Bonjour à toutes et à tous,
Voici deux marins morts pour la France sur le SAINT BARTHÉLÉMY :
DUBOS Camille Julien né le 14/05/1898 à Eslettes (Seine-Maritime (Seine-Inférieure en 1914)), Matelot Canonnier - Décédé le 14/06/1918 (20 Ans) à l'hôpital de la Marine de Portland (Angleterre) des suites de Blessures de guerre reçues au cours d'une rencontre avec l'ennemi - A.M.B.C. de Cherbourg
LE VEY Yves Marie né le 18/02/1885 à Saint-Clet (Côtes-d'Armor (Côtes-Du-Nord en 1914)), Matelot de 3ème Classe - décédé le 29/10/1918 (33 Ans) à Southhampton (Angleterre) cause du décès non précisé - A embarqué sur le navire en tant que soutier le 18 février 1918 - Equipage commercial
Cordialement
Dominique
SAINT BARTHÉLÉMY - Vapeur
Re: SAINT BARTHÉLÉMY - Vapeur
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
Re: SAINT BARTHÉLÉMY - Vapeur
Bonjour Dominique et tous
Ptobablement ce navire :
GEISERICH GE 1T
1,562 J. Lange, Kiel 245.5 x 35.1
C W. Gray & Co., Ltd., West Hartlepool (7) #362
91 - Lange Gebr., Kiel
92 - KARTHAGO A. C. de Freitas & Co., Hamburg
96 - SAHEL Delmas Frères, La Rochelle FR
01 - SAINT BARTHELEMY Soc. Navale de l'Ouest, Le Havre
08 - Nouvelle Soc. Navale de l'Ouest, Le Havre
13 - Soc. Navale de l'Ouest, Le Havre
35 - AGHIOS SPYRIDON E. P. Angelis, Piraeus GR
Struck a submerged wreck and sank, 3 Dec 1936, at the entrance to Bender Eregli, voy. Braila - Cavalla & Candia, wheat & timber
Source Starke Reg. 1889
Cdlt
Yves
Ptobablement ce navire :
GEISERICH GE 1T
1,562 J. Lange, Kiel 245.5 x 35.1
C W. Gray & Co., Ltd., West Hartlepool (7) #362
91 - Lange Gebr., Kiel
92 - KARTHAGO A. C. de Freitas & Co., Hamburg
96 - SAHEL Delmas Frères, La Rochelle FR
01 - SAINT BARTHELEMY Soc. Navale de l'Ouest, Le Havre
08 - Nouvelle Soc. Navale de l'Ouest, Le Havre
13 - Soc. Navale de l'Ouest, Le Havre
35 - AGHIOS SPYRIDON E. P. Angelis, Piraeus GR
Struck a submerged wreck and sank, 3 Dec 1936, at the entrance to Bender Eregli, voy. Braila - Cavalla & Candia, wheat & timber
Source Starke Reg. 1889
Cdlt
Yves
www.histomar.net
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
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-
Terraillon Marc
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- Inscription : mer. oct. 20, 2004 2:00 am
Re: SAINT BARTHÉLÉMY - Vapeur
Bonjour
La fiche du site Miramar
Single Ship Report for "5614386"
IDNo: 5614386 Year: 1889
Name: GEISERICH Launch Date: 12.6.89
Type: Cargo ship Date of completion: 7.89
Flag: DEU Keel:
--------------------------------------------------------------------------------
Tons: 1562 Link: 1413
DWT: Yard No: 362
Length overall: Ship Design:
LPP: 74.8 Country of build: GBR
Beam: 10.7 Builder: Gray
Material of build: Location of yard: W Hartlepool
Number of
screws/Mchy/
Speed(kn): 1T-
--------------------------------------------------------------------------------
Naval or paramilitary marking :
A: *
End: 1936
--------------------------------------------------------------------------------
Subsequent History:
92 KARTHAGO - 96 SAHEL - 01 SAINT BARTHELEMY - 35 AGHIOS SPYRIDON
Disposal Data:
hit wreck & sank at Bender Eregli entrance 3.12.36
A bientot
La fiche du site Miramar
Single Ship Report for "5614386"
IDNo: 5614386 Year: 1889
Name: GEISERICH Launch Date: 12.6.89
Type: Cargo ship Date of completion: 7.89
Flag: DEU Keel:
--------------------------------------------------------------------------------
Tons: 1562 Link: 1413
DWT: Yard No: 362
Length overall: Ship Design:
LPP: 74.8 Country of build: GBR
Beam: 10.7 Builder: Gray
Material of build: Location of yard: W Hartlepool
Number of
screws/Mchy/
Speed(kn): 1T-
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Naval or paramilitary marking :
A: *
End: 1936
--------------------------------------------------------------------------------
Subsequent History:
92 KARTHAGO - 96 SAHEL - 01 SAINT BARTHELEMY - 35 AGHIOS SPYRIDON
Disposal Data:
hit wreck & sank at Bender Eregli entrance 3.12.36
A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
-
olivier 12
- Messages : 4029
- Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am
Re: SAINT BARTHÉLÉMY - Vapeur
Bonjour à tous,
Un petit complément concernant le SAINT BARTHELEMY sur lequel mon grand-oncle, le capitaine au long cours Georges BICHON fut embarqué comme commandant au début de 1925.
