Bonjour,
article de l'Union :
• Département - Marne
René Dorme : un as tombé à La Pompelle
Il y a 90 ans, le jeune aviateur tombait sur le front rémois. René Dorme avait 23 ans et autant de victoires confirmées à son tableau de chasse. Histoire
QUI aurait pu imaginer au début de la guerre que ce Meusien, maréchal des logis dans l'artillerie, deviendrait l'un des plus grands pilotes de chasse de son temps ? A Bizerte en Tunisie où la guerre le surprend, René Dorme s'ennuie; aussi dès qu'il apprend que l'aviation recherche des volontaires, il pose sa candidature qui est acceptée.
Le voici de retour en métropole à Lyon-Bron où il suit d'abord un stage d'observateur avant d'intégrer une école de pilotage et d'obtenir son brevet le 5 juin 1915.
Il est alors nommé adjudant et intègre la C94, une unité qui participe à la défense aérienne de Paris. Très vite, il se lie d'amitié avec le sous-lieutenant Raty et l'adjudant Guiguet.
Un trio efficace est ainsi constitué.René Dorme fait ses premières armes en survolant les lignes ennemies pour mieux maîtriser les techniques de combat. Il a hâte de devenir un pilote redoutable et redouté. Le 3 avril 1916, il décolle à bord d'un Caudron depuis Le Bourget et bientôt surprend près de la forêt de l'Aigle, six LVG. Il fonce seul sur la patrouille allemande et en abat un dans le ciel picard au nord de Compiègne :
« Je l'ai pris par surprise et canardé. Il est tombé tout de suite verticalement et en vrille dans les lignes allemandes ».
Cette victoire ne sera reconnue que plusieurs mois après et jamais portée à son palmarès.
Chez les Cigognes
Lorsqu'il rejoint les Cigognes le 6 juillet, il fait la connaissance de Guynemer qui l'a précédé de trois semaines.
Le commandant Brocard discerne chez ce jeune Lorrain discret de l'audace, du courage et une formidable volonté de gagner. Il obtient d'excellents résultats : deux en juillet, six en août, quatre en septembre, trois en octobre.
Le voici déjà avec quinze victoires officielles. En réalité, depuis le 3 avril, il a mis vingt-six appareils hors de combat.
Selon ses mots : « il dépouille, bigorne, assassine, pige, découpe » les Fokker et autres Aviatik. Il n'hésite pas à s'infiltrer jusqu'à trente ou quarante kilomètres derrière les lignes ennemies. C'est pourquoi toutes ses victoires ne sont pas dénombrées.
Pourtant le verdict de Guynemer est sans appel : « Dorme, il en descend un par jour ».
Le pilote, qui a fait peindre sur le fuselage de son Nieuport 17 la croix de Lorraine de couleur verte, gagne ses galons d'as. Il semble invulnérable aussi le surnomme-t-on « L'increvable ». Le 1er février 1917, alors qu'il se remet d'une blessure au bras, il reçoit ses galons de sous-lieutenant. Il reçoit un Spad VII, un avion plus puissant et plus rapide.
Le voici engagé dans la bataille du Chemin des Dames. Il réussit sept combats et six victoires en trois jours. A son tableau, on lui accorde désormais vingt-trois victoires certaines.
Lorsqu'il est abattu alors qu'il vole presque à la verticale du fort de la Pompelle ce 25 mai 1917, on murmure que pendant les 120 combats qu'il a menés, on doit lui reconnaître cinquante victoires probables, quarante-trois certaines dont vingt-trois sont homologuées.
Avec René Fonck et Georges Madon, il est le pilote de la Grande Guerre à qui on a refusé le plus de victoires. Il demeure un grand nom de la chasse française.
Hervé Chabaud
Ku dans l'Union : René Dorme
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- Inscription : dim. oct. 24, 2004 2:00 am
Re: Ku dans l'Union : René Dorme
Bonjour Hervé, bonjour à tousBonjour,
article de l'Union :
• Département - Marne
René Dorme : un as tombé à La Pompelle
Il y a 90 ans, le jeune aviateur tombait sur le front rémois. René Dorme avait 23 ans et autant de victoires confirmées à son tableau de chasse. Histoire
QUI aurait pu imaginer au début de la guerre que ce Meusien, maréchal des logis dans l'artillerie, deviendrait l'un des plus grands pilotes de chasse de son temps ? A Bizerte en Tunisie où la guerre le surprend, René Dorme s'ennuie; aussi dès qu'il apprend que l'aviation recherche des volontaires, il pose sa candidature qui est acceptée.
