je n'ai que le récit du naufrage et j'aimerais compléter mes recherches par le biais d'un lien en Belgique . Si vous connaissais cette épave , si vous avez une photo ou des info , Pensez à moi

Le Naufrage du Bruxelles
Le 3 mai 1897, le vapeur belge « Le Bruxelles » chargeait en rade et un certain nombre de manutentionnaires créoles se trouvaient à bord avec l’équipage belge, quand en fin de journée le temps se gâta rapidement, interdisant tout débarquement et toute manœuvre.
Le maire de Saint Pierre, dans son rapport au directeur de l’intérieur, raconte la suite du drame, qui se poursuivit pendant une semaine entière ;
« Dans la nuit du 3 mai courant , vers les 10 heures du soir , le vapeur « Le Bruxelles » , drossé par les courants, s’est jeté sur les récifs, à plus d’un kilomètre de l’entrée du port, à un endroit appelé par les pêcheurs de saint Pierre « le Trou de l’Enfer ».
Averti dès la première heure je me suis rendu sur la plage afin d’organiser un service de sauvetage, de concert avec les autorités locales. A cet effet, j’ai fait appel au concours de M. Hacquard, pilote du port, de M.Albert Galliot, directeur du « Batelage » et des pêcheurs de Saint Pierre.
L’état de la mer était tel, le 4 au matin, et les moyens d’action dont nous disposions, si insuffisants, qu’ils nous a pas été possible d’établir une communication entre le navire et la terre. Nous avons pu toutefois, grâce à l’intrépidité des pêcheurs qui se sont tenus pendant toute la matinée sur les récifs et en pleine mer également dans leurs frêles embarcations, secourir à temps et recueillir quatre naufragés qui se sont jetés à l’eau.
Le lendemain , 5 mai , dès 6 heures du matin , sous la conduite de M. le capitaine Bertho , arrivé la veille , les opérations de sauvetage ont été reprises activement ; mais la mer était encore démontée et les épaves inabordables . A l’arrivée, cependant, des pêcheurs sur les récifs, douze naufragés se sont jetés de nouveau à la mer et ont été sauvés pour la plupart ; deux seulement, en effet, ont été emportés par les courants .C’est cependant cette matinée que l’avant du navire s’est divisé en deux nouveaux morceaux par la violence des lames, engloutissant dans les flots un des hommes de l’équipage qui voulait se rendre du gaillard d’avant à la passerelle.
La mer grossissant d’heure en heure, il a fallu vers 11 heures regagner la plage et renoncer à établir, ce jour là encore, une communication avec les épaves. En effet, toutes les tentatives faites dans l’après midi pour lancer une amarre sont restées infructueuses.
C’est le 6 seulement, vers 7heures du matin, que les pêcheurs ont pu passer une corde aux naufragés réfugiés sous la passerelle du « Bruxelles » et les sauver au nombre de seize.
Huit autres se trouvaient encore sur l’avant du navire , très éloigné des brisants .Comme il n’était pas possible , à cause de l’état de la mer , d’établir une communication avec cette épave , les pêcheurs ont dû , vers 9 heures , regagner la plage . C’est alors que ces derniers naufragés, se croyant abandonnés, se sont jetés à la mer pour atteindre les récifs. Cinq ont pu être recueillis , sur sept seulement qui s’étaient lancés dans les flots ; car, ainsi qu’on a pu le constater le lendemain vendredi , vers trois heures , un des huit était resté sur le gaillard d’avant.
Les efforts tentés les jours suivants- samedi, dimanche et lundi- pour aborder l’épave et saucer Pierre Paul Apôtre (un manœuvre créole) sont restés inutiles. Mardi matin seulement, un sauveteur, Marizé François, a pu se rendre sur l’avant du navire et faire descendre Pierre Paul Apôtre dans une embarcation montée par des pêcheurs.
En résumé, monsieur le Directeur, 36 naufragés ont été sauvés sur un personnel de 43 hommes qui se trouvaient à bord du « Bruxelles » . Parmi les morts on compte quatre journaliers créoles… »
Source ADR

Epave du Bruxelles
Cordialement Sako