Autre détail qui me fait croire que le décès mentionné ci-dessus concerne bien La Garonne de la CGT (...),
Bin oui, mais quid de "mon" vapeur Garonne réquisitionné à Bordeaux le 23.03.1915 ?
Aujourd'hui le neuf du mois de juillet de l'an mil neuf cent quinze, quatre heures du matin, étant à ...(? illisible) 43° 53' de LN et 10°16' de (? illisible) de Paris, nous Fournier Louis, capitaine du vapeur Garonne armé à Bordeaux,
Concernant la référence Greenwich dans la Royale, je ne trouve pas de date exacte, à part celle de la Conférence Internationale de Washington en 1884 (en échange de l'abandon du méridien de Paris, les Anglais s'engageaient à adopter le système métrique... ) et la loi du 9 mars 1911 adoptant officiellement le méridien international de Greenwich.
Amts,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Merci Franck,
C'est bien cette date de 1911 qui me manquait et c'est probablement celle qui aura vu la Royale passer d'un méridien origine à l'autre. Peut-on supposer que nombre de bâtiments de commerce ont continué à utiliser le méridien de Paris parce que les cartes qui étaient à bord avaient encore cette référence (ou bien par rejet du changement)?
Quant aux décisions de la Conférence de Washington et la référence au système métrique chez nos bons voisins, je suis comme toi, je
Amts
Yves
www.histomar.net
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
● Navigazette, n° 887, Jeudi 5 avril 1906, p. 5, en rubrique « Marine marchande » :
« Les lancements. — On a lancé des Chantiers de Normandie le cargo-boat La-Garonne, construit pour la Compagnie Générale Transatlantique. La-Garonne aura Saint-Nazaire pour port d’attache et sera affectée aux lignes de l’Algérie. »
● Navigazette, n° 902, Jeudi 9 août 1906, p. 7, en rubrique « Les constructions navales – Mises en service » :
« La "Garonne". — Le cargo-boat neuf la Garonne, que la Compagnie Générale Transatlantique vient de mettre on service sur la ligne d’Algérie, est un superbe navire de 1.600 tonnes de jauge. Il a été construit dans les chantiers du Grand-Quevilly (près de Rouen. Son port est de 4.000 tonnes. Il mesure 96 m. 50 de longueur, 13 mètres de largeur, son creux est de 10 mètres et son tirant d’eau de 5 m 75. Ses machines, à tirage forcé, du système Howden, sortent, des ateliers de l’Atlantique (Penhoët). Elles sont de la puissance de 1.800 chevaux, avec une vitesse de 12 nœuds et une consommation d’environ 16 tonnes par vingt-quatre heures. Ses panneaux sont très vastes, desservis par six treuils puissants et six mâts de charge. La Garonne est commandée par M. Jasseau et son équipage se compose de 8 officiers et 33 hommes. C’est le premier navire d'une série dont feront partie La Loire et La Rance, qui seront tous trois affectés au même service sur l'Algérie. »
● Navigazette, n° 909, Jeudi 27 septembre 1906, p. 8, en rubrique « Les constructions navales – Marine marchande » :
«Essais de surchauffe. — Les avantages dus à la surchauffe viennent d’être nettement mis en valeur par les essais de deux cargos identiques de forme et de dimensions, que la Société de Saint-Nazaire (Penhoët) vient de livrer à la Compagnie générale transatlantique. Ces deux cargos, Garonne et Rance ne se différencient entre eux qu’en ce que le dernier est muni de chaudières et de machines à distribution appropriées à l’emploi de la vapeur surchauffée. Les essais qui ont eu lieu respectivement en juillet et en septembre, avec même qualité de charbon, ont donné pour la Garonne : température de la vapeur 192°, puissance 1.104 chevaux, consommation par cheval 511 gr., et pour la Rance : température 270°, puissance 1.304 chevaux, consommation 408 grammes ; d’où pour cette dernière un double avantage : de 18 % comme augmentation de puissance et de 20 % comme diminution de consommation. Ces résultats pourront être encore améliorés, mais dès maintenant il est acquis qu’alors que l’on considère comme bonnes machines celles qui, pour 1.000 chevaux, exigent seize à dix-sept tonnes de charbon par vingt-quatre heures, un appareil à surchauffe d’égale puissance n’en consomme que dix à onze, constatation fort intéressante au moment de la hausse du charbon. »
_____________________________
Article du Nouvelliste du Morbihan N°151 du 27 juin 1915 - Rubrique Chronique Maritime
Le lieutenant de vaisseau Gaultier De Kermoal est nommé au commandement du transport pétrolier Garonne.
Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
Né le 17 mars 1876 à SAINT-BRIEUC (Côtes-d'Armor) - Décédé le 9 septembre 1957 à NANTES (Loire-Atlantique).
Entre dans la Marine en 1892, Aspirant le 5 octobre 5 octobre 1895; port BREST. Au 1er janvier 1896, port BREST. Au 1er janvier 1897, sur l'aviso-torpilleur "SALVE", Escadre du Nord (Cdt Ferdinand De BON). Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1897. Au 1er janvier 1899, Second d'un torpilleur de la Défense mobile de DUNKERQUE. Au 1er janvier 1901, Second sur le cuirassé "VAUBAN", à SAÏGON (Cdt Yves CARMICHAËL DE BAIGLIE). Au 1er janvier 1902, sur la canonnière "DÉCIDÉE", Escadre d'extrême-Orient (Cdt Joseph GUTHGSELL). Au 1er janvier 1903, port BREST. Au 1er janvier 1904, Second d'un groupe de torpilleurs armés, Défense mobile de DUNKERQUE (Cdt Jean QUERNEL). Lieutenant de vaisseau le 16 mai 1905. Au 1er janvier 1906, sur le cuirassé garde-côtes "BOUVINES", Escadre du Nord (Cdt Ernest LAMSON). Le 25 avril 1906, Attaché à l'État-Major de la Place forte de CHERBOURG. Idem au 1er janvier 1908. Au 1er janvier 1909, Officier en instruction à l'École des Officiers torpilleurs. Officier breveté Torpilleur. Aux 1er janvier 1911, 1912, sur le croiseur cuirassé "WALDECK-ROUSSEAU", en préparation d'essais à LORIENT puis 1ère Division légère, 1ère Escadre (Cdt Henri De MARTEL). Chevalier de la Légion d'Honneur. Le 1er août 1913, en service à la Défense fixe de CHERBOURG. Idem au 1er janvier 1914. En juin 1915, Commandant le transport pétrolier "GARONNE". Au 1er janvier 1917, port BREST. Capitaine de corvette le 1er Juillet 1917. Au 1er janvier 1918, port BREST. --- Au 1er janvier 1921, sur le croiseur cuirassé "EDGAR-QUINET", 1ère Division légère, Escadre de Méditerranée (Cdt Aristide BERGASSE du PETIT-THOUARS); et inscrit au tableau d'avancement.
[:geneamar:8]
Voici un rapport concernant les vapeurs FINISTERE et GARONNE appartenant tous deux à la Cie Gle Transatlantique.
Rapport du maître pilote de la Flotte POULOU
Appareillé de Quiberon le 13 Novembre 1917, embarqué à bord du vapeur FINISTERE allant de Barry Dock à Bordeaux avec un chargement de charbon.
Convoi de 21 navires disposés sur deux files et escorté par les patrouilleurs BREME, JAGUAR, NAALSO et BARON LEOPOLD DAVILLIERS.
Passé à l'est des Cardinaux, à 10 milles au large de l'île d'Yeu, puis fait route sur le pertuis d'Antioche.
23h00
Temps s'éclaircissant, mais avec horizon brumeux.
23h45
Entendu forte explosion et aperçu vive lueur. Continué la route. (nota : il s'agit du chalutier NAALSO qui a sauté sur une mine).
04h00 le 16
Réduit la vitesse pour arriver au jour au point de rendez-vous.
Le vapeur GARONNE nous dépasse alors en nous élongeant de très près. Au porte-voix, je lui demande de laisser culer et de nous suivre. Mais il n'en tient aucun compte et fait route plus au large sur la Gironde en entraînant derrière lui toute la file de droite.
09h00
Retrouvé le convoi à la passe nord de la Gironde et pris la tête. Passant près de GARONNE, je signale au commandant qu'il a très mal manoeuvré et entraîné à sa suite une partie du convoi en dehors des routes draguées. Il me répond qu'il ne m'a pas reconnu à cause de la brume.
Cette excuse est sans valeur car GARONNE et FINISTERE sont des navires de la même compagnie. Nous avons très bien reconnu GARONNE et, de plus, FINISTERE a une silhouette bien particulière (passerelle sur le gaillard et machine à l'extrême arrière) qui le fait facilement reconnaître.
Note du Capitaine de Frégate CHOPARD à l'Etat-Major de la Marine
Le commandant du vapeur GARONNE a commis une faute grave en ne suivant pas les instructions du pilote de la Flotte et en entraînant une partie du convoi en dehors des routes draguées ce qui aurait pu conduire à la perte d'un ou plusieurs bâtiments.
Je demande une sanction contre lui.
Commentaire
Ce rapport semble prouver que LA GARONNE de la Transat, et GARONNE réquisitionné à Bordeaux (pour le transport de charbon) et qui appartenait aussi à la Transat sont un seul et même navire.
