HAÏTI - Compagnie Générale Transatlantique

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Yves D
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Re: HAÏTI - Compagnie Générale Transatlantique

Message par Yves D »

Bonsoir FrançoisT
Je confirme qu'aucun U-Boot n'a été coulé par Haïti notamment le 14.5.1917.
Cordialement
Yves
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La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
olivier 12
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Re: HAÏTI - Compagnie Générale Transatlantique

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

HAITI

Rapport de mer du 21 Juin 1917

Ce matin entre 05h20 et 05h22, le bâtiment étant en convoi et en tête de convoi, le pilote de la Flotte David et le second capitaine, Monsieur Chapon, ont nettement aperçu le périscope d’un sous-marin sur lequel je me suis dirigé en mettant la barre toute à droite. Ce périscope a disparu en passant à une distance inférieure à 150 m du bord.
Bien que ne le voyant plus, j’ai donné l’ordre à la pièce avant de tirer un obus d’exercice pour prévenir les bâtiments voisins. Je ‘ai pas été davantage inquiété.

Le bâtiment se trouvait exactement à 12 milles dans le Sud vrai de la Vieille, faisant route pour passer à 7 milles d’Ar Men.

Bord 21 Juin 1917
Signé : LEPRETRE, commandant du HAITI.

Le sous-marin aperçu

N'est pas identifié. Mais il pourrait bien s'agir de l'UC 17 du Kptlt Werner FURBRINGER, qui se trouvait alors dans les parages d'Ouessant.

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olivier
olivier 12
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Re: HAÏTI - Compagnie Générale Transatlantique

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Attaque par un sous-marin le 4 Mai 1917. Rapport du capitaine.

Je soussigné Louis Leprêtre, CLC, Lieutenant de Vaisseau auxiliaire, Commandant le paquebot HAÏTI, certifie ce qui suit :

Quitté Bordeaux le 3 Mai à 15h30, débarqué le pilote en rade du Verdon à 19h25 et sorti de la Gironde une heure après. A 20h35 pris la route au S51W vrai jusqu’au 4 Mai à 03h00, puis au N55W vrai.

A 07h55 le 4 mai, le navire étant par 45°27 N et 04°04 W Greenwich, venu à l’Ouest vrai pour m’éloigner d’un champ d’épaves plus ou moins suspect, pouvant être des flotteurs pour mines. Le 2e capitaine prend ce cap, puis passe le quart au 3e lieutenant Monsieur FRANCISCO. Il se dispose à quitter la passerelle lorsqu’il aperçoit émergeant de l’eau à 20 degrés de l’arrière et à 1200 m, un sous-marin.

Donné l’ordre à la machine de forcer de vitesse et fait une embardée sur la droite pour présenter seulement l’arrière du bâtiment. Donné l’ordre au canonnier de braquer la pièce de retraite.
Temps quelque peu brumeux, mer très calme, pas de vent. Pendant un court instant, vu entre deux eaux une forme allongée laissant derrière elle un sillage d’autant plus marqué que la mer était plate. Sillage parallèle à notre route. Puis tout disparaît. Fait plusieurs embardées sur les deux bords, puis repris allure normale vers 08h20.

