Bonjour à tous,
BARLEUX Quatre-mâts goélette (1918-1920)
Réquisitionné 1918-1919
La fiche Miramar :
Year: 1917
Name: BARLEUX
Type: Cargo ship
Date of completion: 11.17
Flag: FRA
Tons: 1607
LPP: 70.6
Country of build: USA
Beam: 13.5
Builder: Puget Sound Bridge
Material of build: w
Location of yard: Seattle
Number of
screws/Mchy/
Speed(kn): 2D-
Owner as Completed: Govt of France, Le Havre
End: 1920
Subsequent History:
[auxiliary [strike]3-masted [/strike]schooner] Post 08.05.2009 : correction : 4 mâts (according to LR et message de Daniel)
Disposal Data:
fire near Cherbourg 06.11.1920
Cordialement,
Franck
BARLEUX - Quatre-mâts goélette
Re: BARLEUX - Quatre-mâts goélette
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Re: BARLEUX - Quatre-mâts goélette
Re,
Le Barleux fut victime d'un incendie suivi d'explosion près de Cherbourg en 1920 et démoli,
Voir également ce sujet :
http://pages14-18.mesdiscussions.n [...] 1834_3.htm
Cordialement,
Franck
Le Barleux fut victime d'un incendie suivi d'explosion près de Cherbourg en 1920 et démoli,
Voir également ce sujet :
http://pages14-18.mesdiscussions.n [...] 1834_3.htm
Cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Re: BARLEUX - Quatre-mâts goélette
.
Bonsoir à tous,
■ La fin du schooner Barleux.
• L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 7.277, Lundi 8 novembre 1920, p. 4, en rubrique « Nouvelles maritimes – Marine de commerce – Evénements de mer ».
« Une goélette en feu
CHERBOURG, 7 novembre. ― Le quatre-mâts Barleux, un schooner de 2.500 tonnes, acheté en Amérique par l’État et cédé par les Transports Maritimes à la Compagnie Orientale, dont M. Rebuffet est le représentant à Cherbourg, a été aperçu à environ 3 milles en mer par le poste de la batterie flottante de l’Imprenable, qui signala le fait au préfet maritime.
Des remorqueurs de la direction du port furent envoyés le long du bord et déjà le pilote Le Marec, de la station de Cherbourg, était à bord en compagnie de l’équipage d’un vapeur hollandais, le Maerdyck. A ce moment, le feu sortait par les deux côtés du navire et comme il était complètement abandonné par le capitaine et l’équipage, le pilote Le Marec et ses compagnons s’empressèrent de carguer les voiles. Un seul être était resté à bord, le chien, qui fut heureusement cueilli par le capitaine du navire hollandais. Le vapeur hollandais pris le Barleux à la remorque et le conduisit en rade où le prirent deux remorqueurs de la direction du port pour l’échouer à la plage des Grèves.
Le Barleux, d’après le récit du capitaine hollandais, était parti de Cardiff avec un chargement de 25.000 [sic] tonnes de charbon à destination de Dunkerque. On pense qu’une explosion de grisou se sera produite à bord pendant la traversée et que l’équipage, ne se croyant plus en sûreté, avait abandonné le navire et avait été recueilli par le vapeur Afghanistan, faisant route pour Le Havre.
Quant au Barleux, il a continué à flamber toute la journée et ce soir la fumée diminuait d’intensité.
Dans cette affaire, on ne saurait trop louer la conduite du pilote Le Marec et celle du capitaine hollandais qui ont réussi à amener au rivage une coque complètement embrasée et sont montés à bord au risque de compromettre leur propre existence, alors que l’équipage avait abandonné le navire. »
• L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 7.279, Mercredi 10 novembre 1920, p. 4, en rubrique « Nouvelles maritimes – Marine de commerce – Evénements de mer ».
« L’incendie du schooner Barleux
Le pilote Le Marec a déposé son rapport sur le sauvetage du schooner Barleux, à bord duquel une explosion s’était déclarée à environ … milles en mer. S’il se fut trouvé en mer un opérateur cinématographique, nous dit le pilote, il aurait obtenu un film des plus sensationnels.
