VÉGA ― Patrouilleur auxiliaire, ex-chalutier boulonnais B.2862 (1915~1919).
Re: VÉGA ― Patrouilleur auxiliaire.
Bonjour Yves,
Bonjour à tous,
Les données nautiques suivantes, relevées aux mêmes dates dans le Journal de navigation du Véga, devraient sans doute permettre de mieux situer le lieu du naufrage du Tong-Hong :
● A 23 h. 45, lorsque débute le remorquage :
– Direction et force du vent .......: Calme.
– Cap du compas étalon.............: N. 5 E.
– Route vraie ...........................: N. 5 W.
– Allure des machines ...............: 100 tours.
– Vitesse ..................................: 4 nœuds.
● A 0 h. 00 : mêmes données de navigation.
● A 0 h. 50, lorsque se rompt la remorque : aucune indication.
A la vitesse de 4 nœuds et par vent calme, le convoi aura donc au plus parcouru approximativement 4 milles.
________________________
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Re: VÉGA ― Patrouilleur auxiliaire.
Bonsoir Daniel et à tous,
C'est bien là toute la difficulté ! Avec pour point de départ des positions estimées imprécises (combien de temps depuis le dernier point astro ?), des données incomplètes et non vérifiables désormais, selon que l'on prend le pbm par un bout ou par l'autre, depuis une passerelle ou depuis l'autre, le résultat restera de toute façon incertain et seulement dégrossi. De surcroît, nous ignorons la dérive éventuelle du Tong Hong depuis son abandon (à quelle heure ?) jusqu'à la prise en remorque par le Véga.
Si quelqu'un sait mieux faire, je m'incline et je passe la main.
A part l'âge du Capitaine Schultze, je n'ai plus rien à ajouter.
Cdlt
Yves
C'est bien là toute la difficulté ! Avec pour point de départ des positions estimées imprécises (combien de temps depuis le dernier point astro ?), des données incomplètes et non vérifiables désormais, selon que l'on prend le pbm par un bout ou par l'autre, depuis une passerelle ou depuis l'autre, le résultat restera de toute façon incertain et seulement dégrossi. De surcroît, nous ignorons la dérive éventuelle du Tong Hong depuis son abandon (à quelle heure ?) jusqu'à la prise en remorque par le Véga.
Si quelqu'un sait mieux faire, je m'incline et je passe la main.

A part l'âge du Capitaine Schultze, je n'ai plus rien à ajouter.
Cdlt
Yves
www.histomar.net
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
Re: VÉGA ― Patrouilleur auxiliaire.
Bonsoir Yves,
Bonsoir à tous,
« Si quelqu'un sait mieux faire, je m'incline et je passe la main. A part l'âge du Capitaine Schultze, je n'ai plus rien à ajouter. »
Pardonnez-moi de vous avoir courroucé : j'ai cru en toute bonne foi et sans malice aucune que ces données de navigation, bien que lacunaires, étaient susceptibles de permettre de mieux circonscrire le lieu du naufrage du Tong-Hong. S'il n'en est rien, je m'en remets bien évidemment à votre sapience !
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Re: VÉGA ― Patrouilleur auxiliaire.
Bonsoir Daniel,
Il n'y a de mon côté nul courroux, donc pas besoin d'un pardon qui de toute façon eut été accordé. J'aurai sans doute mal exprimé combien à partir d'éléments aussi ténus il était difficile d'arriver au moins mauvais résultat. Point positif également, par rapport à la position complètement erronée du départ, on a fini par limiter la zone à quelques milles carrés. C'est d'ailleurs bien souvent à partir de ce genre d'itérations que l'on finit par retrouver une épave mais je sais par expérience combien ce chemin est semé de désillusions jusqu'à ce qu'enfin la vérité apparaisse au fond de la mer quand elle apparaît. Cela dit, vu les profondeurs dans cette zone, il est bien peu probable que qui que ce soit retrouve jamais cette épave à moins que par un hasard extraordinaire la pose d'un nouveau cable sous-marin (cf. Danton) ne vienne à entrer en conflit avec ces pauvres vieilles toles qui doivent avoir déjà bien souffert d'une chute de plus de 1000 mètres depuis la surface.
