Bonjour,
"U38, lieutenant de vaisseau Max Valentiner, du 9 décembre 1915 au 10 janvier 1916.
…Le 21, le vapeur japonais Yasaka Maru, 12 500 tx, qui fut pris pour un transport, fut coulé par une torpille lancée en plongée. Un autre vapeur très fortement armé ne put être suffisamment approché en plongée.."
Source : Arno Spindler, La guerre sous-marine, III, d'octobre 1915 à janvier 1917, Payot, 1935, page 46.
"Yasaka Maru
Nippon Yusen ; 1914 ; Kawasaki Dockyard Co. ; 10 932 tons ;
516.7 x 61.8 x 34.6 ; 1 300 n.h.p. ; triple expansion engine.
The Japanese steamship Yasaka Maru was torpedoed and sunk by a submarine in the Mediterranean on December 21st, 1915."
Source : Charles Hocking, Dictionnary of disasters at sea during the age of steam including sailing ships and ships of war lost in action, 1824-1962, Vol. II M to Z, Lloyd's Register of Shipping, 1969.
Cordialement.
LABORIEUX - Remorqueur
Re: LABORIEUX - Remorqueur
Memgam
Re: LABORIEUX - Remorqueur
Bonjour,
Lors de la première tentative de lancement du cuirassé Danton à Brest, le 22 mai 1909, le bâtiment a d'abord glissé sur cale, puis s'est arrêté, après avoir parcouru 44 mètres.
Les deux grands remorqueurs présents, Laborieux (1880, 650 cv) et Hâleur (1886, 650 cv) ont été attelés au cuirassé pour reprendre le lancement, mais sans succès.
L'IM Louis Jean a publié une photo de cette intervention des remorqueurs, extraite d'Armée et Marine dont la légende indiquait "Les remorqueurs Haleur et Laborieux…"
Sur le cliché ci-dessous, avec un champ plus large, le Laborieux semble être présent à l'arrière plan, en partie masqué par la cheminée et la fumée du petit remorqueur du premier plan.
Il se caractérise par un avant à guibre (courbure vers l'avant depuis la ligne de flottaison et un deuxième mât sur l'arrière que l'on retrouve aussi sur l'aviso-remorqueur Caudan (disposition rare pour un remorqueur).
N.B. Le cuirassé Danton sera lancé avec succès le 4 juillet suivant.
Source : archives municipales de Brest.
La Dépêche de Brest et de l'Ouest, Ouest-Eclair, des 23 mai et 5 juin 1909.
Cordialement.

Lors de la première tentative de lancement du cuirassé Danton à Brest, le 22 mai 1909, le bâtiment a d'abord glissé sur cale, puis s'est arrêté, après avoir parcouru 44 mètres.
Les deux grands remorqueurs présents, Laborieux (1880, 650 cv) et Hâleur (1886, 650 cv) ont été attelés au cuirassé pour reprendre le lancement, mais sans succès.
L'IM Louis Jean a publié une photo de cette intervention des remorqueurs, extraite d'Armée et Marine dont la légende indiquait "Les remorqueurs Haleur et Laborieux…"
Sur le cliché ci-dessous, avec un champ plus large, le Laborieux semble être présent à l'arrière plan, en partie masqué par la cheminée et la fumée du petit remorqueur du premier plan.
Il se caractérise par un avant à guibre (courbure vers l'avant depuis la ligne de flottaison et un deuxième mât sur l'arrière que l'on retrouve aussi sur l'aviso-remorqueur Caudan (disposition rare pour un remorqueur).
N.B. Le cuirassé Danton sera lancé avec succès le 4 juillet suivant.
Source : archives municipales de Brest.
La Dépêche de Brest et de l'Ouest, Ouest-Eclair, des 23 mai et 5 juin 1909.
Cordialement.

