LE GARD - Compagnie Générale Transatlantique

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Ar Brav
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Re: LE GARD - Compagnie Générale Transatlantique

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

LE GARD Cargo (1890-1918)

Compagnie Générale Transatlantique.

Dernier d'une série de trois cargos en fer une cheminée, deux mâts, de type trois îles construits par le chantier belge John Cockerill à Hoboken: LE TARN, LE CALVADOS, LE GARD.
Mis sur cale sous le nom d'ADOUR, lancé le 5 avril 1890 et renommé LE GARD. Mis en service le 25 mai 1890 sur la ligne Dunkerque Le Havre Bordeaux Oran Alger, puis en 1900 sur la ligne Marseille Colon avec ses deux jumeaux jusqu'en 1903. Affecté sur les lignes de cabotage de la côte Atlantique, aborde le 30 juillet 1903 le voilier français MARINETTE en Gironde. D'avril à septembre 1905 subit une refonte avec remplacement des chaudières. En 1911 rejoint ses jumeaux sur la nouvelle ligne Nantes Bordeaux Casablanca. Attaqué le 5 mai 1917 par deux sous-marins allemands, riposte avec ses canons. Torpillé le 26 mai 1918 par le sous-marin allemand U 49 au cours d'une traversée Alger Marseille à proximité de Minorque. Atteint au niveau de la chaufferie, se casse en deux et coule en une heure. Sur 400 passagers dont 380 militaires et 49 membres d'équipage, 14 victimes, les rescapés étant recueillis par le torpilleur PIQUE et les canonnières CURIEUSE et DEDAIGNEUSE.

Sources :
http://www.frenchlines.com


Cordialement,
Franck
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Ar Brav
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Re: LE GARD - Compagnie Générale Transatlantique

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

Deux clichés du cargo de la CGT Le Gard, parues dans le Miroir du 3 juin 1917. Merci à Christian (Géraud) de les mettre à la disposition de tous.

L'équipage héroïque du transport Le Gard.

Cliché 1 :

Image

Le canon arrière et ses canonniers.

Cordialement,
Franck
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Ar Brav
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Re: LE GARD - Compagnie Générale Transatlantique

Message par Ar Brav »

Re,

L'équipage héroïque du transport Le Gard, le Miroir du 3 juin 1917.

Cliché 2 :

Image

L'équipage et le commandant après le drame.

Attaqué à coups de canon par deux-sous-marins, au moment où il approchait d'un port français, le transport Gard, commandé par le capitaine Robert Etienne de la Marine Marchande, soutint un combat de deux heures au cours duquel il essuya une quarantaine d'obus. Gravement atteint, le vapeur eut un homme tué et plusieurs blessés. Il réussit à gagner la côte après avoir fait rebrousser chemin aux pirates.
Voici le canon arrière du navire et le commandant Etienne entouré de ses marins.


Cordialement,
Franck
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Rutilius
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LE GARD ― Cargo ― Compagnie générale transatlantique (1890∽1918).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


Le Temps, n° 20.403, Jeudi 17 mai 1917,
p. 1 et 2, en rubrique « Sur mer ».



« La belle défense du " Gard "

Le ministère de la Marine communique la note suivante :

" Le 5 mai 1917, le Gard, de la Compagnie générale transatlantique, commandé par le capitaine au long-cours Étienne Robert, enseigne de vaisseau auxiliaire, a été attaqué au canon par deux sous-marins suc-cessivement.
Après avoir soutenu brillamment le combat pendant deux heures et demie, il réussit à rentrer au port par ses propres moyens, malgré de sérieuses avaries."

