Bonjour à tous,
MADELEINE 1 – NORD
MADELEINE 1
Lougre harenguier gréé en dundee, construit en 1903 à Boulogne pour les armateurs A et G Vidor Fils.
158 tx JB
Affréteur Mory et Cie. Boulogne.
Armé au cabotage international le 11 Février 1918. Désarmé le 10 Février 1919.
Equipé d'une pièce de 47 mm montée sur affût japonais.
Transporte 174 tonnes de charbon.
Equipage
DESRIVIERES Auguste Patron Boulogne Tué à bord
DANGER François Second Boulogne Tué dans le canot
BIGOT Pierre Mécanicien Boulogne Tué dans le canot
COULY Léopold Fusilier 4e dépôt Tué dans le canot
BOURQUIN Paul Canonnier 1er dépôt Blessé à bord puis dans le canot
DUCHESNE Louis Matelot Boulogne Tué dans le canot
LAMOUR Pierre Matelot Boulogne Tué dans le canot
LEDET Louis Matelot Calais Tué dans le canot
RAMEZ Jules Matelot Boulogne Blessé dans le canot
Récit du canonnier Paul Bourquin
Quitté South Shield dur la Tyne le 1er Juillet 1918 à 08h00. Fait route au sud, précédé du chaland à trois mâts NORD, à la traîne du remorqueur à aubes anglais ADMIRAL. Longé la côte de très près.
20h00
Marée contre nous. Le remorqueur tire avec peine et on étale tout juste le courant de marée. Encore heureux que nous ne dérivions pas.
01h00 le 2 Juillet
Léger brouillard. Entendu un bruit de moteur sur l'arrière.
01h20
Le bruit se rapproche. Perçu des éclats de voix, des commandements à consonance étrangère. Très peu portés sur le son des idiomes à distance, ne pouvons distinguer la nationalité et s'il s'agit d'amis ou d'ennemis.
01h25
Une masse gris sombre approche avec rapidité. Ne pouvons croire à l'audace d'un ennemi si près des côtes anglaises. Je gagne quand même la pièce de 47 accompagné du capitaine.
01h30
Identifié un gros sous-marin allemand qui ouvre aussitôt le feu. Le premier obus frappe de plein fouet ma pièce. Atteint par les éclats, le capitaine tombe à la renverse en râlant. Blessé à la jambe et ne pouvant plus tenir debout, je tombe sur lui. Nous baignons dans une mare de sang tandis que le sous-marin nous arrose d'obus.
Le second prend le commandement, fait mettre la baleinière à la mer et évacuer le navire dans l'ordre, en emportant le corps du capitaine. La position étant intenable, je me traîne jusqu'au canot et me laisse tomber dedans, les jambes pendant à l'extérieur. Deux hommes se mettent aux avirons et nous faisons route vers la côte.
Le sous-marin, qui nous a vu quitter le bateau, contourne le convoi et vient nous couper la route à 50 m. Il nous envoie un obus par le travers, qui explose dans un bruit infernal et broie le canot et son équipage. Sur les huit hommes à bord, six sont tués. Le sang gicle de partout et j'entends des cris de douleur sauvages. Puis plus rien; je disparais sous l'eau.
Revenant à la surface, j'essaie d'agripper un morceau d'épave du canot. J'ai à nouveau été blessé au bras. Je m'aperçois que je m'agrippe en fait au cadavre du capitaine, maintenu à flot par un morceau de quille du canot. Le sous-marin continue son tir sur le convoi et je vois le remorqueur qui explose tout à coup, se cabre et disparaît en quelques secondes, tandis que le NORD prend feu. Cet immense brûlot sur la mer est un spectacle d'une beauté tragique.
Le sous-marin repasse près de moi et je me laisse couler car j'ai la crainte d'être achevé par ces Allemands qui voudront sans doute faire disparaître les témoins gênants de leur infamie. Il passe si près de moi que je dois me repousser à hauteur du gouvernail de plongée arrière pour ne pas être entraîné dans le remous de l'hélice. Puis le feu cesse et il s'éloigne.
MADELEINE est resté en surface et NORD flambe. Nous ne sommes plus que deux, accrochés à une épave. Au bout d'une demi-heure, nous apercevons un torpilleur de haute mer qui arrive sur nous et fouille la mer avec son projecteur. C'est le THRUSTER. Il nous recueille, épuisés, dans l'un de ses canots. Mon camarade a des brûlures au visage et aux mains. Je suis blessé à la jambe gauche et au bras gauche.