Le pétrolier, bien sûr, en est un autre.
— 28 février 1918 : Repousse l’attaque d’un sous-marin.
• Journal officiel du 14 mai 1918, p. 4.184.
« Un témoignage officiel de satisfaction est accordé au vapeur Garonne (G.G.T.), pour le sang-froid et la discipline dont chacun a fait preuve à bord, lors d’une rencontre de sous-marin, le 28 février 1918. »
• Le Journal, n° 9.379, Samedi 1er juin 1918, p. 3.
« LA SOUSCRIPTION DU "JOURNAL"
LES DONS AUX HÉROS DE LA MER
Sous la présidence du vice-amiral Fournier, le comité de répartition des fonds de la Souscription nationale ouverte pour récompenser les équipages de la marine marchande qui se distinguent dans la lutte contre les sous-marins ennemis a tenu sa séance de mai au "Journal".
Après avoir voté un supplément de 50 francs en faveur d'un homme du paquebot Savoie, de la Société générale des transports maritimes à vapeur, omis sur la liste d’équipage, le comité a examiné les propositions de primes établies d’après les rapports, de la Direction générale de la guerre sous-marine, rédigés à la suite d’enquêtes faites dans les ports sur les engagements entre navires de commerce et sous-marins ennemis. Il a alloué des primes à des officiers et hommes d’équipage des navires ci-dessous désignés :
Le vapeur Garonne II, de la Compagnie générale transatlantique, ayant aperçu un périscope, signalé à temps par sa vigie, parvint à échapper à l’ennemi grâce au sang-froid de chacun, à l’excellente manœuvre du capitaine et à l’efficacité du tir, qui empêcha le sous-marin d’émerger. Le capitaine au long cours Jean Simon, commandant, le second capitaine Yves Le Coz, le chef mécanicien Yves Minier, le matelot Louis Geffroy et le navire ont reçu un témoignage officiel de satisfaction du ministre de la marine. [...] »
GARONNE II Vapeur français de 2610 tx. Compagnie Générale Transatlantique. Réquisitionné. Effectue une traversée Salonique – Toulon.
Capitaine LOZE Henri. Le Havre 370 LV auxiliaire
Equipage 35 hommes + 2 postiers. Tous français
Armé d’un canon de 95 mm de côte, matricule 2393 Servants :
LE BIVIC Emile QM canonnier 6750 Lannion
BIANNIC François Canonnier breveté 104510.2
LE HALLAIS François Canonnier breveté 98121.2
Transporte 500 sacs de dépêches
Le 19 Mai à 08h30, GARONNE II se trouve par 42°37 N et 05°50 E (nota : à 23 milles au Sud du cap Sicié) faisant route au Nord à 10 nœuds.
Beau temps, mer belle, petite brise de SE, visibilité 5 milles.
Une torpille est aperçue par le capitaine, qui était à la passerelle, émergeant à 600 m par le travers tribord, à l’Est. Elle est de couleur rouge et navigue en surface à très grande vitesse. Le capitaine vient immédiatement sur la droite et donne l’ordre à la machine d’augmenter la vitesse. Il fait mettre aux postes de combat et donne l’ordre d’ouvrir le feu sur le point d’émersion de la torpille avec une hausse de 800 m.
La torpille passe à 2 m sur l’arrière du gouvernail, puis est perdue de vue. On tire une première fois 5 coups en 6 minutes, puis une seconde fois, quinze minutes plus tard, 3 coups en 5 minutes. 1er coup trop long. On rectifie la hausse et les coups suivants sont dans le voisinage du point d’émersion. La 2e série de coups a été tirée sur un fort remous aperçu à 1 mille à deux quarts sur l’arrière du travers. Mais on n’a vu ni périscope, ni sous-marin.
Le capitaine a gouverné pendant 15 minutes au N45W.
Enquête menée par le CF BIHEL, commandant.
Proposition de récompense
LE 19 Mai 1917, le vapeur GARONNE II, Compagnie Générale Transatlantique, attaqué à la torpille par un sous-marin, a tiré quelques coups de canon sans l’atteindre, mais le capitaine a su manœuvrer pour éviter la torpille. J’ai l’honneur de proposer au Ministre d’accorder un témoignage officiel de satisfaction au Lieutenant de Vaisseau auxiliaire LOZE Henri Adrien, immatriculé au Havre n° 370 :
« Pour l’habileté manœuvrière dont il a fait preuve lors de l’attaque de son bâtiment à la torpille le 19 Mai 1917. »
Signé Du VIGNAUD
Approuvé. Signé LACAZE