C’est vers midi et quart, à cinq milles dans le nord de Cherbourg que le quatre-mâts fut aperçu par la chaloupe portant le pilote Yves Le Marec. Il flambait de toutes parts et le voilier venait d’être rencontré par le cargo anglais Afghanistan, qui faisait route vers l’Est et recueillit l’équipage en détresse. Ce fut au moment où le pilote monta à bord que le cargo hollandais Maerdyck, venant de Baltimore avec du charbon américain arrivait sur les lieux.
Les flammes se dégageaient du navire à l’avant et à l’arrière et par les flancs sortait une épaisse fumée déterminée par la houille composant le chargement du navire. Il fallait une certaine dose de courage pour oser monter à bord du navire en flammes, mais le pilote, croyant qu’il y avait des vies humaines à sauver, n’ayant pas aperçu l’Afghanistan, ne songeait qu’à porter secours à ces malheureux. Il fit rapidement le tour du bord et, après avoir constaté que personne, sauf le chien, ne se trouvait à bord, il monta sur le gaillard, passa une remorque à la chaloupe du pilotage qui prit le voilier en remorque. Pendant ce temps, une embarcation se détachait du vapeur Maerdyck, montée par le second du navire et trois hommes d’équipage. La voilure fut ramassée, à l’exception du grand foc qui fut maintenu pour étaler le courant de flot. Le pilote disposa les ancres pour être prêt à mouiller à l’arrivée sur rade, puis il retourna sur le pont.
Des flammes hautes de 10 mètres s’échappaient de toutes parts et pour échapper à l’asphyxie qui le menaçait, il dût regagner son embarcation qui était restée le long du bord. Malheureusement, il ne put embarquer et fut obligé de prendre passage dans le canot du navire hollandais pour rejoindre le bateau pilote qui remorquait toujours le Barleux.
Il était temps, car à c moment même, une forte explosion se produisait et secouait le navire à un tel point que le remorque fut enlevée de son croc. Le schooner fut ainsi livré à lui-même jusqu’à l’arrivée des remorqueurs de la direction du port, Mouflon et Zèbre, qui le remorquèrent jusqu’à la pointe de Grèves.
Ce sauvetage est un exploit de plus à compter à l’actif du pilote Le Marrec. Déjà, pendant la guerre, en 1916, il se porta au secours d’un pétrolier chargé d’essence et sur lequel la cale n° 1 et le gaillard avaient fait explosion. Il réussit à amarrer le navire en perdition sur la bouée de régulation des compas.
Tous nos compliments à l’héroïque sauveteur. »
_________________________
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Bonsoir à tous,
■ La fin du schooner Barleux.
• L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 7.277, Lundi 8 novembre 1920, p. 4, en rubrique « Nouvelles maritimes – Marine de commerce – Evénements de mer ».
« Une goélette en feu
CHERBOURG, 7 novembre. ― Le quatre-mâts Barleux, un schooner de 2.500 tonnes, acheté en Amérique par l’État et cédé par les Transports Maritimes à la Compagnie Orientale, dont M. Rebuffet est le représentant à Cherbourg, a été aperçu à environ 3 milles en mer par le poste de la batterie flottante de l’Imprenable, qui signala le fait au préfet maritime.
Des remorqueurs de la direction du port furent envoyés le long du bord et déjà le pilote Le Marec, de la station de Cherbourg, était à bord en compagnie de l’équipage d’un vapeur hollandais, le Maerdyck. A ce moment, le feu sortait par les deux côtés du navire et comme il était complètement abandonné par le capitaine et l’équipage, le pilote Le Marec et ses compagnons s’empressèrent de carguer les voiles. Un seul être était resté à bord, le chien, qui fut heureusement cueilli par le capitaine du navire hollandais. Le vapeur hollandais pris le Barleux à la remorque et le conduisit en rade où le prirent deux remorqueurs de la direction du port pour l’échouer à la plage des Grèves.
