OCEANIEN - Compagnie des Messageries Maritimes

Rutilius
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Re: OCEANIEN - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,

■ Historique (Complément) :

― 22 octobre ~ 14 novembre 1915 : Transporte de Diégo-Suarez (Madagascar) à Bizerte (Tunisie) l’état-major, la section hors rang (23 sous-officiers, caporaux, soldats et tirailleurs) et la 3e compagnie (Capitaine Gressard et sous-lieutenant Rival ; 234 sous-officiers, caporaux, soldats et tirailleurs) du 1er Bataillon de marche de tirailleurs malgaches, formé le 1er octobre 1915 à Diégo-Suarez et placé sous le commandement du chef de bataillon Galland. (*)

Le reste du Bataillon (1re compagnie, capitaine Mengin et lieutenant Willemez, ainsi que 233 sous-officiers, caporaux, soldats et tirailleurs ; 3e compagnie, soit 234 sous-officiers, caporaux, soldats et tirailleurs) embarquèrent le même jour sur le paquebot Ville-d’Alger, de la Compagnie générale transatlantique, qui parvint également à Bizerte le 14 novembre 1915.

L’Océanien fit escale à Majunga le 24 octobre et à Port-Saïd le 9 novembre 1915.

(Journal des marches et opérations du 1er Bataillon de marche de tirailleurs malgaches – 21 oct. 1915 – 1er juin 1919 : Service historique de défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote 26 N 875/2, p. num. 2 et 3)
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(*) GALLAND Modeste Léopold, né le 15 octobre 1867 à Verdun (Meuse), fils de Nicolas, employé de l’octroi, et de Marie Constance DÉCOMBE, sans profession. Tué à l’ennemi le 16 avril 1917 au combat d’Ailly (Aisne) ; alors chef de bataillon commandant le 53e Régiment d’infanterie coloniale, classe 1887, n° 1.391 au recrutement de Verdun (Acte de décès transcrit à Verdun, le 24 août 1917, n° 7.004/77).
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Re: OCEANIEN - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par Rutilius »


Bonjour à tous,

■ Historique (Complément) :

― 16 mai ~ 5 juin 1916 : Transporte de Mombassa (Afrique orientale britannique – aujourd’hui Mombasa, Kenya –) à Marseille l’état-major et le petit état-major (6 officiers, un adjudant de bataillon et un caporal clairon), la section hors rang (27 sous-officiers, caporaux, soldats et tirailleurs), la 3e compagnie (Capitaine Ernaud ; sous-lieutenant Baumgartner ; 257 sous-officiers, caporaux, soldats et tirailleurs) et la 4e compagnie (Capitaine Piteux ; lieutenant de réserve Bénazeth ; 257 sous-officiers, caporaux, soldats et tirailleurs) du 6e Bataillon de marche « Somalis », formé à Majunga (Madagascar), le 11 mai 1916, et placé sous le commandement du chef de bataillon Fortin.

A relever les désertions suivantes :

« 16 mai. – Les tirailleurs de 2e classe Mohamed Adhen, Matricule 945, de la 4e compagnie, et Hasan Idris, Matricule 525, de la 3e compagnie, ont déserté en se jetant à la mer vers 19 h, au moment où le navire manœuvrait pour quitter Mombassa. »

« 19 mai. – Le tirailleur Issa Mahmoud, Matricule 299, s’est jeté à la mer et a disparu à l’entrée du golfe d’Aden au moment où le navire passait assez près de la côte.
»

L’Océanien fit escale à Malte le 1er juin 1916 afin d’y débarquer le tirailleur Dirieh Araleh (Matricule 959), de la 3e compagnie, qui fut évacué sur l’hôpital militaire.

Les deux autres compagnies du Bataillon (1re compagnie : capitaine Chaperot ; sous-lieutenant à titre temporaire Janoulat ; 257 sous-officiers et hommes de troupe ; 2e compagnie : capitaine Garnier de Cassagnac ; lieutenant de réserve Mangin, 257 sous-officiers, caporaux, soldats et tirailleurs) furent formées à Diégo-Suarez (Madagascar) le 18 mai 1916. Elles embarquèrent le même jour sur un bâtiment non identifié qui parvint à Marseille le 8 juin 1916.

(Journal des marches et opérations du 6e Bataillon de marche « Somalis » – 11 mai 1916 – 23 janvier 1919 : Service historique de défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote 26 N 875/23, p. num. 2 à 4)

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Mike010
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Re: OCEANIEN - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par Mike010 »

Bonjour,

Mention de l'Océanien dans le JMO du Détachement Français en Palestine (DFP) en date du 09/06/1918.

A cette date, il est noté que l'Océanien accoste á Port Said avec á son bord des renforts destinés au DFP : 580 soldats et officiers ainsi que 20 chevaux.

Sources : http://data.manumed.org/notices/147017/gallery/1822737

Cdt,

Michael
olivier 12
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Re: OCEANIEN - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

OCEANIEN

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En ce qui concerne cette dernière CP, il est bien possible que l'éditeur de la carte ait pris un autre navire des Messageries et l'ait sans vergogne affublé de ce nom ... Mais le volcan est bien le Stromboli!

