"La Liberté" suisse.

[Stephan @gosto]

Bonsoir,

Au hasard d'une balade sur le net, j'ai trouvé quelques vieux journaux ; les nouvelles ne sont pas fraîches, mais ne manquent pas d'intêret cependant. A noter que l'on dispose, grâce à cette numérisation et à cette mise en ligne - et pour toute la guerre - des communiqués officiels des différents belligérents. Bonne lecture !

La Liberté

Cordialement,

Stéphan

[Joseph Jacquet]

Bonjour.
La Suisse n'est pas très loin de mes attaches terriennes.
Dans cette commune haut-savoyarde de moins en moins rurale, française depuis 1860 - mais certains auraient préféré être suisses en dépit de la zone franche qui permettait de commercer avec Genêve - on a compté un seul et unique déserteur passé en Suisse lors d'une permission.
Il était marié et père de famille et n'avait prévenu personne de son intention. Sa famille a été plus ou moins mise en quarantaine pendant la durée de la guerre et même longtemps par la suite, lorsque leur nom était prononcé, l'affaire était évoquée.
Interné en Suisse, ou par la suite il s'est , non sans mal, installé , ne revenant bien après la guerre que rarement et discrètement au pays ou personne ne l'a dénoncé alors qu'il y a sur place une brigade de gendarmerie , il y était employé comme manutentionnaire et se souvenait avoir chargé des wagons dont certains partaient pour l'Allemagne: c'est d'ailleurs, dans les années 70, tout ce qu'il semblait regretter.
J.Jacquet.

[joel guyonneau]

bonjour
ayant des attaches avec la Suisse (épouse et filles bi-nationales) je me permets ces quelques lignes:
Le mythe du déserteur fait partie de la tradition orale suisse ( lire le Déserteur de Giono).
On peut mettre en opposition le fait que beaucoup de soldats (chair à canons) aient rêvé d'un havre de paix (la Suisse)

et l'attitude de nombreux Suisses qui se sentaient à l'étroit dans leur pays et rêvaient d'autre chose. Ceux-ci ont fait le choix de s'engager physiquement. Cela n'a pas été sans mal avec leurs autorités qui souvent ont engagé des poursuites contre eux.
Sur mémoire des hommes vous trouverez un soldat HEFTI de la classe 15 dont le père etait venu travailler comme berger dans la Brie à la fin du 19e. Le chasseur HEFTI agé de 20 ans est mort pour la France en 1915. Une amie petite nièce de ce soldat ma montré récemment sa photo en pied en uniforme du 18e bcp: un très beau jeune homme tombé à la fleur de l'age, qui est devenu français par le sang versé...
cdlt

[Alain Dubois-Choulik]

Bonjour, et merci pour ce lien, je n'avais pas encore pensé ( Bon sang mais c'est bien sur !:mrgreen: ) aux pays neutres et non-envahis...
Même si ça ne change rien à l'Histoire, c'est toujours intéressant
Amicalement
Alain