Président-Leroy-Lallier — Cargo — Compagnie des bateaux à vapeur du Nord (C.B.V.N.), Dunkerque (1881~1918).
Bâtiment torpillé et coulé le 9 avril 1918 par le sous-marin allemand UB-109 (Oberleutnant zur See Kurt RAMIEN) à 13 milles dans le N. 67 E. de l’Île Vierge.
Marin disparu le 9 avril 1918 avec le cargo Président-Leroy-Lallier
― JÉGOU Olivier Marie, né le 23 juillet 1890 à Saint-Agathon (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) et y domicilié, mort le 9 avril 1918, « disparu en mer lors du torpillage du vapeur Président-Leroy-L'Allier[sic]». Quartier-maître canonnier, Service d'armement militaire des bâtiments de com-merce (A.M.B.C.) de Calais, matricule n° 92.939-2 (Jug. Trib. civ. 1re inst. Bayonne, 21 janv. 1919, transcrit le 22 févr. 1919 à Saint-Agathon).
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Bonjour à tous et bonne année.
L'orthographe selon le Lloyds est Leroy-Lallier. Idem dans le Starke reg. de 1881 :
PRÉSIDENT LE ROY LALLIER (iron) FR 1C
1,430 Cie. Générale des Bateaux à Vapeur à Hélice du Nord, Dunkerque 250.9 x 33.1
C J. Readhead & Co., So. Shields #170
95 - Cie. des Bateaux à Vapeur du Nord, Dunkerque
Torp. and sunk by UB 109, 9 April 1918, 15 miles NW of Ouessant
Yves
Je pense que le nom peut venir du nom d'un Président de la Cie
www.histomar.net
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
Trois marins (dont 2 très jeunes) du PRÉSIDENT LEROY-LALLIER morts pour la France :
COCHARD Guillaume né le 08/08/1901 à Brest (Finistère), Matelot de 3ème Classe Electricien T.S.F., décédé le 9/4/1918 (16 Ans) - A bord du PRÉSIDENT LEROY-LALLIER - Disparu en mer
FAVE Christophe né le 28/10/1898 à Kerlouan (Finistère), Matelot Sans Spécialité, décédé le 9/4/1918 (19 Ans) - A bord du PRÉSIDENT LEROY-LALLIER - Disparu en mer
GLIDIC François né le 06/04/1892 à Saint-Pol-de-Léon (Finistère), Matelot de 3ème Classe Chauffeur Breveté, décédé le 9/4/1918 (25 Ans) - A bord du PRÉSIDENT LEROY-LALLIER - Disparu en mer
Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
Dans tous les documents officiels le nom est orthographié comme ci-dessus, avec LE ROY en deux mots.
Rapport des survivants
Nous déclarons, rescapés du vapeur français PRESIDENT LE ROY LALLIER, de la Compagnie des Vapeurs du Nord, de Dunkerque, torpillé le 7 Avril à 22h45 à 15 milles dans le NqNW de Ouessant :
Lorsque le vapeur fut touché par la torpille à bâbord par le travers de la machine, les chaudières éclatèrent presque aussitôt et cassèrent le navire en deux. Il coula par l’arrière en moins de deux minutes entrainant avec lui 23 hommes de l’équipage.
Ce fut vers 02h00 du matin que le chalutier anglais n° 382 qui fermait le convoi vint à notre secours et nous recueillit à 9 sur les épaves.
Mais le chef mécanicien Debusscher et le lieutenant Evrard succombèrent presque en arrivant sur le chalutier.
Nous avons débarqué le lendemain à Penzance.