Memgam
- IM Louis Jean
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Re: LABORIEUX - Remorqueur
Bonjour à toutes et à tous,
Extrait d'une lettre manuscrite de Pierre Albessard :
<< "...C'est de cette façon que j'ai été nommé au commandement provisoire du "un canon" remorqueur "Laborieux" avec mission d'aller chercher un gros navire allemand, le "Kalymnos", capturé dès le début des hostilités, et de le ramener à Malte pour le remettre aux anglais qui en avaient fait la prise, mais avaient dû le laisser à Sidi Abdallah.
Le 18 Novembre 1914, dans la matinée, j'appareillais fier comme Artaban, avec un bateau, un canon, mes 35 hommes d'équipage.
Dehors, j'ai rencontré un temps abominable, une mer à défoncer tous les "un canon" de l'univers.
Je n'avais qu'une ressource; j'étais à la hauteur de Gozo, l’Îlot NO du groupe Maltais. Je devais rentrer me réfugier à Malte.
Vous pensez si cela m'ennuyait.
Tous mes camarades ne tarderaient pas à me blaguer sur ma sortie.
Et c'est effectivement ce qui m'est arrivé, car je ne pouvais plus étaler avec mon petit navire de 55 mètres, et je dus me décider à retourner à La Valette. J'étais furieux de ce contretemps; mais il fallait rentrer et si je vous le dis, si je vous dis également que je m'attendais aux sourires et demandes ironiques de tous, vous pouvez être sûr qu'il n'y avait plus moyen de faire route.
Aussi ai-je été bien accueilli à mon entrée dans le port!
Mon camarade Raffi m'envoya un mot: Commandant du Laborieux, je vous croyais plus hardi!!!!!! avec six points d'exclamation!
Quant au Commandant, il fût stupéfait et me demanda avec angoisse ce qui m'était arrivé. Je le rassurai immédiatement et l'assurai du bon état de mon navire.
Enfin, tout le monde me "chinait" très gentiment, lorsqu'on apprit que des torpilleurs et contre-torpilleurs, sortis le matin, rentraient également.
Eux, non plus, n'avaient pas pu tenir dehors.
Personne ne se moqua plus de moi. Au contraire, on commençait à m'approuver; j'avais eu du flair; sens marin très développé, etc...
Le NO souffla en coup de vent pendant deux jours.
Enfin le 20, il y eu une accalmie dont je profitais pour appareiller de nouveau.
Dans la nuit du 20 au 21, le "Hurricane" se déchaîna à nouveau, et j'attrapai un coup de tabac soigné. Enfin, je réussis à arriver à Bizerte dans la nuit du 21, après, comme vous le voyez, bien des émotions.
Je ne suis pas resté du reste à Bizerte; le "Kalymnos" était à Sidi Abdallah, sur le lac. C'est là que j'ai amarré mon navire et ai pu dormir en toute sécurité.
Départ de Sidi Abdallah le 25; j'escorte le "Kalymnos" et suis derrière lui en ligne de file. A peine sommes nous arrivés à la hauteur de Farina à l'entrée ouest du Golfe de Tunis, que la mer se creuse, le vent prend au NO, fraîchit.
Vers dix heures du soir, il ventait à tout démolir.
Le "Kalimnos" étalait, mais mon bateau bien qu'ayant la mer de la hanche fatiguait énormément. Il avait de tels coups de roulis que par moment, on eut crû qu'il allait faire le tour complet. Enfin, j'ai eu pendant toute la nuit une mer démontée, augmentant de force d'heure en heure, rendant la navigation de notre convoi, impossible.
Nous relâchâmes à l'abri des vents de NO dans cette petite baie de Kélibia, d'où je vous ai envoyé une carte.
Deux navires avaient dû déjà s'y réfugier, un vapeur français et le cuirassé "Latouche Tréville".
Dans cette même nuit, plusieurs torpilleurs se réfugièrent où ils purent; deux d'entre eux furent en perdition et furent sauvés par des remorqueurs.
Enfin, vous le voyez, j'ai eu de la guigne pour mon premier commandement.
Je n'ai quitté "Kélibia" que le 27 dans l'après-midi.
Le lendemain, en mer, par beau temps, je rencontrais deux vapeurs anglais, j'ai arraisonné l'un deux, j'ai visité l'autre.