Le Barleux, d’après le récit du capitaine hollandais, était parti de Cardiff avec un chargement de 25.000 [sic] tonnes de charbon à destination de Dunkerque. On pense qu’une explosion de grisou se sera produite à bord pendant la traversée et que l’équipage, ne se croyant plus en sûreté, avait abandonné le navire et avait été recueilli par le vapeur Afghanistan, faisant route pour Le Havre.
Quant au Barleux, il a continué à flamber toute la journée et ce soir la fumée diminuait d’intensité.
Dans cette affaire, on ne saurait trop louer la conduite du pilote Le Marec et celle du capitaine hollandais qui ont réussi à amener au rivage une coque complètement embrasée et sont montés à bord au risque de compromettre leur propre existence, alors que l’équipage avait abandonné le navire. »
• L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 7.279, Mercredi 10 novembre 1920, p. 4, en rubrique « Nouvelles maritimes – Marine de commerce – Evénements de mer ».
« L’incendie du schooner Barleux
Le pilote Le Marec a déposé son rapport sur le sauvetage du schooner Barleux, à bord duquel une explosion s’était déclarée à environ … milles en mer. S’il se fut trouvé en mer un opérateur cinématographique, nous dit le pilote, il aurait obtenu un film des plus sensationnels.
C’est vers midi et quart, à cinq milles dans le nord de Cherbourg que le quatre-mâts fut aperçu par la chaloupe portant le pilote Yves Le Marec. Il flambait de toutes parts et le voilier venait d’être rencontré par le cargo anglais Afghanistan, qui faisait route vers l’Est et recueillit l’équipage en détresse. Ce fut au moment où le pilote monta à bord que le cargo hollandais Maerdyck, venant de Baltimore avec du charbon américain arrivait sur les lieux.
Les flammes se dégageaient du navire à l’avant et à l’arrière et par les flancs sortait une épaisse fumée déterminée par la houille composant le chargement du navire. Il fallait une certaine dose de courage pour oser monter à bord du navire en flammes, mais le pilote, croyant qu’il y avait des vies humaines à sauver, n’ayant pas aperçu l’Afghanistan, ne songeait qu’à porter secours à ces malheureux. Il fit rapidement le tour du bord et, après avoir constaté que personne, sauf le chien, ne se trouvait à bord, il monta sur le gaillard, passa une remorque à la chaloupe du pilotage qui prit le voilier en remorque. Pendant ce temps, une embarcation se détachait du vapeur Maerdyck, montée par le second du navire et trois hommes d’équipage. La voilure fut ramassée, à l’exception du grand foc qui fut maintenu pour étaler le courant de flot. Le pilote disposa les ancres pour être prêt à mouiller à l’arrivée sur rade, puis il retourna sur le pont.
Des flammes hautes de 10 mètres s’échappaient de toutes parts et pour échapper à l’asphyxie qui le menaçait, il dût regagner son embarcation qui était restée le long du bord. Malheureusement, il ne put embarquer et fut obligé de prendre passage dans le canot du navire hollandais pour rejoindre le bateau pilote qui remorquait toujours le Barleux.
Il était temps, car à c moment même, une forte explosion se produisait et secouait le navire à un tel point que le remorque fut enlevée de son croc. Le schooner fut ainsi livré à lui-même jusqu’à l’arrivée des remorqueurs de la direction du port, Mouflon et Zèbre, qui le remorquèrent jusqu’à la pointe de Grèves.
Ce sauvetage est un exploit de plus à compter à l’actif du pilote Le Marrec. Déjà, pendant la guerre, en 1916, il se porta au secours d’un pétrolier chargé d’essence et sur lequel la cale n° 1 et le gaillard avaient fait explosion. Il réussit à amarrer le navire en perdition sur la bouée de régulation des compas.
Tous nos compliments à l’héroïque sauveteur. »
_________________________
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Dernière modification par Rutilius le mer. févr. 28, 2018 1:33 pm, modifié 1 fois.
