Bonjour à tous,
■ Historique.
— 11 janvier 1906 : Lancé à Wallsend-on-Tyne (Royaume-Uni), Neptune Yard, par le chantier Swan, Hunter & Wigham Richardson Ltd. pour le compte de la Compagnie marseillaise de navigation à vapeur Fraissinet & Cie [Siège social en 1914 : Marseille, Bureau des passagers et marchandises, rue Beauvau (Ier Arr.)]. № de chantier : 750.
Sister ship du Golo, lancé le 11 décembre 1905 par le même chantier pour le compte de la même compa-gnie ; francisé le 9 février 1906 ; jauge brute retenue pour la liquidation des primes à la construction : 1.468,27 tx (Cf. B.O. Marine 1913, p. 2.052).
— 1er mars 1906 : Francisé ; jauge brute retenue pour la liquidation des primes à la cons-truction : 1.468,53 tx (Cf. B.O. Marine 1913, p. 2.052).
— 16 août 1914 : Réquisitionné.
― 1er septembre 1914 : Transporte de Toulon à Antivari — aujourd’hui Bar [Бар] — (Monténégro) le per-sonnel et le matériel de la Mission radiographique au Monténégro (Mission Gignon~Mercier), commandée par le lieutenant de vaisseau Charles Hilaire Albert Ernest GIGNON, qui venait d’être chargée d’ins-taller deux postes de T.S.F. au Monténégro, l’un sur le Mont Lovcen, l’autre à Céttigné [Cetinje], afin d’assurer les communications entre la terre et les bâtiments de l’Armée navale.
• Auguste THOMAZI, Capitaine de vaisseau de réserve : « La Marine française dans la Grande Guerre. La guerre navale dans l’Adriatique », préface du vice-amiral Lacaze, éd. Payot, « Collection de mémoires, études et do-cuments pour servir à l’histoire de la guerre mondiale », Paris, 1925, 247 p., dont dix annexes et trois planches. Pages 44 et 45.
« Une des premières préoccupations du Ministère de la Marine, dès l’ouverture des hostilités contre l’Autriche-Hongrie, a été de donner au commandant en chef les moyens d’être renseigné sur les mouvements de la flotte ennemie. Un observatoire parfaitement placé s’offrait à cet effet : c’est le mont Lovcen situé en territoire monténégrin, et dont les pentes dominent directement les rades de Cattaro. On a donc préparé un poste de T.S.F. capable de transmettre à 300 milles environ, et le lieutenant de vaisseau Gignon, chargé de l’installer sur la montagne avec le concours du Monténégro, a quitté Toulon à bord du paquebot réquisitionné Liamone, qui doit débarquer le personnel et le matériel à Antivari.
Ce port convient bien à des opérations de ce genre, grâce à la jetée de 200 mètres de longueur qui l’abrite de tous les vents, sauf ceux de la région Ouest, et où peuvent accoster des navires calant sept mètres. Mais il ne se trouve qu’à 35 milles de Cattaro, et n’est aucunement protégé contre les entreprises de l’ennemi, qui l’a déjà bombardé et a mouillé des mines dans sa rade. On ne peut donc s’y rendre sans escorte, et le commandant en chef décide que l’armée navale profitera de ce voyage pour faire une démonstration devant Cattaro.
Le Liamone, sous l’escorte de deux escadrilles de torpilleurs que soutient la 2e division légère, fait route directement sur Antivari où il arrive le 1er septembre au matin. Les torpilleurs de la 2e escadrille, munis de dragues que le capitaine de vaisseau Ronarc’h avait mises au point peu de temps avant la guerre, déblaient le chenal où ils trouvent quatre mines. Le Liamone entre derrière eux et s’accoste à la jetée.
