JÉSUS MARIA - Patrouilleur auxiliaire

[GENEAMAR]

M.P.F.

Marins disparus dans le torpillage du bâtiment devant DUNKERQUE le 9 novembre 1915.--- Jugement déclaratif de décès rendu le 23 mars 1916 à CHERBOURG.

- BONNIOT Bernard Bérard, né le 14 octobre 1889 à MARSEILLE (Bouches-du-Rhône), Quartier-Maître Torpilleur.
- BOURGAIN Jean Baptiste, né le 24 octobre 1880 à Le PORTEL (Pas-de-Calais), Matelot de 3ème classe Chauffeur auxiliaire.
- BOUTOILLE Louis Joseph, né le 28 septembre 1877 à WISSANT (Pas-de-Calais), Matelot de 3ème classe sans spécialité.
- CARO Robert André Jean, né le 22 août 1890 à PUISEAUX (Loiret), Maître de manoeuvre.
- COUBRUN Louis Léon, né le 4 avril 1888 à GOUVILLE-sur-MER (Manche), Quartier-Maître Canonnier.
- COUVELARD Pierre Joseph, né le 12 décembre 1877 à Le PORTEL (Pas-de-Calais), Matelot de 3ème classe sans spécialité.
- DEUFEUTEL Félix Théodore, né le ... à ..., Matelot de 3ème classe.--- Matricule 3943 à Boulogne.
- GERME Pierre Marie, né le 5 septembre 1875 à Le PORTEL (Pas-de-Calais), Quartier Maître de manoeuvre.
- GOURNAY Émile, né le 21 novembre 1876 à BOULOGNE-sur-MER (Pas-de-Calais), Seond Maître de manoeuvre.
- GOURNAY Pierre Joseph, né le 25 octobre 1876 à Le PORTEL (Pas-de-Calais), Matelot de 3ème classe fusilier auxiliaire.
- LOBEZ Jean Baptiste, né le 20 décembre 1872 à Le PORTEL (Pas-de-Calais), Matelot de 2ème classe Canonnier.
- SOUBITEZ Louis Marie, né le 24 mars 1872 à Le PORTEL (Pas-de-Calais), Quartier-Maître Mécanicien temporaire.
- TILLY Yves Marie, né le 2 août 1896 à PERROS-GUIREC (Côtes d'Armor), Matelot de 1ère classe Timonier.

[Yves D]

Bonjour à tous
Jésus Marie était un bâtiment de pêche (chalutier armé ?) de 70 tonneaux. UB 17, OL Wenninger patrouillait devant Dunkerque quand il aperçût le petit navire. Il faisait nuit et dans l'obscurité, on le prenait pour un destroyer. Une torpille était alors lancée en surface et faisait but.
Cdlt
Yves

[Ar Brav]

Bonjour à tous,

JESUS MARIA Patrouilleur auxiliaire (1915-1915)

Chantier :

N. C.
Commencé : N. C.
Mis à flot : N. C.
Terminé : N. C.
En service : 10.08.1915 (MN)
Retiré : 09.11.1915 (MN)
Caractéristiques : 74 tx ; 20 m. environ ; machine à vapeur.
Armement : N. C.

Observations :

Cordier à vapeur Jésus Maria de l’armement Lobez Wacogne & Libert.
10.08.1915 : réquisitionné à Boulogne, armé en patrouilleur auxiliaire
09.11.1915 : par nuit noire et grosse houle, alors en surveillance sur la zone, est torpillé par le sous-marin UB-17 (KL Ralph Wenninger) de la flottille des Flandres devant Dunkerque. Il coule avec tout son équipage, et sa perte aurait été annoncée par les Allemands en rentrant à Zeebrugge comme étant celle "d’un grand torpilleur français".
Citation à l’ordre du jour :
Cordier Jésus-Maria (Journal Officiel du 15 janvier 1916) :
Frappé par une torpille, étant à son poste de combat, a coulé glorieusement avec la totalité de son équipage.
Une autre source indique que le patrouilleur aurait sauté sur une mine dans les parages de ND des Barres de Dunkerque.

Cordialement,
Franck

[Ar Brav]

Bonjour Yves,

Tu as posté pendant que je recherchais la doc. Il a donc bien été torpillé.

Amts,
Franck

[Yves D]

Bonjour Franck
Est-ce Maria ou Marie. Dans Spindler on trouve Marie mais cela ne prouve rien. Si c'est Maria, je vais corriger de suite la base de données uboat.net.

Ralph Wenninger devait survivre à la guerre, ayant été fait prisonnier lors de la perte de l'UB 55 sur une mine dans le Pas de Calais. Après la guerre, il reprenait du service d'abord dans la Reichsmarine puis en 1935 dans la Luftwaffe où il allait devenir General der Flieger. Il est décédé en Italie le 13.3.1945 dans des circonstances non déterminées à ce jour. Il était récipiendaire du "Pour le Mérite"

Amts
Yves

[Ar Brav]

Re, Yves,

Dans le texte de la citation, il s'agit de Jésus-Maria, idem dans la Guerre navale dans la zone des armées du Nord de Thomazi.
Jésus-Maria également dans le registre des pertes du SHM.
Merci pour les renseignements sur Ralph Wenninger

Amts,
Franck

[Yves D]

OK alors je corrige sur uboat.net.

