KERDURAND Dundee de Groix

[olivier 12]

Bonjour à tous,

KERDURAND

Dundee de pêche de Groix immatriculé G 1176
Dans tout son dossier, le nom est écrit en un seul mot, sans majuscule à durand.
Construit en 1914 à Paimpol
56,7 tx
Armé pour la pêche au thon

Equipage

6 hommes avec le patron

PENHOËT Anatole Patron Groix
EVIN Eugène Matelot Groix
LESLE Jean Matelot Groix
STEPHAN Maurice Matelot Groix
METAYER Jean Matelot Groix
VIVIEN Joseph Mousse Groix

La perte de KERDURAND

Le 2 Septembre 1917 à 15h00 le dundee se trouve à 70 milles dans l’ouest d’Ar Men, faisant route sur Concarneau après une bonne pêche (400 thons) lorsqu’il est canonné par un sous-marin.
Le patron Penhoët prend les dispositions pour évacuer le voilier. Le sous-marin approche et fait accoster le youyou. Trois marins allemands y prennent place, font main basse sur les instruments (compas et baromètre) et les vivres, et disposent deux bombes le long de la coque de chaque côté du mât, puis s’éloignent. Quelques minutes plus tard les bombes explosent et le dundee coule en deux minutes.
Les hommes n’ont pas été molestés. Comme d’habitude, les Allemands ont lancé des imprécations contre les Anglais, seuls responsables, selon eux, de cette terrible guerre.
L’embarcation des six naufragés ne mesurait que 3,50 m et les Allemands ne leur ont pas permis d’emporter un compas, seulement de l’eau et des vivres en petite quantité.
Heureusement, la mer était calme et 48 heures plus tard, ils ont été recueillis à 20 milles à l’ouest d’Ar Men par un patrouilleur américain qui les a déposés à Brest.
Comportement correct du capitaine et de l’équipage. Ne méritent ni sanction, ni récompense.

A noter qu’en début d’enquête le document porte la mention suivante :

« Faire l’interrogatoire et demander au besoin un interprète au BOUGAINVILLE si le matelot torpilleur Beaudoin n’est pas à la flottille ».

Je suppose qu’il s’agit d’un interprète d’anglais puisque les naufragés étaient sur un navire américain (peut-être le patrouilleur CORSAIR) … et le matelot Beaudoin devait être le seul à connaître cette langue à la flottille !!

Le sous-marin attaquant

C’était l’UC 69 de l’OL Hugo THIELMANN.
Le 6 Décembre 1917, l’UC 69 entrait en collision avec l’U 96 au large de Barfleur et coulait par 49°47 N et 01°10 W entraînant 11 hommes dans la mort.
Le commandant Thielmann fut parmi les rescapés et repris le commandement du sous-marin UB 106 le 7 Février 1918. Mais le 18 mars suivant il disparaissait avec tout son équipage (35 hommes) en baie de Kiel, suite à un accident de plongée.
UB 106 fut renfloué et repris par le KL Max Schmidt.
(Source uboat.net)

Cdlt

[Rutilius]

Bonsoir Olivier,
Bonsoir à tous,


Kerdurand ― Dundee de pêche groisillon, armé pour la pêche au thon, immatriculé G. 1176, et portant le nom d’un hameau de l’Île-de-Groix où résidait l'un de ses copropriétaires, Pierre PENHOËT.

En 1914, lors de la mise à flot de ce bâtiment, en étaient copropriétaires (Michel Perrin : « Les mille et vingt armateurs de l'Île-de-Groix », Les Cahiers de l’Île de Groix, n° 5/2006, Déc. 2006, Association « La Mouette », p. 102) :

― Pour 3/8e, Alexandre ÉTESSE, armateur et entrepreneur en maçonnerie, domicilié au Bourg de Groix (Île-de-Groix) ;

― Pour 2/8e, Pierre PENHOËT, domicilié à Kêrdurand (Île-de-Groix) ;

― Pour 2/8e, Pierre Marie QUÉRÉ, marin pêcheur, époux de Marie-Josèphe BARON, domiciliés ensemble à Port-Lay (Île-de-Groix) ;

― Pour 1/8e, Maurice SALAHUN, armateur et boulanger, domicilié au Bourg de Groix (Île-de-Groix).

Selon le même auteur (op. cit., p. 186), lors de l’ouverture de la procédure d’indemnisation de la perte de ce bâtiment, fin 1920, avaient qualité de demandeurs :

― Marie-Françoise LE NÉVÉ, veuve d’Alexandre ÉTESSE, domiciliée au Bourg de Groix (Île-de-Groix) ;

― Pierre-Marie PENHOËT, époux d’Alice EVEN, domiciliés ensemble à Port-Lay (Île-de-Groix) ;

― Maurice SALAHUN, veuf de Joséphine MILLOCH, et époux de Marie-Helène BARON, domiciliés ensemble domicilié au Bourg de Groix (Île-de-Groix).

A la même époque, l’indemnité fut fixée par la Commission supérieure d’indemnisation des dommages de guerre à 152.750 F pour le navire et à 17.000 F. pour la valeur de la pêche (ibid.). Apparemment, son produit fut employé par ses bénéficiaires à l’armement d’un second Kerdurand, lancé en 1922 et immatriculé G. 1421 (LGX 3104) (op. cit., p. 181).


N.B. : Lors de sa perte, le Kerdurand était commandé par Anatole PENHOËT, patron pêcheur, époux de Léontine NICLOT, domiciliés ensemble à Locmaria (Île-de-Groix).
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Bien amicalement à vous,
Daniel.