Des barbelés dans le trou du tronc...

[bernard berthion]

Bonjour,
à regarder la photo, on voit que le tronc fut percé pour laisser passer le barbelé qui me semble plus récent que 14-18 ....
Si ces arbres sont en lisière, pourquoi pas une clôture pour entourer soit une pâture, soit une clairière avec de jeunes arbres à protéger .
A première vue, ce travail me semble plus récent que 14-18 .
Cordialement BB

[Stephan @gosto]

Rhhhaaaa ! tout cela m'excite !!! merci Bernard pour cette remarque. Dès que j'en ai le temps, j'y retourne et j'observe et je note tout ce que je vois !

A bientôt.

Amicalement,

Stéphan

[steinbach frederic]

Bonsoir à toutes et tous,
En tant que forestier, je suis d'accord avec une partie des réponses que tu as obtenu à savoir que les barbelés étaient accrochés aux arbres et que ces derniers en développant leurs cernes ont absorbé le fil de fer. L'arbre va réagir à cette blessure par le bais du tanin (substance interne) qui va marquer le coeur du bois d'une couleur noire. Cette substance étant acide, elle peut dissoudre le métal ou le corroder trés fortement.
Mais encore aujourd'hui, certains arbres se développent à proximité de ferrailles encore présentes sur le champs de bataille et les englobent. C'est ainsi que pour ceux qui connaissent le site du Bois-le-Prêtre, le long de le première ligne alemande située derrière le monument de la croix des carmes, il subsiste de nombreux réseaux de chevaux de frises dont pour certains, les barbelés ou piquant sont englobés dans des charmes faisant moins de dix centimètres de diamètre, donc âgés d'une quinzaine à une vingtaine d'année. Pour ceux qui ont un bon sens de l'observation, vous pourrez également trouver un projectile de 75mm qui est fiché entre une fourche d'arbre à 1 mètre de hauteur. Il s'agit certainement d'un arbre qui s'est mal développé dans son jeune âge et dans lequel un promeneur ou un bucheron a calé dans la fourche cet obus dont aujourd'hui on ne distingue plus que la moitié de sa hauteur.
Ceux qui sont intéressés par cette photo peuvent me la demander, je leur mailerai avec plaisir.
Dans la forêt communale de Saint-Baussant, il existe un chêne encore sur pied qui servait d'observatoire aux troupes allemandes qui avaient disposées le long de son tronc 18 échelons pour accéder à la fourche. Une bonne partie d'entre eux ont aujourd'hui été absorbés par l'arbre, mais il en subsiste toujours quelques traces (échelons visibles ou cicatrices de l'arbre marquant les zones ou l'arbre a "mangé" les échelons).
Il est vrai que dans l'Est de la France, un grand nombre de scieries sont équipées depuis une vingtaine d'années, de portiques métalliques qui fonctionnent comme des détecteurs de métaux. Notamment dans les Vosges et en Alsace pour lutter principalement contre la mitraille de l'hiver 44/45.
Bien cordialement.
Frédéric Steinbach

[BARBIERI Marc]

Bonjour,

Ces données étaient valables, il y a 20 ans pour la Lorraine.

" La part mitraillée est évaluée à 170 000 hectares, ceci en 1984, soit près de 30%, dont 75 000 hectares contiendraient encore des éclats de 1914-1918."

Cordialement

Marc BARBIERI

[Alain Dubois-Choulik]

Bonjour,
et merci à Frédéric S. pour les détails techniques, j'avais toujours cru que le bois noircissait pour cause d'attaque de rouille, si j'ai bien compris c'est l'inverse (dans mon cas quand je noircis l'attaque vient d'ailleurs ...) Ca donne des idées pour cacher un trésor ....
Cordialement
Alain
PS : je veux bien voir cette photo

[bernard berthion]

Bonjour,
Stéphan, quand y retournerez vous ?
Le hasard du calendrier professionnel peut peut-être permettre de se croiser ......
Cordialement BB

[Stephan @gosto]

Bonjour Bernard,

Avec grand plaisir.
Comme vous le dites, cela dépendra effectivement des hasards du calendrier professionnel !! J'espère avoir la possibilité d'y retourner prochainement, mais je ne peux encore rien préciser. Début mars ? Dès que je pense pouvoir fixer une date ou au moins un créneau, je vous contacte directement.

A bientôt.

Amicalement,

Stéphan