A 10h00 du matin, nous sommes débarqués à Immingham et envoyés à l'hôpital de la Royal Navy. On retire de ma jambe un gros éclat d'obus et un morceau d'os. Mais l'os n'est pas à moi. C'est en réalité un morceau de mâchoire, appartenant sans doute au capitaine tué à mes côtés.
Nous fûmes ensuite transportés à l'hôpital de Hull, puis envoyés en convalescence dans une propriété du Yorkshire appartenant à la comtesse Nelburnhem, à North Ferriby.
Rentré à Boulogne, j'ai rembarqué en Octobre sur MADELEINE qui avait pu être sauvé par des matelots anglais et réparé.
Déposition du matelot Jules RAMEZ
Un sous-marin a ouvert le feu sur nous, tuant le capitaine et blessant grièvement le canonnier BOURQUIN. Nous avons évacué sur l'ordre du second DANGER, sans désordre, et en emportant le corps du capitaine. Alors que nous faisions route sur la terre, le sous-marin est venu à quelques mètres de nous et a tiré à bout portant un obus qui a explosé au dessus du canot. Six hommes sur les huit survivants du canot ont été tués et je suis resté cramponné à une épave avec le canonnier blessé. Nous avons été recueillis une demi-heure plus tard par le destroyer anglais THRUSTER. J'ai reçu des blessures multiples, mais relativement légères.
NORD
Chaland à trois mâts appartenant à l'armateur MORY et Cie, de Boulogne.
409 tx JB 550 tpl
Transporte 550 tonnes de charbon.
Equipage
EZANNO Alexandre Capitaine Auray
MOREL Firmin Second Nantes
DECOSTER Julien Matelot Dunkerque
VEROVE Eugène Matelot Gravelines
MELLIET Auguste Matelot Gravelines
FOURNY Pierre Matelot Boulogne
ROC François Matelot Boulogne
LIBERT Pierre Matelot Boulogne
LORRETE Joseph Matelot Boulogne
Rapport du capitaine
Appareillé de Tyne dock le 1er Juillet à 08h00 pour Boulogne avec 550 tonnes de charbon à la remorque du remorqueur à roues ADMIRAL. A 08h45, pris en remorque le dundee MADELEINE.
A midi, le vent tombant, fait rentrer les voiles.
A 00h45 le 2 Juillet, aperçu un sous-marin. Réveillé le second et toutes les bordées. Le sous-marin ouvre le feu sur MADELEINE, tuant le capitaine et blessant le canonnier comme j'ai pu le constater plus tard par la mare de sang située près de la pièce arrière à tribord. Puis il tire six obus explosifs sur NORD, qui font de grands dégâts. Un incendie se déclare et la situation n'étant plus tenable, je décide l'évacuation, cherchant à éviter de faire massacrer tout mon équipage qui ne pouvait se défendre puisque nous n'étions pas armés.
Etant dans la baleinière à une centaine de mètres du NORD, le sous-marin vient sur nous et tire un obus qui tombe à trois mètres du canot. Puis il s'acharne sur le remorqueur qui explose. Il revient ensuite sur nous et nous ordonne de monter à son bord. Le commandant allemand, qui porte un casque, nous interroge dans un excellent français, sans accent, posant les questions habituelles : nom, provenance, destination, cargaison, qui est le capitaine... A cette dernière question, nous répondons que le capitaine est resté à bord et a sans doute été tué.
Il nous fait alors remonter dans la baleinière et la prend en remorque. Mais il remet en route à une telle vitesse que, craignant de chavirer, nous coupons la bosse. S'en apercevant, le sous-marin nous donne l'ordre de rester sur place. Il s'éloigne et tire sur une embarcation que nous voyons atteinte de plein fouet, sans savoir à quel navire elle appartient. Ce que voyant, j'ordonne à mes hommes de nager fort car nous n'étions qu'à 1,5 mille de la terre.
Un quart d'heure plus tard le feu cesse et nous voyons approcher deux destroyers. Je vois aussi une vedette armée que je hèle et je reviens sur les lieux. MADELEINE flottait toujours, tandis que NORD et ADMIRAL avaient coulé.
A 02h45, je prends le commandement de MADELEINE et fait hisser le pavillon national. Le motor-boat se tient toujours à distance, craignant que les Allemands n'aient placé une bombe à bord. Deux hommes embarquent toutefois, et le destroyer nous prend en remorque et nous conduit à Bridlington. Il y avait une large brèche provoquée par un obus à 10 cm au dessus de la flottaison. C'est pourquoi j'ai donné de la gite sur tribord en faisant passer chaînes, drome et tout le matériel sur ce bord. J'ai obtenu 10° de gite.