Cdlt
Yves
PS A l'époque des faits Otto Schultze avait 33 ans
Il n'y a de mon côté nul courroux, donc pas besoin d'un pardon qui de toute façon eut été accordé. J'aurai sans doute mal exprimé combien à partir d'éléments aussi ténus il était difficile d'arriver au moins mauvais résultat. Point positif également, par rapport à la position complètement erronée du départ, on a fini par limiter la zone à quelques milles carrés. C'est d'ailleurs bien souvent à partir de ce genre d'itérations que l'on finit par retrouver une épave mais je sais par expérience combien ce chemin est semé de désillusions jusqu'à ce qu'enfin la vérité apparaisse au fond de la mer quand elle apparaît. Cela dit, vu les profondeurs dans cette zone, il est bien peu probable que qui que ce soit retrouve jamais cette épave à moins que par un hasard extraordinaire la pose d'un nouveau cable sous-marin (cf. Danton) ne vienne à entrer en conflit avec ces pauvres vieilles toles qui doivent avoir déjà bien souffert d'une chute de plus de 1000 mètres depuis la surface.
Cdlt
Yves
PS A l'époque des faits Otto Schultze avait 33 ans

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La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
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Re: VÉGA ― Patrouilleur auxiliaire.
Bonjour Daniel, bonjour à tous,
"Le premier maître temporaire Aliquot, commandant de ce chalutier, est également cité, ..."
Il s'agit d' ALIQUOT Jean Fulcrand Adolphe, né le 21 juillet 1886 à PAULHAN (Hérault); cité à l'ordre de l'Armée navale en décembre 1916 : "Commandant le chalutier VEGA : a montré de très belles qualités de calme, de sang-froid, d'énergie et de commandement en combattant, le 2 décembre 1916, pendant une heure, deux sous-marins ennemis en surface qui avaient une grosse supériorité d'artillerie. A obligé ses adversaires à fuir.". --- Promu Enseigne de vaisseau le 18 juillet 1918. Versé dans le cadre de réserve après 8 mois et 26 jours passé dans le grade en service actif; port TOULON. Il décède le 3 mars 1971 à FONTÈS (Hérault).
Cordialement. Malou
"Le premier maître temporaire Aliquot, commandant de ce chalutier, est également cité, ..."
Il s'agit d' ALIQUOT Jean Fulcrand Adolphe, né le 21 juillet 1886 à PAULHAN (Hérault); cité à l'ordre de l'Armée navale en décembre 1916 : "Commandant le chalutier VEGA : a montré de très belles qualités de calme, de sang-froid, d'énergie et de commandement en combattant, le 2 décembre 1916, pendant une heure, deux sous-marins ennemis en surface qui avaient une grosse supériorité d'artillerie. A obligé ses adversaires à fuir.". --- Promu Enseigne de vaisseau le 18 juillet 1918. Versé dans le cadre de réserve après 8 mois et 26 jours passé dans le grade en service actif; port TOULON. Il décède le 3 mars 1971 à FONTÈS (Hérault).
Cordialement. Malou
Cordialement. Malou
Re: VÉGA ― Patrouilleur auxiliaire.
Bonjour à tous
Extrait du JO du 16 février 1917 :

Bien amicalement
Marpie
Extrait du JO du 16 février 1917 :

Bien amicalement
Marpie
Re: VÉGA ― Patrouilleur auxiliaire.
.
Bonjour à tous,
Le sauvetage de l’équipage et des passagers du paquebot La Dives (1er février 1918).
• Patrouilleur auxiliaire Véga – alors commandé par le premier maître timonier Guillaume Marie JOSSET –, Journal de bord n° - / 1917 – 24 octobre 1917 ~ 6 février 1918 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 619, p. num. 406.
« Vendredi 1er février [1918].
10 h. 15 – Liberté de manœuvre. Gabriella, Automne, Saint-Clair et Saint-Servan font route sur Alger ; La Dives, Forselli et Véga sur Bougie.