Rien de suspect dans leurs papiers. Nous les avons laissé continuer.
Je suis arrivé à Malte le dimanche 29 avec mon convoi en parfait état. J'y ai reçu les félicitations du Capitaine de Vaisseau délégué du Vice Amiral, Commandant en Chef et j'ai été relevé de mon commandement pour être dirigé sur le "Marceau" qui à ma très grande stupéfaction avait quitté son mouillage de La Valette. >>
source pierre-albessard.blogspot par Jean-Paul Fontanon
Cordialement
Étienne
Extrait d'une lettre manuscrite de Pierre Albessard :
<< "...C'est de cette façon que j'ai été nommé au commandement provisoire du "un canon" remorqueur "Laborieux" avec mission d'aller chercher un gros navire allemand, le "Kalymnos", capturé dès le début des hostilités, et de le ramener à Malte pour le remettre aux anglais qui en avaient fait la prise, mais avaient dû le laisser à Sidi Abdallah.
Le 18 Novembre 1914, dans la matinée, j'appareillais fier comme Artaban, avec un bateau, un canon, mes 35 hommes d'équipage.
Dehors, j'ai rencontré un temps abominable, une mer à défoncer tous les "un canon" de l'univers.
Je n'avais qu'une ressource; j'étais à la hauteur de Gozo, l’Îlot NO du groupe Maltais. Je devais rentrer me réfugier à Malte.
Vous pensez si cela m'ennuyait.
Tous mes camarades ne tarderaient pas à me blaguer sur ma sortie.
Et c'est effectivement ce qui m'est arrivé, car je ne pouvais plus étaler avec mon petit navire de 55 mètres, et je dus me décider à retourner à La Valette. J'étais furieux de ce contretemps; mais il fallait rentrer et si je vous le dis, si je vous dis également que je m'attendais aux sourires et demandes ironiques de tous, vous pouvez être sûr qu'il n'y avait plus moyen de faire route.
Aussi ai-je été bien accueilli à mon entrée dans le port!
Mon camarade Raffi m'envoya un mot: Commandant du Laborieux, je vous croyais plus hardi!!!!!! avec six points d'exclamation!
Quant au Commandant, il fût stupéfait et me demanda avec angoisse ce qui m'était arrivé. Je le rassurai immédiatement et l'assurai du bon état de mon navire.
Enfin, tout le monde me "chinait" très gentiment, lorsqu'on apprit que des torpilleurs et contre-torpilleurs, sortis le matin, rentraient également.
Eux, non plus, n'avaient pas pu tenir dehors.
Personne ne se moqua plus de moi. Au contraire, on commençait à m'approuver; j'avais eu du flair; sens marin très développé, etc...
Le NO souffla en coup de vent pendant deux jours.
Enfin le 20, il y eu une accalmie dont je profitais pour appareiller de nouveau.
Dans la nuit du 20 au 21, le "Hurricane" se déchaîna à nouveau, et j'attrapai un coup de tabac soigné. Enfin, je réussis à arriver à Bizerte dans la nuit du 21, après, comme vous le voyez, bien des émotions.
Je ne suis pas resté du reste à Bizerte; le "Kalymnos" était à Sidi Abdallah, sur le lac. C'est là que j'ai amarré mon navire et ai pu dormir en toute sécurité.
Départ de Sidi Abdallah le 25; j'escorte le "Kalymnos" et suis derrière lui en ligne de file. A peine sommes nous arrivés à la hauteur de Farina à l'entrée ouest du Golfe de Tunis, que la mer se creuse, le vent prend au NO, fraîchit.
Vers dix heures du soir, il ventait à tout démolir.
Le "Kalimnos" étalait, mais mon bateau bien qu'ayant la mer de la hanche fatiguait énormément. Il avait de tels coups de roulis que par moment, on eut crû qu'il allait faire le tour complet. Enfin, j'ai eu pendant toute la nuit une mer démontée, augmentant de force d'heure en heure, rendant la navigation de notre convoi, impossible.
