Bonjour à tous ,
Nous avons lu dans le livre de Roger et Christian Bernada qu'il y avait eu un début d'incendie sur le France. Nous voulons raconter cet épisode mais nous sommes bien embêtés car nous ne savons pas comment les marins ont pu l'éteindre.
Nous aimerions donc savoir s'il y avait des pompes à bord.
Merci d'avance.
Au revoir.
Titouan
Classe élémentaire - Ecole des Trois Galets - Tréguennec http://ecoletreguennec.canalblog.com/ Dernière MAJ : L'e-book est en ligne le 21 novembre 2011
Voici le récit d'un incendie survenu à bord du trois-mâts Bougainville, le 7 novembre 1904, aux large des îles Tristan da Cunha dans l'Atlantique sud.
"Le Bougainville avait à bord 3 000 tx de pétrole en caisses pour Hakodaté, chargement dangereux en cas d'incendie. Un peu avant midi, une imprudence du lieutenant mis le feu dans des balles d'étoupe goudronnée entreposées dans la cambuse basse et séparées seulement par une cloison en bois du chargement de pétrole. Toutes les voiles de rechanges furent étendues sur le foyer bien localisé et sur la cloison de séparation, puis arrosées copieusement avec les lances d'arrosage et la pompe à incendie. On boucha également toutes les ouvertures susceptibles de laisser passer l'air, et le peu de soufre dont on disposait à bord fut suspendu dans des récipients en tôle d'acier au-dessus du panneau de communication. Asphyxiés à demi par la fumée épaisse et âcre dégagée par le goudron, les hommes pouvaient à peine diriger le jet des lances et l'incendie ne cédait pas devant les mesures prises et qui, en pareil cas, sont les plus efficaces. L'incendie dura quinze jours, jusqu'à ce que toute l'étoupe fut consumée".
Source : Louis Lacroix, Les tragédies de la mer aux derniers jours de la voile, L. Durance, 1958.
Sur les grands voiliers, il y avait deux pompes, mues à bras et à poste fixe pour évacuer l'eau des cales. La chaudière à vapeur était utilisée pour faire fonctionner les treuils de déchargement dans les ports et pouvait alimenter une pompe mue par la vapeur pour lutter contre les incendies. Sur France (II) il y avait aussi une pompe à vapeur qui débitait 300 t heures. A bord d'un navire, la difficulté est d'accéder au foyer de l'incendie, il faut parfois faire des trous dans les cloisons ou les planchers pour y accéder, on cherche à étouffer le feu en le privant d'air, et on utilise de l'eau pour le noyer. Dans le cas de France (II), les tuyaux ont dû être tirés au travers du panneau de claire-voie des machines, peut-être des cloisons percées pour refroidir les cloisons mitoyennes au local en feu.
Bonjour
Merci beaucoup pour votre réponse. Nous en sommes ravis car il nous apporte beaucoup d'informations. Nous allons pouvoir écrire une lettre convenable.
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