12 h. 15 – La Dives signale : " Route au Sud ".
12 h. 50 – Nous trouvant par L. 37° 41’ N. et G. 4° 54’ E., la Dives est torpillée par bâbord arrière. Venu bâbord toute ; recherché la trace du sous-marin (La Dives coule en 7 minutes) ; ne voyant aucune trace, manœuvré pour recueillir les naufragés ; mis les embarcations à la mer.
14 h. 15 – Sauvetage terminé ; après deux rondes autour des épaves, fait route sur Bougie avec 300 rescapés environ.
20 h. 00 – Arrivé au mouillage ; amarré au quai des transatlantiques. »
________________________________________________________________________________________________________________________________________________
— JOSSET Guillaume Marie, inscrit à Brest, n° 3.653. Promu au grade de premier maître timonier par une décision du Ministre de la Marine en date du 30 mars 1915 (J.O. 1er avr. 1915, p. 1.803) pour compter du 1er avril 1915. Désigné le 30 avril 1915 pour embarquer à Toulon sur le torpilleur d’escadre Pique (J.O. 19 juin 1915, p. 4.054). Par arrêté en date du ... juillet 1918 (J.O. 14 juill. 1918, p. 6.115), inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire pour prendre rang du 13 juillet 1918. Promu au grade de maître principal timonier par une décision du Ministre de la Marine en date du 2 janvier 1921 (J.O. 5 janv. 1921, p. 309) pour compter du 1er janvier 1921. Par arrêté en date du 28 juillet 1921 (J.O. 10 août 1921, p. 9.408), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier. Par décret en date du 8 février 1935 (J.O. 17 févr. 1935, p. 2.023), nommé chevalier du Mérite maritime ; alors maître au cabotage.
_________________________________________________________________________________________________________________________________________________
● Société centrale de sauvetage des naufragés ― Annales du sauvetage maritime, 1er et 2e trim. 1919 : Bâtonnier Busson-Billaut et Commandant de Larosière, « Rapport sur les récompenses attribuées aux sauveteurs de la mer », p. 36 et 37.
« TORPILLAGE DE LA "DIVES"
Le 1er février 1918, sur la côte d'Algérie, le paquebot "Dives" était coulé par une torpille et entraînait avec lui dans l'abîme son capitaine, son second, son maître d'équipage et de nombreux marins et passagers. Parmi les survivants nombreux furent ceux qui se dévouèrent et que nous honorons aujourd'hui : [...]
Une Médaille d'or est attribuée au 1er maître JOSSET, commandant le patrouilleur Véga et un prix de 400 francs à l'équipage du Véga.
Le patrouilleur Véga, en présence du sous-marin, a porté secours et a sauvé 284 personnes, dont 19 blessés de la Dives. »
Bonjour à tous,
Le sauvetage de l’équipage et des passagers du paquebot La Dives (1er février 1918).
• Patrouilleur auxiliaire Véga – alors commandé par le premier maître timonier Guillaume Marie JOSSET –, Journal de bord n° - / 1917 – 24 octobre 1917 ~ 6 février 1918 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 619, p. num. 406.
« Vendredi 1er février [1918].
10 h. 15 – Liberté de manœuvre. Gabriella, Automne, Saint-Clair et Saint-Servan font route sur Alger ; La Dives, Forselli et Véga sur Bougie.
12 h. 15 – La Dives signale : " Route au Sud ".
12 h. 50 – Nous trouvant par L. 37° 41’ N. et G. 4° 54’ E., la Dives est torpillée par bâbord arrière. Venu bâbord toute ; recherché la trace du sous-marin (La Dives coule en 7 minutes) ; ne voyant aucune trace, manœuvré pour recueillir les naufragés ; mis les embarcations à la mer.
14 h. 15 – Sauvetage terminé ; après deux rondes autour des épaves, fait route sur Bougie avec 300 rescapés environ.