Donc court embarquement de commandant (3 mois) sur ce vieux navire (36 ans d’âge) lancé le 12 Juin 1889 aux chantiers Gray de West Hartlepool, sous le nom de GEISERICH, pour l’armement Lange de Kiel.
Il devint le KARTHAGO en 1892, puis fut acheté par la compagnie Delmas Frères en 1896 et rebaptisé SAHEL. Avec les deux autres cargos DAHRA et FORT LOUIS il était affecté au transport de vin d’Algérie. Il pouvait charger jusqu’à 2000 fûts de vin, avec du phosphate en lest.
En 1901 la SNO le reprenait, lui donnant le nom de SAINT BARTHELEMY. Elle reprend d’ailleurs aussi le DAHRA qu’elle baptise SAINT JACQUES.
Le SAINT BARTHELEMY restera 35 ans à la compagnie, toujours utilisé pour le transport des vins d’Algérie jusqu’à Bordeaux et La Rochelle.
C’était un navire de 1577 tx JN, 75 m de long et 11m de large. Machine de 700 cv.
Voici une photo du SAINT BARTHELEMY vers 1930, dans le port de La Rochelle (erreur : Saint Malo), avec sa pontée de barriques de vin.
En 1925, Georges Bichon avait embarqué et débarqué à Nantes. Sans doute du vin d’Algérie fut-il aussi importé en Bretagne !!
En 1935, le SAINT BARTHELEMY sera vendu et deviendra l’AGHIOS SPYRIDON, sous pavillon grec.
Il fera naufrage le 3 Décembre 1936 après avoir heurté une épave dans le port d’Eregli en Turquie (côte sud de la mer Noire).
Une anecdote concernant le SAINT BARTHELEMY
Le 6 Novembre 1909, le SAINT BARTHELEMY, qui faisait route de Marseille sur Rouen, était entré en collision avec le paquebot de la compagnie générale transatlantique LA LORRAINE.
LA LORRAINE avait quitté Le Havre à 17h30 avec 836 passagers pour New York. A 21h30, alors que le paquebot se trouvait à hauteur du cap de La Hague, l’abordage se produisit avec le SAINT BARTHELEMY, bien que les feux de route fussent allumés et la visibilité bonne.
L’étrave du SAINT BARTHELEMY s’enfonça dans le flanc bâbord de LA LORRAINE (ce qui semblerait démontrer une erreur de manœuvre du cargo). Les cloisons de l’infirmerie furent démolies, mais il n’y eût pas de victimes. Surtout, l’avarie était située au dessus de la ligne de flottaison.
LA LORRAINE revint au Havre par ses propres moyens, tandis que le SAINT BARTHELEMY, plus endommagé, se faisait remorquer.
Mais la coïncidence dans cette affaire est qu’à cette date, Victor Bichon, frère de Georges Bichon (et mon GP), venait tout juste de débarquer de LA LORRAINE. Il avait effectué à son bord un embarquement comme officier mécanicien, et donc de nombreuses traversées Le Havre – New York. Il avait été muté le 14 Octobre 1909 sur le paquebot LA PROVENCE.
Bref, aucun des deux frères n'était embarqué sur ces vapeurs respectifs au moment de la collision. Ce fut seulement avant pour l'un et après pour l'autre. Heureusement ! Sinon on aurait pu croire à une histoire de famille....