Nous relâchâmes à l'abri des vents de NO dans cette petite baie de Kélibia, d'où je vous ai envoyé une carte.
Deux navires avaient dû déjà s'y réfugier, un vapeur français et le cuirassé "Latouche Tréville".
Dans cette même nuit, plusieurs torpilleurs se réfugièrent où ils purent; deux d'entre eux furent en perdition et furent sauvés par des remorqueurs.
Enfin, vous le voyez, j'ai eu de la guigne pour mon premier commandement.
Je n'ai quitté "Kélibia" que le 27 dans l'après-midi.
Le lendemain, en mer, par beau temps, je rencontrais deux vapeurs anglais, j'ai arraisonné l'un deux, j'ai visité l'autre.
Rien de suspect dans leurs papiers. Nous les avons laissé continuer.
Je suis arrivé à Malte le dimanche 29 avec mon convoi en parfait état. J'y ai reçu les félicitations du Capitaine de Vaisseau délégué du Vice Amiral, Commandant en Chef et j'ai été relevé de mon commandement pour être dirigé sur le "Marceau" qui à ma très grande stupéfaction avait quitté son mouillage de La Valette. >>
source pierre-albessard.blogspot par Jean-Paul Fontanon
Cordialement
Étienne
<< On peut critiquer les parlements comme les rois, parce que tout ce qui est humain est plein de fautes.
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
Re: LABORIEUX - Remorqueur
.
Bonsoir à tous,
ALBESSARD Pierre Léon Marie Jules
Né le 3 mars 1888 à Mauriac (Cantal) (Registre des actes de naissance de la commune de Mauriac, Année 1888, f° 5, acte n° 17) et y décédé, le 26 août 1980. Classe 1908, n° 1.036 au recrutement d’Aurillac ; inscrit définitif le 3 mars 1910 à Marseille, n° 6.131.
• Fils de :
– Jean Marie Antoine Jules ALBESSARD, né le 5 janvier 1856 à Paris (... Arr.) et y décédé, le 12 juin 1923, avocat près la Cour d’appel de Paris.
– Marie Joséphine Zélina Marguerite PÉRIER, née le 18 mars 1864 à Mauriac et décédée le 13 avril 1954 à Nice (Alpes-Maritimes) (Registre des actes de naissance de la commune de Mauriac, Année 1864, f° 9, acte n° 24).
Époux ayant contracté mariage à Mauriac, le 9 janvier 1883 (Registre des actes de mariage de la commune de Mauriac, Année 1883, f° 3, acte n° 3).
• Époux de Marie Ernestine Rosalie Caroline BUISSON, née le 27 juillet 1887 à Saint-Christophe-les-Gorges (Cantal), avec laquelle il avait contracté mariage à Saint-Christophe-les-Gorges, le 20 octobre 1937 (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Christophe-les-Gorges, Année 1887, f° 7, acte n° 22).
• Frère de Noël Maurice Pierre Firmin Jules ALBESSARD, né le 25 décembre 1892 à Mauriac, mort le 3 juillet 1916 à Hem (Somme), tué à l’ennemi, Lieutenant, 5e Régiment de hussards, matricule n° 749 au corps, classe 1910, n° ... au recrutement d’Aurillac (Acte de décès transcrit à Mauriac, le 17 nov. 1916).
Admis en Octobre 1911 à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr à la suite du concours organisé la même année. 96e Promotion, dite « des Marie-Louise » (1911~1914). Classé 22e sur 290 élèves à l’issue des épreuves dudit concours (J.O. 26 sept. 1911, p. 7.764). Affecté au 1er Régiment de chasseurs (Ibid.). A l’issue des épreuves d’examen de sortie de l’école, reconnu apte au grade de sous-lieutenant, étant classé 68e sur 275 aspirants (J.O. 21 déc. 1913, p. 10.949).
