N. VERBERCKMOËS - Compagnie des Bateaux à Vapeur du Nord

[Ar Brav]

Bonjour à tous,

N. VERBERCKMOËS Cargo de la Compagnie des Bateaux à Vapeur du Nord (1890-1917)

N. Verberckmoës
2 000 Tpl
Mise en service : 1890
Entrée en flotte : 1890
Sortie de flotte : 1917
Observations :
Torpillé le 14.08.1917 dans le canal de Bristol par l'UC-51 (4 morts).

Cordialement,
Franck

[Ar Brav]

Re,

La fiche Miramar du N. Verberckmoës :

IDNo: 5600125
Year: 1890
Name: N.VERBERCKMOES
Launch Date: 25.10.1890
Date of completion: 12.1890
Type: Cargo ship
Flag: FRA
Tons: 1487
Yard No: 265
LPP: 76.2
Beam: 10.1
Country of build: GBR
Builder: Readhead
Location of yard: South Shields
Number of
screws/Mchy/
Speed(kn): 1T-
Owner as Completed: Cie des Bateaux a Vapeur du Nord, Dunkirk
End: 1917

Disposal Data:

sm/t 50.47.30N/4.45W 14.08.1917

http://www.miramarshipindex.org.nz/ship/show/199220

Cordialement,
Franck

[Yves D]

Bonjour à tous
Coulé par UC 51, Oblt z.S. Hans Galster.
Ce sous-marin et tout son équipage disparaitront le 17.11.1917 dans la Manche après avoir sauté sur une mine.
Cdlt
Yves

[Ar Brav]

Bonjour Yves,
Bonjour à tous,

Merci pour ta précision, j'ai rectifié.

Une vue du N. Verberckmoës :



Portant le nom du fondateur de la CBVN, le N. Verberckmoës (2 000 tpl), construit en 1890 par John Readhead, à South Shields, a été torpillé le 14 août 1917 dans le canal de Bristol par un sous-marin allemand alors qu'il se rendait de Swansea à Dunkerque.
(Anonyme, collection Musée portuaire de Dunkerque). La CBVN, Gérard Cornier, Navires & Marine Marchande, Marines Editions, n° 14, décembre 2002, page 32.

Bien cordialement,
Franck

[Ar Brav]

Bonjour à tous,

Le lien vers le sujet :

CBVN - La Compagnie des Bateaux à Vapeur du Nord

De la Russie à l’Algérie

pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 2202_1.htm

Cordialement,
Franck

[olivier 12]

Bonjour à tous,

Un petit complément sur le N. VERBERCKMOES

Vapeur lancé le 25 0ctobre 1890 aux chantiers Readhead & Son Ltd de Shield.
1487 tpl 1353 tx JB 836 tx JN
Longueur 76 m Largeur 10 m

Armateur Compagnie des Vapeurs du Nord, de Dunkerque
Affréteur Chemins de Fer du Nord

Capitaine Jules TURBOT inscrit à Dunkerque n° 291 Capitaine au cabotage
Equipage de 27 hommes en tout.

Equipé d’un canon de 90 mm modèle 1877 monté sur affut 1916
Equipage AMBC

DEUDE Joseph QM canonnier 2e dépôt
LE GOFF Yves Canonnier 2e dépôt
BILLIEC Jean Fusilier Audierne

La perte du N. VERBERCKMOES

Le vapeur effectue une traversée Swansea – Dunkerque avec un chargement de charbon.
Le 14 Août 1917, il se trouve dans les parages de Lundy Island, par 50°47 N 04°45 W, et navigue en zig-zag pour éviter les sous-marins.

Mer clapoteuse, brise de SW. Bonne visibilité. Le capitaine est à la passerelle.