Voici un cliché des deux navires après l'accident.
Cdlt
Un petit complément concernant le SAINT BARTHELEMY sur lequel mon grand-oncle, le capitaine au long cours Georges BICHON fut embarqué comme commandant au début de 1925.
Donc court embarquement de commandant (3 mois) sur ce vieux navire (36 ans d’âge) lancé le 12 Juin 1889 aux chantiers Gray de West Hartlepool, sous le nom de GEISERICH, pour l’armement Lange de Kiel.
Il devint le KARTHAGO en 1892, puis fut acheté par la compagnie Delmas Frères en 1896 et rebaptisé SAHEL. Avec les deux autres cargos DAHRA et FORT LOUIS il était affecté au transport de vin d’Algérie. Il pouvait charger jusqu’à 2000 fûts de vin, avec du phosphate en lest.
En 1901 la SNO le reprenait, lui donnant le nom de SAINT BARTHELEMY. Elle reprend d’ailleurs aussi le DAHRA qu’elle baptise SAINT JACQUES.
Le SAINT BARTHELEMY restera 35 ans à la compagnie, toujours utilisé pour le transport des vins d’Algérie jusqu’à Bordeaux et La Rochelle.
C’était un navire de 1577 tx JN, 75 m de long et 11m de large. Machine de 700 cv.
Voici une photo du SAINT BARTHELEMY vers 1930, dans le port de La Rochelle (erreur : Saint Malo), avec sa pontée de barriques de vin.
En 1925, Georges Bichon avait embarqué et débarqué à Nantes. Sans doute du vin d’Algérie fut-il aussi importé en Bretagne !!
En 1935, le SAINT BARTHELEMY sera vendu et deviendra l’AGHIOS SPYRIDON, sous pavillon grec.
Il fera naufrage le 3 Décembre 1936 après avoir heurté une épave dans le port d’Eregli en Turquie (côte sud de la mer Noire).
Une anecdote concernant le SAINT BARTHELEMY
Le 6 Novembre 1909, le SAINT BARTHELEMY, qui faisait route de Marseille sur Rouen, était entré en collision avec le paquebot de la compagnie générale transatlantique LA LORRAINE.
LA LORRAINE avait quitté Le Havre à 17h30 avec 836 passagers pour New York. A 21h30, alors que le paquebot se trouvait à hauteur du cap de La Hague, l’abordage se produisit avec le SAINT BARTHELEMY, bien que les feux de route fussent allumés et la visibilité bonne.
L’étrave du SAINT BARTHELEMY s’enfonça dans le flanc bâbord de LA LORRAINE (ce qui semblerait démontrer une erreur de manœuvre du cargo). Les cloisons de l’infirmerie furent démolies, mais il n’y eût pas de victimes. Surtout, l’avarie était située au dessus de la ligne de flottaison.
LA LORRAINE revint au Havre par ses propres moyens, tandis que le SAINT BARTHELEMY, plus endommagé, se faisait remorquer.
Mais la coïncidence dans cette affaire est qu’à cette date, Victor Bichon, frère de Georges Bichon (et mon GP), venait tout juste de débarquer de LA LORRAINE. Il avait effectué à son bord un embarquement comme officier mécanicien, et donc de nombreuses traversées Le Havre – New York. Il avait été muté le 14 Octobre 1909 sur le paquebot LA PROVENCE.
Bref, aucun des deux frères n'était embarqué sur ces vapeurs respectifs au moment de la collision. Ce fut seulement avant pour l'un et après pour l'autre. Heureusement ! Sinon on aurait pu croire à une histoire de famille....
Voici un cliché des deux navires après l'accident.
Cdlt
olivier
-
olivier 12
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- Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am
Re: SAINT BARTHÉLÉMY - Vapeur
Bonjour à tous,
Dans le post ci-dessus, le SAINT BARTHELEMY est photographié à Saint Malo et non à La Rochelle (merci Yves).
Quand même, pour un marin, confondre Saint Malo avec La Rochelle ... quelle erreur sur l'estime !
Cdlt
Dans le post ci-dessus, le SAINT BARTHELEMY est photographié à Saint Malo et non à La Rochelle (merci Yves).
Quand même, pour un marin, confondre Saint Malo avec La Rochelle ... quelle erreur sur l'estime !
