HIRONDELLE - Voilier

[Ar Brav]

Bonjour à tous,

HIRONDELLE Voilier

183 t

Coulé le 2 Juillet 1915 par l'U-39 (Walter Forstmann), arraisonné et coulé à 40 milles dans le Nord d'Ouessant, par 49°10N, 05°46W lors d'un voyage La Rochelle-Swansea

Voir :
http://uboat.net/wwi/ships_hit/2867.html

Cordialement,
Franck

[kgvm]

According to Lloyd's Register 1913 built in 1912.

[Terraillon Marc]

Bonsoir

Recensé dans la base de données avec le n° 5

A bientot

[Michael Lowrey]

kgvm,

Yves and I are working to make th uboat.net database more useful by adding in additional data on the ships sunk -- do you also have information on who built the ship, the owner, and port of registry?

Best wishes,
Michael

[Ar Brav]

Bonsoir à tous,

Je remonte le sujet et la question de Michael à laquelle je n'ai hélas, pour ma part, pas de réponse,

Bien cordialement,
Franck

[kgvm]

Sorry, Michael, I took only notices of name, former name, type, GRT, NRT and year of building.

[olivier 12]

Bonjour à tous,

HIRONDELLE

Caractéristiques

Goélette à deux mâts construite en 1912
Longueur 31,55 m
Largeur 7,63 m
135,67 tx JN
183,24 tx JB
TE 4 m
Armateur Pierre POUHAER



Rapport du capitaine

Je soussigné, Joseph Le Pivert, capitaine de la goélette HIRONDELLE, de 3 ans d’âge, 135 tx, armée au cabotage international par Monsieur Pierre Pouhaer, déclare être parti de La Rochelle le 28 Juin à 14h00 pour Swansea.

Voyage sans incident jusqu’au 2 Juillet à 17h00. Nous sommes par 49°30 N et 07°49 W Paris soit 05°29 W Greenwich, à environ 40 milles d’Ouessant. Aperçu alors un sous-marin qui me coupe la route et se dirige vers un grand vapeur venant de l’ouest. Le vapeur a aussitôt changé de route et mis le cap sur Ouessant.

Le sous-marin a alors mis le cap sur HIRONDELLE et a tiré un coup de canon à 300 m. L’obus est passé entre les deux mâts. Puis le sous-marin (de type U) est venu à 100 m sur le travers bâbord et un officier nous a ordonné au porte-voix de quitter le bord immédiatement. Pris les papiers du bord, mis le canot à l’eau et embarqué dedans, le mousse en premier. A peine le canot s’était-il écarté d’une quinzaine de mètres que le sous-marin a tiré six fois. Avec beaucoup de peine, j’ai vu l’HIRONDELLE disparaître 9 minutes après. Il a chaviré quille en l’air.

J’ai alors vu des torpilleurs et j’ai pensé qu’ils accouraient, nous ayant vus. Mais sans doute non, car ils ont continué leur route vers le sud. En les voyant, le sous-marin a immédiatement plongé. Dix minutes plus tard est arrivé le vapeur JUAN, de Bilbao, qui avait entendu les coups de canon et avait vu disparaître HIRONDELLE. Après avoir fait le tour de la goélette qui restait quille en l’air, constituant un danger pour la navigation, il est venu sur nous et, à 18h30, il nous a embarqués. Le capitaine a fait tout le nécessaire pour nous donner à manger. Puis il a continué sa route sur Bordeaux, sa destination et nous a déposés le 4 Juillet à Pauillac.

Rapport du capitaine du JUAN

Le 2 Juillet vers 17h30, j’ai récupéré les 8 hommes d’équipage de la goélette HIRONDELLE de Paimpol. Ils m’ont déclaré que le sous-marin leur avait laissé juste le temps nécessaire pour embarquer dans un canot sans rien emporter sauf un peu de biscuits, quelques litres de vin et leurs brassières de sauvetage. Je les ai accompagnés jusqu’à Pauillac, puis Bordeaux où les attendait mon consignataire, Monsieur Odilon Delmestre. On les a conduits au restaurant, puis embarqués pour Paimpol. Tous nos services ont été gratuits et désintéressés. Quand je les ai quittés à la gare, ils pleuraient de reconnaissance et le capitaine m’a embrassé.

Le même jour à midi, j’avais croisé deux canots de sauvetage du BELGIAN, lui aussi coulé par le sous-marin. J’ai proposé aux naufragés de les recueillir. Ils n’ont pas accepté car ils étaient presque tous Anglais et proches des côtes d’Angleterre.
J’ai croisé le sous-marin qui devait être celui ayant coulé ces navires. Il n’a pas fait cas de nous et s’est submergé.

A 13h00, j’avais vu quatre canots abandonnés, tout équipés, dont deux étaient des canots insubmersibles. Ils appartenaient au vapeur RICHMOND. Je les ai rapportés à Bilbao et mis à la disposition des autorités anglaises.

Le sous-marin attaquant

C’était donc l’U 39 du KL Walter FORSTMANN.

Le capitaine du JUAN fait une confusion en parlant d’un vapeur nommé BELGIAN. Il s’agissait en réalité du vapeur belge BUDUOGNAT, 1411 t, allant de Bayonne à Barry Dock, qui avait été coulé par Forstmann le jour même, pas très loin d’HIRONDELLE.

Quant au RICHMOND, anglais de 3214 t, allant de Gulfport à Barry Dock, il avait été coulé la veille par l’U 39. Son équipage avait sans doute été récupéré ce qui expliquerait les embarcations en dérive. On peut voir sa photo sur le site uboat.net.

Cdlt

[Rutilius]

Bonjour à tous,

□ Armateur — Pierre POUHAËR, domicilié à Plounez (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) — commune ayant, depuis lors, été rattachée à la ville de Paimpol, de même que celle de Kérity voisine. Bâtiment immatriculé au quartier de Paimpol, f° ..., n° 2.788. Signal distinctif : J.N.B.P.

[Memgam]

Bonjour,

La goëlette Hirondelle a été construite à Kérity.

"Pauillac, 5 juillet (contrôlé) - Le capitaine Villaréal du vapeur espagnol Juan, arrivé à Pauillac, a recueilli le capitaine et sept hommes de la goëlette Hirondelle, jaugeant 325 tonneaux (sic). L'Hirondellle avec un chargement de bois se rendait en Angleterre lorsque le vendredi 2 juillet vers 5 heures du soir, se trouvant par le travers d'Ouessant à environ 40 milles, un sous-marin fut aperçu qui chassait un paquebot ; ce sous-marin vira de bord et mit le cap sur l'Hirondelle. Le sous-marin donna trois minutes pour quitter le navire, puis tira six boulets. Dix minutes après le bateau se couchait sur tribord, la quille en l'air"

Ouest-éclair, édition de Rennes, 6 juillet 1915.

Source : René Richard et Jacques Roignant, Les navires des ports de la Bretagne provinciale coulés par faits de guerre 1914-1918, Association Bretagne 14-18, 2010.

Cordialement.

[Rutilius]

Bonjour à tous,

• L’Ouest-Éclair — éd. de Rennes —, n° 5.803, Mardi 6 juillet 1915,
p. 4, en rubrique « Dernière heure ».





• Le Temps, n° 19.522, Mardi 6 juillet 1915, p. 4, en rubrique « Sur mer ».





• La Liberté du Sud-Ouest, n° 2.734, Mardi 6 juillet 1915, p. 3.

L.L.D.S.-O. 6-VII-1915 - .jpg (161.94 Kio) Consulté 17 fois