Dès son arrivée au port, nous avons appris la belle défense de ce vapeur ; un de nos correspondants nous a adressé une interview du canonnier qui était chargé de la pièce arrière, qui a soutenu tout le combat et a peut être gravement atteint un des deux sous-marins. Voici ce qu’il a dit à notre correspondant :

" Nous étions partis le vendredi 4 mai au soir de … à destination de … et du … ; nous n’étions pas en convoi et avions fait route au large. Le samedi matin, à six heures, nous étions à environ 70 milles à l’ouest de … ; le temps était superbe, la vue parfaite, la mer d’huile. Je dormais encore profondément lorsque je fus réveillé par des coups de canon ; à moitié habillé, j’ai bondi à mon poste, à la pièce arrière. J’apercevais deux grands sous-marins, dont l’un me paraissait avoir environ 100 mètres de long, qui nous poursuivaient. J’ouvris le feu immédiatement à 1 mille environ sur le plus proche, qui dirigeait sur nous un tir d’enfilade.
Nous fûmes atteints par quatre obus : un premier toucha les haubans d’artimon tribord , les déchiquetant et crevant un radeau qui s’y trouvait amarré ; un deuxième toucha le haut du mât d’artimon, démolissant notre télégraphie sans fil. Les boches cherchaient évidemment à atteindre notre pièce arrière, avec laquelle je faisais feu de plus en plus près du but ; notre navire fuyait à toute la vitesse que pouvait lui donner sa machine. Un chauffeur était monté sur le pont pour tourner une manche à air et, près du panneau des machines, disait quelques mots à l’opérateur de T.S.F. Enfin, un quatrième obus frappa le Gard à 1 mètre de la flottaison par bâbord, juste au-dessous de la passerelle. L’obus éclata au contact de la coque, faisant une déchirure de 80 centimètres de haut sur 20 à 25 de large. Mais moi, au quatorzième coup, je crois bien que j’ai tapé dans la cible."

Le brave canonnier dit qu’il vit alors une explosion avec une grande flamme et que le sous-marin disparut en quinze à vingt secondes. Le second sous-marin se dirigea du côté où avait disparu son camarade.

" A sept heures, continue le canonnier, nous vîmes reparaître le deuxième sous-marin, qui avait pu nous rattraper, car faisant eau, piquant du nez et les chauffeurs, en bas, ayant de l’eau jusqu’au-dessus du genou, nous donnions tout juste 10 nœuds. On chauffait rude et la fumée s’échappait à torrents, laissant derrière nous un épais nuage noir qui allait en plein sur le pirate, car nos étions dans le vent par rapport à lui. Le sous-marin nous ayant perdu, ou étant gêné par notre fumée, disparut. J’ajoute que nous avions pu, entre temps, rétablir la T.S.F. et demander assistance. Samedi soir, nous entrions à … et avons tout de suite été mis en cale sèche."

Et le canonnier conclut : " Tout cela n’est rien, on fait son devoir et on a songé à sauver sa peau. " Tel est l’esprit simple, courageux et sans forfanterie de nos marins. Rendons-leur le tribut d’admiration qu’ils méritent. »
Dernière modification par Rutilius le lun. août 09, 2021 8:04 am, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
dbu55
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Re: LE GARD - Compagnie Générale Transatlantique

Message par dbu55 »

Bonjour à toutes et à tous,

Deux marins morts pour la France lors de la perte du GARD :

BERNARD Noël Auguste né le 18/08/1900 à Pontcharra (Isère), Apprenti marin Sans Spécialité - Décédé le 26/05/1918 (17 Ans) - Disparu en mer à bord du GARD

BILSAN Jean Marie né le 18/02/1885 à Groix (Morbihan), Matelot de 3ème Classe Fusilier Auxiliaire - Décédé le 27/05/1918 (33 Ans) à l'hôpital Mayo à Alger (Algérie (Département d'Alger en 1914)) des suites de Blessures reçues lors du torpillage du GARD


Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
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Gastolli
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Re: LE GARD - Compagnie Générale Transatlantique

Message par Gastolli »

Bonjour !

The LE GARD (Lt.d.V. de Trets) was in company of S/S ALSACE and the already mentioned PIQUE, CURIEUSE and DEDAIGNEUSE and was followed since 11.10h by the german UB 49 (not U 49). LE GARD was torpedoed at 22.18h that evening at 38°18'N-03°33'E.

According to british files 11 crew and 20 passengers lost their lives.