* * * * *
Par décret du 30 août 1914 (J.O. 9 sept. 1914, p. 7.832), nommé au grade d’enseigne de vaisseau de 2e classe dans la réserve de l’armée de mer, en sa qualité de capitaine au long-cours. Attaché au port de Brest.
Par décret du 20 octobre 1914 (J.O. 22 oct. 1914, p. 8.388), promu au grade d’enseigne de vaisseau de 1re classe dans la réserve de l’armée de mer.
En Novembre 1914, nommé au commandement du remorqueur Laborieux.
Étant embarqué sur le cuirassé Marceau, cité à l’ordre de l’armée avec d’autres marins dans les termes suivants (J.O. 10 juill. 1915, p. 4.682) :

Le 27 juillet 1915, étant embarqué sur le cuirassé Courbet, est décoré de la Croix de guerre.
Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 4 novembre 1917 (J.O. 6 nov. 1917, p. 8.859), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier (rang du 1er novembre 1917) dans les termes suivants :

Par décret du 21 février 1919 (J.O. 22 févr. 1919, p. 1.973), promu au grade de lieutenant de vaisseau dans la réserve de l’armée de mer.
V. également —> http://pierre-albessard.blogspot.fr/p/p ... -1914.html
Bonsoir à tous,
ALBESSARD Pierre Léon Marie Jules
Né le 3 mars 1888 à Mauriac (Cantal) (Registre des actes de naissance de la commune de Mauriac, Année 1888, f° 5, acte n° 17) et y décédé, le 26 août 1980. Classe 1908, n° 1.036 au recrutement d’Aurillac ; inscrit définitif le 3 mars 1910 à Marseille, n° 6.131.
• Fils de :
– Jean Marie Antoine Jules ALBESSARD, né le 5 janvier 1856 à Paris (... Arr.) et y décédé, le 12 juin 1923, avocat près la Cour d’appel de Paris.
– Marie Joséphine Zélina Marguerite PÉRIER, née le 18 mars 1864 à Mauriac et décédée le 13 avril 1954 à Nice (Alpes-Maritimes) (Registre des actes de naissance de la commune de Mauriac, Année 1864, f° 9, acte n° 24).
Époux ayant contracté mariage à Mauriac, le 9 janvier 1883 (Registre des actes de mariage de la commune de Mauriac, Année 1883, f° 3, acte n° 3).
• Époux de Marie Ernestine Rosalie Caroline BUISSON, née le 27 juillet 1887 à Saint-Christophe-les-Gorges (Cantal), avec laquelle il avait contracté mariage à Saint-Christophe-les-Gorges, le 20 octobre 1937 (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Christophe-les-Gorges, Année 1887, f° 7, acte n° 22).
• Frère de Noël Maurice Pierre Firmin Jules ALBESSARD, né le 25 décembre 1892 à Mauriac, mort le 3 juillet 1916 à Hem (Somme), tué à l’ennemi, Lieutenant, 5e Régiment de hussards, matricule n° 749 au corps, classe 1910, n° ... au recrutement d’Aurillac (Acte de décès transcrit à Mauriac, le 17 nov. 1916).
Admis en Octobre 1911 à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr à la suite du concours organisé la même année. 96e Promotion, dite « des Marie-Louise » (1911~1914). Classé 22e sur 290 élèves à l’issue des épreuves dudit concours (J.O. 26 sept. 1911, p. 7.764). Affecté au 1er Régiment de chasseurs (Ibid.). A l’issue des épreuves d’examen de sortie de l’école, reconnu apte au grade de sous-lieutenant, étant classé 68e sur 275 aspirants (J.O. 21 déc. 1913, p. 10.949).
* * * * *
Par décret du 30 août 1914 (J.O. 9 sept. 1914, p. 7.832), nommé au grade d’enseigne de vaisseau de 2e classe dans la réserve de l’armée de mer, en sa qualité de capitaine au long-cours. Attaché au port de Brest.
Par décret du 20 octobre 1914 (J.O. 22 oct. 1914, p. 8.388), promu au grade d’enseigne de vaisseau de 1re classe dans la réserve de l’armée de mer.