A 12h20, l’homme de barre et le veilleur voient soudain le sillage d’une torpille à 15 m du bord, sur bâbord. L’explosion se produit instantanément à hauteur de la chaufferie bâbord.
Le QM canonnier et le fusilier servant se précipitent à leur pièce où se trouve déjà le canonnier ; mais aucun coup ne peut être tiré, le sous-marin restant invisible et le navire s’engloutissant très rapidement.
Le navire coule en effet en une minute et demie et disparaît complètement. Quatre hommes d’équipage sont portés manquants ( la liste n’est pas donnée, mais il s’agit probablement des mécaniciens de quart à la chaufferie)

Le reste de l’équipage, dont le commandant qui a été précipité à la mer, sont recueillis par un chalutier anglais.

Conclusions de l’officier enquêteur

Le capitaine a suivi les instructions de l’Etat-Major Général quant aux routes à suivre. Il est resté à son poste jusqu’au moment où le navire a sombré. Conduite parfaite, comme celle de tout l’équipage. A noter la présence d’esprit de l’équipage militaire qui n’a pensé qu’à son devoir alors que le bateau coulait et que le pont était déjà sous l’eau.

La conduite du capitaine Turbot a été vraiment parfaite. Il n’a songé à lui-même qu’après avoir fait son possible pour assurer le sauvetage de son équipage. Ses antécédents sont excellents. Il a fait plusieurs voyages d’Arkhangelsk et a déjà eu un engagement avec un sous-marin auquel il a échappé. J’ai reçu les renseignements les plus flatteurs sur lui, du commandant de la Marine et du commandant du Front de Mer de Calais.
Très éprouvé physiquement par son naufrage, il ne songe qu’à reprendre la mer. C’est un capitaine courageux et, compte tenu de ses antécédents, je propose pour lui une citation.

Récompense

Le capitaine Turbot sera cité à l’ordre du régiment et recevra la Croix de Guerre au motif suivant :

« A fait preuve de beaucoup d’énergie lors du torpillage de son bâtiment. Avait déjà réussi à échapper à une attaque de sous-marin. »

Le sous-marin attaquant

C’était l’UC 51 de l’OL Hans GALSTER.

Hans Galster disparaîtra avec son sous-marin et tout son équipage (29 hommes) le 17 Novembre suivant, ayant touché une mine à la position 50°08 N 03°42 W ( pas très éloignée du point où il avait torpillé le N. VERBERCKMOES).

Cdlt

[lauramb]

Bonjour à tous,
Un marin tué sur le " Verberckmoës" :
ARZEL François Marie marin d'état 34 ans né le 17/11/1883 à Saint-Renan (29)
Relevé sur le registre des décès de Guipronvel (29) "Transcription du 20/03/1919, décédé sur le Vapeur Verbechmoes à Dunkerque, suite à une violente explosion, le navire coula en 1 minute 1/2, 4 morts, 23 rescapés".
François ARZEL est inscrit sur le monument aux morts de Guipronvel.
Cdlt

[Rutilius]

.
Bonjour à tous,


■ Le dernier commandant du cargo N. Verberckmoës.


— TURBOT Jules Berthe, né le 4 juillet 1873 à Fort-Mardyck (Nord) et décédé le ... à ... (...). Capitaine au cabotage, inscrit à Dunkerque, n° 291 – initialement f° 1.295, n° 2.590 – ; classe 1893, n° 1.075 au recrutement de Dunkerque. Maire de Fort-Mardyck (1919 ~ 1929). En 1925, domicilié en cette commune, au 44, rue Grande.

Fils naturel de Clarisse Félicie DRUEL, née le 7 octobre 1853 à Grande-Synthe (Nord), pêcheuse (Registre des actes d’état-civil de la commune de Fort-Mardyck, Année 1873, f° 8, acte n° 24). Légitimé par le mariage de cette dernière avec Jules Joseph TURBOT, né le 4 juillet 1853 à Grande-Synthe, marin-pêcheur, union célébrée le 24 septembre 1873 à Fort-Mardyck (Registre des actes d’état-civil de la commune de Fort-Mardyck, Année 1873, f° 12, acte n° 40)
.



▪ Croix de guerre.