Cordialement
Oliver
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Yves D
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Re: LE GARD - Compagnie Générale Transatlantique

Message par Yves D »

Bonjour à tous

Retrouvé dans les archives nationales de GB (série ADM 137-3988), cette lettre du Cdt Robert écrite le lendemain de son combat au canon avec deux sous-marins. Le texte en est parfois un peu décousu mais écrit quelques heures après cette chaude échauffourée, on imagine que le brave homme n'avait sans doute pas à l'esprit de faire oeuvre littéraire :)
Voici donc reproduit in extenso le rapport qu'il adresse au commandement du quartier de La Rochelle.

Cie Générale Transatlantique
LE GARD
La Pallice le 6 Mai 1917

L’Enseigne de Vaisseau auxilliaire ROBERT Etienne,
Commandant Le Gard
A
Mr le Capitaine de Vaisseau Commandant de la Marine à La Rochelle


Commandant,

J’ai l’honneur de vous faire connaître que parti de Nantes le 4 Mai à destination de Casablanca, mon navire a été attaqué le 5 mai à 5 h 25 par deux sous-marins. A ce moment, le navire faisait route selon les indications données par la Police de la Navigation à St Nazaire.
Au moment de l’attaque, le navire se trouvait par 46°14’N et 3°44’O, la route vraie suivie étant le S38O (P.T. ?), mer belle, jolie brise d’E. Dès que le 1er s/m a été signalé, j’ai fait faire le branle bas de combat et 3 minutes après, chacun était à son poste. Au 1er coup de canon du s/m j’ai fait commencer le feu. Apercevant en même temps un 2e s/m de couleur plus claire arrivant vers nous à 1 quart environ sur Bd du premier, j’ai fait alors jeter à la mer 7 fumigènes Berger pour essayer de maintenir ce 2e s/m dans la fumée.
Au 2e coup du premier, le grand-mât est traversé et la TSF coupée en 5 morceaux. Au 7e coup, la claire-voie de la machine est traversée, de nombreux éclats crèvent nos life-boats, crèvent un tuyau de pression, endommagent le gros collecteur de vapeur et celui de la barre. Le même coup tue le chauffeur Malcoste, blesse grièvement le chauffeur Herledan et légèrement, le chef mécanicien et le 2e mécanicien. Puis les coups se succèdent sans interruption, environ une trentaine, un autre coup coupe les haubans de Td AR, défonçant un radeau de sauvetage et criblant le pont et le grand mât d’éclats. Je manœuvre de façon à mettre le 2e s/m dans la fumée et à tenir le premier par l’AR. Un coup du 2e s/m nous atteint par le travers de la passerelle, au-dessous de la flottaison. De nombreux éclats criblent la passerelle et blessent le timonier Grenier qui ne bouge pas de son poste. A ce moment je fais route à l’ouest, le 1er s/m ne voulant pas entrer dans la fumée des fumigènes, vient sur Td, nous montre le travers et tire avec ses 2 pièces.
A 5 h 35, au 14e coup de canon tiré par le Gard, nous l’atteignons en plein à 4200 mètres ; aussitôt nous apercevons nettement une flamme verticale s’élever à environ 20 mètres, une fumée noire très différente de la fumée des fumigènes, s’élever en bouquet ; puis le s/m apique par l’AR, le nez en l’air, avec rapidité ; nous avions tiré 15 coups de canon sur ce 1er s/m. A ce moment, m’apercevant que le GARD apique rapidement de l’AV par suite de l’eau qui envahit la cale n° 2, je viens sur Bd, cap au S puis au SE, mettant ainsi le 2e s/m dans la panne de fumée et tâchant tout en évitant, de rallier la terre.
A 6 h. le 2e s/m qui a assisté à la perte de son matelot et a dû faire cap au S sort de la panne et nous donne la chasse à toute vitesse en tirant un coup de canon auquel nous répondons d’ailleurs aussitôt ; mais notre pièce de 90 AR ne revient pas en batterie, je ne peux me servir du canon AV, ne voulant pas présenter le flanc au s/m. Je donne les ordres à la machine pour faire l’impossible et fais allumer les fumigènes Verdier mais ceux-ci fonctionnent mal, gênant considérablement les canonniers qui, à l’aide d’un palan, remettent la pièce en batterie. La chasse continue toujours, le s/m nous gagne, le navire très gèné par la voie d’eau (la cale n° 2 et les soutes sont pleines), n’est plus dans sa ligne, l’eau est aux écubiers, il gouverne mal mais file cependant 11 n.
