Un nouveau cargo dénommé GALATEE et ayant appartenu successivement à A.C.Le Quellec & fils (1908), Cie Francaise des Chemins de Fer Paris-Orleans (1916), Cie Generale Transatlantique (1919) et Peirce Bros (Italie) en 1921.
Single Ship Report for "5603091" (MIRAMAR)
IDNo:5603091
Year:1908
Name: GALATEE
Keel:
Type:Cargo ship
Launch Date:10.9.08
Flag:FRA
Date of completion:10.08
Tons:3062
Link:1656
DWT:
Yard No:201
Length overall:
Ship Design:
LPP:98.0
Country of build:GBR
Beam:14.0
Builder:J.Blumer
Material of build:
Location of yard:North Dock
Number of
screws/Mchy/
Speed(kn):1T-
Naval or paramilitary marking :
A:*
End:1922
Subsequent History:
21 MATILDE PEIRCE
Disposal Data:
wrecked near Marettimo Is 18.11.22 [Genoa-New York, fruit & general]
A bientot
Cordialement / Best regards
Marc.
A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Vapeur de 3274 tonneaux appartenant à la Compagnie des Chemins de Fer d’Orléans.
Navire armé d’un canon de 95 mm servi par
- LE BLOA Quartier maître fusilier
- HERCEVILLE Matelot canonnier
- LE NABAT Matelot fusilier
Un poste TSF confié au quartier maître TSF Julien COPIE
28 hommes d’équipage tous français, sauf un sujet anglais
Navire commandé par le CLC LE CALVEZ de Paimpol
Attaque par un sous-marin
Quitte Sousse avec 3200 tonnes de phosphate à destination d’Oran où il doit compléter son chargement pour Rouen.
Le 31 Mars 1917 à 08h15, le navire se trouve par 36°53 N et 05°01 E quand le sillage d’une torpille est aperçu par le travers bâbord. Le capitaine fait mettre la barre toute à gauche, mais la torpille frappe GALATEE à hauteur de la cale IV à environ 4 m au dessous de la flottaison. L’eau envahit la cale par une brèche de 9 m sur 4 m, tandis que le phosphate s’écoule à la mer. Le navire s’incline sur tribord et s’enfonce de l’arrière.
L’explosion de la torpille a brisé les antennes TSF et immobilisé le canon.
Le capitaine met le cap sur la terre pour s’en rapprocher et continue sa route à proximité de la côte pour essayer d’atteindre Alger. L’équipage descend dans la cale III pour épontiller la cloison et aveugler quelques infiltrations. L’épuisement se fait par le cheval de lavage, mais la porte étanche du tunnel a été ébranlée par l’explosion.
Le QM Julien Copie s’emploie à réparer les antennes TSF et à 08h25 il parvient à lancer un appel de détresse.
Malgré les mesures prises, l’eau continue à envahir la cale, et pénètre dans la machine et les chaufferies. Pour éviter une explosion de chaudières, il faut stopper. D’un commun accord, l’état-major décide d’échouer le bâtiment.
La position de l’échouage est :
36°53 N 04°35 E.
A 10h55, le navire est échoué par l’arrière sur la plage de Sidi Kralem, plage de sable fin et de coquillages. Il y a 8 m d’eau à l’arrière et 7,2 m à l’avant. Les deux ancres sont mouillées.
A 12h30, des torpilleurs et des chalutiers arrivent sur les lieux. Canon, munitions et poste de TSF sont débarqués.
Lors de l’explosion de la torpille, quatre hommes de l’équipage et le canonnier auxiliaire Le Nabat se sont précipités dans une embarcation du bord et, sans ordres, ont coupé la bosse et se sont éloignés du navire. Vers 15h00, cette embarcation a été ramenée à la remorque du chalutier LA COUBRE. Le Nabat et ses camarades disent avoir aperçu le périscope du sous-marin qui s’est montré tout près de leur embarcation. Le sous-marin se tenait à l'abri de l'ilot Pisan.