Pendant ce temps, les cuirassés, éclairés par la 1re division légère et protégés contre les sous-marins par trois escadrilles de torpilleurs, se dirigent vers Cattaro en se tenant à une quinzaine de milles de la côte, pour éviter les petits fonds où des mines peuvent avoir été mouillées. Arrivés à la hauteur des Bouches, ils s’en rappro-chent par une brusque évolution, et, à 13.000 mètres environ, ouvrent sur les forts un feu précis de leurs grosses pièces. On voit un ballon captif s’élever sur Cattaro, mais les batteries de côte ne ripostent pas. Au bout d’un quart d’heure, les cuirassés remettent le cap à l’Ouest, tandis que les croiseurs qui se tiennent au large signalent et canonnent deux sous-marins ennemis. A la tombée de la nuit, l’armée navale et le Liamone, qui a fini son déchargement, sortent de l’Adriatique sans être inquiétés. »
— Octobre 1914 : Assure le ravitaillement du Monténégro, ainsi que celui du Détachement d’artillerie de siège du Monténégro (Mission Grellier), de la Mission radiographique au Monténégro (Mission Gignon~ Mercier) et des troupes françaises présentes dans ce royaume.
• Auguste THOMAZI, Capitaine de vaisseau de réserve : « La Marine française dans la Grande Guerre. La guerre navale dans l’Adriatique », préface du vice-amiral Lacaze, éd. Payot, « Collection de mémoires, études et do-cuments pour servir à l’histoire de la guerre mondiale », Paris, 1925, 247 p., dont dix annexes et trois planches. Pages 58 à .62
« Ce n’est pas seulement un appui militaire que le Monténégro attend de la France et de son armée navale : c’est, plus encore, son ravitaillement et le rétablissement de ses relations avec l’extérieur. Celles-ci se sont toujours faites par la mer et le port de Cattaro, voie d’accès la plus facile. Le blocus proclamé par l’Autriche-Hongrie a arrêté le trafic des compagnies italiennes de navigation qui assuraient des services réguliers entre les deux rives de l’Adriatique. Des navires de commerce neutres pourraient, il est vrai, se rendre à Saint-Jean de Medua qui est un port albanais, et approvisionner par là le Monténégro ; mais, outre que les dispositions des montagnards albanais sont peu favorables à l’égard de leurs voisins, les Autrichiens ont mouillé de nombreuses mines qui, ayant rompu leur câble et restant offensives (contrairement aux stipulations de la Convention de La Haye), dérivent dans l’Adriatique : le courant permanent qui suit la côte les entraînent d’Antivari jusqu’au golfe de Venise, puis vers le canal d’Otrante le long du littoral italien ; deux barques de pêche ont ainsi disparu avec leurs équipages, et les marins italiens, inquiets sur leurs propres rives, ne veulent plus aller sur celles d’en face. Enfin la voie de terre, longue et difficile en tout temps, est tout à fait impraticable pendant l’hiver : le royaume est donc complètement bloqué, et il manque de tout.
M. Delaroche-Vernet, ministre de France à Cettigné (1), signale cette situation dans de nombreux télé-grammes, et se plaint de "l’inaction de l’armée navale" qui permet aux Autrichiens de bombarder impunément Antivari. De Paris, on transmet ces doléances au commandant en chef, en exprimant le désir qu’il assure de façon effective la protection du port. On ajoute que, d’après certaines informations dignes de foi, l’une des raisons qui empêchent l’Italie de se joindre à nous est que nous paraissons ménager l’Autriche-Hongrie. Mais Antivari n’est qu’à 35 milles de Cattaro, tandis qu’il se trouve à 200 milles des îles grecques au voisinage desquelles nos escadres ont établi leur croisière, et à 450 milles de Malte qui est notre base la plus rapprochée. Le roi Nicolas a bien promis d’y placer des batteries qui assureront la protection de la rade, mais rien n’a été fait. "Il est absolument impossible, écrit l’amiral de Lapeyrère, en l’absence de défense à terre du port d’Antivari, de lever le blocus autrement que par intermittences, c’est-à-dire dans les moments où nous avons à communiquer avec ce port. Le seul moyen serait de bloquer Cattaro jour et nuit, mais ce blocus s’ajoutant à celui d’Otrante, qu’il faudrait maintenir, dépasserait nos moyens."