En Novembre 1914, nommé au commandement du remorqueur Laborieux.
Étant embarqué sur le cuirassé Marceau, cité à l’ordre de l’armée avec d’autres marins dans les termes suivants (J.O. 10 juill. 1915, p. 4.682) :

Le 27 juillet 1915, étant embarqué sur le cuirassé Courbet, est décoré de la Croix de guerre.
Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 4 novembre 1917 (J.O. 6 nov. 1917, p. 8.859), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier (rang du 1er novembre 1917) dans les termes suivants :

Par décret du 21 février 1919 (J.O. 22 févr. 1919, p. 1.973), promu au grade de lieutenant de vaisseau dans la réserve de l’armée de mer.
V. également —> http://pierre-albessard.blogspot.fr/p/p ... -1914.html
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
- IM Louis Jean
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- Inscription : dim. mars 22, 2009 1:00 am
Re: LABORIEUX - Remorqueur
Bonsoir à toutes et à tous,

source L'Ouest-Éclair du 21 juin 1916 sur Gallica
<< Journal de bord du torpilleur d'escadre Hache
7 avril 1916
08h05 : Appareillé pour concourir à une opération devant Tartous avec le Laborieux.
12h08 : Mouillé devant Rouad. 10m de fond.
13h43 : Appareillé. Repris l'opération devant Tartous
16h24 : Mouillé devant Rouad.
16h45 : Embarqué 8 hommes blessés pendant l'opération dont 1 officier, 1 officier-marinier, 1 quartier-maître, 3 matelots français, de la garnison et 2 indigènes de Rouad.
18h28 : Appareillé pour Port-Saïd >>
source SS Y 265 page 141
Cordialement
Étienne

source L'Ouest-Éclair du 21 juin 1916 sur Gallica
<< Journal de bord du torpilleur d'escadre Hache
7 avril 1916
08h05 : Appareillé pour concourir à une opération devant Tartous avec le Laborieux.
12h08 : Mouillé devant Rouad. 10m de fond.
13h43 : Appareillé. Repris l'opération devant Tartous
16h24 : Mouillé devant Rouad.
16h45 : Embarqué 8 hommes blessés pendant l'opération dont 1 officier, 1 officier-marinier, 1 quartier-maître, 3 matelots français, de la garnison et 2 indigènes de Rouad.
18h28 : Appareillé pour Port-Saïd >>
source SS Y 265 page 141
Cordialement
Étienne
<< On peut critiquer les parlements comme les rois, parce que tout ce qui est humain est plein de fautes.
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
Re: LABORIEUX - Remorqueur
Bonjour,
Le 15 janvier 1899, le cargo Le Gaulois, capitaine Le Floch, de l'armement Chevillotte frères, lors d'un transit du Havre à Nantes, repère au large de Brest, près des Platresses, un navire présentant une forte gîte sur bâbord et qui est abandonné de son équipage. Le second du Gaulois, capitaine Boju, et deux matelots montent à bord pour passer une remorque qui casse à plusieurs reprises. Vers deux heures de l'après-midi, au large du Trépied, le remorqueur Laborieux, de la direction du port de Brest, commandé par l'adjudant principal Le Roux et ayant à bord le pilote Nicolas, passe une remorque au cargo abandonné qui est le danois Nordpol de la Dampskiibsselkobel et Norden de Copenhague. Malgré une rupture de remorque, le cargo est mouillé en rade de Camaret à quatre heures. Le lendemain, il sera remorqué par le Gaulois à Brest avec la machine partiellement remise en route et la drosse de gouvernail réparée. L'équipage danois, capitaine Arnessen avait été recueilli par le cargo anglais Sporstman et débarqué à Rotterdam, puis ramené à Brest. Déchargé, (cargaison de grains qui avait ripé), redressé, réparé, rechargé, le navire quittera Brest le 22 février 1900.
