JEANNE-ANTOINETTE ― Patrouilleur auxiliaire (1915~1919).

Rutilius
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JEANNE-ANTOINETTE ― Patrouilleur auxiliaire (1915~1919).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Jeanne-Antoinette — Patrouilleur auxiliaire (1915-1919).

• Navigazette, n° 909, Jeudi 27 septembre 1906,
p. 8, en rubrique « Les constructions navales ~ Marine marchande ~ Lancements »
« Jeanne-Antoinette. — Chalutier à vapeur : mètres 38 x 6,10 x 3,50 ; chevaux 400 ; vitesse 10 nœuds ; chantiers Blasse et fils, Chantenay, pour compte de Leplanquais, armateur à La Rochelle. »
Dernière modification par Rutilius le jeu. déc. 09, 2021 5:09 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Terraillon Marc
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Re: JEANNE-ANTOINETTE ― Patrouilleur auxiliaire.

Message par Terraillon Marc »

Bonjour Daniel

D'aprés l'ouvrage de JM Roche

JEANNE ANTOINETTE
Patrouilleur auxiliaire

Caboteur à vapeur réquisitionné à Alger de avril 1915 à avril 1919
Servira à Salonique

A bientot :hello:
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
jojo32
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Re: JEANNE-ANTOINETTE ― Patrouilleur auxiliaire.

Message par jojo32 »

Bonjour à tous,

1906, livré comme chalutier à vapeur à l'armement Leplanquais de La Rochelle sous le nom de JEANNE ANTOINETTE. Pavilon français.
1914, acquis par l'armement français Cie des Chargeurs Algeriens Reunis (Alger) (groupe Sté les Affreteurs Reunis "CAR"), garde le même nom et est transformé en cargo.
1920, vendu en Grece.
suite non connue à ce jour.
(sources Miramar & Paul Bois).
Bien à vous
JOJO32
jojo
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Terraillon Marc
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Re: JEANNE-ANTOINETTE ― Patrouilleur auxiliaire.

Message par Terraillon Marc »

Bonjour

C'est peut etre ce navire (MIRAMAR)

Single Ship Report for "27392"IDNo: 27392 Year: 1906
Name: JEANNE ANTOINETTE Keel:
Type: Trawler (FV) Launch Date:
Flag: FRA Date of completion:

--------------------------------------------------------------------------------
Tons: 174 Link:
DWT: Yard No:
Length overall: Ship Design:
LPP: Country of build: FRA
Beam: Builder: Blasse
Material of build: Location of yard: Nantes-Chantenay
Number of
screws/Mchy/
Speed(kn):

--------------------------------------------------------------------------------
Naval or paramilitary marking :
A:
End:

--------------------------------------------------------------------------------
Subsequent History:

Disposal Data:


A bientot :hello:
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
jojo32
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Re: JEANNE-ANTOINETTE ― Patrouilleur auxiliaire.

Message par jojo32 »

Bonjour,
Oui, il s'agit bien de ce navire.
cdt
A+
jojo
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dido
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Re: JEANNE-ANTOINETTE ― Patrouilleur auxiliaire.

Message par dido »

Bonjour à tous,

1906, livré comme chalutier à vapeur à l'armement Leplanquais de La Rochelle sous le nom de JEANNE ANTOINETTE. Pavilon français.
1914, acquis par l'armement français Cie des Chargeurs Algeriens Reunis (Alger) (groupe Sté les Affreteurs Reunis "CAR"), garde le même nom et est transformé en cargo.
1920, vendu en Grece.
suite non connue à ce jour.
(sources Miramar & Paul Bois).
Bien à vous
JOJO32
Bonjour a tous
JEANNE ANTOINETTE a ete renomee MARIA B (MARIA V according to Lloyds) en 1919.
Elle ete renomee ELIAS FRANDJIS (date inconnu) et VELOS en 1932 comme chalutier.
En 10/40 elle etait réquisitionné et a 26/4/41 elle a été endommagée par des avions allemands a Mesolonghi.
Repare par les allemands elle a ete fondu en 12/41 pendant une voyage de Crete a Tobruk.
Rutilius
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JEANNE-ANTOINETTE ― Patrouilleur auxiliaire (1915~1919).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Jeanne ANTELME : « Avec l'armée d’Orient. Notes d’une infirmière à Moudros. », Éd. Émile-Paul frères, Paris, 1916, In-18, 263 p.
« Moudros, Octobre 1915.