Il estime que cette double tâche nécessiterait six croiseurs de plus. Mais on ne peut lui envoyer les croiseurs de la Manche qu’il a réclamés plusieurs fois et dont nos conventions avec les Anglais exigent le maintien dans le Nord, non plus que les mouilleurs de mines Pluton et Cerbère qu’il demande pour agir devant Cattaro et dans les chenaux des îles dalmates. Quant aux opérations de la flotte seule contre la côte autrichienne, elles seraient trop dangereuses devant les ports fortifiés et inutile d’ailleurs — sauf, peut-être, dans le fond de l’Adriatique, trop éloigné pour le rayon d’action de nos torpilleurs. L’ambassadeur de France à Rome, consulté sur l’opportunité d’un bombardement du Stabilimento Tecnico de Trieste, l’a vivement déconseillé comme pouvant nuire à l’intervention ultérieure de l’Italie.
Pour parer au plus pressant besoin du Monténégro, le gouvernement français a fait charger le vapeur Mogador de blé marocain. Le 3 octobre, ce navire se trouve à l’entrée de l’Adriatique avec le Liamone qui porte l’amiral de Bon et le matériel de T.S.F. destiné au poste de Podgoritza, et, pour la cinquième fois, l’armée navale toute entière franchit le canal d’Otrante. L’expédition est organisée exactement comme la précédente : deux esca-drilles de torpilleurs se tiennent devant Antivari pendant le déchargement des navires, que des avions autri-chiens essaient, cette fois, de troubler en jetant des bombes qui ne font du reste aucun dégât ; la 2e division légère demeure un peu au large. Le poste du mont Lovcen signale la sortie de Cattaro de deux sous-marins, mais ils ne font aucune attaque ; nos torpilleurs, dans la nuit du 4 au 5 octobre, les sous-marins Gay-Lussac et Messidor pendant les heures du jour, surveillent à petite distance l’entrée des Bouches, mais n’ont aucune occasion d’intervenir. Le 4, nos escadrilles soutenues par la 1re division légère et les cuirassés, explorent Raguse, Gravosa, le canal de Meleda, pour examiner les ressources qu’on pourrait y trouver en chalands et navires de transport, dans le cas où l’expédition contre Cattaro serait décidée ; elles coupent quelques câbles télégraphiques et détruisent quelques phares ; le 5, les cuirassés vont reconnaître Dulcigno, Saint-Jean de Medua, Durazzo où est mouillé le vieux cuirassé italien Dandolo. Et la nuit suivante, les escadres reprennent leur croisière, que ne marque aucun incident.
Le Liamone revient le 16 octobre chargé de vivres, de matériel et de canons anti-aériens pour la défense d’An-tivari ; et de nouveau l’armée navale lui fait escorte, laissant cependant la 1re division légère en surveillance au canal d’Otrante parce que le gouvernement russe a, une fois de plus, annoncé la prochaine sortie de l’es-cadre autrichienne vers les Dardanelles. Le Liamone entre à Antivari le 17 au matin, précédé par les dra-gueurs, et dépose son matériel sur le quai ; comme au voyage précédent, un avion autrichien jette quelques bombes dans son voisinage. La Foudre débarque devant le port deux hydravions qui, montés par les enseignes de vaisseau Cintré (2) et Destrem (3) , se rendent à Antivari où les Monténégrins, non prévenus, les reçoivent à coups de fusil.