Le sauvetage n'ayant pas été l'objet d'un accord amiable, l'affaire est jugée. Navire abandonné en mer, le tribunal de commerce de Brest appliquera l'article 27, titre 9, livre 4 de l'ordonnance sur la Marine de 1681 et ordonnera donc à la compagnie danoise de verser le tiers de la valeur aux sauveteurs, soit 103 095 francs alors qu'elle contestait l'application de cet article plutôt que le 25, ne proposant que 25 000 francs. Le navire avait fait l'objet d'une saisie conservatoire, levée par une caution de 120 000 francs. Le jugement sera confirmé en appel à Rennes le 13 février 1900.
La Marine, selon un accord avec l'armement Chevillotte, reçoit le dixième de la somme, moins les frais, soit 9 915, 76 francs répartis par tiers entre l'école maternelle de la Marine, l'école des pupilles et l'équipage du Laborieux. La somme restante revient aux deux tiers à l'armement Chevillotte et à un tiers à l'équipage du Gaulois, soit 29 747 francs pour les treize hommes d'équipage, au prorata de leurs salaires, soit 4167,48 francs pour le capitaine et le second, 833,59 francs pour le mousse.
Source : La Dépêche de Brest, des 17, 18, 19, 20, 21 janvier 1899, et divers numéros de 1899 et 1900 (11 juillet 1899 pour le 1er jugement, 14 avril 1900 pour le 2ème, le 12 mai pour la répartition).
Cordialement.
Le 15 janvier 1899, le cargo Le Gaulois, capitaine Le Floch, de l'armement Chevillotte frères, lors d'un transit du Havre à Nantes, repère au large de Brest, près des Platresses, un navire présentant une forte gîte sur bâbord et qui est abandonné de son équipage. Le second du Gaulois, capitaine Boju, et deux matelots montent à bord pour passer une remorque qui casse à plusieurs reprises. Vers deux heures de l'après-midi, au large du Trépied, le remorqueur Laborieux, de la direction du port de Brest, commandé par l'adjudant principal Le Roux et ayant à bord le pilote Nicolas, passe une remorque au cargo abandonné qui est le danois Nordpol de la Dampskiibsselkobel et Norden de Copenhague. Malgré une rupture de remorque, le cargo est mouillé en rade de Camaret à quatre heures. Le lendemain, il sera remorqué par le Gaulois à Brest avec la machine partiellement remise en route et la drosse de gouvernail réparée. L'équipage danois, capitaine Arnessen avait été recueilli par le cargo anglais Sporstman et débarqué à Rotterdam, puis ramené à Brest. Déchargé, (cargaison de grains qui avait ripé), redressé, réparé, rechargé, le navire quittera Brest le 22 février 1900.
Le sauvetage n'ayant pas été l'objet d'un accord amiable, l'affaire est jugée. Navire abandonné en mer, le tribunal de commerce de Brest appliquera l'article 27, titre 9, livre 4 de l'ordonnance sur la Marine de 1681 et ordonnera donc à la compagnie danoise de verser le tiers de la valeur aux sauveteurs, soit 103 095 francs alors qu'elle contestait l'application de cet article plutôt que le 25, ne proposant que 25 000 francs. Le navire avait fait l'objet d'une saisie conservatoire, levée par une caution de 120 000 francs. Le jugement sera confirmé en appel à Rennes le 13 février 1900.
La Marine, selon un accord avec l'armement Chevillotte, reçoit le dixième de la somme, moins les frais, soit 9 915, 76 francs répartis par tiers entre l'école maternelle de la Marine, l'école des pupilles et l'équipage du Laborieux. La somme restante revient aux deux tiers à l'armement Chevillotte et à un tiers à l'équipage du Gaulois, soit 29 747 francs pour les treize hommes d'équipage, au prorata de leurs salaires, soit 4167,48 francs pour le capitaine et le second, 833,59 francs pour le mousse.
Source : La Dépêche de Brest, des 17, 18, 19, 20, 21 janvier 1899, et divers numéros de 1899 et 1900 (11 juillet 1899 pour le 1er jugement, 14 avril 1900 pour le 2ème, le 12 mai pour la répartition).
Cordialement.
Memgam