Drôle de voyage tout de même, celui que je fis de Seddul-Bahr à Moudros. La Jeanne-Antoinette jau-geait un peu plus de cent tonnes et à peine avions-nous quitté la jetée qui abrite le River-Clyde qu’un violent vent du Sud se mit à souffler... Diable ce ne fut plus si amusant... Notre bateau, plus léger qu’un bouchon à cause de son manque de lest, sautait au-dessus des vagues avec un tel plaisir qu’on en restait étonné. Le pont était encombré. Une centaine de malades avec quelques blessés, car de cabines il n’en fallait point parler. Il y avait tout juste au-dessous de nous la cale où d’habitude l’on entassait les fûts de vins.
Quoique bon marin, je ne trouvais pas la valse très drôle. A chaque coup de mer, et ils étaient nombreux, l’eau embarquait. Les hommes hurlaient. Quelques Sénégalais roulaient des yeux tout blancs en faisant d’incommensurables efforts. Ce n’était qu’un concert de plaintes et de gémissements. On se levait, on re-tombait, on roulait... Parmi les évacués, il s’en trouvait quelques-uns, des grands malades, qui étaient couchés sur des brancards... Ceux-là n’avaient pas la force de se plaindre, mais on lisait une telle souffrance sur leurs traits que cela en faisait pitié. Moi-même, j’étais transie de froid, mouillée jusqu’aux os. J’essayais bien de me lever pour aller jusqu’à eux, mais, pan ! un coup de mer arrivait et je me trouvais à nouveau par terre.
Nous sautions toujours et notre bateau paraissait de plus en plus léger. Le capitaine, un homme tout rond et très brave, secouait la tête... La mer resterait grosse pour toute la sainte journée... A l’horizon, nul espoir d’un changement de temps. Le capitaine avait raison, il fallait en prendre son parti. Mais allez prendre votre parti lorsqu’une danse échevelée vous secoue de bas en haut, de haut en bas, etc. La mer toute moutonneuse avait de grands creux dans lesquels nous disparaissions, puis nous remontions de l’ autre côté. Et nous recommencions à nouveau encore et toujours. Un torpilleur au loin filait en vitesse, chevauchant sur les vagues dans une magnifique allure. Nous autres, nous faisions six nœuds. Des sil-houettes de cargo-boats tanguant majestueusement se profilaient...
En fin de compte, on se décida à nous grouper ensemble en un grand tas. On aurait ainsi plus chaud. Le capitaine généreusement nous recouvrit d'une bâche. Je ne dis pas qu’il fit bien bon là-dessous, mais nous étions si las que nous ne songeâmes plus à bouger.
On tanguait, on roulait, il y avait des cris, des gémissements, des hoquets. La mer enlevait ce qu’il y avait de trop, le vent raflait les émanations malsaines. On était couché les uns sur les autres, mouillés tous jusqu’aux os...
Les heures passèrent sur cette morne détresse, et c'est ainsi que nous arrivâmes en tête de rade de Mou-dros. A l’abri, derrière l’île, le vent ne soufflait plus, à moins qu’il ne fût tombé comme par enchan-tement. La mer était redevenue subitement calme, un peu de brume se répandait à l’horizon...
Comme par magie, tout le monde s’était réveillé. Les plus malades mêmes s’agitaient. On n'était plus sous la bâche, mais debout. Des cigarettes s’allumaient... C’était comme le réveil de jeunes poussins. La vie revenait, on était dispos, on respirait à l’aise et on ne songeait plus qu'à regarder. Vraiment, variant d’une minute à l'autre, c’était un curieux spectacle... Moi-même, j’avais complètement oublié que ma robe blanche me collait sur le dos. Je me sentais en train, malgré la grande fatigue qui me cassait un peu les jambes.
Mais notre entrée en rade valait la peine d’être regardée. A la tombée de la nuit, les bateaux sortent, tout feu éteint, et prennent le large pour suivre leur destination. Ce soir-là, il y en avait bien une ving-taine, tous des gros, dont le plus volumineux était l’Olympic. Cette masse formidable se mouvait à l’ aise, entre les autres bateaux, et nous autres disparaissant dans l’ensemble, nous avions à louvoyer avec adresse. Un ou deux coups de sirène, selon que nous passions à droite ou à gauche. Puis un coup de barre habilement donné, nous voilà presque sous le nez d’un de ces molosses. On esquivait le danger, puis on reprenait de plus belle jusqu’à ce que nous les ayons tous dépassés. Jamais je n’oublierai l’impression éprouvée... Nous autres, si petits, perdus au milieu de cette horde, dévalant à ses côtés, sautant, glis-sant, nous autres pour qui ils semblaient ne pas même avoir un regard...
Tous ces bateaux prenant le large m’apparurent ce soir-là comme une envolée d’oiseaux nocturnes qui at-tendraient la nuit pour prendre leur vol et s’en aller au loin chercher leur pâture. »

(op. cit., p. 128 à 133).
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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JEANNE-ANTOINETTE ― Patrouilleur auxiliaire (1915~1919).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Jeanne-Antoinette ― Caboteur ― Compagnie des Chargeurs algériens réunis (C.A.R.) (1914~1920)Jeanne-Antoinette — Patrouilleur auxiliaire (1915~1919).

