AMIRAL L'HERMITE Goélette d'Islande
Cette goélette était probablement la troisième du nom. Elle succédait à une première qui s'était échouée en 1867 sur les côtes d'Islande. Elle possédait une superbe figure de proue que voici.
Elle représentait sans doute l'amiral du même nom (dont je n'ai pas trouvé l'histoire...). Le navire étant, en principe, promis au dépeçage, le capitaine avait promis aux Islandais une montre en or s'ils conservaient cette figure de proue jusqu'à son retour l'année suivante. Ainsi fut fait mais, selon la rumeur, la montre remise était en cuivre.
La seconde fut construite au chantier Vandevielle de Dunkerque. Jean-Jacques Vandevielle était à l'origine un simple charpentier de marine qui avait pris des parts dans le chantier de Gaspard Malo en 1865, puis s'était mis à son compte. Il construisit quelques unes des plus belles et des plus prestigieuses goélettes d'Islande.
Voici son portrait, avec en arrière plan son chantier.
AMIRAL L'HERMITE II fit naufrage en 1887, peu après son appareillage de Dunkerque, suite à une collision avec un vapeur anglais.
AMIRAL L'HERMITE III (si toutefois I et II ne sont pas le même navire?)
Peu de renseignements sur cette goélette de 156 tx, sans doute construite aux alentours de 1900, dont on sait seulement qu'en 1905 elle récupéra des marins islandais en détresse dans leur motor-boat coulant bas d'eau.
La perte de l'AMIRAL L'HERMITE
La goélette fut coulée le 6 Avril 1917 à environ 60 milles dans l'WNW des Blaskets par l'U 59 du KL Freiherr Wilhelm von FIRCKS.
Le même jour, l'U 59 coula à 20 milles plus au nord la goélette dunkerquoise ROLAND qui faisait route sur l'Islande chargée de sel. Les deux navires avaient du quitter Dunkerque en même temps, début Avril étant la date de départ des morutiers. La guerre les obligeait à passer par l'ouest de l'Irlande, alors qu'auparavant la route la plus courte était par la côte Est de l'Angleterre et les Orcades. Le sel était bien sûr destiné au salage des morues.
Pas de renseignements concernant le ROLAND.
Nous avons déjà rencontré l'U 59 qui avait coulé le trois-mâts BRENN le 16 Janvier 1917.
Il devait disparaître avec son commandant et 32 hommes d'équipage le 14 Mai suivant, ayant heurté une mine par 55°33 N et 07°15 E. Il n'y eut que 4 survivants.
Cdlt
, est sûrement celui-là :
