SAINT JACQUES - Cargo de la Société Navale de l'Ouest

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Terraillon Marc
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Re: SAINT JACQUES - Cargo de la Société Navale de l'Ouest

Message par Terraillon Marc »

Bonsoir

SAINT JACQUES

Single Ship Report for "5607926"IDNo: 5607926 Year: 1909
Name: SAINT JACQUES Keel:
Type: Cargo ship Launch Date:
Flag: FRA Date of completion: 8.09

--------------------------------------------------------------------------------
Tons: 2459 Link: 1726
DWT: Yard No: 62
Length overall: Ship Design:
LPP: 88.0 Country of build: FRA
Beam: 11.9 Builder: France
Material of build: Location of yard: Dunkirk
Number of
screws/Mchy/
Speed(kn): 1T-10

--------------------------------------------------------------------------------
Naval or paramilitary marking :
A: *
End: 1917

--------------------------------------------------------------------------------
Subsequent History:

Disposal Data:
sm/t 5nm SW St Anne's Point, Bristol Channel 15.9.17


Le navire a l'indice (2) dans la base de données

A bientot :hello:
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
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Terraillon Marc
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Re: SAINT JACQUES - Cargo de la Société Navale de l'Ouest

Message par Terraillon Marc »

Bonsoir

Une vue du SAINT JACQUES

http://www.navires-14-18.com/photos/S/S ... SNO_1w.jpg

A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Rutilius
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Re: SAINT JACQUES - Cargo de la Société Navale de l'Ouest

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,


SAINT-JACQUES — Cargo — Nouvelle Société navale de l’Ouest (S.N.O.), Le Havre.


Cargo de 2.459 t jb. Caractéristiques : longueur, 87,93 m. ; largeur, 11,84 m. ; creux, 7,37 m. Lancé à Dunkerque en 1909 par la Société des Ateliers et Chantiers de France pour le compte de la Nouvelle Société navale de l’Ouest. Port d’attache, Le Havre.

Dans une « Situation, au 1er décembre 1909, du tonnage destiné à bénéficier des primes à la construction dans les limites fixées par l’article 11 de la loi du 19 avril 1906. » (J.O. 11 déc. 1909, p. 1.141), situation établie en application de l’article 14 du décret du 31 août 1906 portant règlement d’administration publique pour l’application de la loi du 19 avril 1906 sur la marine marchande (J.O. 17 sept. 1906, p. 6.441), il est indiqué que le cargo Saint-Jacques, d’une jauge brute totale de 2.631,01 t., fut francisé le 28 août 1909 et que la Nouvelle Société navale de l’Ouest bénéficia alors d’une prime de 131,50 fr. par tonne de jauge brute.

Alors qu’il allait de Barry (Pays de Galles, Royaume-Uni) à Bizerte (Tunisie) avec un chargement de charbon, coulé le 15 septembre 1917 à 5 milles dans le S.-W. de St. Ann’s Head par une mine posée par le sous-marin allemand UC-51 (Oberleutnant zur See Hans Galster). Cinq marins disparurent. 6 officiers et 18 hommes furent rapatriés au Havre, où ils débarquèrent le 19 septembre 1919.

uboat.net —> http://uboat.net/wwi/ships_hit/5320.html

wrecksite.eu —> http://www.wrecksite.eu/wreck.aspx?118355


Le Petit Havre, n° 13.191, Vendredi 21 septembre 1917, p. 2.


« Rapatriement. — Mercredi, sont arrivés dans notre ville, 6 officiers et 18 hommes faisant partie de l’équipage du vapeur Saint-Jacques, qui fut torpillé et coulé le 15 courant. Au cours de cet événement, il y eut cinq victimes.
Le Saint-Jacques, qui appartenait à la Société navale de l’Ouest, avait comme port d’attache Le Havre. Construit en 1904
[lire : 1909] aux Ateliers et Chantiers de France à Dunkerque, il jaugeait 2.459 tonnes. Sa coque, en acier, avait une longueur de 87 m. 93, une largeur de 11 m. 84 et un creux de 7 m. 37. »
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Re: SAINT JACQUES - Cargo de la Société Navale de l'Ouest

Message par Rutilius »

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Bonsoir à tous,


Marins disparus le 15 septembre 1917 avec le cargo Saint-Jacques.


— DURAND Corentin Nicolas, né le 14 octobre 1879 à Plobannalec – aujourd’hui Plobannalec-Lesconil (Finistère). Matelot chauffeur, inscrit au quartier de Quimper, n° 2.157 ; classe 1899, n° 822 au recrutement de Quimper.

Fils de Nicolas DURAND et de Marguerite QUÉMENER, son épouse. Époux d’Anne Marie QUÉFFELEC.

