Bonjour à tous,
TORPILLEUR 336 Torpilleur numéroté type 295 (1907-1931)
Chantier :
Dyle & Bacalan, Bordeaux.
Commencé : 1904
Mis à flot : 03.1906
Terminé : 1907
En service : 12.1907
Retiré : 29.09.1931
Caractéristiques : 97,5 t prévus, 101-103 t normalement ; 2 000 cv ; 40,17 (ht) 38 (pp) x 4,40 x 2,75 m ; TE milieu 1,88 m ; TE AR 2,64 m ; 2 chaudières Normand timbrées à 17 kg/cm² ; 1 machine alternative à triple expansion ; 1 hélice ; 26 nœuds prévus, 26,95 nœuds à 330 tr/mn aux essais. Effectif 23 hommes.
Symbole de coque 336.
Armement : II de 37 mm + III TLT de 450 mm dont I tube d’étrave.
Observations :
17.08.1904 : date du marché
09.1906-12.1907 : en essais à Rochefort ; 26,95 nœuds pour une consommation de 1 660 kg/h de charbon
1908-1910 : affecté à la 3ème flottille de torpilleurs de l’Océan à Rochefort
29.07.1908 : sa vitesse est de 25,5 nœuds à 315 tr/mn pour une consommation de charbon de 1 760 kg/h
1910-1915 : affecté aux torpilleurs de Brest
17.05.1912 : sa vitesse est de 25,2 à 315 tr/mn pour 1 770 kg/h de charbon consommés
10.07.1913 : elle est de 23,15 à 317 tr/mn pour 1 780 kg/h
11.12.1913 : la rupture d’un tube de chaudière fait un mort et deux brûlés graves
1914 : les chaudières sont retubées
A partir de 01.1916 : affecté aux torpilleurs d’Ajaccio
1917-1919 : torpilleurs de Toulon
1920-1925 : affecté à la division des écoles en Méditerranée et désignée annexe de l’Ecole des Mécaniciens et Chauffeurs
1925 : les chaudières sont remplacées, il est affecté à la 3ème escadre, puis à la flottille de la 3ème région maritime, 3ème escadrille d’avisos
09.1931 : rayé des listes
11.1932 : la coque est vendue à Toulon pour la démolition.
Tout renseignement sera le bienvenu, merci par avance.
Au sujet des sources consultées, voir ICI
Cordialement,
Franck
TORPILLEUR 336
Re: TORPILLEUR 336
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Re: TORPILLEUR 336
Bonjour à tous,
Une vue du Torpilleur 336 :
Cordialement,
Franck
Une vue du Torpilleur 336 :
Cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Re: TORPILLEUR 336
Bonjour Franck,
le doute m'habite, et par curiosité: comment pouvaient faire ces bâtiments pour tenir éventuellement 30 heures en mer sachant qu'à bonne vitesse ils allaient consommer un tonnage de charbon égal à la moitié de leur masse: 1,8t/h x 30= 54t pour une mase de 100t environ.
Ou alors devaient-ils marcher à allure réduite la majeure partie du temps.
Je suppose que les soutes étaient réduites avec ces dimensions de navire, environ 2,5 m sous barreau et max 4 m de large avec, en plus, un équipage de 23 hommes. Même s'ils sont maigres.....
Bon, ici il pleut.
Kénavo.
Louis
le doute m'habite, et par curiosité: comment pouvaient faire ces bâtiments pour tenir éventuellement 30 heures en mer sachant qu'à bonne vitesse ils allaient consommer un tonnage de charbon égal à la moitié de leur masse: 1,8t/h x 30= 54t pour une mase de 100t environ.
Ou alors devaient-ils marcher à allure réduite la majeure partie du temps.
Je suppose que les soutes étaient réduites avec ces dimensions de navire, environ 2,5 m sous barreau et max 4 m de large avec, en plus, un équipage de 23 hommes. Même s'ils sont maigres.....
Bon, ici il pleut.
Kénavo.
Louis
Re: TORPILLEUR 336
Bonjour Louis
Sans doute s'agit-il là de conso à vitesse max c'est à dire considérable par rapport à la vitesse économique. Franck qui a une expérience de chaufferie que je n'ai pas devrait pouvoir s'exprimer mieux que cela sur le sujet...
Ici c'est l'étuve avec 31°, humidité 80%, point de rosée 29°, soit une t° ressentie d'environ 34°.