Cdlt
olivier
Re: SAINT BARTHÉLÉMY - Vapeur
Pas de problème Olivier, l'estime de tous t'est entièrement acquise et pas que celle des marins 
Amitiés
Yves
Amitiés
Yves
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La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
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olivier 12
- Messages : 4029
- Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am
Re: SAINT BARTHÉLÉMY - Vapeur
Bonjour à tous,
Un complément avec le torpillage qui a provoqué la mort des marins répertoriés au début de la fiche.
Torpillage du 10 Juin 1918
Correction à la liste : lire LEDARD Jean QM Canonnier au lieu de LE VEY Yves
Lire LE VEY Yves soutier au lieu de LE VRY
Rapport du capitaine
Navire affrété en time-charter par le service des poudres.
Quitté Rouen le 8 Juin 1918 à 04h00 et mouillé sur rade du Havre à 10h45.
Appareillé le 9 Juin à 08h15 pour Swansea et fait route en convoi jusqu’à 20h50 quand le chalutier de tête hisse le signal « Continuez à faire route « et nous quitte.
Brise fraîche d’WNW.
Doublé Portland Bill le 10 Juin à 00h50. Fort grain de pluie de 02h40 à 03h00. Je suis dans la chambre des cartes. Le feu de poupe est resté allumé.
A 03h30, alors que nous sommes par 50°38 N et 02°50 W, au large de Bridport dans Lyme Bay, forte explosion. Je monte de la chambre de veille sur la passerelle. Le 2e capitaine, de quart, me dit que l’arrière du bateau vient de sauter et que nous sommes désemparés. Le chef mécanicien vient à la passerelle et me dit que l’hélice doit être brisée car la machine s’est emballée. Il me confirme que l’arrière a sauté, mais que l’eau ne pénètre pas dans la machine. Il y a trois navires sur l’avant et deux sur bâbord, qui continuent leur route.
Envoyé le signal de détresse. Fait revêtir les brassières de sauvetage et larguer les saisines des embarcations. Je me rends à l’arrière, mais ne peux aller plus loin que le panneau 3 à cause des débris. Personne ne répond à mes appels
Le matelot Guernigou, de veille sur l’avant, aperçoit alors le sous-marin, une forme noire et indistincte que je vois aussi.
Craignant une 2e torpille, je fais embarquer le 2e capitaine et son armement dans le canot bâbord qui est affalé à la mer. Le chef mécanicien embarque avec les papiers et le reste du personnel dans le canot tribord qui reste prêt à déborder. Je reste à bord avec le TSF pour continuer à envoyer des messages. Puis nous quittons le navire qui gîte sur bâbord à 03h50 et restons à proximité.
Le navire continuant à flotter et rien ne se produisant, remonté à bord à 04h40. Nous découvrons le lieutenant Poriel, par le travers du panneau 3 ; il est étendu le crâne ouvert et la mâchoire fracassée. Il est mort. Le canonnier Dubos est grièvement blessé. Aucune trace du QM canonnier Ledard, chef de section. Ces trois hommes étaient de veille sur l’arrière.
Vers 04h45, deux chalutiers approchent. Je demande au porte-voix au chalutier MIGRA (nota : nom incertain) de prendre une remorque. Opération réussie à 05h45. Hissé l’embarcation bâbord. Celle de tribord reste à la mer, remorquée par un chalutier. Constaté que l’eau monte dans la cale arrière. Désaccouplé l’arbre au niveau du tourteau situé près de la butée. La pompe de cale peut ainsi être entraînée.
A 08h10, pris le remorqueur PILOT devant Portland. Entré à Portland à 09h40, mouillé à 10h00 ; changé de mouillage à 11h00. Demandé une pompe car le navire donne une forte bande sur bâbord.
Je tiens à signaler que j’ai été secondé de façon remarquable par l’état-major et par le TSF. Ce dernier a quitté le bord avec moi et est remonté à bord le premier. Equipages militaire et commercial se sont très bien conduits et ont été très dévoués. Evacuation sans panique et seulement sur ordre.
Rapport de l’officier enquêteur
Reprend dans les mêmes termes le déroulement des évènements. Il signale que la torpille a atteint le navire aux environs du gouvernail. Tout l’arrière a été enlevé sur 25 m jusqu’à la cloison de la cale 4.
Hélice, gouvernail et canon arrière ont disparu. Le lieutenant, le chef de section et un canonnier qui servaient ce canon arrière ont été tués.
