Centre de Formation des Mitrailleurs.

[Stephan @gosto]

Bonsoir Sophie,

A proprement parler, il n'y avait pas de compagnie de mitrailleuses dans les régiments d'infanterie à la mobilisation, mais des sections (trois ou deux suivant qu'il s'agissait d'un régiment actif ou de réserve).

Je prends, au hasard , le 74e R.I. en exemple :

Début 1915, une quatrième section est mise sur pied. Le régiment aligne donc 8 mitrailleuses. Dans la foulée, ces quatre sections sont rassemblées au sein d’une même compagnie de mitrailleuses du régiment, la C.M. 74e. La première mention, dans le J.M.O., de cette compagnie de mitrailleuses, sous cette appellation, est datée du 15 mai 1915.

Il est donc probable que ce soldat, à la fin de son stage, fut affecté à cette 4e section nouvellement créée et que très rapidement derrière, la compagnie de mitrailleuse du 19e R.I. fut formée par le rapprochement des quatre sections.

Amicalement,

Stéphan

[Charraud Jerome]

Bonsoir

Sur ce sujet, je suis bien embêté. J'ai en ma possession une photo d'un centre d'instruction de mitrailleurs. Ce centre se situait dans un paysage alpestre et l'on y voyait des Chasseurs, des fantassins en instruction. On voyait des petits groupes, chacun autour de mitrailleuses.
Le hic est que cette photo est sur mon disque dur qui est actuellement au SAV Samsung, donc impossible d'y accèder.
Faible espoir: Il y a deux ou trois ans, j'avais diffusé celle-ci sur le forum.
Un des dinosaures de Pages 1418 (ou de l'ancienne version, avant le coup de 420), l'aurait il enregistrer sur son disque dur et aurait-il la bonté de nous la refaire partager?

Cordialement
Jérôme

[Jean-Claude Poncet]

Bonsoir,
Oui, tout à fait cela Stéphan,
Dans les bataillons chasseurs on n'a qu'une section de mitrailleurs à la mobilisation.
Le fil ou nous sommes est tellement vaste.
Dans chaque région, chaque ID, il y a un centre de tir et de formation.
En fait il y en a partout.
Mon grand père, tireur d'élite avait fait son stage en 1907 à la Valbonne où était le centre du 14e corps. Donc dès le temps de paix le sujet était d'actualité.
On trouve un tas de photos de mitrailleurs en stage, ils apprennent même à se servir des mitrailleuses boches ou anglaises ce qui permettrait de faire des sacrés montages avec nos logiciels photo.
Et d'après mon travail sur le 118e RIT., les mitrailleurs sont choisis, triés même... S'ils déc... on les remet en compagnie du rang. Donc les mitrailleurs c'est la crème, on les chouchoute
En fait on s'assure qu'ils ne se rendront pas et qu'ils tiendront la position. Par contre ils ne montent normalement pas sur les assauts (ce qui n'est pas le cas des fusiliers mitrailleurs qui eux montent devant). Nous parlons bien des mitrailleurs, pas des fusiliers-mitrailleurs.
Enfin, c'est ce que je tire de mes travaux.
Bien cordialement
JCP.

[GERAUD]

Bonsoir,
Je viens de revoir le site d'Hannibal sur le 167ème RI.
Une partie est consacrée au soldat Eugène BOISSIERE qui a accompli un stage au Centre d'Instruction des Mitrailleurs de Bourges, du 20 mai au 1er juin 1916. A l'issue du stage, malgré quelques jours d'interruption pour maladie, il avait obtenu comme télémétreur la mention "Très apte".
Cordialement,
G/CL

[los]

Bonjour

Merci de vos réponses, qui semble confirmer les propos tenus par cet anciens du 19e RI.

Donc, si j'ai bien compris, en aout 14, un régiment d'infanterie avait 2 ou 3 sections de mitrailleuses. Une section possède 2 mitrailleuses, soit, dans le cas d'un régiment a 3 sections, 6 mitrailleuses.
Je suis assez surprise de ce chiffre. Ca ne fait pas beaucoup, j'étais persuadée qu'il y en avait plus que ca.
Pour pouvoir comparer, quelqu'un possède t'il le nombre de mitrailleuses dans un régiment d'infanterie Allemande, pour la même période ?

Jean Claude,
Vous dites: chaque région avait son centre de formation.
Comment se fait'il que mon soldat soit allé a Toulouse, alors qu'il dépendait du 11ème CA de Nantes?

Amicalement
Sophie

[Stephan @gosto]

Bonjour Sophie,

Oui, le chiffre est surprenant, mais c'est bien ça : en août 14, 6 mitrailleuses par régiment actif et 4 pour un régiment de réserve !!!!

A la fin de la guerre, et après plusieurs étapes, un régiment d'infanterie en alignera 36.

Amicalement,

Stéphan

[Jean-Claude Poncet]

Bonsoir,
Il existait d'après l'annuaire 1905-1906, 4 écoles de tir :
Ecole normale de tir au camp de Châlons (commandée alors par le lieutenant-colonel d'infanterie Dufour);
Ecole d'application pour le tir au camp de Mailly ;
Ecole d'application pour le tir au camp du Ruchard ;
Ecole d'application pour le tir au camp de la Valbonne.
Ce sont les 4 écoles qui forment des formateurs et reçoivent également des stagiaires mais en petit nombre. Mon grand père qui était tireur d'élite a fait son stage de mitrailleur chef de pièce en 1906 à La Valbonne.

Indépendamment de cette formation en école, il existait une formation localement dans des centres. A Chambéry même il existait un stand qui acceptait le tir des mitrailleuses. Voici des mitrailleurs du 97e RIA affectés au 3e bis groupe alpin vers 1910.

En fait dès le temps de paix il a existé des centres de formation, indépemment des 3 écoles qui formaient également des armuriers de corps.
Je vous prépare une belle photo représentant un centre de formation je pense en 1915 à Orléans.
Bien cordialement,
JCP.

[Jean-Claude Poncet]

Bonsoir,
Voici un centre de formation spécialisé pour les mitrailleurs sur lequel on a des soldats des 131e et 331e d'infanterie. Il leur est présenté une mitrailleuse allemande, une anglaise et une américaine.


Mon autre grand-père a effectué toute sa formation dont celle de tireur au fusil-mitrailleur en 1916 au camp de Fourchambault près de Nevers.
Cordialement,
JCP.

[philippe crozet]

Bonsoir à tous

Pour affiner ces chiffres, la dotation est bien de 6 mitrailleuses en 1914, pour passer à 8 en 1915, 24 en 1916, et 36 pour les années 1917 et 1918.Mais qui peut m’expliquer la fonction d’un soldat « d’échelon » au sein d’une CM ?

Par avance merci

Amicalement

Philippe

[Jean-Claude Poncet]

Bonsoir,
Je n'ai pas de document sur le sujet mais en me disant échelon je pense immédiatement à un soldat détaché en position de soutien (mulets et ânes, voitures et chevaux, forge, maréchal-ferrand, munitions).
Cordialement
JCP.