Cdlt
Yves
Sans doute s'agit-il là de conso à vitesse max c'est à dire considérable par rapport à la vitesse économique. Franck qui a une expérience de chaufferie que je n'ai pas devrait pouvoir s'exprimer mieux que cela sur le sujet...
Ici c'est l'étuve avec 31°, humidité 80%, point de rosée 29°, soit une t° ressentie d'environ 34°.
Cdlt
Yves
www.histomar.net
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
Re: TORPILLEUR 336
Bonjour Louis,
Yves a en partie répondu à la question, les valeurs données sont celles des résultats d'essais à vitesse max (ou proche, car dépendant de nombreux facteurs, notamment techniques, de l'état de la mer, du degré de salissure de la coque, du chargement - déplacement - etc.) comme il est d'usage d'en faire sur les navires, qu'ils soient militaires ou marchands afin de savoir ce que la bécane a dans le ventre et avoir ainsi une idée sur son "état de santé". Les conditions d'exploitation des machines sont alors exceptionnelles, comme elles peuvent l'être en opérations si les circonstances le demandent (poursuite ou pour échapper à un tir ennemi, raid, bref, une situation d'urgence ponctuelle).
Régulièrement donc, si les conditions sont favorables, le bord décide d'un essai de vitesse, de puissance et de consommation, voire de giration, etc. étalé généralement sur des heures rondes (1h00 ou 2h00 par exemple)
La vitesse de rotation maximale de la machine se situe à environ 335-365 tr/mn selon l'installation, au-delà on risque la casse, et encore faut-il que les chaudières étalent.
La capacité des soutes est de 10,5 t de charbon, ce qui limite le rayon d'action bien évidemment, mais ces torpilleurs ne sont pas conçus pour des interventions longue durée, ce sont avant tout des torpilleurs de défense mobile, donc affectés à la défense des approches d'un port déterminé en cas d'attaque. Il est évident qu'avec de telles capacités, il ne peuvent qu'évoluer à vitesse plus réduite, remplissant ainsi leur rôle de patrouille, mais gardent de la puissance sous le pied au besoin, pour une durée brève.
J'espère ne pas avoir été trop brouillon dans mes explications, une réponse plus complète nous entrainerait vers la conception même de ces torpilleurs, avec l'influence de la Jeune Ecole et de ce qui en découle, et demande un développement plus poussé.
Bien cordialement,
Franck
Yves a en partie répondu à la question, les valeurs données sont celles des résultats d'essais à vitesse max (ou proche, car dépendant de nombreux facteurs, notamment techniques, de l'état de la mer, du degré de salissure de la coque, du chargement - déplacement - etc.) comme il est d'usage d'en faire sur les navires, qu'ils soient militaires ou marchands afin de savoir ce que la bécane a dans le ventre et avoir ainsi une idée sur son "état de santé". Les conditions d'exploitation des machines sont alors exceptionnelles, comme elles peuvent l'être en opérations si les circonstances le demandent (poursuite ou pour échapper à un tir ennemi, raid, bref, une situation d'urgence ponctuelle).
Régulièrement donc, si les conditions sont favorables, le bord décide d'un essai de vitesse, de puissance et de consommation, voire de giration, etc. étalé généralement sur des heures rondes (1h00 ou 2h00 par exemple)
La vitesse de rotation maximale de la machine se situe à environ 335-365 tr/mn selon l'installation, au-delà on risque la casse, et encore faut-il que les chaudières étalent.
La capacité des soutes est de 10,5 t de charbon, ce qui limite le rayon d'action bien évidemment, mais ces torpilleurs ne sont pas conçus pour des interventions longue durée, ce sont avant tout des torpilleurs de défense mobile, donc affectés à la défense des approches d'un port déterminé en cas d'attaque. Il est évident qu'avec de telles capacités, il ne peuvent qu'évoluer à vitesse plus réduite, remplissant ainsi leur rôle de patrouille, mais gardent de la puissance sous le pied au besoin, pour une durée brève.
J'espère ne pas avoir été trop brouillon dans mes explications, une réponse plus complète nous entrainerait vers la conception même de ces torpilleurs, avec l'influence de la Jeune Ecole et de ce qui en découle, et demande un développement plus poussé.
Bien cordialement,
Franck
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Re: TORPILLEUR 336
Merci Franck,
tout est clair, ce sont des bâtiments conçus pour des sorties très courtes et, mon cher Maître, vous n'avez pas été trop brouillon.
Nous n'allons pas repenser la conception des torpilleurs, ce qui remettrai en cause les fabricants de suppositoires.
Bon, il pleut, il faut que je parte.