Je suis heureux d'avoir pu, avec mon équipage, sauver ce dundee et ses 174 tonnes de charbon. Je l'ai ramené à Boulogne le 18 Juillet.
Déposition du matelot François ROC
Les débris du canot de MADELEINE ont été rejetés à la côte de Flamborough. Je suis allé les reconnaître avec le capitaine Ezanno. Il était brisé en mille morceaux et contenait le corps du capitaine Desrivières. De nombreux débris de chair humaine indiquaient qu'un obus avait été tiré sur le canot.
Conclusions de la commission d'enquête
MADELEINE et NORD ont été attaqués au canon par un sous-marin allemand. Le dundee était armé d'un 47. Le capitaine a été tué et le chef de pièce blessé.
L'équipage a alors évacué, bien qu'il eut été plus brillant de lutter encore, car le 47 n'était pas hors d'usage. Toutefois, on ne peut en faire grief au personnel de ce petit navire, le chef de pièce ayant été mis hors de combat.
NORD, gravement touché et incendié, a du être abandonné. Mais le patron de ce chaland a pris l'initiative, ayant croisé une vedette armée, de se faire reconduire sur les lieux. Il a pris le commandement de MADELEINE qui flottait toujours et l'a fait remorquer dans un port anglais.
Ce patron, le capitaine au cabotage Ezanno, était suspendu de la faculté de commander pendant la durée des hostilités suite à l'affaire du MARNE. (nota : voir fiche de ce navire à MARNE 5)
Nous proposons pour lui une citation à l'ordre du régiment :
« Suite à la destruction de son chaland par un sous-marin, a fait preuve d'une courageuse initiative qui a grandement contribué au sauvetage d'un autre navire du convoi qu'il a pu faire remorquer dans un port anglais. »
Un témoignage de satisfaction du Ministre sera aussi décerné à tout l'équipage du NORD pour son courage pendant le déroulement de l'affaire.
Epilogue
En 1920, le canonnier Paul Bourquin, qui était déjà un rescapé du torpillage du cuirassé Danton avant de survivre au naufrage de MADELEINE et qui demeurait 53 rue Pascal à Paris 13e, écrira une lettre fort digne aux hautes Autorités de la Marine, dans laquelle il s'étonne que lui et ses camarades de MADELEINE n'aient jamais été cités :
« ...Je viens de retrouver ma famille après six années de mobilisation et elle s'étonne, à juste titre, que je n'aie rien à leur montrer comme récompense prouvant que j'ai fait mon devoir envers la Patrie... »
Sa lettre sera classée sans suite, barrée sur la première page d'une énorme mention :
« A classer. L'examen du dossier a conduit à n'accorder de récompenses qu'au NORD qui remorquait MADELEINE »
Le malheureux Bourquin, pourtant rescapé de deux naufrages et grièvement blessé à deux reprises, ainsi que ses camarades tués sur MADELEINE ou dans le canot n'auront droit à aucune citation; ils avaient abandonné trop vite leur dundee....
Le sous-marin attaquant
C'était l'UB 40 de l'OL Hans Joachim EMSMANN.
Aucun renseignement sur ce commandant qui trouvera la mort avec tout son équipage, à bord de l'UB 116, le 28 Octobre 1918 en essayant d'atteindre le mouillage de Scapa Flow.
L'UB 40, lui, avait été sabordé lors de l'évacuation de la Belgique en Octobre 1918. Emsmann avait alors pris l'UB 116.
Cdlt
MADELEINE 1 - NORD Navires de Boulogne
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- Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am
Re: MADELEINE 1 - NORD Navires de Boulogne
Bonjour Olivier
Bonjour à tous
Oberleutnant Hans Joachim EMSMANN
Né le 20.6.1892
4.1910 Entrée dans la Marine Impériale
22.3.1916 Promu Oblt z.S.
3.1916 affectation à bord SMS Thüringen puis Würtemberg en tant qu'officier torpilleur
5.1916 Affecté à la 15 Torpedoboots Halbflottille
6.1916 nommé Commandant du M 32 (1 Handelsschuss Halbflottille)
9.1917 Ecole de Navigation sous-marine- Cours de Commandant - Commandant du s/m école UB 5
Affectation à la U-Flandern Flottille
28.2.1918 - 14.5.1918 Commandant UB 10, 3 patrouilles opérationnelles
18.5.1918 - 31.7.1918 Commandant UB 40, 3 patrouilles. Le 30.7, UB 40 est sérieuseent endommagé par une attaque à la grenade sous-marine dont il échappe de justesse et rentre à Ostende pour réparations. C'est là qu'il sera sabordé en octobre.