Pendant ce temps, les cuirassés, éclairés par le Waldeck-Rousseau et les torpilleurs, font des évolutions au large de Cattaro. A 25 milles dans le Nord-Ouest de ce port, le Waldeck-Rousseau est attaqué par un avion dont les bombes tombent à quelques mètres de lui, puis par un sous-marin — l’U-3 — qui lui lance deux torpilles sans résultat et à qui un de ses obus de 19 fait une légère avarie de coque ; il canonne ensuite, à toutes portées, deux croiseurs ennemis qui entrent immédiatement à Cattaro, puis, en ralliant l’armée navale sur l’ordre de l’amiral, aperçoit encore le périscope d’un sous-marin dont il évite l’attaque en manœuvrant. Les cuirassés, de leur côté, ont cru voir aussi des périscopes et tiré contre eux plusieurs coups de canon. Dans l’après-midi du 17, ils prennent devant Antivari l’amiral de Bon qui revient de sa mission au Monténégro, et, accompagné du Liamone, repasse le canal d’Otrante dans la nuit, tandis que trois divisions de torpilleurs autrichiens, sorties de Pola, les cherchent sur la ligne Ostro~Bari.
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Bien que poussée moins loin que les précédentes, cette incursion a failli coûter cher à nos escadres. De telles expéditions n’ont aucun intérêt militaire, puisqu’elles n’amènent pas la sortie des unités autrichiennes, sauf des sous-marins dont l’intervention, si près de leur base, est facile et risque d’être dangereuse. Leur seule utilité est d’aider le ravitaillement du Monténégro ; mais le Liamone a constaté, le 17 octobre, que le blé débarqué du Mogador deux semaines plus tôt était toujours sur le quai d’Antivari, ce qui semble indiquer qu’on en n’avait pas un besoin très urgent. Aussi l’amiral essaie-t-il de faire réorganiser, par des bâtiments neutres, des services entre la côte italienne et Saint-Jean de Medua. Mais les pourparlers, où Rome et Paris inter-viennent, traînent en longueur.
Le 31 octobre, le Liamone amène du personnel pour la Mission Grellier et du matériel militaire destiné au Monténégro. Escorté de trois croiseurs et de cinq torpilleurs, il entre à Antivari le 1er novembre au matin avec le Bisson, y opère son déchargement que trois avions ennemis tentent d’entraver en jetant, d’une hauteur de 1.500 mètres, une quinzaine de bombes qui tombent dans l’eau, et sort de l’Adriatique le soir même, tandis que les navires qui l’ont accompagné restent en observation dans le voisinage pour repousser les Autrichiens qui viendraient bombarder le port. Personne, du reste, ne paraît. »
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(1) DELAROCHE-VERNET Paul Henri Philippe Horace, secrétaire d’ambassade de 1re classe, chargé des fonc-tions d’envoyé extraordinaire et de ministre plénipotentiaire à Cettigné (Monténégro) par un décret du 18 mars 1913 (J.O. 28 mars 1913, p. 2.731).
(2) CINTRÉ Alfred Louis Marie, né le 7 février 1884 à Dinan (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) et décédé le 25 janvier 1977 à Nice (Alpes-Maritimes). Enseigne de vaisseau de 1re classe, du port de Brest. [École navale, promotion 1900]
(3) DESTREM Antoine Valentin Marcel, né le 2 avril 1883 à Paris (XVe Arr.), décédé le 31 octobre 1923 à Villacoublay (Seine-et-Oise — aujourd’hui Yvelines), victime d’un accident d’avion. Enseigne de vaisseau de 1re classe, du port de Brest. [École navale, promotion 1901]
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— Fin Décembre 1914 : Inscrit comme croiseur auxiliaire sur la Liste des bâtiments de la flotte ayant Toulon pour port comptable (J.O. 1er janv. 1915, p. 18 ~ J.O. 29 mars 1915, p. 1.707). Alors employé comme arraisonneur en Méditerranée occidentale, étant commandé par le lieutenant de vaisseau de réserve Paul Johann Godefroy DEVARENNE.
— 10 avril 1915 : Arrête en mer le cargo espagnol Rioja qui allait de Barcelone à Gênes ; le conduit à Nice, où il est constaté que 25 fûts qui se trouvaient à son bord, expédiés à l’ordre de destinataires bâlois, et qui, d’après le connaissement, devaient contenir de la couleur noire, renfermaient en réalité de l’essence de térébenthine.