-
Terraillon Marc
- Messages : 3875
- Inscription : mer. oct. 20, 2004 2:00 am
Re: BARLEUX - Quatre-mâts goélette
Bonjour
Apparemment c'est un 4 mats
A bientot
Apparemment c'est un 4 mats
A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Re: BARLEUX - Quatre-mâts goélette
Yes, according to LR 4-masted, too.
Re: BARLEUX - Quatre-mâts goélette
Bonjour à tous,
C'est bien un 4 mâts qui fait parti de l'escadrille des 8 schooners patrouilleurs à 4 mâts et moteur auxiliaire créée pour escorter les terreneuvas.
Cordialement,
Alain
C'est bien un 4 mâts qui fait parti de l'escadrille des 8 schooners patrouilleurs à 4 mâts et moteur auxiliaire créée pour escorter les terreneuvas.
Cordialement,
Alain
Re: BARLEUX - Quatre-mâts goélette
.
Bonjour à tous,
■ Marin du schooner Barleux.
― LE GOASTER Joseph Michel, né le 15 février 1890 au Conquet (Finistère) et y domicilié, décédé le 24 février 1919 à l’Hôpital maritime de Brest « des suites de grippe infectieuse » (Registre des actes de décès de la ville de Brest, Année 1919, Vol. I., f° 91, acte n° 356). Matelot de … classe sans spécialité, Escadrille de Terre-Neuve, inscrit le 30 mai 1908 au quartier du Conquet, n° 1.336 ; classe 1910, n° 275 au recrutement de Brest.
• Fils de François LE GOASTER et de Jeanne FLOCH, son épouse. Célibataire.
_____________________
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Bonjour à tous,
■ Marin du schooner Barleux.
― LE GOASTER Joseph Michel, né le 15 février 1890 au Conquet (Finistère) et y domicilié, décédé le 24 février 1919 à l’Hôpital maritime de Brest « des suites de grippe infectieuse » (Registre des actes de décès de la ville de Brest, Année 1919, Vol. I., f° 91, acte n° 356). Matelot de … classe sans spécialité, Escadrille de Terre-Neuve, inscrit le 30 mai 1908 au quartier du Conquet, n° 1.336 ; classe 1910, n° 275 au recrutement de Brest.
• Fils de François LE GOASTER et de Jeanne FLOCH, son épouse. Célibataire.
_____________________
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Dernière modification par Rutilius le mer. févr. 28, 2018 2:04 pm, modifié 1 fois.
Re: BARLEUX - Quatre-mâts goélette
Bonjour,
Comme signalé ci-dessus, le quatre-mâts goélette Barleux, schooner américain et à moteurs auxiliaires, faisait partie de l'escadrille des huit patrouilleurs de Terre-Neuve, destinée à protéger des sous-marins les voiliers de pêche à la morue sur les Bancs et au cours de leur transit de retour. Cette mesure, a été décidée en janvier 1918 sur une idée d'un capitaine de frégate datant de l'automne 1917.
La mise en oeuvre des huit navires se fit assez lentement, entre la construction du premier en 1917 et du dernier en mai 1918. La plus petite unité était l'Alsace (1091 tx) construit à Beaumont au Texas en 1917, six schooners de 1600 tx ont été construits de 1917 à 1918 à Seattle : Barleux, Dixmude, Douaumont, Arras, Péronne, Ypres. Le dernier, lancé en mai 1918 à Savannah fut le Verdun (1352 tx). L'armement se faisant à Savannah, deux canons de 90 à l'avant, deux canons de 90 à l'arrière et un 105 devant le panneau de cale arrière, l'ensemble du personnel de la flottille a rallié le port de Savannah et des français ont donc séjourné plus ou moins longtemps dans cette ville jusqu'au départ du Verdun pour Terre-Neuve en septembre 1918. Le premier a être parti a été le Dixmude, portant le pavillon du capitaine de frégate commandant l'escadrille. L'Ypres était commandé par un lieutenant de vaisseau et les autres, dont le Barleux, par un enseigne ou lieutenant de vaisseau auxiliaire, capitaines au long cours.