Rencontre avec un sous-marin le 28 Août 1918

Rapport du commandant de VOLTIGEUR

J’ai l’honneur de vous rendre compte qu’aujourd’hui, 28 Août 1918, un sous-marin a été aperçu et attaqué par VOLTIGEUR dans les circonstances suivantes :

Le convoi, composé d’OCEANIEN, CITY OF BENARES et de 3 contre-torpilleurs d’escorte VOLTIGEUR, USH et TED prenait à la sortie du port de La Valette la formation prescrite par les instructions de route.

Voici le CITY OF BENARES

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A 07h05, OCEANIEN doublait la bouée située à 1,2 mille de la pointe Ras Gebel et prenait la route au S60E lorsque le gabier breveté LE MOING a signalé un périscope à mi-distance entre VOLTIGEUR et OCEANIEN. VOLTIGEUR était à 600 m au Nord de la bouée. Interrompant l’abattée que nous avions commencée sur tribord pour prendre notre poste dans le convoi, venu en grand sur bâbord et mis le cap sur l’endroit signalé en donnant l’ordre d’allure maximum à la machine. Quelques secondes après, le périscope est signalé à nouveau par le second maître de manœuvre JOAÜS, faisant fonction d’officier de quart. Il me montre un sillage de torpille qui, à son estimation, passe à 15 m sur l’avant d’OCEANIEN. Le sous-marin est maintenu dans notre champ de tir. On ouvre le feu instantanément et j’actionne la barre pour tenter de passer sur le remous origine de la torpille afin de lancer mes grenades avec chance. Je réussis à placer le sous-marin du côté large par rapport à nous et à 07h10, un remous très important étant apparu à 150 m sur bâbord arrière, je donne l’ordre à l’Enseigne de Vaisseau Nicolas d’ouvrir le feu. Les gerbes des coups de la pièce arrière sont très bien dirigées et touchent exactement dans le remous signalé. Hissé le signal « B » pour prévenir le convoi et les bâtiments voisins. Voyant un second convoi qui entre à La Valette, hisser le signal de « Allied Signal Manuel » sous-marin en vue par tribord à vous. Lancé un « Allo » par TSF.
Continué à faire des girations à grande vitesse sur l’emplacement probable du sous-marin cherchant l’occasion propice pour lancer mes grenades flanqué par le TED côté terre, le convoi entrant défilant à peu de distance, lorsqu’à 07h30 un hydravion anglais se met à décrire des cercles au dessus de la zone que nous parcourons. Il nous fait des signaux en scott, mais ses girations et les nôtres rendent l’interprétation difficile. Il amerrit et nous fait des signaux anglais à bras que nous ne pouvons interpréter. Je m’approche à portée de voix et lui demande de nous faire des signaux morse ainsi qu’il est prévu dans l’Allied Manual. Mais devant l’urgence d’une action immédiate, l’hydravion reprend l’air et s’efforce de nous guider. A 07h40, l’hydravion lance une bombe qui tombe à 400 m de notre avant. Nous fonçons à toute vitesse sur le remous laissé par l’explosion en faisant route parallèle à celle de l’avion. Je donne l’ordre de lancer les grenades et Monsieur l’Enseigne de Vaisseau LEJAY, officier torpilleur, dirige cette opération. Sept grenades sont lancées à 5 secondes d’intervalle. Tous les éclatements sauf un sont excellents. Estimant que le sous-marin, s’il a été vu par l’avion, n’est pas à très grande profondeur, réglé les éclatements entre 15 et 25 m.
Mes grenades ont couvert un espace de 300 m. Fait cesser les lancements, prêt à recommencer sur une nouvelle indication donnée par l’hydravion. Mais celui-ci, après quelques cercles décrits au dessus de nous, s’éloigne définitivement. Compte rendu sommaire de notre attaque par TSF et par un signal transmis à la vigie de Castille.

A 09h00, plusieurs chalutiers et bâtiments de patrouille arrivent sur les lieux de l’alerte et je fais route pour rattraper le convoi sur lequel j’ai un retard de deux heures. En doublant la pointe Delimata, je vois OCEANIEN et CITY OF BENARES au mouillage de Marsa Sirocco. Je passe à portée de voix d’OCEANIEN et lui demande s’il a des instructions nouvelles et me fait préciser la direction qu’ont pris les contre-torpilleurs USH et TED. Je sors de la baie et me dirige vers un groupe de patrouilleurs et contre-torpilleurs pour me mettre à leur disposition pour la veille devant le mouillage lorsque je reçois l’ordre de revenir à La Valette pour compléter mon charbon.

Je vous indique la satisfaction que j’ai eue à constater en cette circonstance l’excellent fonctionnement de nos moyens d’action, la parfaite discipline qui a régné à bord et l’ardeur de chacun à se comporter avec intelligence à l’accomplissement de sa tâche.

Signé J. Fornier de Lachaux

Voir aussi ce lien : pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _1.htm#bas

Cdlt
olivier
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