Marchandise saisie à Nice, étant considérée comme « contrebande absolue », au sens de la notification sur la contrebande de guerre, publiée sous le timbre du Ministère des affaires étrangères au Journal officiel du 3 janvier 1915 (p. 22). Saisie déclarée « bonne et valable » par le Conseil des prises le 28 septembre 1915 (J.O. 1er déc. 1915, p. 8.746).
— 6 ~ 12 mai 1915 : Assure le transport de munitions de Marseille au cap Hellès (Dardanelles, Empire ottoman). Est de retour à Toulon le 22.
— 21 juillet 1915 : Reçoit l’ordre du contre-amiral Louis Roger Paul de MAROLLES, préfet maritime du 5e Arrondissement :
— De surveiller les ports et rades des îles Baléares, considérés comme point de départ de bâtiments faisant de la contrebande ou transportant des « mobilisables », ou comme points de ravitaillement d’éventuels sous-marins allemands entrés en Méditerranée ;
— De visiter les petits bâtiments assurant un service régulier entre l’Espagne et les Baléares, ou partant des Baléares à destination de la côte marocaine, de la Sardaigne ou de l’Italie.
[Instructions confidentielles du 21 juillet 1915 : Service historique de la Défense, Cote SS Y 325, p. num. 3 et 4.]
— 1er août 1915 : Suppose avoir été attaqué par un sous-marin au large d’Alger.
A cette date, le Journal de navigation du bâtiment comporte la mention suivante : « 21 h. 00 — Alerte à tribord. Torpille passe sur l’avant. Tiré 8 coups de canon dans la direction d’où elle a été lancée. Augmenté d’allure ; mis le cap dans cette direction ; croisé sur les lieux à toute vitesse. Routes sinueuses. » [Service historique de la Défense, Cote SS Y 325, p. num. 147.]
Position indiquée à 21 h. 12 : Phare de Caxine : S. 68 W. ~ Feu d’Alger : S. 31 W. ~ Cap Matifou : E. 72 E. (Ibid.).
— 6 avril 1916 : Croisant dans le Sud-Ouest de la Sardaigne, reçoit l’appel de détresse du cargo mixte Colbert, de la Compagnie havraise péninsulaire de navigation à vapeur, ravitailleur de l’Armée d’Orient qui venait d’être attaqué par le sous-marin allemand U-39 (Kapitänleutnant Walter FORSTMANN).
A cette date, le Journal de navigation du bâtiment comporte la mention suivante : « 13 h. 30 — A l’appel de détresse du vapeur Colbert attaqué par un sous-marin à 22 milles Ouest du cap Frasca, viré de bord. » [Service historique de la Défense, Cote SS Y 325, p. num. 333.]
Position indiquée à 13 h. 30 : Île San Pietro au N. 17 E. ~ Cap Sperone au N. 84 E. ~ Monte Arcuentu au N. 70 E. (Ibid.).
— 5 décembre 1916 : A 18 h.03, une explosion, suivie d’un incendie qui se propage à la cambuse, se produit dans la cale avant, soulevant panneaux et prélarts.
Après inondation de la cale et de la cambuse, l’incendie est circonscrit à 18 h. 15. Plusieurs brûlés graves sont néanmoins à déplorer, dont le matelot de 3e classe aide-timonier Henri SAVIANT, qui décédera des suites de ses brûlures le lendemain à 13 h. 00, par par 38°05’30" N. et 20°29’ E. [Service historique de la Défense, Cote SS Y 325, p. num. 515 et 516.]
— 8 avril 1917 : A 17 h. 00, au large de la Tunisie, par 38°28’ N. et 7°47’ E., échappe à une torpille venant de tribord qui passe à 20 mètre sur l’arrière [Service historique de la Défense, Cote SS Y 325, p. num. 622.]
— 26 mai 1917 : Disparition en mer du matelot de 2e classe canonnier Alphonse Marie CRÉACH, qui avait été embarqué sur le bâtiment en vue d’être incarcéré à la prison maritime de Toulon pour y purger une peine d'un an d'emprisonnement.
[Condamné le 12 mai 1917 à un an d’emprisonnement par le Conseil de guerre siégeant en rade de Corfou (Grèce) à bord du cuirassé d’escadre Diderot pour : « Désertion à l’étranger en temps de guerre ». Peine amnis-tiée par la loi du 24 octobre 1919 portant amnistie (J.O. 25 oct. 1919, p. 11.846).]
— 3 juin 1917 : Dans l’Est de l’île de Minorque, par 39° 57’ N. et 5° 32’ E., échappe à l’attaque d’un sous-marin effectuée à la torpille puis au canon.
A cette date, le Journal de navigation du bâtiment comporte les mentions suivantes [Service historique de la Défense, Cote SS Y 325, p. num. 668.] :
« 10 h. 30 — Un sous-marin est signalé par la vigie à 20° à bâbord. Le kiosque seul est visible et disparaît à 10 h. 33.
11 h. 00 — Le sillage d’une torpille est signalé par 10° bâbord. La torpille passe sur l’arrière à 30 mètres.
11 h. 20 — Le sous-marin est en surface. Il tire quatre coups de canon. Ouvert le feu sur lui avec le 47 arrière.
11 h. 35 — Échangé n°s officiels avec le D’Iberville.
11 h. 40 — Le sous-marin a disparu. »
Position à 12 h. 36 : 39°31’ N. et 5°40’ E. (Ibid.).
— Début Octobre 1917 : Transporte de Corfou (Grèce) à Toulon le corps de l’amiral André Casimir BIARD, décédé le 29 septembre 1917 à l’Hôpital de l’Achilléion des suites d’un accident survenu le 23 du même mois à bord du croiseur cuirassé d'escadre Edgar-Quinet.
— 10 décembre 1917 : Croisant dans les parages de l’île de Pantelleria (Italie), aperçoit un sous-marin naviguant en demi-plongée.
A cette date, le Journal de navigation du bâtiment comporte les mentions suivantes [Service historique de la Défense, Cote SS Y 325, p. num. 792.] :
« 7 h. 35 — Un point noir signalé à environ 30° bâbord à l’horizon par la vigie.
7 h. 00 — Reconnu un sous-marin ennemi en demi-plongée à 50° bâbord avant le cap sur nous. Mis au poste de combat.
8 h. 40 — Fait rompre du poste de combat. »
— 12 mai 1918 : Croisant dans les parages de l’archipel de La Galite (Tunisie),aperçoit un sous-marin naviguant en surface.
— Fin 1932 : Acquis par la Compagnie générale Aéropostale pour remplacer l’aviso postal Aéropostale-II, immatriculé à Sète et armé à Dakar, qui assurait entre Natal et Dakar le transport du courrier postal en provenance d’Amérique du Sud. Renommé Aéropostale-V.
L’aviso Aéropostale-II, qui était alors commandé par le capitaine Eugène Henri GRILHON, immatriculé à Saint-Brieuc, n° 14.124, fut présumé disparu corps et biens le 12 août 1932, à 350 milles de Dakar, avec 24 hommes d’équipage, vraisemblablement par suite d’un chavirement par très grosse mer. Il avait pour second capitaine André François Jean DUMONT, inscrit au quartier de Marseille, n° 13.634, et pour chef mécanicien Jean Pasquin COLOMBANI, inscrit au quartier de Marseille, n° 17.694. [Avis d’ouverture de la procédure de constata-tion judiciaire de décès : J.O. 20 janv. 1934, p. 542.]
— 1934 : A la suite de la constitution de la compagnie Air France, intervenue le 30 août 1933 par la fusion des sociétés Farman, Air Union, Air Orient et Cidna, renommé Air-France-V.
L’aviso Air-France-V

- AIR-FRANCE-V, ex-AÉROPOSTALE-V, ex-LIAMONE – Aviso – I – .JPG (110.98 Kio) Consulté 1600 fois
France Aviation, n° 336, Octobre ~ Novembre 1983, p. 55.
— 1er trimestre 1937 : Livré à la démolition en Allemagne.
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