Du 31 Mars au 4 Avril, l’équipage restera à bord pour tenter de renflouer le navire en combattant les voies d’eau dans la machine et les chaufferies. Mais le gros temps et le manque de matériel pour cette opération l'oblige à quitter le navire. Il sera recueilli par le destroyer SIROCCO qui le dépose à Bougie. Toutes les embarcations, prises en remorque, sont perdues pendant la nuit.
Le 7 Avril, le FURET vient accoster le GALATEE et une pompe est embarquée. Le niveau d’eau baisse dans la machine et les chaufferies. Le 8 Avril, la mer grossit et le FURET rentre sur Bougie.
Le 11 Avril, le peak avant et le ballast 1 sont remplis. Mais le 13 Avril, en raison des mauvaises conditions climatiques, le renflouement est à nouveau différé.
Il sera toutefois ramené dans le port d’Alger (sans que l’on connaisse les conditions qui ne figurent pas dans les archives). Il s’y trouve en effet le 2 Août 1917.
Le 22 Juin 1918, c’est le CANARD qui reçoit l’ordre de remorquer le GALATEE d’Alger à Bizerte, puis à Palerme.
Le CF Morris, commandant la 10e escadrille de patrouilleurs et le CANARD, signale que l’opération est particulièrement difficile car, l’arrière ayant été coupé, le navire n’a plus de gouvernail. De plus ; son fardage important rend dangereux la traversée du canal de Bizerte par mauvais temps. Il faudrait que le navire soit chargé de phosphate.
Le remorquage réussira finalement et le navire sera réparé puisqu’il reprendra la navigation pour plusieurs années.
Conclusions de la commission d’enquête
La commission d’enquête estime que le capitaine Le Calvez a bien manœuvré en cherchant à continuer sa route et en échouant son bâtiment sur la plage lorsque les fourneaux étaient envahis par l’eau.
Elle signale la promptitude et le sang froid avec lesquels le QM Copie Julien a réparé son poste de TSF qui a fonctionné dix minutes seulement après l’explosion de la torpille.
Le sous-marin attaquant
C’était l’UC 37 de l’OL Otto Launburg.
Navigation du CLC Le Calvez pendant la Grande Guerre
Pierre Le Calvez est né le 29 Novembre 1880 à Paimpol.
CLC, il est capitaine à la Société Auxiliaire de Transports.
Depuis le début des hostilités il a successivement commandé les vapeurs STILBE, GALATEE, ANGERS et NANTES.
STILBE
30 Mars 1915
Le navire est à 5 milles dans le nord de Ver, en baie de Seine, aperçu à bâbord le sillage d’une torpille. Manœuvré pour l’éviter. Elle passe à 10 m de l’avant. Signalé le fait au contre torpilleur SABRE qui se trouvait sur les lieux.
26 Novembre 1915
Réquisitionné par le gouvernement français, fait toute sur les Dardanelles. Le croiseur d’escorte CASSINI entre en collision avec le S/S HENRIETTE à 30 milles dans l’Est de Cerigo.
Gros temps, mer houleuse.
Aperçu les signaux de détresse du CASSINI. Largué la remorque du sous-marin FOUCAULT et fait route sur le CASSINI. Après de nombreuses difficultés, réussi à sauver une partie de l’équipage.
GALATEE
22 Juin 1916
Remontant le long des côtes du Portugal par 40°19 N et 11°45 W aperçu à 5 milles dans le S65 W un sous-marin se dirigeant sur GALATEE.
Ce dernier n’était pas armé et a mis le cap au N65E à toute puissance, vitesse 11,5 nœuds.
A 15h30, le sous-marin, après s’être sensiblement rapproché, s’immerge et on n’aperçoit plus que le kiosque.
A 15h35, il disparaît complètement.
Arrivé à Cherbourg le 25 Juin.