[Marin du commerce mis à la disposition du Ministère de la Guerre en Octobre 1914 ; affecté au 3e Régiment d’infanterie coloniale. Remis à la disposition du Ministère de la Marine en Septembre 1916. N’a pas été mobilisé.]


— GACHET Arsène Louis, né le 13 juillet 1891 à l’Île-aux-Moines (Morbihan) (Registre des actes de naissance de la commune de l’Île-aux-Moines, Année 1891, f° 6, acte n° 17). Soutier, inscrit au quartier de Vannes, n° 2.217 ; classe 1911, n° 892 au recrutement de Vannes.

Fils de Thomas Marie GACHET, né le 22 juillet 1853 à l’Île-aux-Moines (Registre des actes d’état civil de la commune de l’Île-aux-Moines, Année 1853, f° 13, acte n° 50), forgeron, et d’Angèle Marie DENIS, née vers 1857, « ménagère », son épouse.


— JEANNIC Jean, inscrit à Audierne, n° 6.659. Soutier.


— LEBEAU Xavier, né le 24 novembre 1898 à Montoir-de-Bretagne (Loire-Inférieure – aujourd’hui Loire-Atlantique –), au lieu-dit « Rosé » (Registre des actes de naissance de la commune de Montoir-de-Bretagne, Année 1898, f° 34, acte n° 260). Matelot chauffeur, inscrit au quartier de Saint-Nazaire, n° 1.137 [ou 1.131] ; classe 1918, n° 3.492 au recrutement de Nantes.

Fils de François Emmanuel LEBEAU, né le 12 décembre 1854 à Donges (Loire-Inférieure – aujourd’hui Loire-Atlantique –), marin, et de Marie Mélanie BROUSSAIS, née le 5 octobre 1865 à Saint-Joachim (– d° –), « débitante », son épouse ; époux ayant contracté mariage à Montoir-de-Bretagne, le 14 mai 1889 (Registre des actes de mariage de la commune de Montoir-de-Bretagne, Année 1889, f° 11, acte n° 20).

Frère jumeau de Pierre LEBEAU, décédé le 7 mars 1917 à Montoir-de-Bretagne. Classe 1918, n° 3.490 au recrutement de Saint-Nazaire.


— PASCON Charles Augustin, né le 13 août 1872 à Concarneau (Finistère). Soutier, inscrit au quartier de Concarneau, n° 2.564 ; classe 1892, n° 2.786 au recrutement de Quimper.

Fils de Jean Marie PASCON et de Marie Laurette TOCQUET, son épouse.

[Mobilisé le 3 mars 1915. Affecté au 86e Régiment d’infanterie territoriale ; arrivé au corps le même jour. Passé le 1er janvier 1916 au 284e Régiment d’infanterie territoriale, à Fontenay-le-Comte (Vendée), matricule n° 13.087. Passé le 28 décembre 1916 au 2e Dépôt des équipages de la flotte, à Brest, étant remis à la disposition du Ministère de la Marine.]


**********


Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (art. 2 ; J.O. 2 avr. 1922, p. 3.653), ces marins furent inscrits à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :

« Disparus en mer, le 15 septembre 1917, au cours d’une attaque de le leur bâtiment par l'ennemi. Croix de guerre avec étoile de bronze. » (p. 3.659)
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Re: SAINT JACQUES - Cargo de la Société Navale de l'Ouest

Message par Rutilius »

.
Re,


■ Le capitaine du cargo Saint-Jacques à la fin de l'année 1914.


— HAUVILLE Henri Gaston, né le 10 juillet 1883 à Fécamp (Seine-Inférieure – aujourd’hui Seine-Maritime –) et décédé le ... à ... (...). Capitaine au long-cours, inscrit à Fécamp, n° 50.

Fils d’Alphonse Auguste HAUVILLE, marin, et d’Adelina Célestine RECHER, « ménagère », son épouse. (Registre des actes de naissance de la ville de Fécamp, Année 1883, 2e cahier, f° 3, acte n° 221).

En Décembre 1914, le capitaine Henri HAUVILLE avait reçu les félicitations de l’administration de la Marine pour la bonne tenue des postes d’équipage du cargo Saint-Jacques (Déc. min. Marine marchande, 31 déc. 1914, J.O. 7 janv. 1914, p. 112).

En Novembre 1919, il commandait le cargo Saint-Vincent, appartenant également à la flotte de la Nouvelle Société navale de l’Ouest.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: SAINT JACQUES - Cargo de la Société Navale de l'Ouest

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Naufrage du 15 Septembre 1917

Image

Navire armé de 2 canons de 90mm à l’avant et à l’arrière.