▪ Inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants (Arr. 19 juin 1921, J.O. 20 juin 1921, p. 7.042 et 7.045) :





▪ Nommé au grade de chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur dans les termes suivants (D. 2 juill. 1925, J.O. 12 juill. 1925, p. 6.518) :





Extraits de la note rédigée le 27 juin 1925 par le Sous-secrétariat d’État des Ports, de la Marine marchande et des Pêches à l’appui du projet de décret de nomination :

« Détail des services extraordinaires rendus par le candidat. — Citation à l’ordre du Régiment : a fait preuve de beaucoup d’énergie, lors du torpillage de son navire Verbeckmoes [sic], le 6 octobre [sic] 1917. Avait déjà réussi à échapper à une attaque de sous-marin.

Est resté inactif du 15 août 1917 au 5 août 1918, pour maladie contractée lors du torpillage de son navire.

Observations. — Au cours de sa carrière, et notamment pendant la guerre, a toujours fait preuve des plus belles qualités de marin. Homme brave et courageux. »

(Base Léonore, Dossier 19800035/1428/65268).

[olivier 12]

Bonjour à tous,

Un petit complément sur ce navire.

Attaque du 12 Mai 1917

Le N. VERBERCKMOES a quitté Swansea le 11 Mai 1917 à 20h00, à destination de Calais avec 1707 tx de briquettes pour la Compagnie des Chemins de fer du Nord. Equipage de 27 hommes y compris le capitaine. Pas de passagers.
Le 12 Mai à 20h34, il se trouve par 50°06 N et 04°09 W, (nota : juste au SE d’Eddystone rock) route en zigzags au S88E vrai à 9,5 nœuds. Beau temps clair, mer calme, bonne visibilité.

Un bout de périscope de 40 à 50 cm est aperçu, émergeant à un quart sur l’avant du travers. La barre est mise aussitôt à gauche toute. La torpille passe à toucher le gouvernail du N. VERBERCKMOES qui gouverne pendant 5 à 6 minutes de façon à présenter l’arrière au sous-marin. Puis il reprend sa route au S88E en zigzaguant à nouveau. Le sous-marin avait lancé sa torpille d’une distance de 400 m. Le bouillonnement du départ, puis le sillage de la torpille ont été aperçus. Le vapeur n’a pas ouvert le feu, le périscope n’ayant été aperçu que pendant quelques secondes, et n’ayant pas été dans le champ de tir de la pièce.

Il y avait 3 ou 4 patrouilleurs en vue et des petits vapeurs en train de mouiller des filets. N. VERBERCKMOES a hissé le signal « Sous-marin en vue » et les patrouilleurs sont accourus aussitôt et sont partis en chasse dans la direction qu’il leur a indiquée.

Un appareil de TSF va être installé aujourd’hui, 14 Mai, sur le vapeur.

Très bonne attitude de l’équipage. Plusieurs hommes voulaient donner la main aux canonniers.

Conclusion de l’officier enquêteur

Le capitaine Jules TURBOT, 291 Dunkerque, a rempli les instructions de l’Etat Major et des autorités locales. Ce commandant a montré lors de l’attaque des qualités de sang froid et d’énergie et mérite un Témoignage Officiel de Satisfaction. J’estime que, l’attaque ayant été déjouée par une habile manœuvre, le N. VERBERCKMOES mérite une citation de bâtiment.

Note manuscrite du CF commandant la Marine à Dunkerque

Transmis au VA commandant supérieur de la Marine, mais je ne pense pas qu’une citation doive être donnée au bâtiment.

Note manuscrite du VA commandant la Marine dans les ports du Nord

Transmis au Ministre pour une récompense au capitaine du navire.

Le sous-marin attaquant

N’est pas identifié. Mais c’est très certainement l’UC 17 de l’Oblt z/s Ralph WENNINGER qui était justement ce jour là à environ 6 milles au SE du phare d’Eddystone.