Monsieur TERRIER, capitaine d’infanterie de marine avait pris sur ma demande le commandement de la pièce arrière. Monsieur CHEVALIER, Capitaine au Long Cours, 2e lieutenant, était l’officier canonnier spécialement chargé de la pièce avant. Tous les hommes préposés à l’artillerie s’étaient portés aux postes de combat. Monsieur BOUCHE, 1er lieutenant et le chef de timonerie KERGALL étaient montés sur la passerelle.
J’étais à la pièce arrière lorsque le graisseur BARRIERE me cria : « La passerelle prévient que le sous-marin émerge sur tribord arrière ». Le 2e capitaine m’indiqua la direction. Donné l’ordre de ne tirer que s’il y avait lieu, et à volonté, et regagné la passerelle. Venu à gauche toute pour mettre l’ennemi à 35° sur bâbord arrière. Le capitaine Terrier a ouvert le feu avec la pièce arrière et Monsieur Chevalier a suivi le but avec la pièce avant, et a ouvert le feu à son tour.
Pièces chargées avec des obus d’exercice. Hausse à 800 m. 2 premiers coups de chaque pièce courts. 2e , 3e , 4e et 5e coups de la pièce arrière et 2e coup de la pièce avant encadrent le sous-marin qui disparaît. Fait embarder le bâtiment d’un bord sur l’autre. Le sous-marin émerge à nouveau à 300 m sur tribord et le capitaine Terrier tire un obus qui semble l’immobiliser. La pièce avant tire à son tour, mais un peu court. Les deux pièces tirent alors avec des hausses à 600, 800 puis 1200 m et l’on aperçoit une flamme plus longue que haute sur laquelle la pièce avant tire un dernier obus. Elle est suivie d’une fumée épaisse et noire. Tout le monde a nettement l’impression que l’adversaire est touché. Il disparaît et ne nous inquiètera plus.
Vitesse du navire, 13,5 nœuds, mais les zigzags nous ont ralentis. Fait route à pleine vitesse et en zigzags jusqu’à 09h30. Puis repris route et allure normale.

Je suis persuadé que le sous-marin nous avait aperçus depuis un moment et était en position pour nous torpiller. Il a été dérouté par notre changement de route et est venu à fleur d’eau pour reconnaître notre nouvelle direction. Il s’est ensuite éloigné pour prendre le bâtiment sous un angle plus grand et lancer sa torpille. Heureusement pour nous, il a émergé un peu trop tôt et le tir précis de la pièce arrière, puis de la pièce avant, ainsi que notre vitesse l’ont empêché de mettre son plan à exécution.

Je ne saurais trop louer le calme et l’esprit de décision du capitaine Terrier, homme habitué à commander au feu. Cet officier a été un bel exemple pour tous ceux qui étaient auprès de lui.

Monsieur Chevalier s’est montré homme de sang froid. Gêné par la passerelle et les agrès, il a su tirer le meilleur parti de sa pièce. Il a fait feu toutes les fois que la position du bâtiment le lui a permis. Les chefs et les servants ont obéi avec beaucoup de calme et exécuter promptement et sans désarroi les diverses opérations qui leur incombaient.

Il n’y a eu aucune panique à bord et je remercie particulièrement Monsieur ROUSSELET, contrôleur des services maritimes postaux, et Monsieur LE FUR, commissaire, qui sont restés avec les passagers et ont su faire garder à la conversation le ton qu’il convenait.
Le chef de timonerie LE GALL a obéi aux ordres qui lui ont été donnés avec décision. Il est monté promptement à son poste sans y être appelé.

Si le sous-marin a été touché, ce ne peut être que par le 7e obus de la pièce arrière (Capitaine Terrier) ou le 4e obus de la pièce avant (lieutenant Chevalier).

Au cours du combat envoyé deux messages TSF :
- « Combattons un sous-marin »
- « Affaire bien terminée »

Voici la signature du commandant Lepretre

Image

Description du sous-marin


Longueur environ 70 m
Vu un périscope et un capot distant de 7 à 8 m l’un de l’autre.
Peut-être silhouette U2 ou U4
Pas vu de TSF pas entendu d’appels TSF
Pas vu les canons.
Vitesse environ 14 nœuds (un peu supérieure à celle du paquebot).

Enquête

Le capitaine Terrier et le lieutenant Chevalier seront interrogés et leurs témoignages recoupent celui du capitaine.
Terrier précise qu’il a vu une flamme longue suivie d’une épaisse fumée persistante qui a enveloppé le sous-marin. Il attire l’attention de la commission sur le QM canonnier pointeur de la pièce arrière, Ernest LEON qui a manœuvré sa pièce avec beaucoup de calme et de sang froid.
Chevalier précise qu’il a également vu une longue flamme rouge horizontale au point de chute de son 4e obus (mais pas sur le sous-marin lui-même), suivie d’une fumée très épaisse.

Voici le signature du lieutenant Chevalier

Image

Récompenses

Citation à l’Ordre de la Division

LEPRETRE Louis Jacques CLC LV auxiliaire Le Havre 352

Pour les qualités dont il a fait preuve et l’emploi judicieux de son artillerie lors d’une rencontre avec un sous-marin.