[Rutilius]

Bonjour à tous,


― DEUFEUTEL Félix Théodore, né le ... à ..., Matelot de 3e classe, Matricule 3.943 – Boulogne.


― DUFEUTREL Félix Théodore, né le 12 janvier 1895 à Outreau (Pas-de-Calais) et y domicilié, mort le 9 novembre 1915 « sur les bancs de Flandre, disparu en mer sur le Jésus-Maria, coulé par une mine », Matelot de 3e classe sans spécialité, « Cordier » Jésus-Maria, Flottille des chalutiers de la Manche, Matricule n° 3.943 – Boulogne (Jug. Trib. Cherbourg, 23 mars 1916, transcrit à Cherbourg, le 31 mars 1916).

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Bien amicalement à vous,
Daniel.

[gildelan]

Bonjour,
Ci-dessous la citation et le rapport officiel de la disparition du Jésus Maria.

JESUS MARIA
Chalutier

1 citation à l’Ordre de l’Armée
Le cordier JESUS MARIA appartenait à la 1ère escadrille de chalutiers de la Manche à Dunkerque. Il était commandé par le maître de manœuvre CARO.

Texte de la citation à l’Ordre de l’Armée
(Journal officiel du 15 janvier 1916)

« Le cordier JESUS MARIA : frappé par une torpille étant à son poste de combat, a coulé glorieusement avec la totalité de son équipage ».

Extraits des rapports officiels

Le 9 novembre 1915, vers 3h30 du matin, une violente explosion a détruit le cordier JESUS MARIA à son poste de croisière. La section de cordiers dont faisait partie le JESUS MARIA stationnait à l’accore N.O. du Dyck oriental par environ 51°16’ de latitude N. La nuit était très sombre, et la mer encore maniable, le temps n’ayant vraiment forcé qu’au cours de la matinée suivante.

Les deux autres cordiers de la section DIEU-PATRIE et MOUETTE entendirent bien l’explosion, mais ne purent en déterminer la cause. Ils ne crurent pas tout d’abord que le JESUS MARIA, qu’ils avaient aperçu un quart d’heure auparavant, ait été atteint et ce n’est qu’au petit jour qu’ils constatèrent sa disparition.

Les recherches immédiatement entreprises ne donnèrent aucun résultat.

Aucune épave ne fut aperçue, aucun cadavre retrouvé.

Le JESUS MARIA était perdu corps et biens. Il a été torpille par un sous-marin l’U-17.

Source : livre d'or de la marine - guerre 14/18

Bien amicalement
Gilbert

[olivier 12]

Bonjour à tous,

Quelques précisions sur le naufrage de JESUS MARIA.

Télégramme du commandant de YATAGAN à l’Amiral commandant la 1ère escadre légère
10 Novembre 1915 00h40

Position du cordier fait supposer qu’il a été torpillé. Les bâtiments de la section l’avait aperçu dix minutes avant à 400 m. Tout l’équipage de 13 hommes a disparu. Recherches sans effets.
Position 51°13’30’’ N 00°05 E Paris

Télégramme du 13 Novembre

Je vous confirme la perte du cordier JESUS MARIA vers 03h30 du matin le 9 courant. Trois cordiers, petits bâtiments de pêche de 18 m de longueur, stationnaient en permanence dans les fosses séparant les bancs Out Ratel, Dyck oriental et Bergues, dans le but de signaler le passage des sous-marins allemands et de leur donner la chasse si possible.
Dimanche dernier vers 14h00, deux sous-marins ennemis faisant route WSW ont été aperçus et canonnés à grande distance, 3000 m, par ces cordiers en surveillance.
La nuit du 9, par temps bouché, vent de SW et mer clapoteuse, l’un des cordiers, DIEU-PATRIE, a entendu une forte explosion vers 03h30 et a constaté que JESUS MARIA, qui aurait du être dans son voisinage, avait disparu. Des recherches ont aussitôt été entreprises mais sont restées vaines et les bâtiments sont rentrés à Dunkerque à 13h00.
JESUS MARIA a coulé avec son équipage de 13 hommes et aucun survivant n’a été recueilli.
Sans doute a-t-il été torpillé comme le fut SAINT PIERRE le 22 Septembre dernier dans la passe de Ruytingen. De nombreux sous-marins ont été vus ces temps-ci dans ces parages où cette nouvelle catastrophe vient de se produire.

Note du VA commandant la 1ère escadre légère au Ministre

J’ai l’honneur de vous confirmer la perte de JESUS MARIA. Le bâtiment, qui était en patrouille, a probablement été torpillé par un sous-marin et a coulé sans qu’aucun des 13 hommes qui le montaient, ait pu être sauvé. Les recherches effectuées par les autres cordiers et les torpilleurs de la 1ère escadrille sont restées sans résultat.

Nous allons nous efforcer d’améliorer les moyens de sauvetage des hommes de ces petits navires. J’ai invité le chef de division de la flottille des chalutiers de la Manche à faire tout son possible pour arriver à ce résultat. M’inspirant des grandes bouées vues sur le monitors anglais, je lui ait suggéré la construction de petits radeaux dont la partie interne serait garnie de filets en corde formant poche, où 3 ou 4 hommes pourraient trouver place. J’ai chargé le commandant de MARGUERITE de construire un de ces radeaux qui servira de modèle.

Cdlt