Liste des rescapés
MICHEL Gustave Matelot Saint Brieuc
ROLLAND Jean Matelot Dinan
GANNAT Guillaume Matelot Brest
ARCOUET Ange Soutier Vannes
COCHERIL Constant Canonnier Dunkerque
MENARD André Canonnier 4e dépôt
BENABES Henri Canonnier 3e dépôt
Liste des disparus
GIROU Lucien Capitaine Dunkerque
CHARLENSIN Maurice Second Dunkerque
EVRARD Usman Lieutenant Gravelines (décédé)
DEBUSSCHER Julien Chef méca. Dunkerque (décédé)
VANWAESCAPPEL Maurice 2e mécan. Dunkerque
DESCHAMPS Henri 3e mécan. Dunkerque
ZONNEQUIN Edouard Matelot Gravelines
PICHON Désiré Matelot Dunkerque
LE GALL Sébastien Matelot Quimper
DENARIER Marcel Matelot Dunkerque
LE ROUX Guillaume Matelot Binic
QUINTREC Pierre Matelot Lorient
DUMONT Georges Chauffeur Dunkerque
TANGUY Jean-Marie Chauffeur Morlaix
FACHE Chéri Chauffeur Dieppe
LE PORT Victor Chauffeur Dinan
GLIDIC François Chauffeur 2e dépôt
DEMOIS Pierre Soutier Saint Brieuc
LORVOL Joachim Novice Vannes
COMMARWEW André Mousse Bayonne
Militaires
FAVE Christophe Canonnier Morlaix
JEGOU Olivier Canonnier 2e dépôt
CHESNEAU Jean Canonnier Noirmoutier
SALES Pierre Canonnier 5e dépôt
COCHARD Guillaume TSF 2e dépôt (nota : Guillaume Cochard était âgé de 16 ans)
Note de l’officier de marine AMBC
Le 9 Avril à 22h45 l’homme de veille sur la passerelle aperçut un sillage de torpille à environ 40 m du bord. Avant qu’il ait eu le temps de donner l’alerte, cette torpille frappait le bâtiment par le travers de la machine et provoquait l’explosion des chaudières.
Coupé en deux, le navire disparaissait très rapidement, l’arrière presque aussitôt, l’avant en deux minutes. Le canonnier Bebabes était en veille à la pièce avant et le canonnier Fave à la pièce arrière. Un marin du commerce était en veille à la passerelle.
Aucun sous-marin ne fut aperçu, ni avant, ni après l’explosion. Aucun ordre n’a été donné pour le rassemblement de l’équipage au poste d’abandon. L’homme de barre essaya sans succès de couper les garants d’une baleinière. L’équipage placé sur l’avant de la passerelle ne put, faute d’échelle, y monter pour prendre les ceintures de sauvetage qui s’y trouvaient. Les radeaux, amarrés sur les panneaux avant et arrière ne purent être largués. Les rôles d’abandon étaient affichés dans les postes, mais il n’avait pas été fait d’exercice aux postes d’évacuation.
Si le service de veille des canonniers était convenablement réglé, il n’en était pas de même du service des marins du commerce.
La nuit, l’homme de bossoir assurait la veille passerelle, ce qui est toléré. Mais il résulte des déclarations des survivants que, de jour, la vigie n ‘était que très rarement à son poste, et plutôt de service sur le pont.
Le sous-marin attaquant
C’était l’UB 109 de l’OL Kurt Ramien.
Le 25 Août suivant il coulera encore le vapeur français PONTET CANET. Mais le 29 Août, il heurtera une mine au large de Douvres et coulera par 51°03N et 01°44 E entraînant dans la mort 28 de ses 36 hommes d’équipage.
Il semblerait que Kurt Ramien ait été parmi les survivants.
Bonsoir Olivier
Effectivement Kurt Ramien a survécu à la perte de son bateau en compagnie de 7 autres membres d'équipage. Ils se trouvaient tous rassemblés dans le kiosque et ont pu évacuer une fois le bateau posé au fond. Il a été détruit par le système de mines barrant le Pas de Calais qui était déclenché depuis la côte dès que les hydrophones immergés par les Alliés détectaient le passage à sa verticale d'un sous-marin en transit.
Il resta prisonnier de guerre en GB jusqu'à la fin de 1919 puis reprit du service dans la Reichsmarine puis Kriegsmarine où il fit une belle carrière avec la promotion au rang de contre-amiral en 1938. Pour une raison non expliquée, il se donna la mort le 8 septembre 1939.
Amts
Yves
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La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
Quelques informations sur le matelot Sébastien LE GALL cité parmis les disparus par Olivier :
LE GALL Sébastien Marie né le 12/03/1894 à Treffiagat (Finistère), Matelot - Décédé le 09/04/1918 (24 Ans) - Disparu en mer à bord du PRÉSIDENT LE ROY-LALLIER - Son nom figure sur le monument aux morts de Treffiagat (Finistère) - Pas de fiche sur le site MDH
Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