20 h. 00 – Arrivé au mouillage ; amarré au quai des transatlantiques. »
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— JOSSET Guillaume Marie, inscrit à Brest, n° 3.653. Promu au grade de premier maître timonier par une décision du Ministre de la Marine en date du 30 mars 1915 (J.O. 1er avr. 1915, p. 1.803) pour compter du 1er avril 1915. Désigné le 30 avril 1915 pour embarquer à Toulon sur le torpilleur d’escadre Pique (J.O. 19 juin 1915, p. 4.054). Par arrêté en date du ... juillet 1918 (J.O. 14 juill. 1918, p. 6.115), inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire pour prendre rang du 13 juillet 1918. Promu au grade de maître principal timonier par une décision du Ministre de la Marine en date du 2 janvier 1921 (J.O. 5 janv. 1921, p. 309) pour compter du 1er janvier 1921. Par arrêté en date du 28 juillet 1921 (J.O. 10 août 1921, p. 9.408), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier. Par décret en date du 8 février 1935 (J.O. 17 févr. 1935, p. 2.023), nommé chevalier du Mérite maritime ; alors maître au cabotage.
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● Société centrale de sauvetage des naufragés ― Annales du sauvetage maritime, 1er et 2e trim. 1919 : Bâtonnier Busson-Billaut et Commandant de Larosière, « Rapport sur les récompenses attribuées aux sauveteurs de la mer », p. 36 et 37.
« TORPILLAGE DE LA "DIVES"
Le 1er février 1918, sur la côte d'Algérie, le paquebot "Dives" était coulé par une torpille et entraînait avec lui dans l'abîme son capitaine, son second, son maître d'équipage et de nombreux marins et passagers. Parmi les survivants nombreux furent ceux qui se dévouèrent et que nous honorons aujourd'hui : [...]
Une Médaille d'or est attribuée au 1er maître JOSSET, commandant le patrouilleur Véga et un prix de 400 francs à l'équipage du Véga.
Le patrouilleur Véga, en présence du sous-marin, a porté secours et a sauvé 284 personnes, dont 19 blessés de la Dives. »
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: VÉGA ― Patrouilleur auxiliaire.
CP du Véga avec une légende un peu trop optimiste.





VÉGA ― Patrouilleur auxiliaire, ex-chalutier boulonnais B.2862 (1915~1919).
Bonjour à tous,
□ Cette rare et donc fort intéressante photographie est postérieure à Février 1917, date à laquelle le patrouilleur auxiliaire Véga fut cité à l’ordre de l’armée navale (J.O. 16 févr. 1917, p. 1.274). On dis-tingue en effet nettement sur la cheminée la Croix de guerre qui fut décernée à ce bâtiment consécu-tivement à cette citation.
Dernière modification par Rutilius le mar. juil. 11, 2023 8:58 am, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: VÉGA ― Patrouilleur auxiliaire.
Bonjour,
A l'orée de la guerre de 1914-1918, Vega, construit en 1898 à Greenock, 291 tjb, 39,7 m, 450 cv, acheté en 1904 par l'armement Joseph Huret, 16, rue de la Gare à Boulogne, était en travaux à Boulogne.
Joseph Huret est prévenu que son chalutier pourra être coulé pour obstruer le port. En 1915, Vega reste désarmé à Boulogne, puis part pour une campagne de pêche à Saint-Pierre et Miquelon dont il revient fin décembre 1915, pour être réquisitionné.
Vega sera vendu en 1923.
Source : François Guennoc, La pêche boulonnaise du temps des chalutiers à vapeur, Punch Editions, 2000.
Cordialement.
A l'orée de la guerre de 1914-1918, Vega, construit en 1898 à Greenock, 291 tjb, 39,7 m, 450 cv, acheté en 1904 par l'armement Joseph Huret, 16, rue de la Gare à Boulogne, était en travaux à Boulogne.
Joseph Huret est prévenu que son chalutier pourra être coulé pour obstruer le port. En 1915, Vega reste désarmé à Boulogne, puis part pour une campagne de pêche à Saint-Pierre et Miquelon dont il revient fin décembre 1915, pour être réquisitionné.
Vega sera vendu en 1923.
Source : François Guennoc, La pêche boulonnaise du temps des chalutiers à vapeur, Punch Editions, 2000.
Cordialement.
Memgam