Citation à l’Ordre de la Brigade

TERRIER Capitaine d’Infanterie Coloniale
CHEVALIER Adrien Capitaine au Long Cours 2e lieutenant Dinan 108

Pour l’énergie et les qualités militaires dont ils ont fait preuve en dirigeant l’artillerie de leur bâtiment lors d’une rencontre avec un sous-marin.

Citation à l’Ordre du Régiment

HERRI Jean QM canonnier de réserve Morlaix 5556
LEON Ernest QM canonnier 90609.2

Pour leur sang froid et leur énergie lors de la défense de leur bâtiment contre un sous-marin.

TOS du Ministre

Pour la discipline et le calme qui n’ont cessé de régner à bord lors d’une rencontre avec un sous-marin le 4 Mai 1917.

Le sous-marin attaquant

N’est pas identifié et n’a pas été coulé.

Vu la position précise donnée par le commandant Leprêtre, on pourrait penser à l’UC 61 de l’Oblt Georg GERTH qui pourrait avoir été le plus proche de ce point…A vérifier par des spécialistes ;)


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olivier
Rutilius
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HAÏTI — Paquebot — Compagnie générale transatlantique (1914~1929).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,


Le capitaine du paquebot Haïti durant la Grande guerre


— LEPRÊTRE Louis Jacques Augustin, né le 13 juillet 1875 au Havre (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Inférieure), décédé le 19 juin 1956 à Caudéran (Gironde). Capitaine au long-cours, inscrit au quartier du Havre, n° 352 [Initialement inscrit au même quartier, f° et n° 3.996] ; classe 1895, n° 1.901 au recrutement du Havre.

• Fils de Jean Jacques LEPRÊTRE, né le 1er février 1840 à Outreau (Pas-de-Calais), capitaine au long-cours, et de Marie Isabelle RÉMY, née le 5 mars 1856 à Boulogne-sur-Mer (– d° –), sans profession ; époux ayant contracté mariage au Havre, le 15 septembre 1874 (Registre des actes de mariage de la ville du Havre, Année 1874, Vol. II., f° 128, acte n° 608 ~ Registre des actes de naissance de la ville du Havre, Année 1875, Vol. III., f° 76, acte n° 1.698).

Distinctions honorifiques

□ Par décision du Sous-secrétaire d’État à la Marine en date du 10 avril 1916 (J.O. 14 avr. 1916, p. 3.148), avec son chef mécanicien, Casimir ESPIARD, inscrit au quartier d’Arles, n° 570, félicité pour la bonne tenue du paquebot Haïti et le bon entretien des machines et chaudières de ce bâtiment.

□ Par décret du Président de la République en date du 20 octobre 1920 (J.O. 22 oct. 1920, p. 16.231), nommé au grade de chevalier dans l'Ordre de la Légion d’honneur dans les termes suivants (Contingent exceptionnel) :

Image

□ Par décision du Sous-secrétaire d’État chargé des Ports, de la Marine marchande et des Pêches en date du 13 juillet 1921 (J.O. 27 juill. 1921, p. 8.765), lui fut conférée la Médaille d’honneur des marins du commerce, instituée par la loi du 14 décembre 1901 au bénéfice des marins français comptant plus de 300 mois de navigation (J.O. 16 déc. 1901, p. 7.777)..
Dernière modification par Rutilius le ven. mars 15, 2024 4:49 pm, modifié 3 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: HAÏTI - Compagnie Générale Transatlantique

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Voici la signature du capitaine d'infanterie coloniale TERRIER (voir post du 05/07/15 ci-dessus).

Image

A l'attention de François T.

Le nombre de navires coulés en Avril 1917 (année noire suite à la décision de guerre sous-marine totale prise par le Kaiser en Février) fut de 516 dont 33 français. Pour toute l'année 1917, il fut de 3723.
Tous les chiffres des pertes figurent sur le site uboat.net, référence en ce domaine.

Adrien Chevalier, votre grand-père, étant capitaine au long cours, était bien évidemment civil, et non militaire. Mais les marins marchands étaient en fait mobilisés sur leurs navires de commerce. En tous cas, son attitude fut remarquable.
Il serait intéressant, si vous possédez son fascicule de marin, de connaître ses divers embarquements, notamment pendant la Grande Guerre. Sinon, son fichier matricule doit se trouver aux archives de Brest (série P) qui comporte les quartiers de Saint Malo et Dinan.

A propos du sous-marin attaquant, j'avais tout d'abord pensé à l'UC 72; mais il se trouve que ce jour-là, à la même heure, il coulait MARNE et VERDUN au large de Saint Sébastien et ne pouvait donc être le sous-marin recherché. Je me suis donc rabattu sur UC 61.
Or le lendemain 5 Mai, les deux sous-marins attaqueront en même temps, au large de la Gironde, le vapeur LE GARD, de la Compagnie Générale Transatlantique, et l'un d'eux sera même, semble-t-il, touché par un obus. Cela me confirme que c'est très certainement UC 61 qu'a rencontré HAÏTI le 4 Mai.

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olivier
Rutilius
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HAÏTI — Paquebot — Compagnie générale transatlantique (1914~1929).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,


Le second lieutenant du paquebot Haïti lors de l’attaque du 4 mai 1917


— CHEVALIER Adrien Eugène, né le 12 juillet 1887 à Dinan (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) et y décédé, le 21 juillet 1953 (Registre des actes de naissance de la commune de Dinan, An-née 1887, f° 66, acte n° 128).

• Fils de :

— Guillaume Jean Marie CHEVALIER, né le 5 juillet 1834 à Aucaleuc (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor), marchand ; fils de Guillaume CHEVALIER, né vers 1804, laboureur, et de Noëlle CHE-VALIER, née vers 1805, « ménagère » (Registre des actes de naissance de la commune d’AucaLeuc, An-née 1834, f° 6, acte n° 9) ;
Et de :

— Françoise Laurence JULOU, née le 28 mai 1841 à Dinan (– d° –), marchande, son épouse ; fille de Mathieu Marie JULOU, né vers 1815 à Carnoët (– d° –), meunier, et de Jeanne Thérèse GUÉRIN, née vers 1807 à Bonnemain (Ille-et-Vilaine), marchande (Registre des actes de naissance de la commune de Dinan, Année 1841, f° 53, acte n° 104).

• Époux d’Yvonne LEGÉRON, avec laquelle il avait contracté mariage à Dinan, le 9 février 1912 (Regis-tre des actes de naissance de la commune de Dinan, Année 1887, f° 66, acte n° 128).

En 1911, lors d’une session supplémentaire d’examens de la Marine marchande, admis au 5e Groupe : long-cours ordinaire, application (J.O. 18 févr. 1912, p. 1.562). Capitaine au long-cours, inscrit au quar-tier de Dinan, n° 108.

Distinction honorifique

□ Par une décision du Ministre des Travaux publics en date du 9 octobre 1926 (J.O. 15 oct. 1926, p. 11.280), avec le second capitaine, René CHARPENTIER, inscrit au quartier de Calais, n° 10, et le chef mécanicien, César POULAIN, inscrit au quartier de Dunkerque, n° 4.453, félicité pour la bonne tenue du vapeur Cap-d’Antifer, du port de Calais, et le bon entretien des machines et chaudières de ce bâti-ment dont il exerçait alors le commandement.
Dernière modification par Rutilius le ven. mars 15, 2024 4:54 pm, modifié 3 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: HAÏTI - Compagnie Générale Transatlantique

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Une autre vue du HAÏTI.

Image

Sur cette carte écrite le 24 Avril 1931 à Casablanca, l'envoyeur indique qu'il va embarquer le 12 Mai à Casablanca sur ce navire rebaptisé MARRAKECH, pour Bordeaux.