Cdlt

[Rutilius]

.
Bonsoir à tous,


Marins disparus le 14 août 1917, à 0 h. 20, par 50° 47’ N. et 4° 45’ W., avec le cargo N. Verberckmoës

(Jug. Trib. civ. Dunkerque, 20 juin 1918, transcrit à Dunkerque, le 16 novembre 1920 : Registre des actes de décès de la ville de Dunkerque, Année 1920, f° 209, acte n° 641)

[4]


— ARZEL François Marie, né le 17 novembre 1883 à Saint-Renan (Finistère) et domicilié à Guipronvel (– d° –). Chauffeur, inscrit au quartier de Brest le 4 novembre 1908, n° 5.037 ; classe 1903, n° 1.039 au recrutement de Brest.

Fils d’Yves ARZEL et de Marie Françoise GUÉGEN. Célibataire.

« Condamné par la Cour d’assises des Bouches-du-Rhône le 27 juillet 1918 à dix ans de réclusion et à dix ans d’interdiction de séjour pour complot contre la sûreté et l’autorité du capitaine de navire Ricordeau. » (État signalétique des services).

Vraisemblablement Alfred RICORDEAU, inscrit au quartier de Marseille, n° 501, enseigne de vaisseau de 1re classe auxiliaire, qui commandait le navire auxiliaire Libia, disparu le 2 août 1917 avec ce bâtiment, torpillé et coulé à 70 milles dans l’Ouest de Penmarc’h par le sous-marin allemand U-61 (Kapitänleutnant Victor DIECKMANN).


— BRULÉ Édouard Gustave, né le 24 novembre 1872 à Fort-Mardyck (Nord) et y domicilié. Matelot, inscrit au quartier de Dunkerque, f° 1.250, n° 2.499 ; classe 1892, n° 2.624 au recrutement de Dunkerque.

Fils d’Édouard Gustave BRULÉ, né le 2 août 1846 à Dunkerque et « décédé en mer dans les parages d’Islande, le 26 mars 1877 », marin, et de Marie Léonie Pélagie HARS, née le 21 novembre 1849 à Grande-Synthe (Nord), pêcheuse ; époux ayant contracté mariage à Fort-Mardyck, le 10 janvier 1872 (Registre des actes d’état civil de la commune de Fort-Mardyck, Année 1872, f° 3, acte n° 5 – Ibid. f° 32, acte n° 87). Époux de Léonie DRUEL, née le 5 juin 1874 à Fort-Mardyck, avec laquelle il avait contracté mariage en cette commune, le 14 mars 1894 (Registre des actes d’état civil de la commune de Fort-Mardyck, Année 1894, f° 5, acte n° 9).


— LE MEUR Jean Marie, né le 30 janvier 1881 à Langoat (Côtes-du-Nord – aujourd’hui Côtes-d'Armor –) et y domicilié. Chauffeur, inscrit à Tréguier, n° 20.204.

Fils d’Yves Marie LE MEUR, né vers 1856, journalier laboureur, et de Jeanne Yvonne LE GAONIAT, née vers 1850, filandière, son épouse (Registre des actes de naissance de la commune de Langoat, Année 1881, f° 2, acte n° 2). Célibataire.


— THÉRY Victor Bernard Cornil, né le 28 février 1869 à Rosendaël (Nord) et domicilié à Rouen (Seine-Inférieure – aujourd’hui Seine-Maritime –). Second mécanicien, inscrit le 24 juin 1896 au quartier de Dunkerque, f° et n° 3.040 ; classe 1889, n° 1.792 au recrutement de Dunkerque.

Fils de Félix Désiré THÉRY, né le 3 mars 1842 à Téteghem (Nord), marin, et d’Eugénie Rosalie Léonie BOMMEL, née le 21 septembre 1844 à Téteghem, « ménagère » [jardinière en 1868] ; époux ayant contracté mariage à Rosendaël, le 12 février 1868 (Registre des actes de mariage de la commune de Rosendaël, Année 1868, f° 4, acte n° 5 – Registre des actes d’état civil de la commune de Rosendaël, Année 1869, f° 6, acte n° 20). Époux de Joséphine Marie Augustine MAUDUIT.



Distinctions posthumes


▪ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (art. 1er ; J.O. 2 avr. 1922, p. 3.653 et 3.654), fut inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier :




▪ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (art. 2 ; J.O. 2 avr. 1922, p. 3.653 et 3.658), furent inscrits à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :