SAINT JOSEPH
Lougre de pêche n° 705 immatriculé à Granville. Correction : Gravelines
Armateur probablement Emery Pathoort (à vérifier)
41 tx JB
8 hommes d’équipage
Non assuré contre les risques de guerre
Rapport d’enquête
Avait quitté Boulogne le 22 Février pour une campagne de pêche au chalut.
Le 25 Février 1917, se trouve à 8 ou 9 milles de la pointe de Berck, chalut à l'eau, quand il aperçoit un sous-marin en surface, à 200 m sur l’avant, qui fait route sur lui et tire trois coups de fusil de semonce. On entend siffler les balles.
Le patron LAINE, du SAINT JOSEPH amène aussitôt ses voiles. Le sous-marin s’approche et son commandant donne l’ordre en français : « Mettez votre canot à la mer ». La manœuvre s’effectue et les 8 hommes y embarquent. Le commandant ennemi leur crie alors : « Venez à bord ».
A l’aide du canot, trois marins vont déposer une bombe dans la cale à poissons du voilier qui coule rapidement après son explosion. Auparavant, ils avaient pris quelques kilos de coton et du poisson frais.
L’embarcation revient vers le sous-marin, l’équipage français y reprend place et s’éloigne vers le sud, tandis que le sous-marin poursuit sa route dans une autre direction.
Les naufragés se dirigent tout d’abord vers la terre, puis mettent le cap vers une voile aperçue à l’horizon.
Le chalutier à vapeur LUCIENNE, patron Alfred ETIENNE, qui pêchait dans les parages et avait entendu le bruit de l’explosion, les voit, les recueille et les ramène à Boulogne.
Conclusion
Aucune faute ne peut être retenue contre le patron Lainé qui était dans la zone autorisée et sa responsabilité est hors de cause.
Le sous-marin attaquant
C’était l’UB 65 du KL Otto Steinbrinck.
Au cours de cette patrouille de Février-Mars 1917, Steinbrinck fera un véritable carnage dans les flottilles de pêche de Boulogne, Gravelines, Dunkerque (voir fiche Flottille de pêche de Boulogne)
Voici le dessin fait par le patron Lainé de l’UB 65

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