Capitaine et équipage se sont bien comportés donnant l’exemple du sang froid et de la discipline. Evacuation justifiée. Papiers confidentiels jetés à la mer.
Il signale tout particulièrement l’attitude courageuse du matelot TSF Prigent.
Récompenses
Citation à l’Ordre de la Brigade
PENEAU Louis Capitaine au Long Cours Commandant
« Lors du torpillage de son bâtiment, a manifesté de belles qualités de sang froid et d’énergie. N’a évacué qu’au dernier moment, puis est remonté à bord pour diriger le sauvetage du navire. »
Citation à l’Ordre du Régiment
PRIGENT Léopold Matelot TSF
« Lors de l’attaque du bâtiment, a montré de belles qualités d’énergie et de courage. N’a évacué qu’au dernier moment et est remonté le premier à bord. »
Témoignage Officiel de Satisfaction
Equipage du SAINT BARTHELEMY
« A fait preuve de sang froid, de discipline et d’énergie lors de l’attaque de son bâtiment par un sous-marin et a ainsi grandement contribué au sauvetage du navire. »
Le sous- marin attaquant
C’était l’UC 77 de l’ OL Johannes RIES.
L’ UC 77 sautera sur une mine le 14 Juillet 1918 au large de la côte des Flandres et coulera avec tout son équipage (30 hommes). Son épave aurait été localisée dans l’ouest de Fairy Bank.
Un complément avec le torpillage qui a provoqué la mort des marins répertoriés au début de la fiche.
Torpillage du 10 Juin 1918
Correction à la liste : lire LEDARD Jean QM Canonnier au lieu de LE VEY Yves
Lire LE VEY Yves soutier au lieu de LE VRY
Rapport du capitaine
Navire affrété en time-charter par le service des poudres.
Quitté Rouen le 8 Juin 1918 à 04h00 et mouillé sur rade du Havre à 10h45.
Appareillé le 9 Juin à 08h15 pour Swansea et fait route en convoi jusqu’à 20h50 quand le chalutier de tête hisse le signal « Continuez à faire route « et nous quitte.
Brise fraîche d’WNW.
Doublé Portland Bill le 10 Juin à 00h50. Fort grain de pluie de 02h40 à 03h00. Je suis dans la chambre des cartes. Le feu de poupe est resté allumé.
A 03h30, alors que nous sommes par 50°38 N et 02°50 W, au large de Bridport dans Lyme Bay, forte explosion. Je monte de la chambre de veille sur la passerelle. Le 2e capitaine, de quart, me dit que l’arrière du bateau vient de sauter et que nous sommes désemparés. Le chef mécanicien vient à la passerelle et me dit que l’hélice doit être brisée car la machine s’est emballée. Il me confirme que l’arrière a sauté, mais que l’eau ne pénètre pas dans la machine. Il y a trois navires sur l’avant et deux sur bâbord, qui continuent leur route.
Envoyé le signal de détresse. Fait revêtir les brassières de sauvetage et larguer les saisines des embarcations. Je me rends à l’arrière, mais ne peux aller plus loin que le panneau 3 à cause des débris. Personne ne répond à mes appels
Le matelot Guernigou, de veille sur l’avant, aperçoit alors le sous-marin, une forme noire et indistincte que je vois aussi.
Craignant une 2e torpille, je fais embarquer le 2e capitaine et son armement dans le canot bâbord qui est affalé à la mer. Le chef mécanicien embarque avec les papiers et le reste du personnel dans le canot tribord qui reste prêt à déborder. Je reste à bord avec le TSF pour continuer à envoyer des messages. Puis nous quittons le navire qui gîte sur bâbord à 03h50 et restons à proximité.
Le navire continuant à flotter et rien ne se produisant, remonté à bord à 04h40. Nous découvrons le lieutenant Poriel, par le travers du panneau 3 ; il est étendu le crâne ouvert et la mâchoire fracassée. Il est mort. Le canonnier Dubos est grièvement blessé. Aucune trace du QM canonnier Ledard, chef de section. Ces trois hommes étaient de veille sur l’arrière.