A 7 h 40, le combat recommence, nous répondons coup pour coup, le frein fontionne mal mais en poussant la pièce à la main, elle revient en batterie ; nous envoyons 8 coups bien encadrés qui obligent le s/m à cesser le tir et à abandonner le combat.
A 8 h., cessez le feu, à 7800 mètres, le s/m qui avait viré de bord à 9 h. disparaît à l’horizon par 46°02’N et 03°20’O
A 7 h 15 la TSF venant d’être réparée, je lance des appels qui sont entendus et répétés par les postes de Lorient, Rochefort et Le Bouscat qui lancent des appels à tous. J’envoie plus tard d’autres appels de secours chiffrés, de façon à ne pas éveiller l’attention du s/m. Depuis 6 heures, je fais route au S66E vrai et à 14 heures j’ai pris la route à l’E vrai pour me diriger sur Cordouan et j’aperçois la fumée du Sans-Souci. A 14 h 30, elle nous approche et nous donne l’ordre de la suivre à La Pallice où nous avons mouillé à 20 h 15 par nos propres moyens.
Pendant le combat, tous les hommes avec un sang-froid et une discipline admirables, réparent la TSF et les embarcations, tout cela sous la mitraille. Un jeune matelot, Berlivet, au mépris de tout danger monte en tête du grand-mât très avarié, dégager les antennes. Le personnel de la machine s’emploie avec activité à fermer les portes de soutes et à étaler l’eau dans la chaufferie ; l’eau est cependant rendue au cendrier, la cale n°1 monte à son tour ; le maître d’équipage bouche les trous de la cloison avec du bois.
Commandant, j’ai à vous signaler tout particulièrement la belle conduite de quelques membres de l’équipage :
M. BERCEGER Fernand, 2° Capitaine n°372, St Nazaire, ex canonnier de l’Etat, chef de tir qui, sans télémètre ni râteau a conduit son tir avec une précision remarquable.
Le NAOUR Isidore, Lieutenant n° 23 CC. Agent de liaison dirige sous la mitraille la réparation des life boats et de la TSF.
Le GUAY Henri, chef mécanicien, n°4071 Le Havre qui avec un sang-froid remarquable entraîne ses hommes dans l’eau jusqu’au ventre, fait fermer les portes de soute, active la chauffe et ordonne l’épuisement
Le HUEDE Pierre, 3e mécanicien n° 3751 SM qui s’occupe de la machine et des auxilliaires malgré la vapeur qui envahit le compartiment, répare les tuyaux avariés avec l’aide de :
IZAGUARD Jean, 2e mécanicien n° 3232 SN.
BOIZARD Charles opérateur Marconi TSF n° 14534 SB qui après avoir été à la réparation des antennes ne bouge plus de son poste jusqu’aux secours.
Tout particulièrement :
MALCOSTE Pierre, chauffeur n° 8819 L tué par des éclats d’obus au moment où il montait tourner les manches d’aération de la chaufferie.
HERLEDAN Emmanuel 1er chauffeur n° 3315 CC blessé grièvement par un éclat d’obus étant à son poste sur les grillages dans la machine.
LEFEUVRE Gabriel Q/M canonnier-pointeur du 90 AR n° 21455-3 visant avec calme et précision, et les servants :
GOURLAOUEN Ernest, fusilier breveté n° 18159-3 et
DANIEL Pierre canonnier breveté n° 4546-DO (blessés pendant le combat) , tous trois remarquables par leur sang-froid et leur énergie et enfin :
NICOLAS François, Maïtre d’équipage n° 940 SN qui monte les approvisionnements de la pièce AV et aidé du matelot
GUITTARD Antoine, n°1262 SN et du charpentier FAURE André, inscrit provisoire, blessé à la main, répare les antennes et les embarcations.
BERLIVET Eugène, Matelot n° 64 Brest qui après avoir été pourvoyeur AR monte en tête de mât dégager le sans fil.
CLAQUIN François, 1er chauffeur n° 3903 SN et
BESCOND Joseph, 1er chauffeur n° 3703 SN qui conduisent et activent la chauffe avec énergie
KERSAUDY Marc chauffeur n° 1579 Aud. Qui plonge à plusieurs reprises dans la fosse pour dégager le charbon qui empêche de refermer les portes de soutes
MERCIER Frédéric, restaurateur, n° 150 attaché à SN et
PAGEAUD Alfred, Maître d’hôtel n° 4538 attaché à Auray, qui sont pourvoyeurs de piève AR et s’improvisent infirmiers.
En résumé Commandant, je suis heureux de vous signaler que chacun a fait courageusement son devoir sans aucune défaillance.
Veuillez agréer Commandant l’assurance de mes sentiments respectueux et dévoués.