Rapport du capitaine

Quitté Barry à destination de Bizerte le 15 Septembre à 07h00 avec un complet chargement 3000 t de charbon. Beau temps, horizon brumeux. Suivi la côte Nord de Bristol channel. Passé Nash Point à 09h00. Canonniers et hommes de vigie sont aux postes de veille. Plusieurs navires en vue dont deux destroyers et un chalutier anglais. Route vers Milford Haven pour prendre le convoi de Gibraltar.
A 16h30, à 6 milles de la côte et 5 milles de Saint Anne Head, sans que rien ne l’ait laissé prévoir, ressenti un choc violent et une formidable détonation par le travers bâbord. Nous étions torpillés. La machine stoppe immédiatement et l’eau envahit tout le compartiment. Une énorme colonne d’eau recouvre tout le navire, brisant la baleinière bâbord. Le matelot Josse est projeté du spardeck sur le pont et blessé légèrement. Le navire est secoué violemment et prend de la gite sur tribord. L’eau balaye le pont.
Voyant le navire perdu et prêt à s’enfoncer, je fais disposer les embarcations. L’équipage prend place dans les canots avec un calme parfait et sans affolement. Il manquait 5 hommes qui se trouvaient dans la machine au moment de l’explosion et qui ont dû être tués sur le coup. Pas eu le temps d’émettre un signal de détresse par TSF, les appareils étant été complètement détruits. Le variomètre étant tombé, poste principal et poste de secours ont été paralysés.
La pièce de l’arrière, submergée, était inutilisable. L’armement de l’avant a rejoint son poste de combat et a commencé à charger sa pièce. Mais au bout de 5 minutes, il a du embarquer dans les canots.
Après avoir fait des signaux de détresse au sifflet j’ai quitté le bord le dernier, voyant qu’il n’y avait plus rien à faire, et les canots sont restés auprès du navire. Le sous-marin qui nous avait torpillés montre alors son périscope et passe entre nos embarcations. Apercevant deux torpilleurs, il disparaît immédiatement. Quelque temps après, le chalutier SIDMOUTH nous recueille à son bord et, voyant le navire encore à flot, me demande de le remorquer à la côte pour essayer de le sauver. Un remorqueur arrive (FRANCES BATEY) et prend la remorque, mais quelques minutes plus tard la bande augmente et le navire chavire sur tribord. Nous voyons par le travers de la cheminée une déchirure de 12 à 15 m de long sur 4 m de hauteur.
Le chalutier nous ramène à Milford Haven où nous débarquons à 18h30.
Je tiens à signaler l’attitude disciplinée de tout l’équipage qui a perdu tous ses effets et ses papiers.

Rapport de la Commission d’enquête

Elle reprend tout le déroulement des faits et signale que tout le personnel de quart dans la machine, plus deux hommes du quart précédent, soit 3 chauffeurs et deux soutiers, ont disparu. Il n’y a pas de doute sur le fait qu’ils ont été tués car l’explosion a eu lieu par le travers de la machine et le 2e mécanicien Bouillet, passant deux minutes après l’explosion dans la coursive longeant la machine, a vu que l’eau arrivait déjà au dessus des plateaux des cylindres. Aucun de ces 5 hommes n’a eu le temps de monter sur le pont.

Conclusions :

La commission reconnaît que le capitaine SIMON a fait strictement son devoir. Elle regrette toutefois :

- Qu’il ne soit pas descendu dans sa cabine pour prendre les documents secrets et les immerger.
- Qu’après avoir fait embarquer ses hommes dans les canots, voyant que le navire ne coulait pas immédiatement, il ne soit pas resté sur le gaillard avec l’armement de la pièce avant encore en état de tirer.
Il faut toutefois reconnaître que la gite étant très forte et l’eau arrivant aux hiloires de panneaux, il était en droit de supposer que le navire allait sombrer très rapidement. Peut-être valait-il mieux éviter de compromettre la vie de l’armement de la pièce.

La commission tient compte du fait que la capitaine SIMON a été cité à l’Ordre de la Brigade pour un combat soutenu avec succès contre un sous-marin par le vapeur SAINT ANDRE, à 60 miles au large de Belle Ile le 8 Juin 1917. En conséquence, elle ne propose ni sanction, ni récompense, et lui conserve la faculté de commander.

Le capitaine SIMON reprendra donc le commandement du SAINT ANDRE après son naufrage sur le SAINT JACQUES. Mais, fort malchanceux, il sera finalement coulé trois mois plus tard, le 19 Décembre 1917, par l’UB 58 du Kptlt Werner FURBRINGER.

Voir ce lien : pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _1.htm#bas

Le sous-marin attaquant

C’était l’UC 51 de l’Oblt Hans GALSTER.
Toutefois, il ne semble pas qu’il ait lancé une torpille sur la SAINT JACQUES. C’est plutôt une des mines qu’il venait de larguer qui aura provoqué cette énorme brèche dans la coque du vapeur.

UC 51 sautera lui-même sur une mine anglaise le 17 Novembre suivant par 50°08 N et 03°42 W, et disparaîtra avec tout son équipage de 29 hommes.

Cdlt
olivier
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