Vers 04h45, deux chalutiers approchent. Je demande au porte-voix au chalutier MIGRA (nota : nom incertain) de prendre une remorque. Opération réussie à 05h45. Hissé l’embarcation bâbord. Celle de tribord reste à la mer, remorquée par un chalutier. Constaté que l’eau monte dans la cale arrière. Désaccouplé l’arbre au niveau du tourteau situé près de la butée. La pompe de cale peut ainsi être entraînée.
A 08h10, pris le remorqueur PILOT devant Portland. Entré à Portland à 09h40, mouillé à 10h00 ; changé de mouillage à 11h00. Demandé une pompe car le navire donne une forte bande sur bâbord.
Je tiens à signaler que j’ai été secondé de façon remarquable par l’état-major et par le TSF. Ce dernier a quitté le bord avec moi et est remonté à bord le premier. Equipages militaire et commercial se sont très bien conduits et ont été très dévoués. Evacuation sans panique et seulement sur ordre.
Rapport de l’officier enquêteur
Reprend dans les mêmes termes le déroulement des évènements. Il signale que la torpille a atteint le navire aux environs du gouvernail. Tout l’arrière a été enlevé sur 25 m jusqu’à la cloison de la cale 4.
Hélice, gouvernail et canon arrière ont disparu. Le lieutenant, le chef de section et un canonnier qui servaient ce canon arrière ont été tués.
Capitaine et équipage se sont bien comportés donnant l’exemple du sang froid et de la discipline. Evacuation justifiée. Papiers confidentiels jetés à la mer.
Il signale tout particulièrement l’attitude courageuse du matelot TSF Prigent.
Récompenses
Citation à l’Ordre de la Brigade
PENEAU Louis Capitaine au Long Cours Commandant
« Lors du torpillage de son bâtiment, a manifesté de belles qualités de sang froid et d’énergie. N’a évacué qu’au dernier moment, puis est remonté à bord pour diriger le sauvetage du navire. »
Citation à l’Ordre du Régiment
PRIGENT Léopold Matelot TSF
« Lors de l’attaque du bâtiment, a montré de belles qualités d’énergie et de courage. N’a évacué qu’au dernier moment et est remonté le premier à bord. »
Témoignage Officiel de Satisfaction
Equipage du SAINT BARTHELEMY
« A fait preuve de sang froid, de discipline et d’énergie lors de l’attaque de son bâtiment par un sous-marin et a ainsi grandement contribué au sauvetage du navire. »
Le sous- marin attaquant
C’était l’UC 77 de l’ OL Johannes RIES.
L’ UC 77 sautera sur une mine le 14 Juillet 1918 au large de la côte des Flandres et coulera avec tout son équipage (30 hommes). Son épave aurait été localisée dans l’ouest de Fairy Bank.
Re: SAINT BARTHÉLÉMY - Vapeur
Bonsoir à toutes et à tous,
Voici un marin qui d'après sa fiche MDH à été "tué lors de la perte du vapeur SAINT BARTHÉLÉMY" :
LEDARD Jean Fernand né le 18/01/1896 à Asnières-sur-Seine (Haut-de-Seine (Seine en 1914)), Quartier Maître Canonnier - Décédé le 10/06/1918 (22 Ans), tué lors de la perte du vapeur SAINT BARTHÉLÉMY - Son nom figure sur les monuments aux morts de Champosoult et de Villers-en-Ouche (Orne)
Voici la fiche MDH de ce marin : http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 3799427358
Comme il ne figure pas sur la liste de l'équipage publiée par Olivier et que le SAINT BARTHÉLÉMY n'a pas coulé, je me demande s'il n'y a pas une erreur (malgrés la date du décès qui correspond)
Cordialement
Dominique
Voici un marin qui d'après sa fiche MDH à été "tué lors de la perte du vapeur SAINT BARTHÉLÉMY" :
LEDARD Jean Fernand né le 18/01/1896 à Asnières-sur-Seine (Haut-de-Seine (Seine en 1914)), Quartier Maître Canonnier - Décédé le 10/06/1918 (22 Ans), tué lors de la perte du vapeur SAINT BARTHÉLÉMY - Son nom figure sur les monuments aux morts de Champosoult et de Villers-en-Ouche (Orne)
Voici la fiche MDH de ce marin : http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 3799427358
Comme il ne figure pas sur la liste de l'équipage publiée par Olivier et que le SAINT BARTHÉLÉMY n'a pas coulé, je me demande s'il n'y a pas une erreur (malgrés la date du décès qui correspond)
Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
-
olivier 12
- Messages : 4029
- Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am
Re: SAINT BARTHÉLÉMY - Vapeur
Bonjour à tous, Bonjour Dominique,
Le QM canonnier tué en Juin 18 sur SAINT BARTHELEMY est bien LEDARD Jean et non LE VEY Yves.
