La reddition de la flotte allemande

[olivier 12]

Bonjour Yves, Bonjour à tous,

C'est effectivement une erreur de ma part. La photo montre l'UC 58, mais la description du sous-marin est celle de l'U 139 qui arriva le lendemain à Cherbourg... Mea culpa, ce n'est donc pas une exagération de l'Illustration!
Il semble d'ailleurs qu'aucun sous-marin du type UC n'ait finalement été incorporé dans la flotte française.

Cdlt

Olivier

[Yves D]

Re Olivier
En effet, de mémoire, faute de ma doc sous la main, il me semble bien qu'aucun ex UC n'a été incorporé dans la flotte active. Pourtant ils étaient de redoutables engins tant mouilleurs de mines que corsaires.
Amts
Yves

[olivier 12]

Re Bonjour,

Un autre sous-marin de la classe UC, photographié amarré sur la Tamise.
Mais celui-ci, UC 5, commandé par l'OL Ulrich Mohrbutter, s'était échoué sur la côte anglaise le 27 Avril 1916. L'équipage fut fait prisonnier.
A son propos, le journaliste signale que les relations restaient toujours courtoises entre les officiers anglais et leurs homologues allemands.
Ayant appris que le submersible allait être renfloué, l'un des sous-mariniers informa les Anglais que les mines les plus basses de chaque puits avaient été larguées et se trouvaient donc libres et amorcées, posées sur le fond, sous le sous-marin. L'ensemble risquait d'exploser au moindre déplacement de la coque et de détruire tout bâtiment à proximité.
Deux scaphandriers eurent donc la lourde tâche de désamorcer ces mines en retirant leurs détonateurs avant de procéder aux opérations de renflouement.
L'UC 5 ne fut pas réutilisé par les Anglais.



Cdlt

Olivier

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

L'ARRIVEE DE CINQ SOUS-MARINS ALLEMANDS A CHERBOURG.


* Ouest-Eclair - éd. de Caen -, n° 7071, 11 déc. 1918, p. 2 :

" Cinq sous-marins boches en France. -

PARIS, 9 décembre. - Communiqué du ministère de la Marine :

L'aviso français l'Yser, venant de Harvich, est attendu demain à Cherbourg avec cinq chalutiers ayant chacun un sous-marins à la remorque. Dans ce premier groupe de navires ennemis remis à la France, figure un des grands submersibles du type le plus récent."


* Le Temps, n° 20977, 12 déc. 1918, p. 1 :

" SUR MER. - Sous-marins allemands à Cherbourg. -

Le ministère de la Marine communique la note suivante :

Quatre sous-marins allemands, sur les cinq qui étaient attendus, sont arrivés à Cherbourg dans la nuit du 9 au 10.
Après les avoir convoyés jusqu'au port, l'aviso Yser a repris la mer pour aller à la recherche du sous-marin manquant dont le remorqueur a été retardé par le gros temps.

On télégraphie de Cherbourg, 10 décembre :

Les quatre sous-marins allemands U-57, armé de deux pièces ; U-108, armé de deux pièces ; U-C-58, armé d'une pièce, et U-B-126, armé d'une pièce, sont arrivés hier soir en rade, venant d'Angleterre et convoyés par l'Yser ; ils sont entrés à l'arsenal ce matin, à 9 h. 30.
Le vice-amiral Royer [lire : Rouyer], préfet maritime, avait invité les autorités militaires françaises et alliées et les autorités civiles à assister à cette entrée dans l'arsenal.
Les sous-marins allemands, devenus français, avaient arboré le pavillon français au-dessus du pavillon allemand, sur la même mât. On remarque que les pavillons allemands des quatre sous-marins avaient la Croix-de-Fer imprimée sur les armoiries de la couronne.
La musique, formée d'ouvriers de l'arsenal, a joué la Marseillaise, les hymnes anglais, américain, belge, Sambre-et-Meuse pendant l'entrée des navires dans l'arsenal. Tous les ouvriers étaient rangés sur les quais.
Le spectacle était imposant."


* Ouest-Eclair - éd. de Caen -, n° 7073, 13 déc. 1918, p. 4 :

" CHERBOURG. - L'arrivée des sous-marins allemands.

Un cinquième sous-marin allemand, l'U-139, venant d'Angleterre, est arrivé au port dans les mêmes conditions que les quatre arrivés mardi. Il avait arboré à la poupe le pavillon français au dessus du pavillon de guerre allemand, lequel, comme ses congénères, portait la Croix-de-Fer dans la partie armoriée. L'U-139 a été amaré dans l'arsenal, bassin Charles-X, au quai des mouvements. C'est un superbe navire de fort tonnage, jaugeant environ 2.800 tonnes et mesurant 120 mètres de long. Il est armé à l'avant et à l'arrière de deux pièces de 155 millimètres. Ce navire est en parfait état de navigabilité. Il va être recalé par la station sous-marine."

Bonne soirée,
Daniel.

[olivier 12]

Bonjour Daniel, Bonjour à tous,

Ces articles complètent bien la photo de l'Illustration.
Toutefois, je crois que les journalistes de Ouest-Eclair et du Temps font une confusion en notant la présence de la Croix-de-Fer (une décoration) sur les pavillons de ces sous-marins. Il s'agissait en fait de la croix figurant dans les armoiries du Kaiser, et donc sur tous les pavillons des navires de guerre allemands. Peut-être Yves pourra-t-il nous éclairer sur le sujet...

Cdlt

Olivier

[olivier 12]

Bonjour à tous,

Voici quelques photos de sous-marins allemands, à Brest, à la fin de la guerre, qui permettent de mieux comprendre les descriptions faites par les équipages des navires coulés.

U 119 et son canon de 150 mm



UB 79 UB 94 et U 105







Cdlt

[alain13]

Bonjour,

Tous ne se sont pas rendus...

Le sabordage du cuirassé BAYERN: photo Impérial War Muséum.

Cordialement,
Alain