Bonjour,
"En conséquence, le Breslau se présente en rade de Bône au petit jour, tire en hâte une cinquantaine de coups de canons sur le port, puis, la terre ayant riposté, il s'enfuit à toute vitesse vers le nord-ouest, faisant une fausse route pour tromper la surveillance française. Vers 6 h 40, se croyant perdu de vue par la terre, il vient sur la droite, réduit son allure afin de parvenir à l'heure dite au rendez-vous fixé par son chef. Le veilleur du sémaphore du cap de Fer parvient à suivre à la longue-vue le croiseur. Il constate son dérobement et le télégraphie. Malheureusement, il ne semble pas qu'on ait tenu compte de ce précieux renseignement qui, bien interprété, aurait pu orienter judicieusement toute la manoeuvre française".
Source : La guerre navale racontée par nos amiraux, Amiral Ratyé, I, page 25, Librairie Schwarz, 1928, illustration, page 22.
Cordialement.
N.B. Après la guerre, l'un des frères en construction du Breslau, le Stralsund, sera attribué à la Marine française et deviendra le Mulhouse, démoli en 1935. Quant au Breslau, il coulera sur 5 mines, le 20 janvier 1918, devant l'île d'Imbros, sous le nom turc de Midili.