Le patrouilleur auxiliaire Jeanne-Antoinette fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 2 avril 1915 au 27 mars 1919.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 749.]

Il prit part aux opérations des Dardanelles du 30 mars 1915 au 6 février 1916 [Circulaire du 17 décembre 1931 relative à l’attribution de la Médaille commémorative serbe aux personnels militaires et civils de la Marine, Annexe I., Partie II., §. A. : J.O. 20 déc. 1931, p. 12.904 et 12.907.].

Du 1er octobre 1917 au 1er juillet 1918, il appartint aux forces navales basées à Salonique [Circulaire du 17 décembre 1931 précitée, Annexe I., Partie I., §. D. : J.O. 20 déc. 1931, p. 12.906.].

____________________________________________________________________________________________


Le patrouilleur auxiliaire Jeanne-Antoinette en rade de Salonique en Mai 1918

Photographie de Roger Le Baron, opérateur A de l’armée française


JEANNE-ANTOINETTE – Patrouilleur auxiliaire – I –  .jpg
JEANNE-ANTOINETTE – Patrouilleur auxiliaire – I – .jpg (222.59 Kio) Consulté 1574 fois
Ministère de la Culture ~ Médiathèque de l’architecture et du patrimoine
Cliché n° A 002785 ~ Réf. APOR 156776

.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
iroise47
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Re: JEANNE-ANTOINETTE ― Patrouilleur auxiliaire (1915~1919).

Message par iroise47 »

Bonjour à tous

Je cherche pour une amie des informations concernant Alexandre Kerjean, quartier-maître canonnier à bord de la "Jeanne-Antoinette" au moment de son décès à l'hôpital de Salonique le 30 septembre 1918 à l'âge de 21 ans. Auparavant il aurait appartenu à la flottille des canonnières fluviales.
Voici le message :
"J'aimerais connaître les noms du personnel de la Flottille des Canonnières Fluviales de juin 1915 à novembre 1917. En ce qui me concerne, je recherche sur quelle batterie se trouvait KERJEAN Alexandre pendant cette période .

D'avance, je vous en remercie"

Et moi aussi je vous remercie
Bonne journée
Denise Bourven
Rutilius
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JEANNE-ANTOINETTE ― Patrouilleur auxiliaire (1915~1919).

Message par Rutilius »

Bonsoir Denise,
Bonsoir à tous,

Marin du patrouilleur auxiliaire Jeanne-Antoinette


— KERJEAN Alexandre, né le 30 septembre 1897 à Landunvez (Finistère), au lieu-dit « Argenton », et y domicilié, décédé le 30 septembre 1918 à l’Hôpital temporaire n° 6 de Salonique (Grèce), alors dirigé par le médecin-chef Christos PHOTIADÈS (Maladie contractée en service : broncho-pneumonie grippale et col-lapsus cardiaque) (Acte de décès n° 175 transcrit le 5 févr. 1919 à Landunvez : Registre des actes de décès de la commune de Landunvez, Année 1919, acte n° 7). Quartier-maître canonnier, matricule n° 101.724 – 2 ; classe 1917, n° 2.330 au recrutement de Brest.

• Fils de Louis Marie KERJEAN, né le 24 décembre 1861 à Ploudalmézeau (Finistère), boucher, et de Marie Yvonne BRÉZEL, née le 30 septembre 1861 à Landunvez, au lieu-dit « Argenton », « ménagère » ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 28 février 1883 (Registre des actes de mariage de la commune de Landunvez, Année 1883, acte n° 7 ~ Registre des actes de naissance de la commune de Landunvez, Année 1897, acte n° 34).

La Dépêche de Brest, n° 12.133, Jeudi 24 octobre 1918, p. 3.

L.D.B. 24-X-1918 - .JPG
L.D.B. 24-X-1918 - .JPG (78.32 Kio) Consulté 1148 fois

[Engagé volontaire pour 10 ans le 30 octobre 1913 à la mairie de Brest au titre du 2e Dépôt des équipages de la flotte, à Brest. Arrivé au corps le même jour, matricule n° 101.724 – 2.

Pour l’heure, aucune information sur ses affectations postérieures.]
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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