Le voici de retour en métropole à Lyon-Bron où il suit d'abord un stage d'observateur avant d'intégrer une école de pilotage et d'obtenir son brevet le 5 juin 1915.
Il est alors nommé adjudant et intègre la C94, une unité qui participe à la défense aérienne de Paris. Très vite, il se lie d'amitié avec le sous-lieutenant Raty et l'adjudant Guiguet.
Un trio efficace est ainsi constitué.René Dorme fait ses premières armes en survolant les lignes ennemies pour mieux maîtriser les techniques de combat. Il a hâte de devenir un pilote redoutable et redouté. Le 3 avril 1916, il décolle à bord d'un Caudron depuis Le Bourget et bientôt surprend près de la forêt de l'Aigle, six LVG. Il fonce seul sur la patrouille allemande et en abat un dans le ciel picard au nord de Compiègne :
« Je l'ai pris par surprise et canardé. Il est tombé tout de suite verticalement et en vrille dans les lignes allemandes ».
Cette victoire ne sera reconnue que plusieurs mois après et jamais portée à son palmarès.
Chez les Cigognes
Lorsqu'il rejoint les Cigognes le 6 juillet, il fait la connaissance de Guynemer qui l'a précédé de trois semaines.
Le commandant Brocard discerne chez ce jeune Lorrain discret de l'audace, du courage et une formidable volonté de gagner. Il obtient d'excellents résultats : deux en juillet, six en août, quatre en septembre, trois en octobre.
Le voici déjà avec quinze victoires officielles. En réalité, depuis le 3 avril, il a mis vingt-six appareils hors de combat.
Selon ses mots : « il dépouille, bigorne, assassine, pige, découpe » les Fokker et autres Aviatik. Il n'hésite pas à s'infiltrer jusqu'à trente ou quarante kilomètres derrière les lignes ennemies. C'est pourquoi toutes ses victoires ne sont pas dénombrées.
Pourtant le verdict de Guynemer est sans appel : « Dorme, il en descend un par jour ».
Le pilote, qui a fait peindre sur le fuselage de son Nieuport 17 la croix de Lorraine de couleur verte, gagne ses galons d'as. Il semble invulnérable aussi le surnomme-t-on « L'increvable ». Le 1er février 1917, alors qu'il se remet d'une blessure au bras, il reçoit ses galons de sous-lieutenant. Il reçoit un Spad VII, un avion plus puissant et plus rapide.
Le voici engagé dans la bataille du Chemin des Dames. Il réussit sept combats et six victoires en trois jours. A son tableau, on lui accorde désormais vingt-trois victoires certaines.
Lorsqu'il est abattu alors qu'il vole presque à la verticale du fort de la Pompelle ce 25 mai 1917, on murmure que pendant les 120 combats qu'il a menés, on doit lui reconnaître cinquante victoires probables, quarante-trois certaines dont vingt-trois sont homologuées.
Avec René Fonck et Georges Madon, il est le pilote de la Grande Guerre à qui on a refusé le plus de victoires. Il demeure un grand nom de la chasse française.
Hervé Chabaud
Dans le Musée de la base aérienne 112 à Reims, une salle est consacrée au sous-lieutenant Dorme.
Ce musée, situé sur la base, est visitable par tous. Les salles sont unpeu exigues, mais très documentées.
On peut se documenter sur les conditions de visite au 03 26 79 51 86
les salles sont nommées:
- Commandant Marin la Meslée
- Henri Farman
- Marcel Prévost
- Sous-lieutenant Drome
- Coste et Bellonte
- Capitaine Accart
- Lieutenant-colonel Bataille
bonne journée à tous
Louis
Tinou 501
Re: Ku dans l'Union : René Dorme
Bonjour,
Je suis passé au fort de la Pompelle, il y avait une vitrine consacrée à cette aviateur.
D'après le conservateur, il n'aurait pas été touché par un avion ennemi, mais se serait écrasé au sol après un piqué. Peut-être un pb mécanique ?
Voici 2 photos :


Cdt
Phil
Je suis passé au fort de la Pompelle, il y avait une vitrine consacrée à cette aviateur.
D'après le conservateur, il n'aurait pas été touché par un avion ennemi, mais se serait écrasé au sol après un piqué. Peut-être un pb mécanique ?
Voici 2 photos :


Cdt
Phil
Re: Ku dans l'Union : René Dorme

Cdt
Armand
Sur les traces du 132ème RI " Un contre Huit " et du 294ème RI (le "29-4")