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olivier
FrancoisT
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Re: HAÏTI - Compagnie Générale Transatlantique

Message par FrancoisT »

Bonjour et merci à Rutilius et Olivier 12 pour ces informations précieuses concordant tout à fait avec ce que je pouvais déjà connaître. Merci au nom de toute la famille. Je joins la photo d'une des médailles (splendor rei navalis) obtenues à cette occasion.
Je m'intéresse aussi aux marins de Plouër morts en 14-18. Vous avez relaté sur le site la fin du Meuse le 14 avril 1917 (10 jours après l'attaque du Haiti). J'ai contacté les descendants du commandant Charles Boivin . ils habitent à Dinan tout près de là où habitait mon grand père. Avec la perte du Meuse, la Compagnie d'Orbigny avait perdu tous ses bateaux. Elle reconstruisit une série de vapeurs à Sunderland après guerre et mon grand père fut le capitaine de l'un d'eux , le Platon.
J'ai trouvé les registre du syndicat de Plouër (quartier de Dinan) aux archives de Rennes série 4S 1887 à 4S 1889. Je dois y retourner pour trouver celles concernant Adrien Chevalier. A Brest ce serait des archives plus anciennes (arrière grand père Legeron).Image
FrancoisT
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Re: HAÏTI - Compagnie Générale Transatlantique

Message par FrancoisT »


Compléments sur Adrien Chevalier
Les registres de l’inscription maritime du quartier de Dinan sont effectivement conservés à Rennes pour cette période, série 4S. Voici donc les engagements de lieutenant d’Adrien Chevalier pendant la guerre
Mont Ventoux /Long Cours/17 mars 1914 au Havre – 16 sept 1914 au Havre/6 mois
Basse Terre/Long Cours/5 novembre 1914 au Havre – 3 juin 1915 au Havre/6 mois 29 j
Mont Ventoux/Long Cours/4 juin 1915 à Nantes – 16 juillet 1915 à Bordeaux/1 mois 13 j
Garonne/Long Cours/17 juillet 1915 à Bordeaux -26 sept 1915 à Bordeaux/2 mois 10 j
Montréal/Long Cours/27 septembre 1915 à Bordeaux – 1 oct 1915 au Havre/5 jours
Montréal/Long Cours/15 oct 1915 au Havre – 5 dec. 1916 au Havre/13 mois 21 j
Haïti/Long Cours/25 dec 1916 au Havre – 18 avril 1917 au Havre/3 mois 24 j
Haïti/Long Cours/19 avril 1917 au Havre – 25 juin 1917 au Havre /2 mois 7 j
Caroline/Long Cours/27 juillet 1917 au Havre – 4 août 1917 à Bordeaux/11 jours
Chicago/Long Cours/5 août 1917 à Bordeaux – 18 févr 1918 à Bordeaux /6 mois 14 j
Athlète/Cabotage/19 fevr 1918 à Bordeaux – 24 août 1918 à Bordeaux/6 mois 6 j

Adrien Chevalier n’a donc pas été mobilisé dans la Marine Nationale. Dans la colonne services à l’Etat figurent 12 mois 4 jours de service militaire (Le Bouvet – Toulon)
Ce n’était pas une faveur qui lui a été faîte puisque beaucoup de bateaux de la marine marchande seront coulés pendant la guerre, comme le Hoche, le Bougainville, le Magellan, l’Hermine et le Montréal sur lesquels Adrien Chevalier avait navigué. Le Mont Ventoux, le Caroline et le Haïti seront pour leur part attaqués par des sous marins.
Cordialement
ALVF
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Re: HAÏTI - Compagnie Générale Transatlantique

Message par ALVF »

Bonsoir,

Un lecteur connaîtrait-il l'armement exact du "Haïti" en 1917 ?
En effet, j'ai trouvé sur un petit album de photographies non légendées composé de photographies du "Haïti", d'officiers de marine marchande durant la Grande Guerre, d'un grand voilier, de quelques navires de guerre et de deux pièces d'artillerie composant l'AMBC (Armement militaire des bâtiments du commerce) d'un grand vapeur, peut-être le "Haïti".
La présence d'une pièce d'artillerie très rare construite à très peu d'exemplaires (90 mm modèle 1881 de côte d'origine "Marine") pourrait identifier le navire avec plus de certitude.
Cordialement,
Guy François.
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