4.10.1918 à Wilhelmshaven, nommé Commandant UB 116 qui vient d'être rapatrié de Zeebrugge.
Le 25.10 il prend la mer depuis Heligoland vers Scapa Flow. Le 28 vers 23h30, il saute sur une mine du barrage de Hoxa Sound au cours d'une tentative de pénétration dans la rade déserte. Le 29 au matin, un écoulement de pétrole est observé au point 58.50N 03.04W. Plusieurs grenades sous-marines sont lancées sur le point, produisant une remontée de bulles d'air et de débris dont un manteau de quart de la Marine. C'en est fini du sous-marin et de son équipage. En 1919 l'épave sera relevée et démolie.
Au total HJ Emsmann aura effectué 7 missions de guerre et coulé 23 navires pour 11600 tonnes. Rien dans la carrière de cet officier ne permet de le suspecter d'actes de barbarie. D'ailleurs le fait d'avoir remorqué le canot des rescapés du Nord pour les mettre à l'abri montre bien que son intention n'était pas de détruire ensuite une autre embarcation au canon. Il s'agit très probablement d'une méprise dans ce combat de nuit.
sources : Ehrenrangliste, Spindler et Bendert.
Cdlt
Yves
Bonjour à tous
Oberleutnant Hans Joachim EMSMANN
Né le 20.6.1892
4.1910 Entrée dans la Marine Impériale
22.3.1916 Promu Oblt z.S.
3.1916 affectation à bord SMS Thüringen puis Würtemberg en tant qu'officier torpilleur
5.1916 Affecté à la 15 Torpedoboots Halbflottille
6.1916 nommé Commandant du M 32 (1 Handelsschuss Halbflottille)
9.1917 Ecole de Navigation sous-marine- Cours de Commandant - Commandant du s/m école UB 5
Affectation à la U-Flandern Flottille
28.2.1918 - 14.5.1918 Commandant UB 10, 3 patrouilles opérationnelles
18.5.1918 - 31.7.1918 Commandant UB 40, 3 patrouilles. Le 30.7, UB 40 est sérieuseent endommagé par une attaque à la grenade sous-marine dont il échappe de justesse et rentre à Ostende pour réparations. C'est là qu'il sera sabordé en octobre.
4.10.1918 à Wilhelmshaven, nommé Commandant UB 116 qui vient d'être rapatrié de Zeebrugge.
Le 25.10 il prend la mer depuis Heligoland vers Scapa Flow. Le 28 vers 23h30, il saute sur une mine du barrage de Hoxa Sound au cours d'une tentative de pénétration dans la rade déserte. Le 29 au matin, un écoulement de pétrole est observé au point 58.50N 03.04W. Plusieurs grenades sous-marines sont lancées sur le point, produisant une remontée de bulles d'air et de débris dont un manteau de quart de la Marine. C'en est fini du sous-marin et de son équipage. En 1919 l'épave sera relevée et démolie.
Au total HJ Emsmann aura effectué 7 missions de guerre et coulé 23 navires pour 11600 tonnes. Rien dans la carrière de cet officier ne permet de le suspecter d'actes de barbarie. D'ailleurs le fait d'avoir remorqué le canot des rescapés du Nord pour les mettre à l'abri montre bien que son intention n'était pas de détruire ensuite une autre embarcation au canon. Il s'agit très probablement d'une méprise dans ce combat de nuit.
sources : Ehrenrangliste, Spindler et Bendert.
Cdlt
Yves
www.histomar.net
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
Re: MADELEINE 1 - NORD Navires de Boulogne
And what did the tug with the high ranking name during the engagement? Slipped the line and went on??
And a correction: "UB 40" was scuttled at Ostende 01.10.1918, not in July.
And a correction: "UB 40" was scuttled at Ostende 01.10.1918, not in July.
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- Messages : 4029
- Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am
Re: MADELEINE 1 - NORD Navires de Boulogne
Good evening Klaus,
The tug ADMIRAL, with her paddle wheels, was moving very slowly. She could not escape from the submarine. As NORD, she was hardly shot by gun fire and finally exploded and sunk in few seconds, as said the french survivors.