Le Barleux quitta Savannah pour les bancs le 11 juillet 1918 en faisant escale à Charleston où il retrouve l'Ypres qui avait démâté de ses trois-mâts arrière, en raison du mauvais choix d'un système de fixation des galhaubans de mâts de flèche qui avaient été gréés au-dessus des voiles latines d'origine. Reparti le 22, Barleux est sur les bancs le 11 août où il rencontre le Douaumont puis assiste les pêcheurs. Le Barleux fait escale à Saint-Pierre et Miquelon le 11 septembre. Début septembre, un premier convoi de morutiers, escortés par le Douaumont et l"Alsace sont partis pour la France. Le second convoi d'une quarantaine de navires est assuré par le Dixmude, l'Arras et le Barfleur. Le convoi est dispersé par une première tempête et les patrouilleurs n'en réunisse qu'une partie, les navires de pêche au gréement de trois-mâts goélette étant plus rapides que les schooners. Une seconde tempête les dispersent et ils arrivent à Brest le 21 octobre 1918 en ayant retrouvé un seul morutier à la traîne.
Alain Serdac, un matelot fourrier d'à peine vingt ans nous raconte son départ de Brest à bord du paquebot America, son séjour à Savannah, et sa campagne à bord du Barleux jusqu'au retour à Brest. C'est un récit sur le mode personnel, très vivant, sachant nous montrer le comportement des hommes et nous décrire les relations avec des américains du sud. Le capitaine au long cours Louis Lacroix dans son ouvrage sur "Les écraseurs de crabe" cite le livre de Serdac et y puise pour écrire une partie de son chapitre XVI, La flotte aux pieds nickelés. Henri Picard consacre trois pages à l'escadrille de Terre-Neuve dans son ouvrage sur les voiiers marseillais.
Cordialement.
Sources: Alain Serdac, Marine en bois, Editions des Portiques, 1932, 252 pages.
Louis Lacroix, Les écraseurs de crabes sur les derniers voiiers caboteurs, Aux Portes du Large, 1947.
Henri Picard, Marseille et Marine en bois, 1860-1925, Michel Scheffer, 1983, photo page 134.
CC A. Laurens, Introduction à l'étude de la guerre sous-marine, Augustin Challamel, 1921.
Comme signalé ci-dessus, le quatre-mâts goélette Barleux, schooner américain et à moteurs auxiliaires, faisait partie de l'escadrille des huit patrouilleurs de Terre-Neuve, destinée à protéger des sous-marins les voiliers de pêche à la morue sur les Bancs et au cours de leur transit de retour. Cette mesure, a été décidée en janvier 1918 sur une idée d'un capitaine de frégate datant de l'automne 1917.
La mise en oeuvre des huit navires se fit assez lentement, entre la construction du premier en 1917 et du dernier en mai 1918. La plus petite unité était l'Alsace (1091 tx) construit à Beaumont au Texas en 1917, six schooners de 1600 tx ont été construits de 1917 à 1918 à Seattle : Barleux, Dixmude, Douaumont, Arras, Péronne, Ypres. Le dernier, lancé en mai 1918 à Savannah fut le Verdun (1352 tx). L'armement se faisant à Savannah, deux canons de 90 à l'avant, deux canons de 90 à l'arrière et un 105 devant le panneau de cale arrière, l'ensemble du personnel de la flottille a rallié le port de Savannah et des français ont donc séjourné plus ou moins longtemps dans cette ville jusqu'au départ du Verdun pour Terre-Neuve en septembre 1918. Le premier a être parti a été le Dixmude, portant le pavillon du capitaine de frégate commandant l'escadrille. L'Ypres était commandé par un lieutenant de vaisseau et les autres, dont le Barleux, par un enseigne ou lieutenant de vaisseau auxiliaire, capitaines au long cours.
