PELLERIN
Dundee de 31 tx appartenant à l'armateur Vincent LARGOUET.
Dans tout le dossier le nom est orthographié PELLERIN sans LE et avec 2 L. Il peut s'agir bien sûr d'une faute d'orthographe, mais aussi du nom de la commune du bord de Loire qui s'écrit bien avec 2 L.
Capitaine LARGOUET
Equipage 4 hommes + le capitaine + 1 mousse
Chargement nul (quelques poissons seulement)
Faisait route du banc de la Sole sur le Morbihan
Le récit du naufrage de PELLERIN viendra ultérieurement. Il est intéressant car ce dundee a été spectateur de toutes les attaques de la journée avant d'être coulé lui-même.
Mais pour revenir sur le sous-marin, voici la description qui en est faite.
L'embarcation de PELLERIN étant venu l'accoster, on peut penser que les hommes ont réellement vu ce qu'ils décrivent.
Sous-marin d'environ 50 m de longueur. Le capitaine de PELLERIN avait tout d'abord dit 70 m, puis s'était ravisé. Conduit devant ROLAND MORILLOT et ASTREE, il a dit que le sous-marin allemand avait les mêmes proportions.
L'officier enquêteur dit qu'il s'agit à l'évidence, selon les silhouettes dessinées, d'un type UB tout à fait semblable au ROLAND MORILLOT.
Peinture gris bleu horizon toute fraîche. Le capitaine de BLAVET dit même que le sous-marin était tout neuf. Il confirme qu'il avait des croix de fer sur la coque.
Mais le capitaine de BLAVET dit qu'il ne possédait qu'un seul canon, de 47 mm, posé sur une plate-forme sur l'avant du kiosque.
Les hommes de PELLERIN ont mal vu le sous-marin, tant en raison de leur manque de perspicacité (sic) qu'en raison de la nuit qui se faisait très noire (nota : on peut penser que cette dernière raison était quand même la principale)
Ils disent que l'étrave était arrondie et non droite. Ils ont vu le sous-marin peint en gris et n'ont pas vu les croix de fer. Et surtout, à ce qu'ils disent :
« La grande particularité de ce sous-marin était d'être armé de deux canons de 47 mm courts. Ces deux pièces étaient distantes de trois mètres environ, séparées par un panneau de descente. Elles se trouvaient de chaque bord de l'axe du bateau, l'une à bâbord et l'autre à tribord."
Voici les dessins assez précis qu'ils ont faits.



Difficile de se faire une opinion, mais il y a deux hypothèses plausibles.
Le sous-marin disposait d'un ou deux canons amovibles et entre les attaques, il a modifié son armement.
Ou bien les Allemands ont fait monter une mitrailleuse sur le pont, que les hommes de PELLERIN ont confondu avec un canon de petit calibre... La nuit peut expliquer la confusion.
A noter que le capitaine de PELLERIN est le seul de tous les capitaines à dire que le commandant allemand ne parlait pas français. Comme il ne lui a pas adressé la parole, sauf pour demander « Papiers! », cela peut se comprendre. Manque de perspicacité sans doute...

Cdlt