No informations are given in the french archivs about her crew.
Regards
Olivier
The tug ADMIRAL, with her paddle wheels, was moving very slowly. She could not escape from the submarine. As NORD, she was hardly shot by gun fire and finally exploded and sunk in few seconds, as said the french survivors.
No informations are given in the french archivs about her crew.
Regards
Olivier
olivier
Re: MADELEINE 1 - NORD Navires de Boulogne
Just found her, thanks:
http://www.uboat.net/wwi/ships_hit/61.html
But because there was nothing mentioned about her fate in the French reports ...
http://www.uboat.net/wwi/ships_hit/61.html
But because there was nothing mentioned about her fate in the French reports ...
- Terraillon Marc
- Messages : 3875
- Inscription : mer. oct. 20, 2004 2:00 am
Re: MADELEINE 1 - NORD Navires de Boulogne
Bonjour
Un lien vers les navires portant le nom de NORD
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 2064_1.htm
Et une question sur le gréement "Lougre harenguier gréé en dundee" : est ce que la mâture a été modifiée (suppression d'un mat ?)
A bientot
Un lien vers les navires portant le nom de NORD
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 2064_1.htm
Et une question sur le gréement "Lougre harenguier gréé en dundee" : est ce que la mâture a été modifiée (suppression d'un mat ?)
A bientot

Cordialement
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
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- Messages : 4029
- Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am
Re: MADELEINE 1 - NORD Navires de Boulogne
Bonjour à tous, bonjour Marc,
Le dundee est effectivement dérivé du lougre par suppression d'un mât. Il ne comporte plus que deux mâts portant des voiles bômées, auriques et non au tiers, ainsi que des flèches. C'est le mât avant qui, sans être appelé ainsi, fait toujours office de grand mât et porte les barres de flèches. Le mât arrière est placé le plus souvent derrière la barre, donc très en arrière, et appelé mât de tapecul. Autre caractéristique permettant de reconnaître un dundee, le mât arrière, même s'il peut être plus haut que le mât avant, est presque toujours un mât à pible (c'est à dire formé d'une seule pièce).
Le nom semble venir de la ville de Dundee, en Ecosse, où ce type de gréement a fait son apparition vers 1870. Il est arrivé sur les côtes de France vers 1880.
D'autres disent que le nom serait une dérivation de "dandy" (élégant). Mais la première explication semble la plus plausible.
Les Anglais appellent parfois le dundee "ketch" lorsque le mât arrière est en avant du gouvernail.
Les lougres étaient des trois-mâts, très bons marcheurs mais délicats à manoeuvrer, portant une voilure au tiers, un foc sur bout-dehors et parfois un hunier sur le mât milieu.
C'étaient des navires des 18e et 19e siècles. Beaucoup de harenguiers étaient gréés en lougre.
Dans le cas du MADELEINE, ce navire est appelé lougre lors de sa construction, puis dundee dans la suite du rapport sur l'attaque de 1918.
Cela me fait penser que, comme certains autres lougres, il avait subi une modification de son gréement. J'ai ainsi l'exemple du lougre UNION, de Pornic, construit en 1867. Racheté en 1878 par mon arrière GP, il fut alors gréé en dundee.
Cdlt
Le dundee est effectivement dérivé du lougre par suppression d'un mât. Il ne comporte plus que deux mâts portant des voiles bômées, auriques et non au tiers, ainsi que des flèches. C'est le mât avant qui, sans être appelé ainsi, fait toujours office de grand mât et porte les barres de flèches. Le mât arrière est placé le plus souvent derrière la barre, donc très en arrière, et appelé mât de tapecul. Autre caractéristique permettant de reconnaître un dundee, le mât arrière, même s'il peut être plus haut que le mât avant, est presque toujours un mât à pible (c'est à dire formé d'une seule pièce).
Le nom semble venir de la ville de Dundee, en Ecosse, où ce type de gréement a fait son apparition vers 1870. Il est arrivé sur les côtes de France vers 1880.
D'autres disent que le nom serait une dérivation de "dandy" (élégant). Mais la première explication semble la plus plausible.
Les Anglais appellent parfois le dundee "ketch" lorsque le mât arrière est en avant du gouvernail.
Les lougres étaient des trois-mâts, très bons marcheurs mais délicats à manoeuvrer, portant une voilure au tiers, un foc sur bout-dehors et parfois un hunier sur le mât milieu.
