. Horizon très bouché. Visibilité environ deux milles. Les voiliers sont tribord amures.
7 à 8 coups de canon sont tirés, venant de tribord. Les gerbes sont aperçues également par tribord. Les éclats du dernier obus tombent à bord d’EUGENE et de ND de BOULOGNE. Mais aucun des voiliers n’aperçoit l’agresseur. Les voiliers laissent porter jusqu’au N20W de façon à présenter l’arrière, à offrir la plus petite cible possible et à s’éloigner du sous-marin.
Une vingtaine de minutes plus tard, les 4 voiliers entendirent une violente canonnade durant laquelle ils estiment qu’une centaine de coups ont été échangés. Le tir du sous-marin, qui était de 7 à 8 coups par minute au début, est tombé à 4 coups par minute ensuite et a duré une vingtaine de minutes.
Quatre chalutiers anglais rejoignirent leur convoi et l’escortèrent jusqu’au large de Cherbourg où ils n’entrèrent pas. Il fut donc impossible d’avoir d’autres renseignements. Les équipages des voiliers français ne savent pas ce qu’est devenu le sous-marin.
En l’absence de visibilité par temps de faible brise, les patrons de chacun des voiliers ont agi sagement en tentant de s’éloigner d’un ennemi qu’ils ne voyaient pas.
On peut supposer que par ce temps brumeux, le sous-marin n’a pas vu les escorteurs et n’a aperçu que la voilure de l’un des voiliers.
Le sous-marin attaquant
N’est pas identifié.
Mais on pourrait penser à l’UB 20 de l’Oblt z/s Hermann GLIMPF qui se trouvait alors dans les parages.
Cdlt