SAINT CLAIR Armement J. Puech

[olivier 12]

Bonjour à tous,

SAINT CLAIR

Cargo de 1531 t construit en 1879 au chantier Gourlay Bros de Dundee sous le nom de BALMUIR.
Longueur 78,7 m Largeur 9,8 m 1 hélice

1906 JASPER
1909 HELLESPONT
1911 SAINT CLAIR pour l’armement J. PUECH

Incendié le 12 Août 1921 dans les parages d’Alexandrie.

Rencontre avec un sous-marin le 8 Avril 1917
Rapport du capitaine

Je soussigné Théodore Lecoq, capitaine du vapeur français SAINT CLAIR de Bordeaux, armé d’un canon de 90 mm et possédant la TSF, certifie ce qui suit :
Quitté Marseille le 5 Avril à 17h00 avec un chargement de divers à destination de Mostaganem et Oran.
Le 8 Avril à 08h10, l’officier de quart me signale une épave à 3 milles sur tribord. Après l’avoir observée, j’ai la certitude qu’il s’agit d’un sous-marin de grand tonnage faisant route au S50E et se dirigeant sur l’avant du SAINT CLAIR.
Mis la barre toute à droite pour présenter l’arrière. Fait doubler le quart dans la machine. Mis canonniers et personnel pont aux postes de combat. Envoyé un radio-télégramme indiquant la position exacte du sous-marin soit 36°30 N et 00°10 E Greenwich. Reçu une réponse d’Oran. Fait route au S45E jusqu’à 3 milles du cap Rhamis quand le sous-marin disparaît. Repris la route vers Mostaganem où je suis arrivé à 16h00 sans autre incident.
N’avons pas eu l’occasion de nous défendre. Personnel dévoué et d’un sang froid admirable.

Silhouette du sous-marin



Le sous-marin aperçu

Ce sous-marin naviguant au large de Mostaganem n’est pas identifié. Il pourrait d’ailleurs s’agir d’un sous-marin allié, bien que le capitaine Lecoq le qualifie de pirate dans son récit…

Cdlt

[Rutilius]

Bonsoir à tous,


SAINT-CLAIR ― Cargo ― Ligne cettoise de navigation à vapeur (Frédéric Puech fils & Cie), Sète.


■ Historique (complément).


― 14 octobre 1913 : S’échoue fortuitement à L'Estaque sur les enrochements du canal de Marseille au Rhône alors en cours de construction. Renfloué le lendemain par le remorqueur Marius-Chambon, de la Société générale de remorquage, du port de Marseille.

Pour cette assistance, la Société générale de remorquage prétendait à une indemnité de 32.000 fr. Sur requête de l’armateur assisté, cette indemnité fut considérée comme manifestement exagérée et réduite à 12.000 fr. par le Tribunal de commerce de Marseille (Trib. com. Marseille, 19 janv. 1915 : Rec. jur. marit. et com. du Havre, 1916, II, p. 4 ; Journal du droit international, 1917, Jur., p. 1.011, note E. R.).

Le Saint-Clair était alors commandé par le capitaine au long-cours Auguste Laurent Antoine CLAVELLY – breveté par une décision du Ministre de la Marine en date du 21 août 1897 (J.O. 25 août 1897, p. 4.880).


• L’Écho d’Alger, n° 579, Mercredi 15 octobre 1913, p. 6, en rubrique « Nouvelles maritimes ».

[Memgam]

Bonjour,

il semble bien, par lecture de l'extrait de journal, mentionné par Rutilius ci-dessus, que la date de l'évènement de mer survenu au Saint Clair soit le 14 octobre 1913 et non le 4 octobre.
L'échouement s'est produit par forte brume.

Saint Clair est le nom du mont qui surplombe la ville de Cette, aujourd'hui Sète. Le Mont Saint Clair est aussi connu pour son cimetière marin.

Le remorqueur Marius Chambon de la Société générale de remorquage et de travaux maritimes (compagnie Chambon, fondée en 1873) fait l'objet d'un sujet sur le forum : Marius Chambon, dragueur auxiliaire.

Sources : Commandant Roger Lafon, A l'appel des S.O.S. , JMM, 1927, page 174. photo du Marius Chambon, page 68.
Pierre Gallocher, Méditerranée, mer cruelle, 1830-1950, 120 de drames et de fortunes de mer, Tacussel Editeur, 1986, page 178.

Cordialement.