C'étaient des navires des 18e et 19e siècles. Beaucoup de harenguiers étaient gréés en lougre.
Dans le cas du MADELEINE, ce navire est appelé lougre lors de sa construction, puis dundee dans la suite du rapport sur l'attaque de 1918.
Cela me fait penser que, comme certains autres lougres, il avait subi une modification de son gréement. J'ai ainsi l'exemple du lougre UNION, de Pornic, construit en 1867. Racheté en 1878 par mon arrière GP, il fut alors gréé en dundee.
Cdlt
olivier
Re: MADELEINE 1 - NORD Navires de Boulogne
Bonjour à tous,
● Albert SEBILLE et al. : « Histoire de la Marine », L’Illustration, Paris, 1943, Chapitre XXIII, « Les industries maritimes. Les branches de l’activité humaine sur l’eau », « Bateaux de pêche à voile des côtes de France (1905) – Dessins de SOË, architecte naval, obligeamment communiqués par la Ligue maritime et coloniale française. », p. 532.

Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: MADELEINE 1 - NORD Navires de Boulogne
Bonjour à toutes et à tous,
Quelques présisions sur les marins du MADELEINE 1 :
Concernant DESRIVIERES Auguste son nom figure sur le monument aux morts de Boulogne-Sur-Mer mais est orthographier DERIVIERE Auguste
Concernant COULY Léopold son nom figure sur le monument aux morts de Louzac (Charente) mais est orthographier COUNY Léopold - Il y a également une fiche à ce nom sur le site MDH :
COUNY Léopold né le 11/05/1893 à Chérigné (Deux-Sèvres), Matelot de 2ème Classe Fusilier - Décédé le 01/07/1918 (25 Ans) - Disparu en mer à bord du lougre MADELEINE - A.M.B.C. de Nantes - Son nom figure sur le monument aux morts de Louzac (Charente)
Concernant DANGER François son nom figure sur le monument aux morts de Boulogne-Sur-Mer mais est orthographier DANGEZ François :
DANGEZ François né le 21/09/1884 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) - Décédé le 01/07/1918 (33 Ans) - A bord du MADELEINE - Son nom figure sur le monument aux morts de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) - Son corps à été récupéré et il est inhumé au Carré militaire du cimetière nord de Boulogne
Concernant DUCHESNE Louis son nom figure sur le monument aux morts de Boulogne-Sur-Mer
DUCHESNE Louis né le 20/10/1868 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), Matelot - Décédé le 01/07/1918 (49 Ans) - A bord du canot du MADELEINE 1 - Son nom figure sur le monument aux morts de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais)
Cordialement
Dominique
Quelques présisions sur les marins du MADELEINE 1 :
Concernant DESRIVIERES Auguste son nom figure sur le monument aux morts de Boulogne-Sur-Mer mais est orthographier DERIVIERE Auguste
Concernant COULY Léopold son nom figure sur le monument aux morts de Louzac (Charente) mais est orthographier COUNY Léopold - Il y a également une fiche à ce nom sur le site MDH :
COUNY Léopold né le 11/05/1893 à Chérigné (Deux-Sèvres), Matelot de 2ème Classe Fusilier - Décédé le 01/07/1918 (25 Ans) - Disparu en mer à bord du lougre MADELEINE - A.M.B.C. de Nantes - Son nom figure sur le monument aux morts de Louzac (Charente)
Concernant DANGER François son nom figure sur le monument aux morts de Boulogne-Sur-Mer mais est orthographier DANGEZ François :
DANGEZ François né le 21/09/1884 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) - Décédé le 01/07/1918 (33 Ans) - A bord du MADELEINE - Son nom figure sur le monument aux morts de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) - Son corps à été récupéré et il est inhumé au Carré militaire du cimetière nord de Boulogne
Concernant DUCHESNE Louis son nom figure sur le monument aux morts de Boulogne-Sur-Mer
DUCHESNE Louis né le 20/10/1868 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), Matelot - Décédé le 01/07/1918 (49 Ans) - A bord du canot du MADELEINE 1 - Son nom figure sur le monument aux morts de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais)
Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
Re: MADELEINE 1 - NORD Navires de Boulogne
.
Bonjour à tous,
● Le Temps, n° 20.845, Vendredi 2 août 1918, p. 2, en rubrique « Sur mer ».

Bonjour à tous,
● Le Temps, n° 20.845, Vendredi 2 août 1918, p. 2, en rubrique « Sur mer ».

Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.