LE VEY figure sur la liste sous le nom de LE VRY. (Encore des noms impossibles à déchiffrer sur les microfilms). J'avais relevé le nom de LE VEY sur le premier post de 2009 et il est venu malencontreusement s'immiscer au mauvais endroit dans la liste.
LE VEY est en fait décédé en Octobre 18.
Toutes mes excuses pour cette fâcheuse erreur
.
Cdlt
Le QM canonnier tué en Juin 18 sur SAINT BARTHELEMY est bien LEDARD Jean et non LE VEY Yves.
LE VEY figure sur la liste sous le nom de LE VRY. (Encore des noms impossibles à déchiffrer sur les microfilms). J'avais relevé le nom de LE VEY sur le premier post de 2009 et il est venu malencontreusement s'immiscer au mauvais endroit dans la liste.
LE VEY est en fait décédé en Octobre 18.
Toutes mes excuses pour cette fâcheuse erreur
.Cdlt
olivier
Re: SAINT BARTHÉLÉMY - Vapeur
Bonjour à tous,
Marins victimes du torpillage du cargo Saint-Barthélemy, survenu le 10 juin 1918
[Synthèse]
— PORIEL Louis Jean, né le ... à ... (...), disparu en mer le 10 juin 1918 lors de la perte du bâtiment, Lieutenant, inscrit à Douarnenez, n° 3.796.
Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (art. 1er ; J.O., 2 avr. 1922, p. 3.653), inscrit à titre posthume et dans les termes suivants au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier :
« Poriel (Louis-Jean), lieutenant, Douarnenez 3796 : disparu, en mer, le 10 juin, 1918, au cours d’une attaque de son bâtiment par l’ennemi. Croix de guerre avec étoile de bronze. » (p. 3.654)
En réalité, ce marin fut inhumé dans le Strangers Cemetery de Portland, où sa sépulture subsiste.
—> http://freepages.genealogy.rootsweb.anc ... ngers.html
— LEDARD Jean Fernand, né le 18 janvier 1896 à Asnières-sur-Seine (Seine – aujourd’hui Hauts-de-Seine –) et domicilié à Champosoult (Orne), tué le 10 juin 1918 lors de la perte du bâtiment, Quartier-maître canonnier, Matricule n° 104.257–2, Marine du Havre (Acte transcrit à Champosoult, le ... 1918).
Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 7 mars 1922 (art. 2 ; J.O., 15 mars 1922, p. 2.952), inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :
« Ledard (Jean-Fernand), matelot canonnier, 104257-2 : tué glorieusement, le 10 juin 1918, lors de la perte du vapeur Saint-Barthélemy, torpillé par un sous-marin ennemi. Croix de guerre avec étoile de bronze. » (p. 2.956)
— DUBOS Camille Julien Guillaume, né le 14 mai 1898 à Eslettes (Seine-Inférieure – aujourd’hui Seine-Maritime –), décédé le 14 juin 1918 à l’Hôpital de la Marine de Portland (Royaume-Uni) des suites de ses blessures, Matelot de ... classe canonnier, Matricule n° 43.736–1, A.M.B.C. de Cherbourg [Acte transcrit à Maromme (Seine-Inférieure – aujourd’hui Seine-Maritime –), le 29 août 1918].
Fils de Guillaume Désiré DUBOS, cultivateur, et de Julienne Ursule Désirée BUNEL, « ménagère », son épouse, mariés le 27 juillet 1874 à Notre-Dame-de-Bondeville (Seine-Inférieure – aujourd’hui Seine-Maritime –). (Registre des actes d’état civil de la commune d’Eslettes, Année 1898, acte n° 10).
Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 7 mars 1922 (art. 2 ; J.O., 15 mars 1922, p. 2.952), inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :
« Dubos (Camille-Julien), apprenti marin, 43736-1 : mort glorieusement, le 14 juin 1918, des suites de blessures reçues lors du torpillage du vapeur Saint-Barthélemy. Croix de guerre avec étoile de bronze. » (p. 2.956)
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.