Kénavo.
Louis
tout est clair, ce sont des bâtiments conçus pour des sorties très courtes et, mon cher Maître, vous n'avez pas été trop brouillon.
Nous n'allons pas repenser la conception des torpilleurs, ce qui remettrai en cause les fabricants de suppositoires.
Bon, il pleut, il faut que je parte.
Kénavo.
Louis
-
marc terraillon 1
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- Inscription : ven. oct. 31, 2008 1:00 am
Re: TORPILLEUR 336
Bonjour
La fiche du navire est en ligne
http://navires-14-18.com/admin/torpilleurs_t295.php
A bientot
La fiche du navire est en ligne
http://navires-14-18.com/admin/torpilleurs_t295.php
A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON
Marc TERRAILLON
Re: TORPILLEUR 336
Bonjour à toutes et à tous,
Histoire du navire : Un article de la revue Armée & Marine du 27 décembre 1913 évoquant une explosion à bord du T 336 le 11 décembre 1913
UNE EXPLOSION A BORD DU TORPILLEUR« 336.»
Le Torpilleur 336 était le jeudi 11 courant en exercice en rade de Brest, quand une explosion se produisit dans sa chaudière.
La vapeur atteignit trois des hommes de l'équipage : le quartier-maître Perol et les matelots chauffeurs Guillou et Lagadec, qui reçurent les premiers soins à l'infirmerie de la Défense Mobile de Lannion.
Lagadec, dont l'état était le plus grave, fut ensuite transporté à l'hôpital Maritime où il succomba deux jours après à ses brûlures. Il était âgé de 20 ans.
Le quartier-maître Perol dut être de son côté transporté le lendemain à l'hôpital maritime, mais depuis son état s'est amélioré et il est maintenant en bonne voie de guérison.
L'étal de Guillou est aussi très satisfaisant.
Les obsèques de Lagadec ont eu lieu, le mardi 16 courant, à Trois heures de l'après-midi.
Les contre-amiraux Adam, commandant en chef et préfet maritime par intérim, et Guépratte, commandant le front de mer du 2ème arrondissement maritime, suivaient le convoi.
Après un service religieux à la chapelle de la marine, le convoi s'est dirigé vers la gare des chemins de fer départementaux où le lieutenant de vaisseau Daniel(1), qui commandait le torpilleur 336 au moment de l'accident, et le contre-amiral Guépratte ont prononcés des discours émus.
(1) Voir biographie du LV Daniel en suivant ce lien pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 648_14.htm
Cordialement
Dominique
Histoire du navire : Un article de la revue Armée & Marine du 27 décembre 1913 évoquant une explosion à bord du T 336 le 11 décembre 1913
UNE EXPLOSION A BORD DU TORPILLEUR« 336.»
Le Torpilleur 336 était le jeudi 11 courant en exercice en rade de Brest, quand une explosion se produisit dans sa chaudière.
La vapeur atteignit trois des hommes de l'équipage : le quartier-maître Perol et les matelots chauffeurs Guillou et Lagadec, qui reçurent les premiers soins à l'infirmerie de la Défense Mobile de Lannion.
Lagadec, dont l'état était le plus grave, fut ensuite transporté à l'hôpital Maritime où il succomba deux jours après à ses brûlures. Il était âgé de 20 ans.
Le quartier-maître Perol dut être de son côté transporté le lendemain à l'hôpital maritime, mais depuis son état s'est amélioré et il est maintenant en bonne voie de guérison.
L'étal de Guillou est aussi très satisfaisant.
Les obsèques de Lagadec ont eu lieu, le mardi 16 courant, à Trois heures de l'après-midi.
Les contre-amiraux Adam, commandant en chef et préfet maritime par intérim, et Guépratte, commandant le front de mer du 2ème arrondissement maritime, suivaient le convoi.
Après un service religieux à la chapelle de la marine, le convoi s'est dirigé vers la gare des chemins de fer départementaux où le lieutenant de vaisseau Daniel(1), qui commandait le torpilleur 336 au moment de l'accident, et le contre-amiral Guépratte ont prononcés des discours émus.
(1) Voir biographie du LV Daniel en suivant ce lien pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 648_14.htm
Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
TORPILLEUR 336 — Torpilleur numéroté de type 295 (1907~1931).
Bonsoir à tous,
• La Petite Gironde, n° 12.543, Dimanche 4 avril 1906, p. 3.
- L.P.G. 4-IV-1906 - .jpg (105.14 Kio) Consulté 396 fois
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.