Le Barleux quitta Savannah pour les bancs le 11 juillet 1918 en faisant escale à Charleston où il retrouve l'Ypres qui avait démâté de ses trois-mâts arrière, en raison du mauvais choix d'un système de fixation des galhaubans de mâts de flèche qui avaient été gréés au-dessus des voiles latines d'origine. Reparti le 22, Barleux est sur les bancs le 11 août où il rencontre le Douaumont puis assiste les pêcheurs. Le Barleux fait escale à Saint-Pierre et Miquelon le 11 septembre. Début septembre, un premier convoi de morutiers, escortés par le Douaumont et l"Alsace sont partis pour la France. Le second convoi d'une quarantaine de navires est assuré par le Dixmude, l'Arras et le Barfleur. Le convoi est dispersé par une première tempête et les patrouilleurs n'en réunisse qu'une partie, les navires de pêche au gréement de trois-mâts goélette étant plus rapides que les schooners. Une seconde tempête les dispersent et ils arrivent à Brest le 21 octobre 1918 en ayant retrouvé un seul morutier à la traîne.
Alain Serdac, un matelot fourrier d'à peine vingt ans nous raconte son départ de Brest à bord du paquebot America, son séjour à Savannah, et sa campagne à bord du Barleux jusqu'au retour à Brest. C'est un récit sur le mode personnel, très vivant, sachant nous montrer le comportement des hommes et nous décrire les relations avec des américains du sud. Le capitaine au long cours Louis Lacroix dans son ouvrage sur "Les écraseurs de crabe" cite le livre de Serdac et y puise pour écrire une partie de son chapitre XVI, La flotte aux pieds nickelés. Henri Picard consacre trois pages à l'escadrille de Terre-Neuve dans son ouvrage sur les voiiers marseillais.
Cordialement.
Sources: Alain Serdac, Marine en bois, Editions des Portiques, 1932, 252 pages.
Louis Lacroix, Les écraseurs de crabes sur les derniers voiiers caboteurs, Aux Portes du Large, 1947.
Henri Picard, Marseille et Marine en bois, 1860-1925, Michel Scheffer, 1983, photo page 134.
CC A. Laurens, Introduction à l'étude de la guerre sous-marine, Augustin Challamel, 1921.
Memgam
Re: BARLEUX - Quatre-mâts goélette
Bonjour à tous,
Une revue de presse sur la goélette à 4 mats BARLEUX (Gallica) en complément des articles mis en ligne par Daniel :
1919 :
1920 :
A bientôt.
Une revue de presse sur la goélette à 4 mats BARLEUX (Gallica) en complément des articles mis en ligne par Daniel :
1919 :
- BARLEUX L'Autre France 1919-08-30 A.jpg (91.03 Kio) Consulté 298 fois
- BARLEUX L'Autre France 1919-08-30 B.jpg (60.06 Kio) Consulté 298 fois
1920 :
- Ambroise Mornet - BARLEUX
- BARLEUX La Dépêche de Brest 1919-09-22.jpg (59.12 Kio) Consulté 298 fois
- Incendie du BARLEUX
- BARLEUX La Lanterne 1920-11-08.jpg (74.8 Kio) Consulté 298 fois
- Incendie du BARLEUX
- BARLEUX L'Echo du Nord 1920-11-09.jpg (37.02 Kio) Consulté 298 fois
- Incendie du BARLEUX
- BARLEUX L'Ouest Eclair 1920-11-09.jpg (33.59 Kio) Consulté 298 fois
- Incendie du BARLEUX
- BARLEUX Le Sémaphore Algérien 1920-11-24.jpg (58.73 Kio) Consulté 298 fois
A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.
A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Marc.
A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Re: BARLEUX - Quatre-mâts goélette
Bonjour,
Un lien vers le site UIM et le BARLEUX : http://uim.marine.free.fr/UIM/flotte-et ... arleux.htm
A bientôt.
Un lien vers le site UIM et le BARLEUX : http://uim.marine.free.fr/UIM/flotte-et ... arleux.htm
A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.
A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Marc.
A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.