Le Capitaine du Gard
Signé Etienne ROBERT

Il ne reste plus qu'à retrouver quels étaient les sous-marins impliqués dans cette affaire.
Cdlt
Yves
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La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
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Yves D
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Re: LE GARD - Compagnie Générale Transatlantique

Message par Yves D »

Au sujet de la photo montrant l'équipe du canon de 90 AR, je pense que l'Officier entre les trois canonniers est le Second du bord, le Capitaine Fernand BERCEGER qui occupait la fonction de chef de tir durant l'engagement.
Cdlt
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jplf45
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Re: LE GARD - Compagnie Générale Transatlantique

Message par jplf45 »

Bonjour à tous
Une vue du Le Gard de la C.G.T.
cordialement
jean pierre
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Rutilius
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LE GARD ― Cargo ― Compagnie générale transatlantique (1890∽1918).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

• Rapport mensuel d'activité de la Direction française des route de la 1re Armée navale se rapportant au mois de Juin 1918 [The National Archives, Kew, London, cote ADM 137/2177 ― Document aimable-ment communiqué par Gastoldi (Oliver) ―, p. 622]

Ire Armée navale
Direction générale française des routes

№ 1031

Objet : Rapport mensuel de Juin.

SECRET


Le Contre-amiral Ratyé, Délégué général français des routes en Méditerranée
à
Monsieur le Vice-amiral, Commandant en Chef la Ire Armée navale

Amiral,

J’ai l’honneur de vous adresser le rapport du mois de Juin.

................................................................................................................................

TITRE II.

OPÉRATIONS DES SOUS-MARINS ENNEMIS MÉDITERRANÉE OCCIDENTALE

................................................................................................................................

Croisière (c.) ― [Ex-croisière (k.) du mois dernier].

Le 26 mai à 20 heures, un sous-marin torpille et coule le vapeur français Gard par 38° 20 et 03° 34 E. ; à 0 h. le 27, il torpille et coule le vapeur anglais Uganda par 38° 16 et 03° 46 E. ; ces bâtiments fai-saient partie de deux convois différents.
Le 27, à une heure non précisée, le sous-marin (c.) coule à 80 milles au Sud-Est de l’île Formentera le voilier italien Carmela.
Il transporte alors sa croisière plus au Nord, au large des côtes de la Sardaigne. Il y est signalé deux fois le 29, à 12 heures et à 17 heures par le Valiant II (40° 36 – 06° 38 et 40° 40 – 07° 00) et le 30 à 0 h, il coule à torpille à environ 12 milles au N.-O. du cap Caccia le vapeur italien Piero Maroncelli
[Lire : Pietro Maroncelli].
Le 3 juin, à 4 h 36, par 40° 45 et 06° 59, le sous-marin (c.) torpille et coule le vapeur français Mécani-cien-Donzel en convoi, escorté par 5 chalutiers. Les escorteurs attaquent à la grenade sans succès ap-parent.
Après cette attaque, le sous-marin semble être retourné à sa base.
Pendant son voyage de retour, il est reconnu par le R.G. à 0 h. 25 et à 8 h. 15 le 5 entre Bizerte et la Sardaigne. On perd ensuite sa trace.
[...]
Dernière modification par Rutilius le lun. févr. 03, 2025 8:52 am, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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