Tout d'abord bravo pour votre travail remarquable.
Je suis le petit-fils du premier-maître fusilier Eugène BOUFFORT du 2e régiment de marins, disparu à Melle le 9 octobre 1914 (et non à Dixmude comme indiqué).
Ci-dessous le texte, daté du 9 novembre 1914, de la dépêche adressée au préfet maritime du 3e arrondissement par le ministère de la marine :
Monsieur le VICE-AMIRAL,
J'ai l'honneur de vous faire connaître que le premier-maître fusilier BOUFFORT Eugène, de la brigade des fusilisers-marins inscrit à LORIENT sous le N° 1063, a disparu le 9 Octobre 1914 à MELLE (Belgique).
Cette disparition a été signalée au Département dans les termes suivants :
"Le premier-maître fusilier BOUFFORT faisait partie d'une patrouille envoyée de MELLE à QUATRECHT et qui fut attaquée par des forces supérieures ; nos hommes battaient en retraite lorsque BOUFFORT fut atteint par un projectile et tomba à terre. Il conseilla aux hommes qui l'accompagnaient de continuer leur retraite sans s'inquiéter de lui. La patrouille était d'ailleurs dans une situation trop périlleuse pour pouvoir relever immédiatement ses blessés.
BOUFFORT fut donc abandonné et, dans la suite ne put être retrouvé. Il résulte des renseignements donnés par le Chef de gare de QUATRECHT que les Allemands auraient fait le 9 Octobre deux ou trois prisonniers, chiffres qui concorde avec celui des disparitions constatées. Il est donc probable que le premier-maître BOUFFORT a été fait prisonnier."
Je vous prie de vouloir bien aviser la famille avec ménagement si cette formalité n'a pas été déjà remplie.
Vous aurez, en tout état de cause, à faire remettre une copie de la présente dépêche aux parents du disparu et à m'adresser la notice prévue au paragraphe 17 de l'instruction du 20 Décembre 1900.-
Pour le Ministre et par son ordre
signé : FERAUD."

Le récit des faits est tiré du rapport du Capitaine de Frégate JEANNIOT et du Lieutenant de Vaisseau RICHARD (commandant la 4e compagnie du 2e régiment) fait à MELLE le 11 octobre 1914. Tous deux ont été tués à l'ennemi par la suite.
On peut imaginer que dans les autres prisonniers indiqués figure le matelot Le Formal indiqué comme disparu à Melle le même jour.
A noter que son nom a été donné au cours fusilier 1992-1993 de l'école des Fusiliers Marins de Lorient.
Si par hasard vous croisez son nom sur de la documentation, je suis intéressé par toute information le concernant, et en serai très reconnaissant
Cordialement
A. BOUFFORT